Retour en enfance... Ou presque. [Mission Rang C][Pv. Fusaki]

Chasse au Trésor !
Le Raikage à parfois une âme d'enfant, ou bien est avide. Dans tous les cas, il demande à ses jeunes pousses, menés par leur leader, d'aller chercher un vieux parchemin renfermant un ninjutsu raiton puissant ! Rien que ça ! Mais la technique est dans un temple semé de pièges et d'embuches. Saurez vous les déjouer ?! Spécial : Avec MJ

La cérémonie, ainsi que l’après cérémonie, avaient été des plus mouvementés et dès mon retour au village, j’avais opté pour un sommeil réparateur, qui après plusieurs heures de repos bien mérité, m’avait permis de recharger mes batteries pour cette journée qui avait débuté il y avait de cela un bon moment déjà. Empiétant un peu trop sur la seconde partie de la journée, je m’étais levé avec une pêche extraordinaire et toute l’énergie que j’avais perdue la nuit passée, m’avait été restaurée pour mon plus grand bonheur. Maintenant que j’étais debout, j’allais pouvoir utiliser mon temps libre à bon escient, afin d’améliorer mes capacités dans des entrainements de plus en plus éprouvants. Mais avant de m’y attaquer, un bon repas allais être de mise en ce début de journée et sans même attendre, je me dirigeais en direction de la cuisine pour me concocter un bon petit repas, mais malheureusement, après avoir fait l’inventaire des aliments qui me restaient, je me rendis compte assez rapidement que je ne possédais pas tout ce dont j’allais avoir besoin pour concocté le met que j’avais en tête. Je dus donc, après cette déception, me rabattre sur un plat qui avait été classé tout en bas de ma liste des plats que j’avais envie de manger, mais quand on n’avait que ça à manger, on ne crachait pas sur le pain béni.

Après trente bonnes minutes, je ressortis de la cuisine venant tout juste de terminer mon repas et quittant ma maison, je quittais les lieux pour me rendre à mon terrain d’entrainement personnel, qui se trouvait un peu plus loin sur mon terrain, mais avant même que je n’ai eu le temps de descendre l’escalier qui me séparait de mon arrière cours, un homme m’intercepta pour me remettre une enveloppe cachetée et sans même me dire un seul mot, il repartit aussi rapidement qu’il était venu. Ouvrant l’enveloppe d’un petit geste rapide et précis, je sortis la lettre qu’elle contenait et après l’avoir ouverte, je pris connaissance de la nouvelle mission que le Raikage venait de me donner. Devant repousser mon entrainement, je repartis à l’intérieur pour rassembler mon matériel et après avoir rien oublié, je me dirigeais vers les portes d’entrées du village de la foudre pour rejoindre celle avec qui j’allais passer les prochains jours.

Les immenses portes du village se dessinaient maintenant à l’horizon et voyant au pied d’une de celles-ci une ombre se dessiner, je m’avançais dans sa direction, afin d’aller à sa rencontre, mais rendu à une dizaine de mètres de ma coéquipière, je reconnus aussitôt le visage de Sachiko et poursuivant mon approche, je la rejoignis d’un pas las et vide d’intérêt. Sans même m’arrêter à côté d’elle, je continuais ma route vers l’extérieur du village et de par quelques paroles, je l’obligeais à me suivre.

-Ne perdons pas de temps Sachiko.

Venant d’ouvrir la marche, nous marchions jusqu’à cette fameuse grotte qui allait devenir, très bientôt, le lieu de notre prochaine épreuve. De plus, un parchemin raiton très puissant nous attendait dans les profondeurs de cette grotte et si nous réussissions à mettre la main dessus, j’allais posséder, entre mes mains, une technique électrique des plus dévastatrices, qui allait me permettre, très certainement, de rendre mon destin encore plus grandiose.

Une véritable promenade de santé commença pour les deux shinobis. La forêt regorgeait de vie, et ils eurent l'occasion de voir pas mal d'animaux sauvages avec leur discrétion de ninja. Deux brigands les prirent pour des vulgaires voyageurs et se retrouvèrent rapidement au tapis. La caverne se trouvait plus très loin désormais et les deux compagnons débouchèrent dans une clairière. Quelque que chose de surnaturel entourait l'endroit. Il n'y avait aucun bruit dans les environs, a part le vent. Finis les cris des oiseaux, cet endroit faisait fuir la faune.

Et l'entrée de la caverne, fidèle aux inscriptions sur le plan, se trouvait derrière un rocher, à l'abri des regards indiscrets. Chose étrange, ni le chunin ni son élève n'arrivèrent à pénétrer dans la grotte. Un écran de force semblait les repousser. Une inscription était visible malgré le peu de lumière. On pouvait y lire.

Shinobi, tu n'es pas le bienvenu en ces lieux. Rebrousse chemin.

Il s'agissait de trouver une manière pour pénétrer dans ce bouclier... qui semblait être construit pour empêcher les ninjas de passer.

Le trajet jusqu’à la grotte s’était avéré d’une facilité déconcertante et même les brigands qui avaient tenté de nous barrer la route, n’avaient pas été en mesure de nous arrêter, dût à leur manque de puissance. N’étant donc pas freiné par quoi que se soit, Sachiko et moi avions rejoint la grotte qui nous avait attendus depuis tout ce temps, mais quelque chose n’allait vraiment pas, puisqu’aussitôt sortie de la forêt, nous avions mis pieds dans une vaste plaine, qui nous avait accueillis sans un chant d’oiseau ni un murmure. Cet endroit était très étrange et quelque chose semblait vouloir nous dire de partir et de ne jamais revenir. Cette plaine semblait maudite depuis des siècles et de cette oppression que l’atmosphère nous faisait ressentir, n’importe qui aurait fait demi-tour, mais j’étais loin d’être la personne qui allait fuir devant ce défi qui venait de s’offrir à moi et peu importe ce qui pouvait se cacher devant nous, j’allais continuer d’avancer, affrontant chacun des défis qui nous attendaient, avec cette même détermination que j’avais l’habitude d’avoir lorsque des situations semblables se présentait à moi.

Me nourrissant de plus en plus de cette ambiance macabre, nous avions traversé la clairière jusqu’à l’entrée de la grotte et une fois en position, une belle surprise s’était interposée devant nous, nous obligeant à interrompre notre avancé pour un moment. Effectivement, avant même d’atteindre l’entrée de la grotte, quelque chose nous avait repoussés, refusant littéralement notre venue dans ce lieu qui devenait de plus en plus intrigant. Assoiffé par le désir de découvrir le secret qui se cachait dans un lieu aussi divin, je m’étais rapproché de l’entrée, afin de retenter ma chance, mais encore une fois, ce même phénomène me repoussa, avec une force qui n’allait pas nous permettre d’entrer aussi facilement. Me rendant bien compte de l’obstacle qui venait de se mettre à travers notre route, j’examinais les alentours afin de trouver un indice sur le moyen de nous libérer le passage, mais la seule chose que je découvris fit une petite inscription, gravée dans la pierre sur laquelle on pouvait lire un avertissement bien peu accueillant. Laissant de côté ce message qui ne m’était aucunement destiné, je me retournais vers Sachiko pour ensuite lui lancer une pointe d’ironie comme je savais si bien les faire.

-Ils sont très accueillants tu ne trouves pas?

Après avoir conclu mes précédentes paroles avec un petit ricanement pour détendre l’atmosphère, je me concentrais de nouveau sur ce problème qui devait être réglé le plus rapidement possible. Réfléchissant à des idées aussi loufoques les unes que les autres, j’arrivais à la conclusion que si l’on voulait se débarrasser de cette barrière, on allait devoir découvrir son point faible. Mais comment allait-on faire? Le champ de force avait été placé là pour empêcher les visiteurs de fourrer leur nez où ils n’avaient pas d’affaire, mais si l’on voulait passer outre cette protection, une solution existait très certainement envisageable, mais laquelle? Foncé dedans comme un con n’arrangerait pas le problème et ne nous permettrait pas de traverser de l’autre côté. Alors si l’on voulait avoir une chance, nous allions devoir opposer, à la barrière, une force contraire, afin de faire rompre les liens qui lui permettaient de tenir debout sans peine. Déterminé à faire tomber cette défense, je me conditionnais mentalement, mais avant même que je n’aie eu le temps de ressembler la quantité de chakra nécessaire à ma tentative, Sachiko me devança et sans même me demander mon opinion, elle déposa ses mains sur le champ de force pour ensuite mélanger son chakra avec les particules formant la barrière. Venant d’avoir la même idée que moi, je m’approchais d’elle et déposant mes mains à côté des siennes, je mélangeais, à mon tour, mon chakra qui s’éparpilla en de millier d’arcs électriques sur toute la surface protégée par ce mur invisible et illuminant partiellement l’obscurité des lieux, je me permis d’ajouter :

-Augmente la cadence Sachiko, car à ce rythme-là, nous allons passer la nuit ici et pourtant, ce n’est que la première épreuve.

Maintenant toujours une pression constante sur la barrière, j’espérais arriver à un résultat concluant rapidement, mais dans des moments comme ça, de petites surprises pouvaient nous attendre, mais je les attendais de pieds fermes.

Les deux shinobis s'intéressèrent de près à l'énigme devant eux. Un mur invisible qui repoussait, il y avait de quoi intéresser un être curieux. Ils se décidèrent donc à faire leurs petits apprentis sorciers et à tester une simple infusion de chakra pour la première, et une infusion d'affinité pour le deuxième. Les résultats des petites expériences furent pour le moins surprenant. En effet, la kunoichi semblait, au contraire de son entrainement repoussé légèrement par son acte mais de façon très localisée, au niveau de ses bras. Son maitre, quant à lui, voulut faire le malin et envoya une décharge électrique sur le bouclier... qui lui revint dessus. Il sentit son épiderme se hérisser et eut la sensation que son doigt s'étirait alors qu'il n'en était rien. Une simple électrocution, mais très curieuse. Heureusement, la puissance était minime, mais c'était un cuisant échec.

Peut-être était-il temps de regarder sous un autre oeil cette pancarte qui semblait presque les toiser et leur dire "Je vous avez bien prévenu..."

Mes mains posées sur la paroi invisible, j’avais expulsé de mon corps une quantité conséquente de chakra, afin de créer en son intérieur une faille qui allait nous permettre de faire tomber cette barrière, mais après quelques secondes seulement, le champ de force avait riposté avec force en nous renvoyant dans la figure l’outil même de nos précédentes tentatives. Ressentant un léger choc parcourir tout mon être, mes mains se décolèrent d’elles-mêmes du mur et après avoir ressentis cette désagréable sensation, j’arrivais à la conclusion que cette barrière n’allait pas se laisser détruire aussi facilement. Venant de subir un premier échec, je reculais de quelque pas, afin de regarder le problème un peu plus en retrait, mais malheureusement, même après de longues minutes d’interrogation, je ne parvenais pas à trouver une autre solution à tout ça, mais lorsque je vis Sachiko s’approcher de ce message qui illuminait au loin, caché dans la noirceur de la caverne, je me rappelais aussitôt de son existence et décidant à mon tour de considérer ce message d’un peu plus près, je suivis mon élève pour ensuite déposer mon regard sur ce texte, que j’avais remarqué plutôt, mais à laquelle je n’avais pas vraiment fait attention.

Ne prêtant même pas attention à ce que m’avait dit le kunochi, je scrutais à la loupe tous les mots de la phrase et après les avoir analysés du mieux de mes capacités mentales, je découvris un certain nombre d’indices qui allaient peut-être nous aider à résoudre cette énigme qui nous retenait à l’entrée de la grotte depuis trop longtemps déjà. Demeurant un moment dans ma tête, je tentais de relier chacune des informations à un fil conducteur que je découvris assez rapidement malgré tout. Hochant la tête comme pour valider l’idée géniale que je venais d’avoir, je revins à la réalité et à ce même moment, Sachiko m’interpella en m’enfonçant pratiquement son idée dans le fond de la tête, comme si je n’avais rien à dire là-dessus. N’acceptant aucunement son tempérament supérieur, je la pris par le collet pour ensuite la soulever de terre. D’un regard la torturant intérieurement, j’ajoutais :

-Tes ordres tu peux les garder pour toi. Le jour où tu seras en mesure de me battre, tu pourras te permettre de te penser supérieur à moi, mais tu as beaucoup de travail à faire pour espérer un jour me battre.

Le relâchant, elle poursuivit quand même son idée comme si je ne l’avais jamais réprimandé et effectuant une série de mudras, elle se transforma en l’objet dont elle m’avait parlé plutôt. Me retrouvant face à face avec un henge de sous catégorie, je me retournais pour me préparer à partir. Décidément, avec une élève comme ça, je risquais plus de perdre mon temps qu’autre chose, mais ma vision de l’idée qu’elle avait proposée se transforma quelque peu lorsque, de parts mes souvenirs passés, je me rappelais de nombreux problèmes qui avaient été réglés avec des idées comme celle-ci. Revenant sur mes pas, je me retournais en direction de Sachiko tout en exécutant une série de signes incantatoires et faisant maintenant de nouveau face au sac à dos, je me transformais en un habitant de bas étage. Mes vêtements étaient toujours aussi sombres que ceux que je portais habituellement. Mon bandeau ninja avait été camouflé par mon illusion et toutes mes armes avaient elles aussi complètement disparu.

Portant, avec une joie éteinte, ces vêtements délabrés, je me penchais vers le sol pour prendre possession du sac que j’avais laissé tomber et après l’avoir remis à sa position dans mon dos, je m’approchais du mur invisible en attendant que le miracle tant attendu se produise. Si les shinobis n’étaient pas invités à la fête, peut-être allaient-ils laisser passer un pauvre homme sans histoire. Rebroussant leur route, comme le message leur avait ordonné, les deux shinobis avaient quitté les lieux. Tout ce qui restait maintenant était un homme d’un certain âge, qui portait un sac violet qu’il avait pris soins de cacher sous son long manteau noir. Porter une couleur si vive était un affront pour son appartenance au monde des enfers et c’était la raison du pourquoi il avait enveloppé le sac, si riche en couleur, d’un voile noir.

En fin de compte, c'était compréhensible que le Raikage envoie d'autre shinobis faire ce genre de boulot. C'était bien trop subtil pour lui. Il devait avoir tenté de forcer son entrée, et vu que c'était sans succès, avait préféré envoyer des gens plus intelligents, ou plus patients. Le duo comique avait cette fois-ci décidé d'utiliser leurs méninges, ce qui devait être extrêmement douloureux. Le plus étonnant était sans doute que la réponse la plus intéressante venait de la plus jeune du groupe. Naïvement, elle pensait que le champ de force était à reconnaissance visuelle, et qu'il suffisait d'utiliser un henge. Son sensei la suivit dans cette idée.

Inutile de le préciser, ce fut un double échec. Ils furent repoussés de l'entièreté de leur corps.

Néanmoins, chaque revers à sa médaille. La kunoichi, et elle seule, sentit quelque chose de différent cette fois-ci. Il lui semblait... que l'intensité avait diminuée. Pas de beaucoup, certes, mais c'était encourageant. D'une façon ou d'une autre, elle s'était rapprochée de la réponse finale.

Dehors, c'était toujours le silence.

Le temps passait et nous n’étions toujours pas dans cette satanée grotte. Cette barrière qui nous avait bloqué la route depuis le début s’érigeant toujours devant nous et malgré nos nombreuses tentatives, rien ne l’avait fait faiblir, malheureusement. Même notre dernière tentative n’avait pas eu le résultat escompté et après s’être approchés un peu trop près de la barrière, nous avions été repoussés assez violemment pour nous faire perdre pied. Dans la chute, j’avais malencontreusement écrasé la jeune Sachiko, mais dans une déception qui avait parut jusque sur mon visage, j’étais resté là, couché sur le sol à tenter de comprendre ce qui n’avait pas fonctionné cette fois-ci, mais la jeune enfant, étouffant sous mon poids, riposta à sa suffocation en se débattant légèrement et après un ultime effort, elle réussit à se déprendre de sa fâcheuse position pour retrouver finalement sa liberté. Ne désirant pas plus qu’elle rester couché sur le sol, je me relevais à mon tour pour ensuite prendre connaissance des dernières constatations que venait de découvrir Sachiko.

L’écoutant avec un intérêt non négligeable, je me rendis rapidement compte de la capacité d’analyse de cette jeune enfant. Décidément, une certaine intelligence régnait dans cette petite tête et contrairement aux analyses que j’avais moi-même faites, elle m’avait battu à plate couture. Mais malgré tout, un certain doute c’était emparé de mon esprit, car depuis le début, je n’avais vu qu’en elle qu’un être faible et sans avenir, mais d’un seul coup, elle était devenue une analyste hors pair qui m’avait tout simplement ridiculisé. Ne pouvant pas croire à un tel changement, je donnais tous les bénéfices à mon élève préféré, Akumako, qui, sans aucun doute, avait été la tête pensante des solutions qui étaient sorties de sa si jeune et innocente bouche. Félicitant intérieurement sa seconde personnalité, je fis témoin de la démonstration de Sachiko et après avoir prouvé la théorie d’Akumako, je m’approchais et fit de même, comme pour m’assurer que tout ceci était véridique. Après avoir constaté cet exploit dans la découverte d’une possible solution, je démontrais spontanément ma satisfaction.

-Très bien joué Akumako.

Ne faisant même pas attention au lapsus que je venais de commettre, je me retournais pour m’éloigner un peu. Toute cette tranquillité me permit de me concentrer au mieux de mes capacités et après un bref moment seulement, j’arrivais avec une solution très probable.

-Notre précédente tentative nous a permis de faire un pas en avant et si j’ai bien compris, la barrière s’est affaiblie…

Me coupant littéralement, sans même se gêner, Sachiko empiéta sur mon territoire pour ajouter son petit grain de sel. De plus en plus insupportable, un coup rapide et précis balaya sa joue et ressentant une douleur vive apparaître, j’ajoutais :

-La prochaine fois que tu m’interromps, ça risque de faire beaucoup plus mal. Quand je parle tu écoutes c’est aussi simple que ça.

Suite à cette correction bien méritée, Sachiko s’entêta à essayer ce qu’elle venait de me proposer et ne se priant pas pour me laisser à l’écart, elle se retourna pour ensuite envelopper sa main d’un gant de chakra. Croisant les bras, je regardais son échec imminent et d’un petit rire satanique, j’ajoutais un peu de tension à la scène.

Curieusement, lorsque Fusaki tenta de vérifier par lui-même si la barrière avait faiblit, il fut repoussé avec une force identique à tout à l'heure. Si cela avait changé, il ne devait sentir aucune différence, alors qu'il avait la démonstration de son élève à l'appui, sur le côté. En y regardant de plus près, Fusaki se rendit compte qu'il était repoussé de manière plus importante aussi, et il n'arriva pas à s'expliquer ce phénomène. Seule son élève semblait être liée à l'affaiblissement de la barrière. Le mystère s'épaississait. Les neurones turbinaient à fond dans les petits crânes, et la solution n'était pas encore accessible à ces rouillés du cerveau.

Toutefois, la nouvelle tentative de la kunoichi fut un nouvel échec, et cette fois-ci, particulièrement cuisant. La force de répulsion fut presque découplée, et le bras de la jeune genin repartit rapidement en arrière, manquant de la déboiter. Elle perdit l'équilibre et tomba à terre. En tout cas, elle avait parfaitement réussi à tout faire pour que la barrière la repousse. Il s'agissait donc de retourner sa veste, et de tenter, enfin, de comprendre comment cette fichue barrière marchait.

Elle avait repoussé le henge.

Elle avait repoussé le chakra électrique, et le chakra normal.

De manière naturelle, les shinobis ne pouvaient pas la traverser.

Il fallait rapidement trouver la solution, si les deux ninjas ne voulaient pas devoir tout simplement abandonner leur mission. La luminosité tombait déjà, et ils pouvaient deviner le coucher de soleil en-dehors de ces murs.

Plus ça allait et plus ça devenait pathétique. Sa précédente tentative avait une nouvelle fois été un échec monumental et de plus, elle en avait presque perdu un bras. Voyant bien que les idées que nous avions eues à ce jour n’avaient pas fait parmi des meilleures, je décidais d’aller prendre un peu l’air, afin de me rafraichir les idées. Les jeux de réflexion et de mémoire n’étaient pas faits pour moi et si Sachiko voulait continuer sur ça lancer c’était son choix. M’apprêtant à quitter le hall de la grotte pour me rendre dans l’immense plaine, une voix féminine m’interpella et après l’avoir reconnus, je cessais d’avancer comme pour lui démontrer un certain intérêt, mais en vérité, une grande partie de mon intérêt était concentré sur une tout autre chose dans laquelle Sachiko ne faisait pas partie, mais malgré tout, ses paroles firent quand même captées par mes conduits auditifs et après en avoir terminé avec ce que j’étais en train de faire, je me concentrais un peu plus sur ce monologue qu’elle venait de faire. Pris d’une certaine pulsion, je me retournais complètement vers elle et remplis d’une rage qui me caractérisait si bien, j’empoignais par le cou Sachiko et d’une voix d'outre-tombe, je m’adressais directement à elle et non à sa seconde personnalité qui n’avait fait qu’une brève apparition pour me prouver le dégout qu’elle avait eu lorsque je l’avais comparé à ce déchet.

-Tes menaces ne te seront d'aucunes utilité ici, car si tu es toujours en vie, c’est par ma simple volonté. Tu as beau croire que tu es indispensable, mais en vérité personne ne l’est. Même si tu n’aimes pas l’entendre, la seule personne que l’on doit féliciter ici c’est Akumako. Alors, si tu veux me prouver une fois de plus ta lâcheté en abandonnant de la sorte notre mission et bien vas-y, mais je doute qu’Akumako te permette un tel acte.

La lançant un peu plus loin à l’extérieur, afin de lui sauver quelques pas pour son retour à Kumo, je poursuivis ma marche en direction des plaines et malgré un léger murmure de la part de Sachiko, je m’engouffrais un peu plus dans la plaine pour ensuite me laisser tomber sur le sol. Après être entré dans une méditation transcendantale, j’appelais à moi mon maitre. Lorsque la nuit tombait, c’était une cérémonie que j’avais pris l’habitude de faire et quand le jour du sacrifice n’était pas arrivé, je vouais un peu de mon temps à ce maitre qui m’avait tout appris et parfois, je me permettais de lui demander quelque conseils sur la résolution des problèmes qui me submergeait au même moment.

La prière n’avait duré qu’une quinzaine de minutes, mais malgré tout, j’avais obtenu la réponse à toutes mes questions. Après l’avoir remercié et glorifié, je me relevais, afin de compléter ce que j’avais entrepris. Rebroussant chemin, je retournais à la grotte et pénétrant en son intérieur, je remarquais la présence de Sachiko, qui visiblement avait décidé de rester avec moi. N’ayant pas été témoin de ce qu’elle avait fait, je remarquais de l’autre côté de la barrière deux kunais qui par miracle avait réussi à passer la barrière. Content de finalement voir une amélioration, je m’approchais de la barrière sans la toucher et scrutant l’autre côté, j’examinais les deux armes qui s’étaient bel et bien retrouvées à l’endroit où l’on voulait aller. Venant de découvrir une piste logique, je me retournais et aussitôt j’aperçus la même petite pancarte qui nous avait largués depuis le début. Voulant lui remettre la monnaie de sa pièce, je sortis de mon étui ninja un kunai et m’approchant de ce pauvre morceau de bois, je lui infligeais un violent coup qui fissura de bord en bord le message. Après avoir été rappelé par la gravité, je le délaissais pour me concentrer pleinement sur cette foutue barrière. De ce que nous avions déterminé, la barrière avait repoussé nos deux formes de chakra et de plus elle avait bloqué sans problème le henge.

Les deux seules choses qui avaient réussi à passer avaient été les armes de la jeune kunochi. Réfléchissant sur le problème, j’arrivais à une autre résolution non négligeable du problème. Désirant tester mon idée, je me mis à bonne distance du mur invisible et utilisant une de mes techniques, je fis appelle à des senbons électriques pour tester une nouvelle fois la barrière. Je savais très bien que ma première tentative qui avait consisté à utiliser mon chakra avait été un échec aussi, mais la raison de cet échec n’était peut-être pas le chakra que j’utilisais, mais bien la présence de mon corps physique à proximité. Si des armes en métaux avaient réussi le test, peut être que la minceur de mes senbons allait arriver, eux aussi, à la traverser sans problème. Ne faisant pas attendre davantage les spectateurs, je lançais un seul senbon sur la barrière. En abuser n’allait servir à rien et de plus, je devais garder mon précieux chakra pour la suite de notre aventure.

La tentative de Sachiko fut couronnée de succès... dans un certain sens. Dans tous les cas, elle en avait apprit un peu plus sur cette barrière qui laissait passer ses kunais sans les ralentir. Pour eux, la barrière n'avait aucun effet. Certes, elle n'était toujours pas plus avancée pour savoir si la barrière continuait en hauteur ou non, mais au moins, elle avait enfin trouvé une matière qui pouvait traverser cette barrière. Un petit pas dans une bonne direction.

Fusaki, quant à lui, commença une méditation pour le moins étrange. Un rituel obscur, pour en appeler aux forces des ténèbres et autres lapins crétins malfaisants. La réponse qu'il obtenu fut à la hauteur de son génie et de ses espérances. En effet, il ne s'intéressa même pas aux progrès de sa subordonnée pour aller direct à l'essentiel. Le panneau qui indiquait l'indice. Au fond de lui, il était presque persuadé qu'il s'agissait d'un sceau pour la barrière. Il détruisit le pauvre objet, par conséquent, avant de reporter son attention sur la barrière. A priori, il n'y avait aucun changement visible, mais après tout, la barrière était invisible.

La température commençait à chuter drastiquement avec la nuit arrivante. Dans la pénombre de la caverne, le chunin ré-itéra son expérience en lançant un senbon électrique. Toute l'attention des deux ninjas se concentrèrent sur le trait de lumière bleu qui éclaira la salle avant de partir en direction du bouclier... et d'exploser à son contact présumé en une gerbe d'étincelles bleus, comme lorsque Fusaki avait fait son expérience sur le chakra avec affinité.

En gros, il servait a rien. Heureusement que son élève était un minimum perspicace...

Sachiko avait répliqué fortement à la destruction du message, mais au final, la phrase avait déjà été enregistrée dans nos têtes depuis bien longtemps et si elle en avait oublié le contenu, tant pis pour elle, mais à la vue des capacités intellectuelles qu’avait démontrées Akumako, je me doutais bien que sa mémoire allait lui permettre de retenir ces simples mots. La présence de cette affiche n’était donc plus essentielle et si sa destruction nous permettait de découvrir un moyen pour traverser ce mur invisible, on allait chérir mon geste sans même chercher à le réprimander. De doute façon, après tout ce que nous avions essayé, il ne restait plus grand-chose à tester et si elle trouvait que mes méthodes de travail étaient désuètes et bien elle pouvait toujours aller voir ailleurs. Faisant comme s’il n’y avait personne d’autre dans la pièce, j’avais fait à ma tête et j’avais essayé de lancer un senbon sur l’écran protecteur, mais hélas, celui-ci s’était cogné le nez sur une résistance toujours bien présente. Suite à ce nouvel échec, j’étais retourné à l’extérieur, afin de prendre une bonne bouffée d’air.

À ce rythme-là, j’allais devenir fou et si ça devait arriver, je ne donnais pas cher de la personne qui se trouvait avec moi bien malgré elle. N’ayant pas l’habitude de subir autant d’échecs consécutifs, j’avais un peu perdu la tête, mais la réussite de cette mission était une priorité absolue et si je n’arrivais pas à passer à travers ces épreuves, jamais je n’allais pouvoir prendre cette place qui me revenait au panthéon des Dieux maléfiques. De plus, bien d’autres épreuves, encore plus difficiles que celle-ci, m’attendaient dans un futur pas si éloigné et si j’abandonnais maintenant, j’allais être étiqueté comme un faible par ceux qui m’avaient envoyé en ce monde. Ne pouvant accepter une seconde de porter un titre aussi désobligeant, je repris mes esprits et retourna à l’intérieur pour assister au spectacle du parfait petit génie.

M’attardant que très légèrement à la prochaine idée qu’elle avait eu, je ne remarquais qu’une pierre tâchée de sang, ainsi qu’une autre remplie de son chakra. À première vue, elle allait tester la rigidité de la barrière en mettant aux défis deux pierres qu’elle avait rassemblées et sur lesquelles elle avait déposé différentes substances. De par ses tests passés, on avait été témoin de nombreux échecs, mais aussi d’une seule réussite. Ce n’était peut-être que de simple bout de métal, mais ils avaient quand même réussi là où nous avions tous les deux échoué. En utilisant donc les pierres, elle espérait probablement décortiquer les substances, afin de déterminer celle qui allait passer et celle qui avait être retenus à la frontière. Ce n’était pas une idée si bête et encore une fois Akumako avait très bien travaillé, mais en attendant de savoir si ça allait fonctionner ou non, je me devais de trouver une idée brillante pour une fois. Même si cette épreuve était loin d’être parmi mes préférés, je me devais de tout faire pour trouver en premier le moyen de traverser. Le jour n’était pas encore arrivé où une gamine de son âge allait prendre le dessus sur moi et afin de lui prouver ce que je valais vraiment, je me mis véritablement au travail, scrutant, à l’aide d’une petite lampe créée par mon affinité raiton, toute la pièce.

M’approchant un peu plus de la dernière position connue de la barrière, je m’arrêtais à bonne distance, connaissant très bien la conséquence qui m’attendait si je m’approchais un peu trop près et examinant les parois avoisinantes la barrière, je me rendis compte d’un détail très intéressant. Dans la pierre, je pouvais voir des fissures qui traversaient d’un bord à l’autre l’écran et si je voulais affaiblir encore plus cette structure déjà fragile, j’allais devoir creuser, à côté du mur invisible, un passage qui allait nous permettre de passer sans problème. Imaginant mon idée sous toutes les coutures, je découvris une solution bien plus plausible que celles que nous avions essayées jusqu’à maintenant et s’il fallait que ça marche, nous allions enfin être en mesure de poursuivre enfin notre périple. N’effaçant pas de ma mémoire cette pensée, je déposais une infime quantité de chakra électriques dans la fissure que j’avais découverte plutôt et laissant mon chakra éclairer l’endroit, je me retournais vers Sachiko et d’un ton autoritaire, je lui ordonnais de sortir de la grotte.

-Sort d’ici Sachiko.

Venant d'avertir ma protégée cornue, je continuais de parler plus pour moi-même que pour les autres.

-Depuis le début, j’ai essayé de découvrir le moyen pour passer à travers la barrière, mais ce que je n’ai pas pensé, c’est que ce champ de force est retenu entre quatre murs, qui nous oblige à devoir le traverser en son centre. Mais si je perce un passage juste assez grand pour passer, notre problème sera réglé. J’espère que ça va marcher.

Ne prêtant même pas attention à l’endroit où se trouvait maintenant Sachiko, je me dirigeais à l’extérieur et une fois les deux pieds dehors, je levais les bras dans les airs pour appeler à moi le Dieu du tonnerre. Grondant à l’horizon, des nuages remplis d’électricité statique survolèrent notre position et illuminant les alentours, je fis venir à moi deux éclairs qui se mélangèrent avec mon chakra. Une fois le mélange effectué, un grondement infernal déchira la nuit et en une fraction de seconde, un gigantesque éclair frappa directement à l’endroit où la grosse fissure s’était retrouvée auparavant. Guidé par le chakra que j’avais déposé, j’avais atteint ma cible en plein cœur et tout ce qui me restait à faire maintenant était d’aller voir si l’espoir que j’avais mis en cette technique avait porté fruits ou non.

Spoiler:

La petite kunoichi continua ses expériences qui semblaient de plus en plus proche d'un accomplissement. Elle avait préparé trois pierres différentes, et les avait jeté tour à tour sur la barrière. Première remarque intéressante, la pierre "normale" passait. C'était un groupe témoin, qui avait autant d'importance que les autres. La deuxième pierre, par contre, fut ralentie avant de finalement retomber lentement en arrière, comme en glissant sur une surface invisible. Au moins, cela ne rebondissait plus avec force, peut-être un indice supplémentaire. Quant à la troisième pierre... et bien la présence de sang n'influença pas le mécanisme de rejet, puisque la pierre retomba simplement de l'autre côté. Une découverte peut-être ?

Fusaki, de son côté, s'était décidé à passer aux choses sérieuses (ou plutôt, bourrine). Il inspecta les murs et chercha une quelconque fissure. A vrai dire, il n'y avait rien de tel. Tout au plus on pouvait parler d'aspérité dans la roche, mais aucune réelle fissure. Cela n'arrêta pas le shinobi qui balança un éclair dans la plus grosse aspérité visible. Cela créa un léger éboulement, et pas de nouveau trou. L'entrée actuelle était un peu agrandie et il y avait des gros cailloux par terre. Quelques simples tests suffirent à prouver que la barrière était toujours en place, même sur surface étendue.

Spoiler:

Un simple éclair avait suffi à l’apeurer et même si elle avait tenté de cacher ça en elle, elle n’avait pas pu ordonner à son corps de garder ce secret pour elle. Effectivement, à la vue de cet orage qui se préparait, son regard avait changé complètement et du dégout qu’elle avait éprouvé pour moi précédemment, un sentiment de crainte teinté d’un peu de peur s’était emparé de ses yeux maintenant effrayés. Venant de voir en cette démonstration une nouvelle faiblesse, j’avais ricané comme pour lui prouver ce que j’avais pourtant essayé de lui dire depuis le début. Face à Akumaro, elle ne valait rien et encore une fois elle venait de me le prouver. Ne m’attardant pas davantage sur cette scène pathétique, j’avais fait tomber un éclair sur le mur qui avait été destiné à subir mon assaut et après une décharge spontanée, l’éclair avait fendit le ciel pour atteindre sa cible, mais malheureusement, même après cette petite démonstration de puissance, la barrière nous bloquait toujours le passage et ayant été inutile, mon attaque mourut dans l’écho produit par la caverne.

Regardant le nuage de poussière qui s’était levé, j’attendis que celui-ci se disperse et une fois fait, je retournais à la recherche d’une autre solution, mais m’interrompant dans mes questionnements, Sachiko haussa le ton et me crachant littéralement ses paroles à la gueule, elle m’attaqua de toute part, comme si j’étais l’être le plus infâme qu’elle avait rencontré. Connaissant déjà très bien ce que l’on disait sur moi, je n’avais pas besoin qu’une petite irrespectueuse comme elle et si elle n’avait pas encore apprise des leçons que je lui avais déjà données et bien maintenant elle allât s’en souvenir pour le reste de sa vie. Levant le bras, celui-ci se rabattit plus rapidement qu’à l’habitude et d’une simple petite étincelle, une très vive douleur apparut sur sa joue droite. S’étant cicatrisé aussitôt, son sang n’avait pas eu le temps de couler et grâce à la vitesse de mon attaque, elle ne se rendit compte qu’à la dernière seconde de ce qui s’était passé. Venant de dessiné sur sa joue un trait bien droit, une première cicatrice venait d’être crée et si elle continuait de se prendre de haut comme elle le faisait, de nouvelles allaient s’ajouter pour au final collecté les trophées comme je le faisais moi-même. D’une voix faible et remplie de satisfaction, un murmure se fit entendre dans la grotte et ce message se destinait qu’à une seule et unique personne.

-Si j’avais voulu te tuer, ça ferait longtemps que tu serais morte et de plus, il y a une seule personne qui donne les ordres ici et c'est moi.

Après lui avoir remis les pendules à l’heure, je disparus dans la caverne sombre, afin de poursuivre ce que nous étions en train de faire, mais après quelques minutes seulement, la petite patronne rétorqua et d’un ordre bien clair et sans retenus, elle m’ordonna de dissimuler mon chakra pour ensuite tenter de passer la barrière. Me retournant à peine, la kunochi s’était déjà volatilisée, évitant ainsi ma colère divine. L’oubliant, je me retournais pour poursuivre ma réflexion et pensant à tous les indices que nous avions rassemblés jusqu’à maintenant, je savais que la clef de voute du problème était le chakra. La pierre naturelle qu’elle avait envoyée avait passé sans peine et même celle avec le sang n’avait pas été arrêtée. La roche qui contenait un peu de chakra avait été retenue très légèrement par la barrière qui après de longues secondes était retombée de notre côté.

Donc si nous voulions réellement passer, il nous fallait nous débarrasser de notre chakra, mais pour des ninjas, c’était impensable de faire un tel geste et si une autre solution pouvait exister, j’allais la prendre, mais pour le moment, les idées se faisaient plutôt rares, malheureusement. Hésitant un moment, je décidais d’essayer quand même cette seule et unique solution et joignant mes mains ensemble, j’utilisais la technique de filature pour diminuer l’émanation de mon chakra, afin de le cacher au plus profond de moi. En cachant mon chakra aux éléments avoisinants, j’allais peut-être être capable d’accomplir l’impossible. Me concentrant encore plus, je m’approchais de la barrière et ne ralentissant pas le pas, je tentais de la traverser.

Spoiler:

L'apprentie sorcière continua ses expériences bizarres. Elle commença par chasser de gros insectes, ce qui n'était vraiment pas sa spécialité. Elle réussit toutefois à dégotter un gros scarabée de la taille de son oreille, et une sauterelle un rien plus petite. Elle balança le scarabée sur la barrière et il... la traversa avant de s'exploser à terre. Elle tua aussi par inadvertance la sauterelle. C'était trop de chakra pour un si petit être qui avait eut l'impression d'étouffer dedans avant de rendre son dernier soupire. Evidemment, les êtes vivants étaient différents des pierres, ils avaient leur propre système de chakra et, par conséquent, le chakra était aussi nocif pour eux à trop grande dose.

La genin n'eut pas le temps de plus y réfléchir. Fusaki faisait sa crise d'autorité, et pour une fois, fit quelque chose d'intéressant. Il appliqua la technique du bikou pour camoufler son chakra, pensant que ce dernier était directement lié à la réaction violente qu'ils faisaient face à chaque fois. La force qui le repoussait était toujours présente - le bikou n'éliminait pas le chakra, il le dissimulait juste à l'environnement. Du coup, en contact direct, c'était un peu inefficace - mais la réponse fut comme diminuée. Il put lutter plus longtemps avant de se faire repousser. Il sentait pourtant qu'il y avait encore quelques dizaines de centimètres à franchir au moins, mais il y était presque...

Mon corps avait presque réussi à traverser la barrière, mais après avoir été enveloppé d’un drap énergisant, je fus renvoyé en arrière, refusant catégoriquement de me laisser passer. Décidément, cette fichue défense commençait à me tomber sur les nerfs. Si ça n’aurait été que de moi, je l’aurais explosé d’un seul coup, afin de poursuivre ma route, mais malheureusement, ce test avait déjà été fait et les conséquences avaient été quelque peu douloureuses. Ne désirant pas refaire les erreurs du passé, je réfléchissais un moment à ce qui venait tout juste de se produire. D’après le dernier essai, la technique de filature n’avait pas fonctionné, mais en réalité, celle-ci m’avait permis de découvrir un détail des plus intéressants. Effectivement, même si je n’avais pas mis un pied de l’autre coté, mon corps avait quand même était enveloppé par cette énergie invisible qui m’avait par la suite rejeté comme il avait pris l’habitude de le faire quand il s’agissait de moi, mais la durée de sa réaction s’était considérablement allongé, comme s’il avait eu besoin d’un peu plus de temps pour détecter cette énergie cachée en moi. Venant de faire une découverte extrêmement importante, un sentiment de fierté s’empara de moi et gardant ce sentiment bien ancré en moi, je me préparais à faire ce dont j’avais besoin de faire pour finalement traverser ce mur qui nous avait retenus que trop longtemps.

Avançant mes deux mains devant moi, je m’apprêtais à concentrer une grande quantité de mon chakra, mais aussitôt, une lueur verdâtre apparut soudainement derrière moi et éclairant la quasi-totalité de la caverne, celle-ci se rapprochait de plus en plus rapidement de moi et ressentant cette haine qui s’était vaporisée dans l’air, je me sentis tout à coup grandis par l’intention vengeresse de cette élève qui avait maintenant décidé de laisser sa rage prendre le dessus sur sa raison. Affichant un sourire sadique, je demeurais là sur place, sans bouger. Je pouvais sentir la chaleur de son chakra s’approcher de plus en plus de mes vêtements, mais je ne voulais pas quitter ce sentiment de danger tout de suite. Je voulais le laisser m’envahir complètement. Lui laisser croire une seconde qu’elle parviendrait à atteindre son objectif. Laisser naitre dans son esprit ce doute possible qui lui disait qu’elle allait peut-être finalement faire couler mon sang. Me purger de mes fautes et me faire regretter ce que je lui avais fait subir. Tant de faux espoirs qui allaient bientôt disparaître aussi rapidement qu’ils étaient apparus dans sa tête. Le rêve était une chose, mais la réalisation de ceux-ci en était une autre. Il était bien plus facile de croire en ce qui nous était accessible qu’en ce qui nous semblait être bien trop grand. Qu’allait-elle faire maintenant? Allait-elle tenter de s’en tenir à ce qui était à sa hauteur ou allait-elle viser plus haut? Et bien la réponse allait bientôt être dévoilée.

Ne réagissant pas encore aux dangers qui me guettaient, la main de Sachiko continuait de s’approcher de moi et me touchant presque du bout des oncles, je me décomposais devant elle pour réapparaitre sur sa droite. Rétorquant une seconde fois, elle s’attaqua directement à mon visage et plus précisément à ma bouche. D’un geste vif, j’empoignais son bras et dans un mouvement sec, celui-ci s’arrêta net, à plusieurs centimètres encore de ma mâchoire. Resserrant mon emprise sur la petite kunochi, je la fixais intensément, comme pour lui démontrer tout l’amusement que cette scène avait émis en moi et d’une petite voix remplie de désirs et d’envie, je lui envoyais, tout simplement :

- Si tu veux jouer à ça Sachiko et bien, allons-y.

Retenant toujours son bras, j’utilisais ma seconde main pour exécuter ma riposte et faisant apparaître des dizaines d’arcs électriques autour de moi, je balançais une onde de choc qui foudroya de plein fouet Sachiko. L’expulsant à des dizaines de mètres à l’extérieur de la grotte, je sortis à mon tour afin de poursuivre le jeu. Accompagné par les ténèbres, je fis accueilli comme le souverain de ce monde et remplis d’un désir de tuer encore plus féroce, je m’avançais vers Sachiko avant de m’arrêter à bonne distance de sa position. Désirant précéder ma prochaine attaque d’un petit commentaire, je lui lançais :

-Tu n’aurais pas du insister Sachiko, car en cette nuit, ta vie te sera enlevée.

Terminant sur le dévoilement de sa mort, je formais quelques mudras qui, après quelques secondes, formèrent un premier clone électrique. Prenant place à côté de moi, je continuais sur ma bonne lancée et dans un élan de folie, je fis apparaître un autre clone qui à son tour se plaça sur la ligne de front que je représentais. Étant maintenant trois ennemis à faire face à Sachiko, la suite promettait d’être très intéressante. Faisant gronder le tonnerre, j’envoyais mes deux amis entourer Sachiko et disparaissant de ma position initiale, je me mélangeais à l’obscurité. Résonnant de tous les cotés à la fois, une voix ténébreuse se fit entendre et de l’avertissement qu’elle venait d’entendre, plus rien n’allait la sauver.

-Tu as voulu savoir, tu as voulu voir et bien maintenant tu obtiendras ce que tu as désiré.

Aussitôt le dernier mot prononcé, mes clones se mirent à l’action et exécutèrent, en même temps, une série de signes incantatoires et lorsque tout fit terminé et à point, une pluie de sembons s’abattit sur la pauvre genin, la mitraillant de toute part sans lui laisser la moindre chance. Après l’attaque du dernier senbon, un éclair transperça le ciel pour atterrir à une dizaine de mètres de Sachiko, la terrorisant complètement. Ceci mit fin à la première série d’attaques, mais le jeu était loin d’être terminé, puisque de nombreuses surprises étaient encore à découvrir.

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Le ton de la nuit s’était complètement transformé et de l’ennui, qui s’était dessiné sur mon visage depuis la première seconde où j’avais mis les pieds ici, j’avais retrouvé cette soif indescriptible qui remplissait parfois mon être et de l’excitation qui avaient énergisé mon corps, j’étais maintenant prêt à me défouler un bon coup, afin de lui donner la leçon qu’elle méritait. Cachant un petit sourire en coin, j’admirais le spectacle qui s’offrait à moi et suite à l’éclair qui s’était abattu tout près d’elle, un petit cri strident avait transpercé le voile noir de la nuit pour disparaître un peu plus loin dans l’immensité de l’inconnu. N’étant pas passé inaperçu malgré la faiblesse de sa voix, j’avais pu capter un signe représentatif de la peur qu’elle éprouvait et ce sentiment de détresse qu’elle avait démontrée, avait permis à ma personne de s’abreuver du malheur de cette pauvre victime.

Était-ce la peur qu’elle eût dégagé qui m’avait fait sentir aussi bien où était-ce simplement le fait qu’en cette nuit magnifique, je me retrouvais parmi les miens? Êtres maléfiques et âmes damnées. Toutes ces représentations maléfiques m’entouraient et de ce sentiment de pouvoir inconditionnel qu’elles me transmettaient, je me sentais invincible. J’étais comme ce mur infranchissable qui nous donnait encore du fil à retordre et de par ma perfection, je réduisais à néant tous les efforts des gens qui avaient perdu leur temps à tenter une épreuve qui était bien au-dessus de leurs capacités.

J’étais l’être divin qui était venu sur terre pour donner la punition divine et encore aujourd’hui, en son sombre avenir, elle allait être foudroyée par la main du tout puissant. Salivant presque d’envis devant ce prochain sacrifice, je m’approchais, un pas à la fois, toujours un plus près d’elle et d’un voile oppressant je l’enveloppais de par mon manteau diabolique. M’arrêtant quelque instant, je laissais agir les enfers sur elle et à chaque seconde qui s’écoulait, son énergie vitale lui était enlevée, mais tout à coup, sans avertir, une puissance venue de nulle part fit exploser l’emprise que j’avais sur elle et changeant de tempérament complètement, Sachiko disparut pour laisser sa place à une créature beaucoup plus puissante qu’elle.

Demeurant sur mes gardes, j’écoutais les paroles qui venaient tout juste de sortir de la bouche de la nouvelle kunochi et après un bref moment, je reconnus celle avec qui j’avais précédemment lié mon destin. Jouant un peu trop bien la comédie à mon goût, Akumako caricatura quelque peu Sachiko. Riant un peu de la situation, elle contre-attaqua sans craindre de se prendre un coup et attaquant la première cible qui était à sa disposition, la démone se jeta dans la mêlée avec un désir de faire couler le sang. Ne m’étant aucunement trompé à son sujet, je la laissais s’occuper de mes clones et tentant d’abord d’en aveugler un en lui lançant du sable, elle lui infligeant un coup de pied peu puissant, certes, mais qui porta quand même. Faisant reculer sa cible, l’autre clone se recula à bonne distance de l’attaquante et une fois en position, la victime de la première attaque retraita, afin d’aller rejoindre son jumeau.

Voyant la voie complètement libre, je m’exécutais et ordonnais à un de mes clones d’attaquer sans lui laisser de répit. Exécutant mon ordre, ma copie concentra dans ses mains son précieux chakra et après un moment de concentration, il étira les bras droits devant lui, faisant jaillir de ses doigts des centaines d’arcs électriques. Dans un spectacle magnifique, l’électricité se mit à courir sur le sol comme s’il était en vie. Envahissant la zone de combat, Akumako ne put voir à l’horizon qu’un monstre assoiffé foncé vers elle et si elle ne faisait rien, elle allait être électrocutée sur place. Ne lui laissant pas la chance de trop réfléchir, je poursuivis les attaques et d’un nouveau coup de tonnerre, je fis descendre du ciel un nouvel éclair qui s’abattit cette fois-ci directement sur la pauvre ninja. Éclairant, comme en plein jour la zone de combat, elle put me voir apparaître au loin, comme la mort qui n’attendait qu’à venir la chercher.

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