[Examen] S'entrainer plus pour gagner plus...ou quelque chose comme ça [Partie II,1].

Cela faisait déjà quelques heures à présent que je me baladais l'air rêveur un peu partout dans les rues de ce village qui était, pour moi, depuis longtemps familier. Après tout, j'y vis depuis treize ans déjà. J'avais donc quelques belles années pour m'habituer aux us et coutumes des habitants de la région : comme la brutalité excessive de notre Raikage ou encore la paresse sans limite de Darui-sensei. Nombreux étaient les mauvais souvenirs que je conservais de mes premiers jours dans l'académie du village, mais bien plus nombreux étaient ceux qui, lorsque j'y repensais, étaient doux et merveilleux. Comme le jour où ce misérable petit Denko s'était fait balayer d'un seul coup par notre cher et tendre Kage. Le temps m'a forgé une personnalité assez basique. Je suis quelqu'un de gentil, pas très bruyant, discret, enfin l'archétype du petit garçon de base quoi. Sauf que je suis obligé de toujours tout mettre en oeuvre pour me faire remarquer, quitte à me faire passer pour ce que je ne suis pas.

Crier, insulter, cracher, tout cela ne me ressemble pas. Pourtant, je m'y contrains en permanence pour avoir ce que je désire ardemment : exister aux yeux des autres. Je sais, ça peut paraître assez stupide, voir simplet, mais ça n'est vraiment pas facile tout les jours de vivre dans une famille pour laquelle vous n'existez pas. Il y a des fois où j'aurais préféré ne pas en avoir du tout, plutôt que de devoir autant en souffrir d'en posséder une telle. Mais le destin a fait que je suis tombé dans cette famille. Aussi, c'est à moi de tout faire pour qu'ils me remarquent, pour qu'ils me regardent, pour qu'ils soient fier de moi. Si je deviens un mec cool, ils seront forcément fiers de moi, enfin je crois. De toute façon, ils m'aiment, c'est juste qu'ils ne le savent pas encore. J'espère seulement qu'ils ne tarderons pas à le découvrir. C'est pour ça que, depuis quelques jours à présent, je tiens ce petit journal intime auprès de moi. Comme ça, je peux à tout instant de la journée y conter ce que j'ai vécu, pour ne rien oublier. Si personne ne s'intéresse à moi, il faut au moins que je puisse m'intéresser à ma propre histoire non?

Pour en revenir à ce que je m'apprêtais à dire, disons que j'ai fais une bien curieuse rencontre dans la matinée. Alors que je marchais paisiblement dans les ruelles marchandes du village, un homme à l'allure singulière s'approcha de moi. Je ne savais pas vraiment comment réagir, maman dit tout le temps qu'il ne faut pas parler aux inconnus, et je pense, j'en suis même sûr, qu'elle a parfaitement raison. Il me regardait avec un expression assez étrange, comme si je soulevais en lui une quelconque curiosité. Son faciès était plus que suspect, et c'est ainsi que, soucieux, pour une fois, de ne pas désobéir à mes parents -ce n'est pas la peur qui m'a empêcher de lui parler, détrompe toi cher journal- j'ai continué mon petit bout de chemin en feignant de ne pas l'avoir vu. Grossière erreur je dois l'avouer.