[Examen] S'entrainer plus pour gagner plus...ou quelque chose comme ça [Partie I].

Petite précision importante : ce rp se déroule 3 jours avant l'examen, deux autres le suivrons donc pour montrer dans quel genre "d'état d'esprit" je me situe le jour de l'examen.

Sillonnant sans fin les ruelles du village de Kumo avec pour seul compagnon un shuriken que m'avait prêté mon grand frère, je m'apprétais à rejoindre l'académie où je suivais non sans quelque ennui des cours qui n'avaient pour moi aucune importance. Tout ce qui comptait pour moi à ce moment là, c'était que mon ainé avait, un peu plus tôt dans la journée, fait preuve d'une remarquable gentillesse à mon égard. Devais-je prendre ce simplie petit bout de métal comme le commencement d'un toute nouvelle relation fraternelle. Je l'espère, je l'espère sincèrement. Comme presque tous les matins, je transportais sur mon dos un petit sac blanc en bandouillère où j'avais collé deux longues bandes rouges sur toute la longuer : cela me faisait étrangement penser à mon héros, killerbee-sama. Ce n'est pas grand-chose je sais, mais ça me redonne la force et le courage nécessaire pour ne pas rebrousser chemin en plein milieu du trajet pour retourner chez-moi lire des bandes dessinées. Je suis bête, et alors? Je fais ce que je veux. Bref, tout ça pour en venir à un point précis : je n'avais de cesse d'imaginer ce que pouvait-être l'extérieur du village, ou plutôt, à quoi il pouvait bien ressembler. Jamais encore je n'avais pu en franchir les portes, ni-même m'en approcher. Mais bientôt, je pourrai enfin contempler ce qui se cacher derrière cette douce prison dorée.

Les ruelles que je franchissais encore et toujours étaient devenues presque familières. La monotonie aidant, il m'était devenu impossible d'emprunter un certain passage pour me rendre à l'académie du village. Près de la place marchande du village se trouve un petit chemin très peu fréquenté qui mène directement à ma maison. Un jour, alors que justement je l'empruntais en chantant joyeusement ma chanson préférée "Shut up stupid girl", un pot de fleur en terre cuite s'écrasa violemment sur le sommet de mon crâne. Pour ma part, je pense toujours qu'il ne s'agit pas d'un accident : je suis persuadé que quelque chose, ou quelqu'un, est tout simplement jaloux de mon talent inné pour la musique, et que furieux de ne pas posséder pareil attribut, il s'était mis en tête de me faire taire pour ne plus avoir à me jalouser. Enfin j'espère. Et puis de toute façon, c'est moi le meilleur, pourquoi douter de mon propre talent? Bref, tout cela pour en venir à la conclusion suivante : je ne peux plus emprunter ce chemin par crainte de recevoir à nouveau en pleine tête un pot de fleur un peu trop agressif.

Après plusieurs minutes ô combien passionnantes de marche dans la ville, je pus enfin voir, à l'extrémité de l'une de ces dernières la façade de l'académie de Kumo. Curieusement, plus je m'en approchais, et plus les battements de mon coeur s'accéléraient. Comme si, inconsciemment, je savais déjà que cette journée là allait être révélatrice pour la voie du ninja que j'allais, toute ma vie durant, suivre inlassablement. Pour l'heure, je continuais de m'avancer vers ce puit de connaissance qui, pour moi, représentait une bien trop grande perte de temps. Pourquoi continuer d'aller à l'académie si tout ce que nous avions à savoir se trouvait déjà dans les livres? Cette question, je le crains, restera certainement pendant bien trop longtemps sans réponse. C'est donc le sourire au lèvres que je suis entré à l'académie pour y rejoindre tous mes camarades de classe : mais comme d'habitude, aucun d'eux ne m'eut accueilli avec un sourire sincère, ce maudit pincement de lèvre continuait encore et toujours de parsemer leur petite mine d'étudiant.

La salle de classe était, comme d'habitude, vaste et très bien éclairée. Cependant, les bureaux où nous devions tous nous asseoir pour suivre les cours que nous donnait notre sensei étaient dans un état déplorable et assez avancé. Depuis combien de temps étaient-ils là? N'avaient-ils jamais eu l'idée de les changer, ou encore de les laver? La seule activité intéressante que peut avoir un enfin de mon âge lorsqu'il est en cour est justement de transformer son cher petit bureau en véritable oeuvre d'art grâce à un nombre assez impressionnant de stylos et crayons de couleurs aux teintes riches et variées. Les murs, quand à eux, étaient toujours impeccable. On pouvait admirer sur le mur à notre gauche une immense carte du monde, où étaient soigneusement affichés les cinq grandes villages cachés, des villages, qu'un jour, je rêve de pouvoir visiter. Celui droite, lui, est parsemé d'un nombre incalculable de photos de notre Raikage : peut-être était-ce une des idées de notre sensei qui cherchait ainsi à nous motiver dans nos études. Mais il était tout aussi envisageable que ce soit une idée du Kage lui-même, auquel cas ces clichés ne seraient alors qu'un vaste plan de propagande, ou tout simplement du narcissisme pur et dur.

Tout à coup, alors que je fixais l'air rêveur un point inconnu par la fenêtre de la classe, la sonnerie de huit heure retentit. Presque aussi tôt, une trentaine d'élèves entrèrent dans la pièce pour aller se placer à leur place respective. Bien entendu, j'étais seul à la mienne, personne ne s'installait jamais à côté de moi. Mon humour légendaire n'est pas apprécié à sa juste valeur ici...Mais tant pis, je mis suis fais de toute façon. Les gens ne m'aiment pas, et c'est à moi de tout faire pour que cela change le plus rapidement possible. Bref. Il devait être environ 10 heure quand le cour se termina. Je n'avais pas vraiment suivi grand chose, mais je savais quand même qu'il s'agissait d'une leçon qui traitait du Henge, la technique de métamorphose. Encore un jutsu que je ne comprenais et ne maîtrisais absolument pas : je n'aurai qu'à demander à maman de me l'apprendre ce week-end de toute façon, ça m'évitera bien des tracas. La cour de récréation était bondée de jeunes apprentis ninjas. Des gros, des maigres, des filles, des garçons, des roux, des bruns, etc, etc. Tout cela pour en venir à un point : les habitants de Kumo venaient de tous les horizons.

Comme tous les jeunes de notre âge, nous jouions souvent à des jeux comme trappe-trappe ou encore cache-cache, et comme toujours, c'était toujours moi qui devait chercher ou courir après mes petits camarades. Pourquoi? Aucune idée, mais au moins je peux jouer avec eux. Après quinze bonnes minutes de récréation, il était l'heure pour nous d'aller en cour de sport avec notre sensei qui, comme à son habitude, nous ferait faire dix tours de notre énorme terrain pour pouvoir roupiller tranquille. Seulement, ce jour-là, pour une raison qui m'est encore inconnue, il avait décidé de nous donner une leçon dans le gymnase de Taijutsu. Tous assis en rond autour de lui, nous écoutions attentivement le moindre de ses dires, buvions la moindre de ses paroles, et le dévorions tous littéralement de yeux. Pour une fois, personne ne parlait à son voisin ou n'essayait d'interrompre notre professeur pendant qu'il parlait. La leçon qu'il nous donnait était universelle, elle nous plaisait à tous sans distinction, car après tout, un entrainement pratique est toujours plus intéressant qu'un entrainement théorique.

Tout ce que nous avions à faire, c'était de nous trouver un partenaire et de frapper à l'aide de nos pieds et de nos poings les protections que ce dernier portait aux bras le plus fort possible. L'objectif de cet entrainement n'était pas vraiment clairement défini, mais il nous permettait de bien nous défouler après avoir passé deux horribles heure à essayer de comprendre comment assurer un excellent lancé de kunai en milieu urbain en le lançant dans un angle de rotation inversé blablabla... Le sport c'est le bien, les mathématiques c'est le mal. Frappant le plus fort possible l'aspirant qui me faisait face, je prenais un plaisir malsain à imaginer qu'il s'agissait en fait de la tête de rat de Denko. Mes coups étaient de plus en plus rapides et partaient dans tous les sens : en même temps, je ne sais pas vraiment me battre, alors aurait-il été possible qu'il en soit autrement? Tout ce que j'avais en tête, c'était d'écraser cette vermine qui avait eu l'audace de me voler la vedette face au Raikage. Si une personne dans toute notre classe aurait du l'affronter, j'estime que ça aurait du être moi, car après tout, je suis le plus grand fan de la famille Yotsuki! Un jour, je prendrai ma revanche sur ce misérable petit avorton.

Le temps passait lentement mais surement, et bientôt, la classe de midi retentit : c'était la fin de ce cour de sport que j'avais trouvé, pour une fois, vraiment passionnant. Après être rentré chez moi pour y dévorer un repas que m'avait préparé ma mère, il était plus que temps pour moi de retourner en classe. D'un pas assez précipité, je me suis redirigé vers l'académie du village pour y suivre les cours de quatorze heure. Tout ce don je me souviens de ce cour, c'était qu'il faisait l'éloge des anciens Kage de Kumo, et du rôle que ses ninjas tinrent dans les grandes guerres. Rien de bien passionnant. Pourquoi ne pas nous avoir présenté une biographie de KillerBee-sama? Là au moins je ne me serais pas endormis dès la sixième minute de cour. La leçon qui suivit quand à elle, parlait du comportement que se devait d'avoir un ninja en plein cour : autant dire que nous dûmes nous farcir un nombre incalculable de règles en tout genre, plus passionnantes les unes que les autres. A quand le prochain cour de sport? Sachant que nous ne pourrions pratiquer à nouveau le Taijutsu que demain matin, je ne pris pas la peine d'écouter le restants des cours de la journées, cherchant par tous les moyens le sommeil pour pouvoir arriver au lendemain le plus rapidement possible.

La cloche qui annonçait la fin des cours de la journée avait marqué en même temps le fin de nombreuses heures de souffrance pour un grand nombre d'apprentis. Il était temps pour nous tous de rentrer chez nous pour y retrouver notre famille et leur raconter tout ce que nous avions fait aujourd'hui. Peut-être qu'aujourd'hui ma mère prendra le temps de m'écouter qui sait? Bref. Le retour fut tout aussi passionnant que l'arrivée. Je marchais tranquillement dans les ruelles du village, un large sourire au lèvres en repensant à la rouste que j'avais pu infliger à ce Denko de malheur. Enfin, s'il s'était agi-là de ce misérable, je lui aurai très certainement mis la raclée de sa vie. De toute façon, je suis le meilleur, et dans trois jours, je serai celui qui aura été qualifié comme le meilleur ressortissant de l'académie du mois, bien loin devant ce type qui s'acharnait à me voler la vedette. Il ne manquerait plus qu'il soit intégré dans mon équipe lorsque je serai génin... Pfff, de toute façon, un minable comme lui ne pourra jamais réussir l'examen, c'est inscrit dans ses gènes. C'est un raté de naissance, c'est son destin. Une fois chez moi, je pus raconter à mon père, ma mère et mon frère tout ce que j'avais fais de la journée, ce qui me mit de très très bonne humeur : car c'était la toute première fois qu'ils s'intéressaient tout les trois, et en même temps, à moi.

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