Le poussin qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette

Solo, évolution psychologique de Taku !

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Chronique d'un bébé phénix : Prendre son envol

Trop longtemps j’ai esquivé mes devoirs familiaux. A chasser le fugace, l’intemporelle de gauche à droite, j’en ai fini par oublié ma nature même. Dans mes veines coule mon sang si particulier, qui me donne accès à un véritable trésor. Dans chacune de mes cellules se trouvent ces doubles chaines hélicoïdales qui font de moi un être unique en ce monde, mais également détenteur de capacités hors norme.

Que je le veuille ou non, je suis fait pour être un médecin. J’aurais peut-être préféré être un guerrier, ou au contraire un potier sans aucun talent. Toutefois, je ne peux m’y avancer avec certitude. L’herbe semble toujours plus verte dans le jardin de l’autre. Enfin, quand je dis herbe, à Iwa on parle plutôt de cailloux. Et je m’en fiche un peu si les cailloux de mon voisin sont plus gris que les miens… Mais c’est une autre histoire ça, une histoire que je laisse pour un autre jour et d’autres lecteurs.

Je dois donc laisser de côté mon ambition d’être le plus grand épéiste de mon clan. En y réfléchissant bien… c’était quand même puéril, et uniquement motivé par mon envie de rébellion. Non, en vérité, je crois que j’apprendrais des bases de taijutsu tout de même, mais que je n’en serais jamais un maitre. Cela en vaut certainement le coup, quoi que disent mes maitres. Et puis, ils n’ont pas à être au courant que je prends déjà quelques cours sur le côté.

Tout cela, c’est lié à mon chef de clan. Le grand Dark lui-même. Je ne peux le dire à personne, je dois garder cela au fond de mon cœur, toutefois… C’est et cela restera mon sensei, mon modèle. Ho, on ne peut pas dire qu’il m’ait beaucoup apprit, ni qu’il le fera beaucoup à l’avenir. Non, c’est plus symbolique. Il m’a tiré de ma carapace dans laquelle je m’étais réfugié. Il m’a sortit de ma lassitude permanente et de ma flemmardise. Maintenant, enfin, je vais pouvoir grandir. Je ferais de mon mieux. Je l’admire pour son génie, son talent et son jeune âge. Maintenant, cela sera à moi de le rattraper de mon mieux. Même si j’ai l’impression qu’il a une force qui dépasse l’entendement humain. J’ai même entendu dire qu’il avait presque fait revenir Maya d’entre les morts.

Comment ne pas vouloir en faire de même ? Je sais pertinemment qu’au fond de moi je possède ce même potentiel. Sans doute enfouit très profondément. Peu m’importe, j’entreprends des travaux de rénovation et je mettrais à jour toutes les fondations existantes. En substance, je crois même que je suis un mec intelligent. Pas génial comme d’autres, ni un pur athlète. Non, je pense que mon don profond vient avant tout de ma capacité de mimétisme. Je l’ai bien vu, en une après-midi avec un maitre j’ai apprit une technique qui m’avait échappé pendant des années. Elle est basique en plus. Si j’ai la motivation, et un modèle, rien ne sera plus facile que de rattraper ces années oisives perdues. Je progresserais dans la hiérarchie en dévalant les marches cinq par cinq. Pour ce qui est des techniques de clan, j’ai tous les modèles qu’il me faut. Dark, déjà, mais pas uniquement. Kotaro également est doué. En plus, c’est mon sensei officiel. Il n’y a guère que quelques arcanes secrètes qu’il ne maitrise pas encore.

Prenez garde, aujourd’hui j’ouvre grand mes ailes, et je pars affronter le monde.

Mais je sais également que je ne dois pas me cantonner à imiter les autres. Je n’ai pas envie d’être l’ombre de Kotaro, ou de quiconque fusse-t-il brillant. Une ombre reste immatérielle, une illusion, un voile. Je ferais mon nid, je me rendrais unique, apprécié et respecté. Quel qu’en soit le prix.

La braise de ma passion s’est ravivée. Elle est devenue flamme, et brasier.

Retenez mon nom. Je suis Takuboku. Et un jour, je serais aussi ardent et célèbre que le Soleil lui-même !

Solo, évolution psychologique de Taku !

Chronique d'un bébé phénix : Le corps doit s'améliorer

La perfection n'est pas quelque chose de facilement atteinte. Surtout quand on amasse quelques années de retard. Si j'étais issu d'un autre clan, j'aurais probablement déjà dut abandonner tout espoir. Seulement voilà, j'ai l'occasion de suivre les entrainements physiques les plus diaboliques sans pour autant mettre ma vie en danger. L'endurance n'est pas tellement qu'une affaire de Genbu. Tant que mes ressources se remplissent plus vite qu'elles ne se vident, je peux battre sur ce terrain la plus imposante des forteresses tortues. En clair, tant que j'ai de la volonté, je peux subir un véritable enfer sur une très longue durée. Je commence donc par ce qui me parait le plus important.

L'endurance à proprement parler. Outre renforcer mon don inné de régénération, cela me facilitera également la tâche pour les futurs exercices. Une sorte de cercle vertueux on va dire. Il y a une petite colline qui surplombe la capitale. C'est mon objectif. J'arrive à son pied et je commence son ascension en courant. Vers le milieu de la montée, je sens comme une pointe me transpercer les côtes. Mince, j'ai oublié de respirer suffisamment... Bon je me force à continuer le plus longtemps possible, sachant pertinemment que si je m'arrête, j'aurais d'autant plus de mal à m'y relancer. Et là, c'est un autre mal qui commence à m'atteindre. Mes membres deviennent de plus en plus lourds à chaque pas. L'effort ne devient pas plus intense en soi, mais je dois user toute ma volonté pour lever en cadence ces jambes qui me semblent de plombs. Je continue, tant que je peux. Je me suis fixé un objectif. Il n'est plus très loin. Et finalement, lorsque j'arrive enfin au sommet de la colline, je m'écroule au sol. J'ai envie de vomir, ma respiration est haletante, et j'ai l'impression d'entendre mon cœur battre au niveau de mes tempes. Ha, et je ne parle pas de la douleur aiguë qui me traverse les guibolles comme un ensemble de senbons.

Je suis quand même une crevette, j'ai encore beaucoup de chemin à faire avant de récupérer une bonne condition physique ! Après quelques minutes, ma respiration se refait normal. J'ai toujours mal aux jambes cela dit. J'ignore ces cris d'alarmes de mon corps et je descends cette fois-ci la colline. Au début, je cours. C'est plus facile qu'en montée. Je veille à bien respirer et j'accélère la cadence. Je fais la sourde oreilles à la douleur, et je me sens fendre l'air comme un faucon en pleine chasse. Et puis, c'est la cata.

Je glisse sur une herbe.

Et là, je dévale la pente encore plus rapidement, et surtout, douloureusement. J'ai heureusement mit par réflexe mes bras autours de ma tête, parce que je sens les pierres d'Iwa les lacérer et je n'ignore pas que si mes yeux sont touchés, aucune technique à ma disposition ne pourra me rendre la vue.

Finalement, j'arrête tout mouvement. Je suis arriver en bas, encore en vie. Je titube en tentant de me relever. Mes bras saignent abondamment, et je dois les soigner en toute urgence, malgré ma résilience innée. Un bras s'est cassé. Peu m'importe. Il se recalcifiera plus solide. Mon métabolisme se fera plus endurant de lui même, des cals se formeront sur ma peau et mes os se renforceront. Avec cela, j'ai pas encore tellement amélioré ma condition physique. Je reprends mes esprits, et sous l'oeil médusé de quelques passants prêt à m'apporter à l’hôpital le plus proche, je reprends l'ascension en courant.

Le chemin est encore long. Toutefois, je ferais tout pour être enfin reconnu.

Le pire, c'est quand je suis revenu à la maison, je me suis prit une rouste par mon père qui pensait, en voyant mes vêtements, que j'avais encore rien foutu de mon après-midi. J'ai soupiré avant de m'enfermer dans ma chambre. Ce qui ne me tue pas, me rend plus fort !

Note et validation du rp

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