Light Up, Fire Spirit : The Phoenix Rebirth ! Les derniers images n'avaient pas vraiment de consistance, comme si elles étaient moins blessantes que les autress. Contrairement au reste de mon passé précédemment visité, ce souvenir était haché, fragmenté, à croire que le jutsu séquençait ma mémoire. J'avais plusieurs hypothèses pour expliquer le phénomène, mais seules deux me semblaient vraiment dignes d'intérêt. La première était que mon esprit était focalisé par un événement douloureux assez récent, bloquant le flux mémoriel que déversait le genjutsu. En effet, la peine et la souffrance que j'infligeais à ma soeur en l'obligeant à m'obéir me brisait litteralement le coeur. Le culpabilité me rongeait à un point que je ne pouvais pas me concentrer sur les illusions qu'on me montrait. Je n'arrivais pas à cesser de réfléchir à un moyen de me racheter alors que mes souvenirs continuaient à me tirrailler de l'intérieur. D'un autre côté, j'avais en idée qu'elle manquait tout simplement d'horribles mirages à me montrer, comme si elle avait atteint le bout de tunnel. C'était logique vu que chronologiquement parlant, ma rencontre avec Yuun était toute proche. Cela avait boulversé ma vie, mon monde et j'avais trouvé en lui un soutien, un pilier pour mes folles ambitions. Il était devenu la lune qui, sans repos, scintillait dans mes éternelles ténèbres de ma vie, catalysant ma fougue pour m'aider à la relâcher quand il était certain qu'elle me rendrait dévastateur. La première rafale d'images me montrait, allongé sur une misérable couche, le dos ensanglanté et rouge de marque linéaire. Mon regard était vide et mes lèvres bougeaient à peine alors que je murmurai je ne sais quelle malédiction. Je me répétais comme un litanie tout ce que je voulais et comptais leur faire pour les remercier de le horrible châtiment. Je ne pus m'empêcher de frissonner devant l'image de mon corps endolori, comme je fus pris de tremblement en voyant la cause de ma souffrance. Une paire d'yeux d'un bleu aussi profond que les miens m'observait au travers de barreau de ma prison, les larmes coulant le long de ses joues. Cela ne l'aidait sûrement pas à me voir sur mon meilleur jour. De ces fines lèvres, invisibles derrière l'énorme porte en bois, s'échappait un chapelet d'excuse, une prière expiatoire. Mais la glace azurée de mon regard ne fondait aucunement face au flot lacrymalimpétueux, vu que mon esprit se refuser à entendre ses sottises. Une punition que j'avais subi une fois de plus, pour quelqu'un qui ne le méritait pas du tout, je ne pouvais pas en supporter davantage. L'image se brouilla et une autre réminiscence vint me tourmenter, me brûlant, me consumant entièrement à l'instar du brasier qui dansait devant moi. J'avais l'étrange sensation que le bâtiment se faisant manger par les flammes ne faisait pas partie de mon passé, comme s'il était intru dans ce paysage chaotique. Il me fallut plusieurs secondes pour comprendre que la maison en proie à ma pyromanie n'était qu'un subtile mélange entre la demeure où j'étais précédement prisonnier et celle où je vivais enfant avec ma défunte famille. Le commencement de mes pulsions incendiaires venaient de c premier meurtre et le second avait freiné mes envies suite au châtiment sensuelle de la Mizukage. Puis les ténèbres envahirent mon esprit, comme si la ville dans ma tête avait soudainement été privée de courant. Je tentai d'ouvrir les yeux, essayant en vain de faire passer la lumière du jour au travers de mes paupières. Rien. Les flashs revinrent, lumière aveuglante dissipant le noir si brutalement que je me figeai instantannément. De nouvelles personnes, de nouveaux visages se mirent à défiler dans ma tête, à l'image d'une sorte de diaporama mental. Chacun de personnes, chacun des faciès apparaissant sous mes paupières closes me statufiait davantage, car ils avaient tous trouver un moyen efficace d'encrer en moi la peur. Et il m'avait fallut plusieurs années en compagnie de ma famille adoptive, mon équipage, pour pouvoir me détacher de ce sentiment et me rendre à jamais insensible à lui. Je me demandais si j'étais aussi immobile que je le croyais, comme étais-je dans par rapport à la vision neutre et de ce fait plus fiable de ma doctoresse de soeur? Et tout se finit enfin. J'ouvris des yeux vides d'émotions et me mit à fixer Sasei, bien qu'en étant assis en face d'elle, je ne le voyais rien, sinon le néant. Il me fallut plusieurs minutes pour sortir partiellement de ma catatonie, l'immobilité fut le premier symptome à disparaître. Par contre, plus d'une heure me fut nécessaire pour la vie soit à nouveau visible sur les traits livides de mon faciès. Pas certain de mon équilibre, je restai assis mais dépliai mes jambes afin de m'étirer de tout mon long, faisant craquer quasiment tous les os de mon corps. J'esquissai un sourire au médecin en face de moi, essayant en vain d'atténuer l'inquiétude qui peignait toujours son visage, chose qui me fit faire la moue. Or, devant ma bouille d'enfant boudeur et capricieux, elle ne put retenir son hilarité et éclata de ce rire dont les notes harmonieuses m'insitait à l'imiter. Extériorisant une joie qui n'avait pas lieu d'être au vu des heures que je venais de passer à souffrir, je ris tout de même de bon coeur, l'attirant vers moi, attaque surprise qu'elle ne vis pas venir. Ses joues prirent une jolie teinte écarlate tandis que je lui exprimais par ce geste inhabituel toute ma reconnaissance. Elle me repoussa aprèq quelques secondes et soupira.† Tu ne changeras donc jamais. Tu sais, tes airs de playboy ne plairont pas éternellement. † ♠ Ah! Et moi qui pensait être remonté dans ton estime. ♠ Mon faux ton de regret nous fit à nouveau rire et ce jusqu'à ce que nous en perdions haleine. Puis, reprenant mon sérieux, je lui lançai un regard dont elle comprit tout de suite la signification. Usant de son art de prédilection, les mains de mon médecin favori s'auréolèrent d'un halo bleu et elle s'affaira à soigner les plaies que je m'étais faites involontairement lors de notre petite expérience. En ce qui concernait de mes blessures mentales, j'étais le seul capable de les refermer mais en attendant, je me sentais assez fort pour pouvoir vivre avec elles sans les fuir. Une fois en pleine forme, Sasei se leva, rangea tout ses effets, me disant silencieusement qu'elle ne comptait pas assister à la suite de mon croisade personnelle. Elle s'éloignait déjà quand elle me fit un dernier signe de la main, pour me dire au revoir alors que sa voix résonna au loin. † Pas le peine de me remercier, vu que ce n'est pas pour tes beaux yeux que j'ai accepté ta demande. Quand l'envie te prend de jouer les cobayes, tu sais où me trouver, grand-frère. † Je regardais son ombre disparaître à l'horizon tout en réfléchissant à ses dernières paroles, m'étonnant de voir à quel point j'avais pu déteindre sur elle. Ne cherchant plus à comprendre pourquoi elle voulait me faire croire qu'elle avait trouvé son intérêt dans mes nouvelles tendances masochistes, je me mis moi aussi en route. Je me devais de progresser avant de revenir à Kiri et les rares plaines enneigés seraient un site d'entraînement parfait. J'avais justement rendez-vous avec un autre de mes frères, qui jouerait le rôle de mon précepteur cette fois-ci, dans une autre clairière blanche. Je me devais d'y être avant lui.