:: Wherever I May Roam ! ::

Pas de préliminaires et pas de mise en bouche, juste la saveur et la tension qu’engendre la proximité d’un violent combat. D’ordinaire, l’esprit de compétition et le gout du sang caractérisant le Bretteur de la Brume en auraient fait le plus heureux des hommes mais en cet instant il allait amorcer un épique combat contre l’amour de sa vie et il savait qu’il devait se battre à fond pour sa vie et tuer les pulsions lui intimant de la protéger de ses propres coups. Car plus que les attaques de Mei, Eizo était effrayé par une chose : lui-même ! Beau joueur, il soupire cependant aux derniers mots de sa douce et alors que sa longue tunique sombre se laissait balayer par les vents et prononçait sur un de ses sempiternels ton lascif :

« Comme si tu as à me craindre … »

Bondissant à la manière d’une vipère furieuse, Eizo fondit sur sa Mizukage d’une esthétique roulade avant, terminant son mouvement en exerçant une forte pression de sa paume au sol sur le pied de cette femme admirable. La vivacité et l’agressivité d’Eizo détonnaient de son attitude précédente. Feinter d’une main pour mieux frapper de l’autre était une des bases de la stratégie Shinobi et elle avait valu un bon nombre de fois le titre de confirmation au surnom « Vicious » du Dernier des Okamura. Dégainant son sabre à la volée, le Porteur de Rokubi usa de toutes ses forces pour délivrer une frappe de bas en haut vers le ventre de son adversaire. Dépliant ses jambes pour surplomber le corps de la Belle Mei, Eizo amorça immédiatement un descendant coup de taille vers l’épaule de la plantureuse Terumi pour la projeter vers le sol autant que pour se dégager lui comme son arme !

A peine retouchait il le sol qu’Okamura tournait son poignet armé pour multiplier les moulinets de son sabre, cherchant à faire entrer celui-ci en résonnance dans les airs avant de délivrer un rapide coup d’estoc à son doux amour. Le Jinchuuriki souhaitait répondre favorablement à toutes les attentes que cette femme aux jades pupilles avait placé en lui. Et dans un mouvement immédiat, le disciple de Shiliew inversa la position de ses mains sur la poignée de son sabre s’autorisant ainsi un coup de revers en guise de retour de flamme. Dépliant son bras droit à une vitesse folle, Eizo cibla de la pointe de son sabre le genou du dur personnage lui faisant face pour définitivement entamer sa mobilité au cours de ce combat. Usant de tout son savoir au sabre face à ce qui se faisait de plus redoutable dans les Rangs de Kiri.

Décrivant un regard circulaire sur la zone de combat, Eizo arqua un sourcil devant l’apparition d’un décors apocalyptique qu’il ne lui avait jamais vu employer contre lui … Le Youton … Le sourire qui peignit les lèvres du Bretteur aurait bien pu glacer le sang de n’importe mais pas de Mei. Au travers de cette soudaine manifestation d’excitation, la jeune femme pourrait lire l’inébranlable volonté du Jinchuuriki de progresser encore et toujours pour mieux s’élever sur les chemins du pouvoir. Et ça tombe bien, Eizo attendait justement ce genre de situation désespérée pour devenir encore un cran plus fort !

Faisant craquer sa nuque dans une attitude qui se voulait plus impliquée que Nonchalante, le dernier Okamura modula un cri bref alors qu’il libérait une partie latente de son pouvoir ! Puis vint un roulement d’écho, le bruit caractéristique du tonnerre qui gronde. Et soudain, la transfiguration survint … Plus longues de quelques centimètres, les pointes capillaires d’Eizo se détachaient en mèches affinées dirigées vers les cieux brumeux. Ses muscles avaient légèrement grossi pour adopter une forme encore mieux proportionnée. Et son corps était entouré d'éclairs de Chakra pur, d'une blancheur et d’une chaleur insoutenable au point de faire disparaitre le nuage de poussière alentour pour mettre à jour la métamorphose du Jinchuuriki. Des Éclairs qui crépitaient furieusement en formant des cercles autour de son torse et de ses membres. Ses yeux, quand à eux, étaient maintenant d'un or extrêmement pâle, comme décolorés, et n’exprimaient plus qu’une froide détermination quand ils se rivèrent dans les émeraudes de Mei.

« Ne me dis pas que tu n’y trouves aucun plaisir … »

Bondissant à la manière d’une vipère furieuse, Eizo refermait ses doigts maintenant terminés de griffes sur la poignée de son sabre, multipliant les moulinets de son sabre pour chercher à le faire entrer, de nouveau, en résonnance dans les airs avant de délivrer un rapide coup d’estoc à la belle Mizukage. Le moindre de ses mouvements faisait souffrir son corps d’une lancinante douleur mais il devait passer outre ce mal pour conforter sa position et s’imposer comme le plus fort aux yeux de sa douce, s’imposer comme une évidence …

Son vif mouvement de lame se terminait à peine que déjà le Bretteur envoyait son tibia mordre la cuisse de son doux amour pour l’affubler d’une frappe aussi violente que vile et qui ne serait pas sans lui rappeler les Gyokko Ryu employé par son cousin au combat ! Rasetsu & Gyokko Ryu Koshijutsu sont à la base du Style du Disciple de Shiliew et il comptait bien user de tout son Jet Kun Do pour s’imposer dans ce combat. Immédiatement, le Nibanme lâcha son sabre en suspension dans les airs et envoya ses doigts tendus s’enfoncer dans les muscles intercostaux de son doux amour pour lui assener un coup sauvage directement inspiré des techniques de chasse du Tigre !

Récupérant sa lame de sa main libre, l’habile manieur de Sabre laissa ce dernier tourner dans sa paume à une vitesse folle pour une seconde fois faire entrer sa lame en résonnance et ainsi utiliser une nouvelle fois cette frappe qui se trouvait être à la base de son style de combat. Son coup d’estoc à peine terminé dans son mouvement que le porteur de Rokubi resserrait sa main sur sabre pour entamer une frappe en suivant qui proposait la trajectoire d’une croissant de lune barrant la cheville de Mei alors que son propre corps se plaçait en parallèle au sol. Son épiderme comme ses vêtements étaient en souffrance … Mais Eizo trouvait encore la force de plonger un regard emprunt de fierté dans les jades iris de son amour !

Sa peau le brûlait, ses poumons le lançaient à mesure qu’ils engloutissaient de folles quantités d’air brûlant et son front se laissait couvrir d’une foule de perles de sueur salée. Les traits tirés du jeune homme trahissaient la profonde fatigue qui assaillait son corps et ses yeux or décolorés ne manquaient pas de contempler le spectacle de son doux amour chancelant sur place sous la foule de coups qu’il avait pu lui délivrer. Un spectacle qui lui faisait autant mal qu’il le rendait fier. Fier de sa force, de son niveau face aux épreuves … Mal car il avait du employer toutes ses capacités qu’il destinait à la protection de la jeune femme qu’il avait littéralement roué de coups. Mei était fière, autant voir même plus que lui, et son attitude finit de séduire le Bretteur qui ne pouvait s’empêcher de penser que leurs deux forts caractères seraient un jour un frein à leur relation naissante. Puis elle tomba au sol … Mais ne le touche jamais !

En un éclair, Eizo s’était retrouvé à ses côtés et il referma son bras libre sur la taille de Mei pour lui offrir le confort de son bras et de son torse pour offrir un cocon d’amour comme de protection à cette femme qu’il devait séduire à nouveau pour se faire pardonner. Serrant plus encore son bras autour de la jeune femme pour lui assurer toute sa force, Okamura enfourna son sabre dans son fourreau avant d’étirer un pauvre sourire alors que la jeune femme murmurait quelques mots de plus. En cet instant, il avait peur de la perdre …

Peur d’en avoir trop fait en dévoilant toute sa force afin de répondre à ces provocations qu’elle lui avait délivrées au matin. D’une situation où les deux amants se retrouvaient enlacés amoureusement au réveil, ils se retrouvaient ensanglantés et zébrés de multiples brûlures l’un contre l’autre après un combat qui avait mis en jeu un nombre incalculable de sentiments. Penchant son corps à s’en faire souffrir ses chairs meurtries, le Jinchuuriki passa son bras libre sous les genoux de Mei pour la prendre dans ses bras et la porter hors de l’enfer qu’elle avait elle-même crée. Il en souffrirait, mais pour elle ce n’était rien … Il lui adressa alors quelques mots sur le ton suave qu’il ne réservait qu’à elle :

« Tu es une formidable combattante et la plus merveilleuse des Mizukage … »

Bondissant avec une force insoupçonnée au-delà des vagues de lave rappelant le cœur d’un volcan, le dernier Okamura finit par se poser sur une zone battue par les vents et boisée de quelques arbustes épineux. Son souffle trahissait un état de faiblesse avancé et il accusait clairement de coup après son combat dans ces conditions infernales. Le chemin était encore long sur le chemin menant à l’excellence. Cherchant à calmer son rythme cardiaque, Eizo tenait toujours Mei dans ses bras quand il chercha de son regard les émeraudes de la douce jeune femme. Le rubis retrouva le jour alors que le Manteau de Rokubi quittait le corps de son porteur. Et entre deux souffles, le Jinchuuriki affirma à sa Mizukage :

« Je serais toujours là pour te relever, Mei … »

Pas le droit de la décevoir, pas le droit de lui faire faux bond. Jamais il ne l’abandonnerai plus de son plein gré et elle serait, désormais, la seule à même de le tenir éloigné d’elle …

Le contact de Mei contre ses brûlures faisait souffrir le Bretteur qui ne manquait pas de crisper sa mâchoire dans une moue de douleur sans pou autant laisser échapper la moindre plainte de sa bouche. Sa souffrance n’était rien comparé à ce qu’il avait pu engendrer sur le corps de Mei aussi s’en tiendrait il à une présence muette à toute manifestation de douleur. Les gestes amoureux que lui délivrait sa douce avaient le don d’exciter la douleur autant qu’ils réchauffaient le cœur du Nibanme.

Ses brûlures nombreuses se voyaient progressivement couvertes du sang vermillon de la belle. Le regard d’Eizo semblait bien empli d’une tristesse étrange quand il posa son regard sur la plaie béante dont il était l’origine et alors que la jeune femme s’adressait à lui de nouveau. Il ne comprenait pas cette volonté farouche de tout assumer seule … Sa vision du pouvoir ne reposait pas sur un règne monocéphalique et il ne trouvait aucune honte à se reposer sur les compétences d’autrui pour progresser encore et toujours. C’était même à ces fin qu’il avait, autrefois, crée le Nexus … Afin de regrouper des Shinobis d’Elite à même de se motiver et de se pousser sur le chemin de l’amélioration continue tout en disposant d’allier de poids à même de l’aider à se relever quand il chuterait à terre … Alors pourquoi Mei cherchait elle à tout faire seule ?

Il ne le comprenait pas et ne changerait pas son attitude d’un Iota. Il serait toujours là pour la protéger et veiller sur elle à la manière d’un Gardien Vigilant, une sorte de Chevalier Noir … Son amour le lui dictait et ce ne serait en aucun cas les paroles de sa Mizukage qui l’empêcheraient de continuer d’agir ainsi. Soupirant à la suite des derniers mots de Mei, Eizo laissa glisser ses doigts sur la cuisse entaillée pour trouver un point de compression bien particulier à même de stopper l’hémorragie. Il devrait faire avec ses connaissances en médecine car il ne faisait aucun doute qu’elle n’accepterait pas de se rendre à l’hôpital. Et alors qu’il observait de son regard vermillon le flot de fluide diminuer d’intensité sur les lèvres de la plaie, il étira sa lippe pour souffler :

« Tu n’as donc pas compris encore ? Quel genre d’homme serais-je si je ne cherchait pas à posséder une force suffisante pour protéger la femme que j’aime plus que tout ? »

Serrant son bras libre plus encore autour du corps de Mei, Eizo plaquait cette dernière contre son torse et contre ses brûlures, s’infligeant une douleur lancinante mais qui n’était rien en comparaison de tout l’amour qu’il pouvait porter à sa Mizukage et qui motivait son geste de réconfort. Ses doigts caressant la chevelure auburn de son tendre amour, le Bretteur de la Brume cherchait pas à forcer la plantureuse Terumi du regard, se contentant de porter ses yeux vers les leurs de son Village en contrebas, au loin … Finalement, Eizo reprit sur un ton qui se voulait calme et qui voulait faire fi de la douleur :

« Nibanme … Mizukage … Je n’ai rien à faire de ces titres … Je suis juste un homme qui t’aime éperdument et qui cherchera toujours à devenir plus fort pour te protéger ! Si j’ai accepté ce poste, c’est pour me tenir à tes côtés et modestement espérer pouvoir t’épargner des douleurs en usant de mon corps et de mes talents. Mon escapade … Mes heures d’Entrainement … Mes Duels avec Rokubi … Mes Combats avec mes amis du Nexus … Tout ça, je le fais dans un seul but : Toi ! »

Son cœur battait fort sous sa poitrine, comme si cette simple confession s’avérait être une souffrance. Il avait peur d’être ridicule à dire vrai, et plus encore après que ses lèvres ne se soient penchées pour déposer un baiser sur la chevelure auburn de cette sublime jeune femme qu’il avait tant marqué de son sabre …

De ses gestes comme de ses mots, le Bretteur de la Brume cherchait à redonner un semblant d’énergie dans le corps de son tendre amour et un semblant de joie dans son cœur. Il n’avait jamais été réellement doué dans l’exercice consistant à réconforter autrui, mais il avait toujours été là pour les personnes chères à son cœur. Après tout, il est toujours appréciable de sentir une présence même muette à ses côtés quand la vie vous accable de ses tourments. Autant malhabile que maladroit, Eizo cherchait à panser les plaies qu’il avait donc lui-même provoqué. Par fierté autant que par amour mais surtout de par son stupide réflexe consistant à relever tout défi que l’on lui oppose …

Le souffle de la belle jeune femme vint de nouveau battre le torse du Jinchuuriki alors que les fines mains de la plantureuse Terumi s’animaient pour éloigner légèrement leur deux corps, non sans faire tiquer la mâchoire du musculeux Nibanme sous une fugace douleur. Lentement, elle lui dévoila ce secret qu’elle cachait à tous et qu’Eizo accueillit comme le plus précieux des trésors. Ses pupilles ne frémirent pas à la vue de cet œil meurtris barré d’une effroyable cicatrice, tout juste son cœur accéléra t’il un instant en imaginant la façon dont elle avait reçu ce dérangeant trophée. Une fois encore, le dernier Okamura se sentait stupide car il avait opposé à Mei un style de combat à l’arme blanche qui ne devait cesser de lui rappeler la façon dont elle avait perdu ce précieux iris. Ses mains firent extrêmement tendres quand elles étreignirent amoureusement la belle et quand ses doigts se refermèrent sur sa mâchoire pour lui imposer de faire face au visage d’un Eizo qui ne transparaissait aucune émotion de plus que d’ordinaire.

Alors c’est peut être vrai … Qu’a trop compter sur les autres on en revient parfois blessé comme jamais ... Mais le Disciple de Shiliew n’était pas les autres ! D’aucun homme aurait pu être rebuté par cette plastique, cette blessure apparente … Eizo, lui, n’en était que plus séduit et amoureux de la jeune femme car cette marque comme toutes celles qui marquaient son corps signifiaient une chose : tous deux étaient de véritables guerriers ! Le Jinchuuriki est l’allégorie même de la violence et de la guerre, alors il ne peut qu’aimer plus ardemment encore une femme qui porte en elle les mêmes stigmates que lui, qui connait la douleur de la blessure, la rudesse des entrainements et l’enfer des champs de bataille. Loin de dégouter le Bretteur, cet œil marqué par leur condition de donneur de mort lui rendait Mei encore plus désirable à ses yeux car imparfaite … Il n’accordait aucune importance à la seule plastique de rêve d’Youfu Ga ou d’Iryoku Aikyou. Mei leur était infiniment supérieure en charme, plastique, noblesse, caractère comme force. Pour un pur guerrier comme Eizo, elle n’était ni plus ni moins qu’un idéal féminin désormais toujours plus apte à faire fondre son cœur sous les chaleurs d’un amour brûlant !

Étirant un sourire qui trahissait ses pensées, Eizo pencha plus encore son visage vers celui de sa Mizukage pour frôler de son nez celui de cette dernière et mêler son souffle chaud à celui de sa douce. Tendre et aimant à la fois, Okamura plissa ses yeux alors que ses lèvres gouttaient la lippe de son tendre amour avec une infinie délicatesse alors que sa langue serpentait dans sa bouche pour amoureusement enlacer celle de la belle Mei. Son baiser cherchait à avoir un gout de paradis, de ceux qui signifie qu’aucun secret et qu’aucun événement ne serait à même de faire taire le feu qui consumait le Jinchuuriki depuis des années maintenant. Séparant ses lèvres de celle de son amour, il murmura tendrement :

« Je ne suis pas les autres Mei … »

Caressant affectueusement la toison auburn qui retombait dans le dos de la belle, Eizo laissa ses doigts courir amoureusement sur l’épaule mise à nue de sa Mizukage alors qu’il lui délivrait un regard où elle pourrait lire une détermination sans faille à ne jamais trahir cette promesse muette qu’il venait de lui donner. Celle de ne jamais plus la voir meurtrie dans sa chair, celle de la protéger jusqu’à ce que la mort les sépare. Sucré se fit son sourire quand il déposa joue contre le front de la plantureuse jeune femme pour lui offrir tout le confort de son corps, cherchant probablement à la rassurer ainsi. Autant qu’en prononçant sur ce ton suave qui lui était réservé :

« Et je n’ai que faire de ce défaut, j’en porte également tout un lot ! Il ne te donne que plus de charme à mes yeux … »

L’unique pupille visible de la jeune femme semblait bien, de par son expression, avoir assimilé le doux message que cherchait à lui intimer le Bretteur de la Brume au travers de ses mots comme de ses attitudes. La magnifique jade reflétait tout ce que le Jinchuuriki avait jamais voulu voir dans les yeux de la femme de sesrêves en passe de devenir celle de sa vie. Et que dire de la mélodie de son cœur qui enjouait l’ouie d’Eizo de la plus douce des musiques. Son sourire fut comme un trophée et à cette simple vue Okamura ne put s’empècher de serrer sa belle plus encore dans ses bras. Lentement, les doigts experts de la plantureuse Mizukage soulagèrent ses maux et inhibèrent ses brulures alors qu’elle lui murmurait quelques mots.

D’autres femmes le regardant sans jamais oser l’approcher ? Eizo ne prêtait que peu d’interet comme de crédit à cette théorie tant il était haïs de pas son statut de Jinchuuriki. Bien peu de femmes seraient enclins à s’amouracher d’un véritable démon pouvant représenter une bien désagréable bombe à retardement. Mais il comprenait son point de vue face à la réaction que pouvait susciter sa féminine cicatrices, tous les Shinobis de la Brume ne sont pas aussi tordus que le Nibanme après tout. La laissant se détacher de son corps, Okamura répondit alors du tac au tac :

« Je me fiche éperduement du regard des autres tant que tu me regardes ! »

Vint ensuite un échange de regard d’une intensité que le Bretteur de la Brume ne connaissait pas à sa désirable partenaire. Et quand elle lui mentionna qu’elle était fière de l’avoir à ses côtés, Eizo sentit ses battements cardiaques monter rythme et ses joues s’empourprer d’un bonheur coupable. Il en fut interdit quand elle déposa amoureusement ses lèvres contre les siennes et en plissa les yeux d’aise. Ce qu’elle venait de lui offrir était le plus beau des cadeaux qu’il pouvait espérer recevoir.

La poitrine gonflée de fierté, le dernier Okamura leva lentement sa main pour tendrement caresser la joue de son tendre amour jouer de son pouce avec cette mèche qui masquait son œil meurtris qu’il ne pouvait s’empècher de trouver envoutant. Un court instant, son esprit se mit à se demander si ce constat allait changer quelque chose entre eux, s’ils allait être un couple en plus d’être eux deux … Mais le Jinchuuriki balaya d’un revers de main ces questions qui n’avaient pas leur place dans cet instant féerique pour lui. Mei déciderai de la tournure officielle de leur relation car elle en souffrirait probablement le plus. Et il serait là pour la soutenir à ce moment !

Amoureusement, Eizo déposa ses lèvres sur la tempe de sa tendre partenaire. C’était sa façon à lui de la remercier de façon muette. Un temps, il avait songé lui dire une nouvelle fois qu’il l’aimait, mais à force de multiplier ces mots forts ils ne pourraient qu’en perdre en force. Alors il garda ces syllabes pour lui et se décida à lui offrir la chaleur de ses bras et la tendresse de ses gestes pour lui signifier tout l’amour qu’il lui portait. Et sur un ton amusé, il murmura à la pulpeuse jeune femme :

« J’imagine que tu te battras bec et ongles pour ne pas aller à l’hopital … Alors que dois je faire pour m’assurer que tu es parfaitement remise, Mei ? »

Amusé dans son ton, Eizo pensait autant à ses blessures corporelles que mentale. Le choc de voir son Nibanme la surclasser alors qu’elle lui promettait une défaite avait de quoi ébranler la Mizukage, mais Okamura n’en tirait aucune gloire car toute cette force était auservice d’une seule et unique cause : Elle !

La réaction de son doux amour étira un sourire amusé sur les lèvres du jeune homme qui ne manquait pas de trouver atachant au possible le fort caractère de la plantureuse jeune femme qui hantait son cœur depuis une éternité… Depuis le temps qu’ils se pratiquaient mutuellement, il n’était pas surprenant de voir Eizo habillement jouer sur la corde sensible pour titiller la fierté de la jeune femme dans le seul but d’exciter ton adrénaline pour lui faire oublier la douleur et reprendre des couleurs. Et puis… Il la trouvait infiniment plus tendre et désirable avec ce petit sourire étirant ses pulpeuses lèvres !

Il accueillit avec un certain bonheur la morsure des phalanges de sa belle sur son menton, retrouvant dans ce sempiternel geste tout ce qui faisait la force et le charme de la plantureuse Mizukage. Leurs pupilles désormais au même niveau au presque pour un échange de regard que le Bretteur de la Brume aurait bien pu soutenir pendant une éternité tant il s’en trouvait comblé de Félicité, Eizo serra un peu plus son tendre amour dans ses bras puissants quand elle peignit ses lèvres d’un sourire qui se voulait mauvais. Il répondit à ce jeu de perversion qu’ils se livraient éternellement en penchant un peu plus son visage vers le sien pour accoler son front contre celui de sa supérieure hiérarchique et lui susurrer d’un ton doux et sucré :

« Je ne fais que répondre à l’invitation de tes mots qui se font blessant pour ma fierté… »

L’accuser d’avoir pris la mauvaise habitude de lui entailler le corps de son sabre alors qu’elle était la première à allumer la mèche de ses mots acides pour faire exploser son égo et un brin ironique. Aussi, le jeune homme préférait il s’en amuser et en jouer verbalement avec cette magnifique créature qui s’imposait, à l’évidence, comme étant le sel de la vie du Bretteur de la Brume. Sanglante pouvait parfois être leur relation, mais ils représentaient un couple de fauves à même de partager les tendres instants comme les plus durs combats. Une situation qui convenait parfaitement à un Eizo gardant, toutefois, toujours en tête l’idée d’un jour officialiser leur idylle aux yeux du village. Mais pas encore…

Car pour l’heure il ne souhaitait que s’assurer de la bonne santé de cette femme dont il était la source des blessures. Elle ne semblait plus vraiment accuser le coup, retrouvant même assez de force pour lui adresser un tendre baiser qu’Eizo trouvait toujours aussi savoureux, tout autant que les subtiles caresses qui parcouraient son visage alors qu’il fermait les paupières pour plus encore apprécier la saveur de ce moment magique. Et comme de coutume, la séparation de leur lippe humide ne semblait être là que pour intimer au Bretteur la volonté de lier à nouveau leurs lèvres.

Ses paroles se voulaient rassurantes, mais elles ne faisaient qu’immiscer un peu de doute dans l’esprit soucieux du manieur de sabre qui n’arrivait pas à tuer la culpabilité de ses gestes sanglant sur le corps de sa désirable partenaire. Alors il déplia son bras dans un geste lent et calculé pour le passer tendrement sous les genoux de la jeune femme, plaçant son autre bras dans le dos de celle-ci qu’il se relevait lentenement pour ne pas soumettre ce corps à trop de douleur. Portant la belle contre lui, Eizo planta son regard sanglant dans son unique iris émeraude visible et il lui murmura amoureusement :

« Te laisser seule ne me parait pas la meilleure des idées… J’aimerais te garder au creux de mes bras cette nuit, afin de m’assurer que tu es complétement rétablie… »

Souriant à sa phrase, le dernier Okamura vint frôler de son nez celui de sa belle amante dans un contact doux qui intimait un simple moment de tendresse entre eux, une nuit passée l’un contre l’autre dans une douce et amoureuse étreinte. Déposant ses lèvres sur celles de Mei pour un ultime baiser qui se voulait à même d’expier ses fautes, le Jinchuuriki sentit le vent des Monts Brumeux battre ses cheveux de jais et faire frémir sa peau. Le crépuscule laissait progressivement place à la nuit…