:: This Fire Burn ! ::

L’heure était tardive, de celle où le rougeoyant du crépuscule termine de virer définitivement au bleu sombre pour se teinter d’encre. Dans le ciel, les premières étoiles étaient visibles alors que la lune tardait à faire son entrée en scène. Plusieurs jours s’étaient écoulés depuis cette soirée bien étrange où elle l’avait, une nouvelle fois laissé seul. Plusieurs jours au cours desquels Eizo s’était muré dans la routine des missions, la violence et affrontements et la chaleur des entrainements. Le tout en prenant bien soin de ne pas courir après sa Mizukage sans pour autant chercher complètement à l’éviter. Cette situation commençait très clairement à le fatiguer … Sa journée était terminée alors que le jeune homme rendait son dernier rapport de mission. Sa journée de travail mais pas sa journée d’efforts … Son corps se reposerait plus tard, il avait là une nouvelle occasion de progresser plus encore ! Pénétrant respectueusement dans un des endroits du Village de la Brume Sanglante où les entrainements sont monnaie courantes et rythment la vie quotidienne des combattants. Dirigé par le Bras Droit de la Mizukage, le centre d’entrainement de son « clan » Nexus poussait l’ensemble des compagnons à tendre vers l’excellence !

Nexus, un terme ancien signifiant le lien, l’entrelacs des causes et des effets, mais également un monde virtuel dans lequel on peut influer sur son destin : la porte des âmes. Ensemble, ils se motivaient, se tiraient mutuellement sur le chemin de la force et de la progression continue ! Un combat ne se gagne pas seul ! Ils devaient donc s’entrainer avec les meilleurs … Pour pouvoir un jour vaincre les meilleurs ! Telle était la raison d’être du Nexus. L’union de huit Shinobis d’Elite qui se respectent et s’éprouvent au combat pour n’en ressortir que plus grand !

Les lumières étaient allumées, pourtant il ne semblait pas y avoir âme qui vive dans le bâtiment. Nul affrontement rude et viril au centre de l’octogone, nul membre utilisant les différents ateliers de la salle de musculation, soulevant de la fonte ou faisant travailler leurs muscles pour faire de leurs corps des outils plus performants. Un sourire étira les lèvres d’Okamura alors qu’il quittait les abords de l’octogone pour aller se changer dans les vestiaires dévolus aux combattants. Cette nuit lui appartenait … Quelques minutes plus tard, le Bretteur de la Brume en sortit vêtu d’un simple short sombre usé jusqu’à la corde. Un bidon « d’eau » à la main, il se dirigea d’un pas motivé vers les nouveaux aménagements qu’avait pu prodiguer Jurakyūru aux différents ateliers de musculations.

Cinq Rounds différents de Cinq Minutes chacun. Cinq Station d’entrainement par Round et une Minute passée sur chaque Station. Vingt Cinq Minutes d’Exercices intensifs au total pour une méthode de travail musculaire que Jurakyūru nommait « croisée » et à même de faire travailler la puissance comme l’endurance cardio-vasculaire. Eizo s’échauffa donc consciencieusement avant de passer ses mitaines sombres pour éprouver les ateliers diaboliques imaginés par le cerveau retors du plus brillant Shinobi de Kiri du point de vue d’Okamura. Quelques instants plus tard, le Bretteur de la Brume adoptait une position de Spiderman Push-Up pour une minute de travail où il tenterait de faire le plus de répétition possible. Les yeux rivés sur l’horloge centrale du centre, il se jeta donc dans le travail …

Ses muscles le faisaient souffrir plus que jamais alors qu’Eizo en terminait avec l’ultime station du dernier Round. En vingt cinq minutes le Bretteur de la Brume avait eu l’impression d’affronter une douzaines d’adversaires différents tant les stations élaborées par les différentes stations de travail élaborées par Jurakyūru. Dégoulinant de sueur et retrouvant peu à peu son souffle, Eizo s’assit sur l’un des nombreux bancs de musculation alors qu’il engloutissait gorgées par gorgées le contenu de son bidon d’eau. Religieusement, le Porteur de Rokubi ferma les yeux pour chercher à calmer son rythme cardiaque … Son manque d’activité le fit alors tiquer sur un détail infime, un bruit qui émanait de ce que Punk aimait à décrire comme « le local technique » !

Intrigué, sa curiosité prenant le pas sur sa fatigue, le disciple de Shiliew anima ses jambes pour s’avancer vers la porte de cette salle adjacente qu’il n’avait que trop peu exploré depuis le temps … Refermant ses doigts sur la poignée, il fut surpris par la chaleur qui en exsudait. Ce ne fut rien comparé à ce qu’il rencontra à l’intérieur … Du magma … Une sorte de demi sphère de magma qui renvoyait une rougeâtre lumière sur le reste de la pièce plongée dans la pénombre. Eizo tiqua alors sur un détail : le casier de Punk était occupé dans le vestiaire.

Voilà donc que son meilleur ami lui faisait également des cachotteries en s’entrainant seul … Dans ce sauna improvisé, Okamura s’assit donc en tailleur pour laisser son corps respirer à la chaleur surnaturelle. Burukku n’était pas un grand adepte de l’effort et le Bras droit de la Mizukage savait qu’il ne s’enfermerait pas longtemps dans ce semblant de prison pour éprouver sa force. Aussi lui suffisait-il d’attendre que le Terumi tatoué en sorte pour l’apostropher. Il avait pas mal de choses à lui raconter. Et quand la prison Youton commença à se dissiper, Eizo se releva d’un bond et dit d’un air enjoué :

« Pas trop tôt ! Petit cachottier … Dépêches toi de sortir de là, je te paye un jus de carotte parce que j’ai pas mal de truc à te raconter sur Crixalis et sur M… »

Il n’en finit pas sa phrase, se figeant tout à fait devant ce qui se révélait à ses yeux … Au creux du Youton se tenait bien Burukku mais aussi … Mei ! Et si elle semblait bien tenter de contraindre le flamboyant Terumi à une sorte d’immobilisation physique, la courte tenue qu’elle portait et l’entremêlement de leurs corps rendait la situation beaucoup plus érotique que martiale. Ses yeux écarquillés, son visage peint d’un masque de surprise comme de haine froide … Les yeux vermeils du jeune homme semblèrent se décolorer à une vitesse folle alors qu’ils se teintaient d’une couleur dorée. S’il maitrisait de mieux en mieux son Bijuu grâce à Yagura, ce genre de situation le soumettait à de trop forts instincts primaires à même de laisser filtrer le Chakra de Rokubi pour l’auréoler d’un manteau de colère. Il se sentait trahis comme humilié par la situation qui lui renvoyait les pires scénarios imaginés à la suite de cette nouvelle fuite dont elle l’avait gratifié. Et en plus, elle envahissait même ce centre qu’il voyait comme l’émanation de son jardin secret …

En cet instant, il n’est plus l’incarnation froide du messager de mort qui, tel le grand océan, fauche les vies de manière violente et implacable. Il n’est plus le Bretteur de la Brume qui multiplie les défis aux Sept Épéistes de la Brume pour affirmer sa gloire et sa légitimité en temps que Meilleur Manieur de Lame du Continent. Il n’est plus le Bras Armé du Mizukage Yagura au service de son sanglant régime de terreur. Il n’est plus le guerrier qui base sa vie sur la fierté, l’honneur et le respect. Il est un homme au cœur brisé qui pose ses yeux sur la femme de sa vie occupée à déverser tous ses vices et toute sa luxure dans un incestueux acte mettant également en scène son meilleur ami …

Les Éclairs Blancs ne tardent pas à parcourir la peau tendue sous les muscles saillants du jeune homme couturé de cicatrices. Des muscles qui se sont étirés et légèrement gonflés sous le nouvel afflux de force dont le gratifiait ce manipulateur Démon nichant au creux de ses entrailles. Son Bijuu … Il ne l’entend que trop bien lui hurler de céder à ses instincts primitifs, lui intimant de sauter à leur gorge pour y refermer ses dents blanches et boire leur sang sous le sceau de la juste vengeance. Il ne lui donnera pas ce plaisir et sa propre voix lui indiqua qu’il était de bon ton pour lui de le laisser régler ça seul …

Burruku se détacha de Mei en un instant, son faciès de playboy adepte du combat libre trahissait une gène certaine que le Bretteur de la Brume interprétait comme une évidente preuve de culpabilité. L’envie de lui coller une beigne était grande, mais s’il perdait aujourd’hui son amour Eizo ne pouvait se résoudre à perdre son frère d’arme & confident. Avait-il profité de tout ce qu’il lui avait raconté pour mettre sa cousine dans son lit ? Ou bien étais ce là de bases manœuvre d’un de ces clans qu’il abhorrait pour conserver les gènes et les pouvoirs les plus « purs » possibles ? De quoi crisper la mâchoire du porteur de Rokubi qui dévoilait ses canines hypertrophiées par l’influence de ce dernier.

Alors il bouillonnait intérieurement, plus férocement que jamais. Serrant ses poings comme ses dents tant il ne pouvait pas supporter l’attitude de cette femme qui le faisait chavirer comme jamais. Elle venait de donner court à toutes les idées malsaines qu’il avait pu imaginer lorsqu’elle l’avait laissé seul. Elle ne faisait que jouer avec lui. Avec lui comme avec tous les autres … Elle les manipulait tous sur le grand échiquier menant à son lit et ce n’en était que plus douloureux de voir qu’elle était prête à pénétrer dans toute intimité et sphère de vie pour trouver des proies à son goût. Punk tenta bien d’avancer vers Eizo pour lui prodiguer des explication, mais le regard du Jinchuuriki le figea sur place. Dans ses yeux une lueur plus froide que jamais. Dans son ton, le cassant et l’autorité étaient palpables :

« Dégages … »

Retroussant ses lèvres et dévoilant ses dents semblables à celles d’un fauve désormais, la menace sembla porter car Punk amorçait son mouvement pour quitter la pièce devenue bien électrique tout d’un coup. Accusant toujours le coup, Okamura cherchait toutefois à retrouver son calme pour contrôler son démon. Mais Il se sentait humilié comme jamais ! Alors Eizo lâcha un feulement sourd ponctuant sa froide rage. Il en avait assez de cette situation de cette souffrance qui ne cesserait jamais tant qu’il l’aimerait.

Elle ne faisait que se jouer de lui … Sa rage semblait se calmer, laissant place à la souffrance. Si l’influence de Rokubi était encore visible sur son corps, le Bretteur de la Brume retrouvait ses significatives pupilles Vermeils. Il les posa alors sur Mei avec une expression indescriptible mais que n'importe quelle femme amoureuse n'aurait jamais voulu recevoir de l’homme qu'elle convoitait, qu’elle aimait. Mais cela avait il un sens en l’instant ?

« Toi ... Toi, ici, face à moi ! Tu as osé me dire un jour que tu m'aimais ... … »

Il la scruta froidement de son regard sanglant pendant de courtes secondes qui lui apparurent comme étant l’écho de l’éternité. Puis son large torse s’anima de spasmes successifs, annonciateur d’un semblant de sanglots indignes d’un guerrier de son rang. A moins que ce ne soit un rire nerveux ? Toujours est-il qu’il se retourna pour faire face à la porte et s’éloigna sans attendre de réponse. Ses idées arrêtées, son corps toujours auréolé des foudres qu’il calmait peu à peu, Eizo tentait d’évacuer immédiatement son cœur en miettes. Et si tu veux faire disparaitre quelqu’un, cesse de le regarder …

Il ne souhaitait que fuir cette pièce et sa présence quand elle avança une nouvelle pièce sur le complexe échiquier de leur relation. A quoi bon se montrer si distante et enflammer sa jalousie au contact d’autres homme si s’était pour se jeter sur lui à la moindre de ses tentatives de fuite pour échapper à cette situation qui ne le faisait que trop souffrir ? Ce contact enflammait son cœur et lui intimait de calmer plus encore son Bijuu pour qu’elle ne souffre pas de ses foudres. Pourquoi tant de faiblesse à son contact ?

Par amour … Tout simplement !

Il la laissa le transpercer de ses paroles et ébranler une à une toutes ses certitudes sur ce qu’il avait vu pour finalement lui faire prendre conscience qu’elle n’aurait jamais fait cette chose en compagnie de Punk il se sentait idiot, morveux mais n’en perdait pas moins sa fierté. Leurs deux caractères forts s’opposaient et Eizo comptait bien faire passer son message après qu’elle lui eut imprime le sien de ses acides paroles. Son ultime monologue fit office d’estocade mais le jeune homme au corps zébré de cicatrices tint sa garde et répondit immédiatement alors qu’elle s’éloignait de lui :

« Parce que tu penses vraiment que j’ai envie d’oublier … ? Ce soir là tu m’as offert le plus précieux des trésors ! Mais je n’avais aucune idée de combien il pouvait être douloureux … »

Il était temps de tout avouer, tant de la mettre face à ce qu’il ressentait. S’il lui portait tant d’amour ce n’était pour en souffrir au point de l’imaginer le quitter pour aller visiter le lit d’un autre. Oui, Eizo avait douté … Mais ce n’était que le résultat de toutes les petites attitudes qu’elle lui avait offert depuis leur première nuit au sommet des Monts Brumeux. Il n’était pas question de se défiler et le dernier Okamura comptait bien tirer leur relation au clair. La zone était propice, ils étaient seuls. Et au vue de l’horreur qu’inspirait à la Mizukage la perspective de les voir ensemble … Avançant vers elle de sa sempiternelle allure reptilienne, le Porteur de Rokubi reprit d’un ton qui se voulait enflammer mais où elle n’aurait aucun mal à ressentir une souffrance grandissante :

« Le fait que tu n’acceptes pas de me voir pendant une semaine … Que tu m’esquives comme le premier mauvais amant qui ai croisé ta vie. Le fait que tu viennes me trouver et m’offrir un bout de paradis pour mieux me faire retomber dans l’Enfer de la Solitude. Le fait de me réveiller seul après ce qui devait rester comme un instant magique … Le fait que nous soyons tous des Shinobis et que feinter de la main droit pour mieux frapper de la gauche est une des premières choses que l’on nous ai appris … »

Plantant son corps devant celui de Mei, Eizo entreprit de se pencher vers elle pour planter son regard vermeil dans les plus doux yeux qui lui ai jamais été donné de contempler. Son cœur battait fort, animé par la peur de voir son honnêteté être la cause de la perte définitif de son amour. Sans elle, il ne pourrait vivre … Mais il ne pouvait de toute façon plus vivre de cette façon. Passant ses doigts sous le menton de Mei pour redresser son beau visage vers le sien, Eizo reprit presque sur le timbre du murmure :

« J’ai pensé que tu te jouais de moi … Que je n’étais qu’un pantin parmi tant d’autres. Tu es la plus désirable des femmes de ce monde Mei. Je les vois, ces prétendants qui viennent se pavaner devant ta porte et tentent de faire leur tes charmes. Qu’étais je sensé imaginer après que tu m’ai offert ton amour mais refusé de me voir à ton bras ? Comme si j’étais une honte pour toi … Comment aurais tu réagis si je t’avais soumis à un dixième de tout ça ? »

Qu’il se sentait stupide en voyant fondre une à une toutes les barrières sentimentales qu’elle avait pu déposer sur son si beau visage avant de finalement dévoiler sa véritable nature, celle dont il était tombé fou amoureux dès le premier jour. Il se sentait idiot et morveux d’avoir laissé son imaginaire dériver sur des scénarios plus qu’improbable car il avait simplement peur de la perdre … Et alors que ses mains se déposaient de nouveau sur son visage, il sentait une infinie chaleur émaner de son être et chasser la moindre de ses mauvaises pensées. Elle avait ce formidable pouvoir de le rassurer et de le changer du tout au tout dans ses attitudes … Elle faisait véritablement de lui un homme. Alors instinctivement ses bras se nouèrent autour de sa taille quand elle le berça de ses douces paroles.

Il ne répondit pas à sa première salve de mot tant il trouvait maintenant stupide le fait d’avoir douté d’elle. Ces confidences lui faisaient l’effet de la plus belle des déclarations et à mesure qu’elle savait toucher son cœur de ses mots, se dernier battait de plus en plus fort sous son large torse. Tout son corps frémit du contact de ses doigts contre sa peau, il n’en avait que trop oublié le bonheur d’être cajolé par ces fines phalanges. Quelques jours sans elle pouvaient bien sembler pareil à l’éternité et quand elle plongea sa main dans sa chevelure de jais, Eizo remonta une de ses mains dans son dos pour parcourir sa soyeuse crinière auburn alors que ses bras la serraient progressivement dans une étreinte qu’il espérait à même de faire pardonner tous ses doutes, toutes ses folies …

Il la serrait délicatement elle et tout ce qu’elle représentait à ses yeux, refermant ses bras dans un cocon protecteur qu’il espérait à même de lui garantir toute la sécurité et l’amour qu’elle méritait. Leurs nez s’effleurant de nouveau, Okamura ne put s’empêcher de sentir son cœur bondir dans sa poitrine alors que le souffle sucré et chaud de sa douce battait son visage adoucis par toute la tendresse qu’elle pouvait lui communiquer dans ses gestes comme ses paroles. Lentement, alors qu’il laissait un intime silence planer suite à ses déclarations qui ne faisaient qu’enflammer plus encore son amour pour elle, le Porteur de Rokubi finit par s’adresser à elle sur un ton qui n’avait plus rien de colérique. Il était de nouveau suave et plus amoureux que jamais …

« Je ne me ferais jamais à l’idée de les voir tous te tourner autour … Je sais que c’est important pour toi et je respecterai ta décision car mes sentiments pour toi valent plus que le regard des autres sur notre relations. Mais je ne peux pas m’empêcher d’imaginer quelqu’un avec suffisamment de courage et des folies pour te voler ne serais ce qu’un baiser … Crois bien que je serais capable de le tuer … ! »

Il en savait pas pourquoi il avait mentionné cet état de fait … A croire que le nombre d’homme tournant autour de Mei lui faisait réellement perdre la tête, mais Eizo se maudit presque d’avoir mentionné telle stupidité dans l’instant. Il se trouvait encore plus ridicule à présent … Cherchant à oublier ces malheureuses paroles qui ne révélaient qu’encore plus ces faiblesses qu’abhorrait la plantureuse Terumi, le Bretteur de la Brume remonta subtilement son visage pour deposer un chaste baiser sur le front de sa douce avant de reprendre un le ton du murmure :

« Excuse ces folies, je t’en prie … Te partager avec ta fonction de Mizukage attise beaucoup trop ma jalousie … »

Il se figeait à ce si désirable contact qui faisait frémir d’aise comme d’amour l’ensemble de son corps qui ne souhaitait plus qu’être éternellement à son contact. Les lèvres se frollaient de nouveau et la perspective d’un baiser enflammé réchauffait le souffle d’Eizo tout en décuplant la vitesse des battements de son cœur. Sa fierté ne pouvait que reluire en la voyant faire tous les efforts possible pour amener son corps parfait au contact du sien, cherchant à se grandir au possible pour jouer plus éfficacement de ses charmes naturels. Comme si le Bretteur de la Brume n’était pas déjà assez séduit … Il avait du mal à croire ce qu’elle lui énonçait d’un ton bien différent de celui qu’elle employait au début de leur conversation. A croire que tous les hommes de Kiri n’étaient que des imbéciles insensibles … Ou bien qu’il était le plus téméraire parmi les fous !

Ses attitudes le fascinaient autant qu’elle lui imposaient des soupirs d’aise. Il plissa les yeux de contentement avant même qu’elle de vienne y déposer ses lèvres pulpeuses dans un baiser particulier qui lui fit germer un petit sourire aussi amusé que radieux. Ces moments et ces échanges de douce complicité, il les avait tant rêvé … Sentir ses mains chaudes sur son corps, son souffle parcourir sa peau et son parfum faire chavirer ses sens … Eizo semblait ne pas concevoir d’autre définition du bonheur. Alors il étira un sourire amusé quand elle lui affirma qu’elle aimait le voir un peu jaloux, un peu possessif … Lui qui avait peur qu’elle le trouve envahissant comme ridicule.

Leurs lèvres se retrouvèrent alors dans une étreinte qui ne lui avait que trop manqué et le porteur de Rokubi délivra tout son désir et toute sa passion dans la fusions de leurs lèvres, frayant un chemin à sa langue pour qu’elle viennen danser et enserrer amoureusement celle de Mei. Sa moue trahissait son grand contentement alors que les ongles de sa belle s’enfonçaient dans sa peau … Instinctif, Vicious enserra plus fort encore le corps de sa Mizukage dans ses bras, laissant toutefois sa main remonter le long de son dos pour parcourir amoureusement les cheveux de soie aubrun qui composaient sa dense chevelure. Délivrant leurs bouches de leur amoureux jeu, Okamura reprit son souffle avant de murmurer tout en passion :

« Crois bien que, si je le pouvais, je te ferais mienne à jamais … ! »

Amenant ses lèvres à sa bouche pour un nouvel échange amouraché, le sémillant Ninja de la Brume guidait son autre main dans le dos de sa belle pour lui délivrer une foule de caresse. Son corps contre le sien lui intimait bien des folies, mais il ne voulait pas briser toute cette magie pour faire parler ses simples envies. Il se sentait apaisé à son contact et alors que son cœur battait à l’unisson du sien il collait plus que jamais son corps contre le sien, cherchant à couvrir de son amour le corps entier de cette platureuse jeune femme dont il est éperduement amoureux ! Calmant le feu qui le dévore, le second Jinchuuriki de la Brume penchait son corps musclé vers le cou de Mei pour le gratifier d’une foule de baiser. Et alors que ses douces attentions descendaient vers son épaule mise à nue, ses lévres l’éffleurèrent en laissant échapper une confidence plaisante :

« Tu m’as tant manqué … Mei ! »

Heurtant finalement de son dos la porte de la salle, Eizo écarquilla ses yeux de surprise avant de peindre son visage d’un masque de douleur mêlé au plaisir alors que les ongles de sa douce s’enfonçaient dans ses pectoraux. Interdit, il la laissa un instant mordre son cou pour y apposer sa marque et alors qu’elle remontait vers son oreille, il mordait sa lèvre inférieure de plaisir … Elle se faisait violente, sauvage et plus désirable que jamais, renvoyant à Vicious l’image de la guerrière qu’il avait toujours souhaité faire sienne. Et ses paroles enflammèrent tout le vice et le désir que contenaient son corps à mesure qu’elle multipliait ses attouchements et enflammait les envies du Bretteur de la Brume. La bête nichant dans ses entrailles poussa un cri puissant …

Une puissance dont il se fit l’écho dans son geste alors qu’il enserrait Mei dans ses bras et pivotait violement sur lui-même pour inverser la position et lui faire heurter la porte avec fracas. Cambrée par le choc, la plantureuse jeune femme laissait son cou ouvert aux baisers de son amant qui y fondit pour explorer la douce chair de sa longue comme de son souffle chaud tout en faisant descendre ses mains sur les flancs de la belle, glissant sur sa taille avant d’empoigner ses fesses avec force pour la soulever de terre et coller son corps désirable contre le sien. Pesant de sa masse contre son cotre appuyé sur la porte, il lâchait le désirable fessier en pensant qu’elle nouerait vite ses jambes autour de ses hanches.

Laissant ses mains remonter sur le corps de son amour, Eizo se laissait griser par son corps parfait et palpait avec force son opulente poitrine avant de refermer ses doigts sur la courte robe qui cachait ses plus généreuses forces. Bandant les muscles de ses bras puissants, le porteur de Rokubi adopta vite une posture de crucifié alors qu’il déchirait le seul vêtement de la belle pour mettre entièrement à nu le haut de son corps. Une de ses mains venant enserrer un sein pour un massage fugace, l’autre se dirigeait fougueusement vers la zone du corps la plus sensible de Mei pour y cajoler ce petit bout chair à même de lui provoquer des spasmes de désirs. Son souffle chaud battant la poitrine de sa Mizukage, le dernier Okamura énonça sur un ton qui brûlait de désir :

« Dois je te rappeler que tu as également mon pardon à obtenir … ? »

Ses dents blanches se refermaient sur le mamelon de la belle, laissant sa langue titiller le petit bout de chair ainsi inséré dans la bouche du bretteur d’une infinité de mouvements vifs et sauvages. Rapprochant son corps d’un mouvement annonciateur d’une foule de va et viens, ses dents laissaient place à sa mains qui enserra vite le sein humidifié par sa salive. Sa langue courant sur sa clavicule puis son cou, le Jinchuuriki mordit les lippes de sa belle avant de présenter sa langue à sa bouche. Plus bas, Eizo laissait ses doigts parcourir toute l’intimité de sa partenaire dans des touchés éthérés désireux de la faire gémir de plaisir … L’Homme Amoureux se muait peu à peu en Animal clamant son tribut de chair !

Les attitudes, la gestuelle, l’aura de Mei … Tout ceci intimait au Bretteur de la Brume le grand plongeon vers les flots de la luxures et le fougueux baiser enflammé qu’ils échangèrent ne firent que décupler son excitation alors que les dents de sa belle tiraient sur sa lippe, peignant son visage d’un masque d’aise … Sentent des doigts émoustillés sous les assauts de sa langue experte, le porteur de Rokubi ne tarda à plisser les yeux de contentement la main de sa partenaire se refermait sur toute sa virilité pour l’enserrer d’un fourreau des plus agréables. D’infimes caresses du pouce finirent de gonfler les envies d’Eizo qui répondait au vice par le vice en multipliant les effleurements de ses paumes sur l’opulente poitrine de sa belle …

Cessant d’être doux pour un instant alors qu’elle gratifiait son oreille de multiples léchouilles sensuelles couplées à des petites morsures tout aussi érotiques, le dernier Okamura passait un bras dans le dos de son amour pour serrer plus encore son corps contre le sien, promettant une étreinte sauvage ! Sa main libre dériva vers toute l’intimité de sa belle alors qu’elle caressait son torse de ses doigts soyeux à même de lui décrocher des spasmes de désir. Alors qu’elle tenait toujours toute sa virilité en main, Eizo entremêla ses doigts au sien avant d’amorcer un mouvement de bassin pour faire face de toute son ardeur masculine à la zone la plus sensible de la parfaite plastique de Mei.

Les lèvres du Jinchuuriki brûlait de dévorer à nouveau la douce peau de sa Mizukage, alors le Bretteur laissa son souffler ardent courir sur le cou de la plantureuse jeune femme. Mordant de ses lippes fines la peau de pèches, Eizo ne tarda toutefois pas à la pincer de ses dents fauves tout en la caressant de sa langue humide et chaude. L’étreinte de son bras sur ses hanches se fit plus puissante et ses doigts finirent définitivement se mêler à ceux de la sublime Terumi pour écarter sa main qui délivrait pourtant de douce caresse. Plaquant ainsi son bras contre le mur, Okamura se faisait plus dur et plus « brutal » sans pour autant perdre de vu tout le plaisir de sa magnifique partenaire qu’il tenait pour prisonnière de ses envies … De leurs envies !

Il se sentait sensiblement en position de force face à sa belle et leur étreinte était à même de lui offrir tous les plaisirs qu’elle recherchait de sa part. Il cessait d’être guimauve pour chausser le masque d’Apex Predator, de sauvage et charismatique combattant qu’elle ne lui avait vu que dans le feu de la guerre … Il était amoureux, oui, mais il n’animait plus ses gestes que pour assouvir ses pulsions et désirs contenus depuis leur première nuit sur les Monts Brumeux. Lors de leur dernier échange elle avait attisé tous son désir pour le laisser en plan, le laisser se consumer lui-même. Alors plus question de la laisser fuir dorénavant. Il souhaitait la combler tout en se réalisant lui-même.

Les caresses du siège de sa virilité contre la zone la plus sensible de son corps se firent répétées, régulière, alors qu’il amorçait une lente série de va et vient. La pression qu’exerçait sa chair sur les douces boucles auburn ceinturant sa féminité se fit l’écho de l’action de ses lèvres, remontant lentement vers la bouche de sa belle. Et alors que ses dents blanches se refermaient sur les lèvres pulpeuses de la Mizukage pour initier le plus torride des baisers, Eizo amorçait un coup de rein décisif pour passer outre les défenses de Mei et lui offrir un début de cavalcade nocturne à même de mêler leur souffle au rythme des doux chocs de leur bassins …

Il sentait les doigts de sa douce se refermer sur sa nuque alors qu’il explorait toujours sa douce peau de sa langue humide, remontant finalement pour échanger un baiser passionné qu’il n’avait pas goutté depuis bien trop longtemps à son goût. Leurs langues dansaient l’une contre l’autre alors qu’elle resserrait ses jambes sur sa taille avec plus de force pour élaborer un contact plus intime entre leurs deux bassin, Eizo maintenant un rythme doux et régulier de ses coups de reins qui lui octroyaient les plus douces caresses que peuvent rêver un homme.

Des caresses, il en reçu également des plus sensuelles et douces sur l’ensemble de son corps alors que sa Mizukage reprenait son doux jeu de vampire pour marquer son cou des plaisirs nocturnes qu’elle lui faisait endurer. Soufflant de plaisir, le dernier Okamura ne retenait pas ses râles de contentement alors que Mei lui entrouvrait les portes du paradis sur terre par le biais de ses mains expertes comme de ses pulpeuses lèvres. Son corps en sueur gagnait en ardeur comme en température et dans un coup de rein plus rageur que les autres, le Jinchuuriki plaqua son amour contre le mur tout en écrasant son corps contre le sien.

Son unique bras libre passant sous l’admirable fessier de la plantureuse Terumi, le Porteur de Rokubi empoigna avec une force certaine une des fesses de la belle pour accompagner de son bras puissant ses mouvements de bassin dont les heurts avec celui de Mei se traduisaient maintenant par des bruits étouffés de chairs qui se claquent … Ses doigts enserraient encore le bras de la Kage contre la porte pour lui interdire d’en faire selon sa volonté, Eizo souhaitait un peu jouer comme il l’entendait pour une fois. Mais quand la belle plaça ses lèvres à son oreille, il fut bercé par la plus douce mélodie qui soit aux yeux de son cœur et les petits gémissements de Mei enflammaient son désir comme ses envies de la combler de plaisir ! Résistant un temps aux pulsions de ce corps qui lui intimant de se comporter comme un animal, Okamura n’y tint finalement plus et ses doigts relâchèrent le bras de la belle pour empoigner un sein que le Jinchuuriki porta immédiatement à sa bouche.

Massant avec amour et force la boule de chair, ses dents d’Eizo se refermèrent sur la délicieuse poitrine qu’il comptait bien couvrir de baisers. L’effleurant de ses lèvres, de ses dents comme de sa langue, le Nibanme revint à l’assaut de ses coups de reins qui se firent plus espacés, plus reculés … Plus puissants ! Et alors qu’il mordillait l’extrémité rosée de l’opulente poitrine, le Porteur de Rokubi laissa sa main lâcher le sein pour glisser le long du corps parfait de sa douce, gratifiant son nombril de caresses avant de poursuivre son exploration de ses doigts qui se refermèrent bien vite sur la seconde fesse pour accompagner avec une force certaine les nombreux coups de reins que multipliait le Bretteur de la Brume. Remontant son visage vers le sien, Eizo chercha de ses iris sang les pupilles émeraude de sa douce. Jamais il n’avait eu autant envie de l’embrasser que maintenant …

Serrant plus encore ses doigts sur les fesses parfaites de son amour, il ne manquait pas de tenir le même rythme de va et vient dans cet échange entre leurs deux corps ne brûlant plus de désir que l‘un pour l’autre. La mélodie de ses grognements, le contrepoids de ses gémissements intimaient à Eizo de continuer ses coups de reins dans un échange qui ne manquait pas de démultiplier son rythme cardiaque comme de faire perler une foule de gouttes de sueur sur son musculeux corps. Ainsi humidifiés, ses muscles n’en étaient que plus dessinés alors que ses cicatrices se détachaient plus clairement encore de sa peau frissonnante.

Elle avait beau de ne pas démultiplier les caresses, ne pas venir dévorer ses lèvres un incalculable nombre de fois ou encore hurler à la mort le plaisir qui pouvait monter en elle, chacune de ses attitudes exacerbait plus encore tout le désir d’Okamura qui serrait les dents d’aise sous l’assaut des ongles vernis de sa douce. Les griffes de la Terumi avaient ce pouvoir de lui tirer des râles de plaisir alors qu’ils auraient pu lui arracher des moues de douleur. Son corps se zébrerait peut être de multiples griffures supplémentaires, mais ces plaies là n’avaient qu’une seul vocation : celle d’affirmer qu’il était son homme et qu’elle pouvait bien être sienne !
Alors il laissa sa langue danser avec celle de Mei, lui offrant tout l’amour qu’il contenait en lui au travers d’un baiser qui reconnu comme étant le plus doux et le plus sauvage qu’ils aient jamais échangé jusqu’alors. Mais douceur, perversion, jeux et désir se mêlaient étroitement dans leur relation et celui que l’on surnommait Vicious prit le partit de jouer de son surnom pour frustrer un peu son amour lors de cet échange. Collant son front contre le sien, il éloigna ses lèvres de celles de sa plantureuse partenaire pour lui interdire tout baiser à moins d’un effort consentit qui trahirait tout le désir qu’elle pouvait contenir en elle. Il souhaitait savoir … Savoir combien elle le voulait vraiment !

Alors il resta hors de porté de ses lippes mais titilla les pulpeuses lèvres de sa langue par quelque passage qui haussaient la température en prélude à un nouveau baiser qu’il souhaitait passionné. Il ne voulait plus des uniques souffles de plaisirs qu’elle lui octroyait, ni même des gémissements qu’elle poussait. Il souhaitait plus que ça … Il voulait la voir frémir de plaisir, son corps parcouru des spasmes du bonheur alors que sa voix modulerait un cri apte à délivrer tout la jouissance qui s’emparerait de son être. Une de ses mains desserra donc son emprise pour glisser sur sa peau de pèche et amener son index comme son majeur au plus près de sa féminité …

Ses doigts se mirent doucement en action, explorant les douces boucles auburn auréolant le point où leurs deux corps s’entremêlaient dans une succession de chocs qui gagnait progressivement en intensité. Du bout des doigts, le Bretteur se mit à cajoler un petit bout de chair si particulier à même de décupler tout le plaisir qu’il pourrait bien offrir à sa belle par ses coups de reins. Des coups de reins qui se firent plus rapides, plus cadencés, dans une accélération toute progressive qui ne perdait pas le moins du monde sa force. Les pupilles rubis d’Eizo trahissaient le plaisir comme l’amusement alors que ses lèvres fuyaient toujours les si désirables lèvres de son amour. Jouant le registre de l’envie pour décupler leur plaisir tout en gardant les commandes …

L’ensemble de ses forces se laissaient consumer par ses derniers coups de reins alors que sa peau se zébrait des douces griffures amoureuses que sa partenaire lui offrait maintenant à chacun des chocs de leurs bassins. Nul doute que ses draps blanc se teinteraient légèrement de rouge quand son corps retrouverait le confort de son lit. Mais pour l’heure, il ralentissait la fréquence de ses coups de reins alors que leurs bouches s’unissaient de nouveau de un baiser qu’il n’aurait jamais pensé aussi passionné, aussi amoureux …

Puis sa fréquence cessa tout à fait alors qu’il avait atteint l’extase à son contact et qu’il espérait bien avoir fait monter sa belle au septième ciel. Si leur première nuit avait été celle de deux amants amoureux, cette seconde sonnait comme celle de deux adultes dans la force de l’âge et désireux d’échanger leur vision du plaisir. Son cœur battant à tout rompre, son corps parsemé de nombreuses gouttelettes de sueur, Eizo entoura de ses bras aimants le doux corps de la plantureuse jeune femme alors qu’il battait de son souffle puissant l’opulente poitrine de cette dernière.

Cherchant la douceur de sa tempe pour y appuyer amoureusement sa tête, Okamura décolla avec une infinie tendresse le corps de Mei de la porte pour la serre contre lui, tourner sur lui-même et s’y adosser. Laissant ainsi ses muscles dorsaux rouler sur le bois massif, c’est en tenant toujours la Mizukage dans ses bras que le Nibanme se laissa choir au sol, assis en serrant son amour contre lui. Ses doigts vagabondant sur les cuisses le la plantureuse jeune femme, il s’hasarda à lui voler un fugace autant que fougueux baiser avant d’appuyer sa joue contre la douce chevelure auburn. Sa voix perça alors le silence de la pièce qui n’était plus emplie que par la chaleur de leurs deux corps en fusion.

« Et maintenant ? Dois je m’attendre à te voir disparaitre dans le plancher pour une quelconque destination … ? »

Son ton était un brin énigmatique alors que ses lèvres scellaient la question en déposant un doux baiser dans les cheveux de Mei. Ses bras se faisaient caresse alors qu’il auréolait le parfait corps de la plus forte des Kunoichis de la Brume d’un Manteau qui se voulait autant protecteur qu’amoureux. Eizo aurait souhaité se trouver dans son lit et passer sa première nuit dans les bras de sa belle. Mais tout ce que lui offrait le destin était une salle d’entrainement … Sueur et sang se mêlaient sur son musculeux corps frémissant au contact de la peau de pèche de cette femme qu’il ne voulait pas voir disparaitre.

Il se trouvait là, assis au sol de ce centre d’entrainement où il s’échinait d’ordinaire à pousser de la fonte comme à multiplier les joutes contre ses frères d’armes pour s’améliorer encore et toujours. S’éprouver au contact des meilleurs pour espérer battre les meilleurs était une des choses qui poussait le Bretteur de la Brume sur la voie de l’amélioration continue. Mais si son corps était couvert de sueur et de sang s’était après avoir livré la plus douce des joutes de sa vie et sa partenaire plus qu’adversaire réchauffait son corps de sa présence alors qu’Eizo restait étendu, le dos plaqué contre la porte de la salle. Jamais de sa vie il ne s’était sentit aussi bien dans cet environnement …

Les doigts de Mei parcouraient son corps alors que son cœur était figé dans l’attente d’une réponse qu’il ne redoutait que trop. A vrai dire, il n’aurait jamais pensé que la jeune femme aurait cherché à lui adresser une réponse verbale, préférant l’encastrer dans le sol de ses Dotons avant de disparaitre comme de coutume. Et alors qu’elle reculait lentement son visage, Eizo put voir les lippes de la belle frémir alors qu’elle lui délivrait le plus beau et le plus doux des messages qu’il n’eut jamais entendu depuis que ses oreilles avaient accueillis trois mots admirables sur le toit du pays, au sommet des Monts Brumeux.

Leurs lèvres se plaquèrent une nouvelle fois les unes contre les autres dans ce qui sonnait comme le plus amoureux des baisers que ne lui eut jamais offert la plantureuse Mizukage. Ce contact manquait déjà à Eizo quand elle se déroba, si bien qu’il sentit son cœur s’accélérer une nouvelle fois alors que les pulpeuses lèvres de sa belle frôlaient une nouvelle fois les siennes. Il chavirait à son sourire et ne pu s’empêcher d’en dessiner un sur ses lèvres alors que sa douce mentionnait la fâcheuse habitude de son amant à déchirer ses vêtements. Resserrant ses bras sur son corps dans une amoureuse étreinte, Okamura distilla un subtil baiser sur l’oreille de Mei avant de lui murmurer sur ce ton suave qu’il ne réservait qu’à elle :

« Je ne peux m’empêcher de réduire un peu plus ta garde robe à chaque fois que j’ai envie de toi … Un vilain défaut qu’il te faudra corriger, Mei … ! »

Étaient-ils cela ? Étaient-ils un semblant de couple normal ? Ou bien se nourrissaient ils d’illusion pour leur histoire du fait de leurs fonctions respectives ? Une foule de question semblait assaillir l’esprit du Jinchuuriki qui se fit un plaisir de les balayer d’un imperceptible mouvement de tête. Il n’était pas de bon ton de briser l’instant présent en projetant toutes ses craintes pour le futur, son amour en ayant balayé une un instant plus tôt de ses paroles rassurantes. Ils auraient le temps de voir venir leur relation, de la voir évoluer si elle le devait.

Pour l’heure, Eizo ne souhaitait que la chaleur de Mei contre son corps auréolé du soyeux des draps blanc qu’il avait pu goutter à son retour d’exil personnel. Une nuit à la tenir dans ses bras, à l’écouter respirer et à rêver à l’unisson de son cœur … Alors le jeune homme passa un bras dans le dos de sa Mizukage et un autre sous ses genoux, se redressant en portant sa belle de ses muscles puissant pour faire face à la porte contre laquelle ils s’étaient unis. Déposant un tendre baiser sur la tempe de Mei, Okamura frémissait à l’idée d’une véritable nuit de délice et entreprit de se déplacer vers les « vestiaires » du centre où se trouvaient ses changes.

« Je dois bien avoir quelques affaires qui trainent … D’autant que je sais que tu les apprécie maintenant … »

Référence directe à cette nuit où elle s’était enfuie de chez lui en lui dérobant quelques vêtements … Que pourrait bien dire Burruku s’il les voyait ainsi ? Durant leurs ébats, Eizo ne l’avait pas imaginé les écouter un seul instant …

Eizo ne pouvait qu’être conquis par l’ensemble des contacts amoureux que lui offrait la belle portée au creux de ses bras. Sa douce chevelure glissant sur son torse alors qu’elle posait tendre sa tête au creux de ses muscles pectoraux, le Bretteur de la Brume se laissa aller à déposer un tendre baiser sur ses cheveux soyeux avant de se figer quand elle le stoppa dans son entreprise de quitter la pièce. Arquant un sourcil devant cette réticence soudaine, il se laissa envouter par les gestes de Mei alors qu’elle déposait ses lèvres dans son cou pour finalement de nouveau jouer les filles de l’air.

Un instant, Okamura se mit à penser qu’elle allait partir à nouveau, mais il fut violement plaqué contre cette porte qui commençait à subir de trop nombreux assauts … Alors que les douces mains de sa belle parcourait son torse volumineux, Eizo étira un large sourire en s’imaginant arriver devant Burukku entièrement nu et en tenant Mei dans son plus simple appareil au creux de ses bras. Il étouffa un rire naissant au creux de sa gorge avant d’observer amoureusement sa Mizukage faire preuve d’inventivité pour briser sa nudité et retrouver un peu de convenance dans cet état qui n’allait pas particulièrement bien avec son haut rang dans la hiérarchie des armées Ninja du Pays de l’Eau.

Vêtue de ce simple morceau de tissus passé sur ses hanches et son opulente poitrine masquée par ses longs cheveux auburn, Eizo la trouvait plus à croquer que jamais et toute sa virilité s’en retrouvait excitée en un instant. Mais s’il avait du mal à masquer son envie de dévorer de nouveau la sublime jeune femme, il passa en toute hâte les restes de son pantalon, dénouant un des bandages autour de ses poings pour se servir du blanc tissus comme d’une ceinture de fortune. Les derniers mots de Mei firent sourire le dernier Okamura alors qu’il avançait vers la porte qu’elle comptait bien ouvrir. Plaquant sa paume contre le panneau de bois, il planta son regard dans celui de sa douce :

« Tu serais à ce point cruelle pour me faire endurer telle douleur … ? »

Il s’amusait de la situation tant celle-ci avait pu changer du tout au tout en cette soirée qui aurait du être celle d’un entrainement aussi banal qu’habituel. Mais l’habituel n’avait pas sa place dans la vie d’Eizo quand Mei s’y introduisait et une nouvelle fois la Mizukage avait fait changer leur relation … Déposant ses lèvres sur celle de son amour pour un dernier baiser passionné dans cette pièce, c’est avec une grand peine que le jeune homme détacha sa lippe de celle de Mei pour lui énoncer sur le ton du murmure :

« Mais cette douleur est tellement proche du plaisir … »

Souriant alors qu’il détachait son corps de celui de la plantureuse jeune femme, Eizo finit par relâcher la pression de sa paume sur la porte pour autoriser son ouverture. Ses yeux dévoraient toujours le corps de cette magnifique femme dont il était éperdument amoureux, rêvant d’accélérer le temps pour se nimber de sa chaleur et passer une douce nuit dans ses bras sous des draps de soie. Un énigmatique sourire pinçant ses lèvres, il ne fit même pas attention au regard investigateur de Burukku, quand ils sortirent de la pièce …