The Punisher

Ambiance

Torture Me By Taking Your Time

La nuit était tombée depuis quelques minutes à peine et déjà, j’étais perché sur le toit de ma maison. J’avais été hors du pays de l’eau depuis plusieurs semaines déjà et, alors que je venais de rentrer, je préférais regarder les étoiles plutôt que de ranger ma maison. Je ne me demandais même pas dans quel était elle se trouvait, trop captivé par le spectacle que m’offrait le ciel étoilé. Ainsi, installé, la nostalgie me poignait douloureusement, ravivant en moi les fabuleux souvenirs de l’époque où j’étais un pirate intrépide. Après avoir conquis une nouvelle femme, dans un nouveau port, je m’allongeais toujours sur le bois froid du pont et contemplais la voie lactée. Généralement, ma compagne, se rendant compte de mon absence, venait me rejoindre et s’extasiait devant ce côté un peu fleur bleue que j’avais. Et nous recommencions nos petites cabrioles à l’air libre. C’était la belle vie quoi. Or, ici, cette splendide scène n’était réservée qu’à moi, je ne pouvais la partager avec personne. A Kiri, j’étais devenu un requin solitaire. En fait, la liberté que je pensais avoir, celle que la Mizukage me faisait miroiter, il y avait longtemps que je l’avais perdu. Et, à l’instar d’une grande frustration, une envie brûlante me tiraillait les entrailles, me susurrait encore et toujours de fuir ce village de perdition.

Soupirant en constatant ce que j’étais devenu, la voie lactée finit par me rendre morose et rendit l’idée d’un ménage nocturne plus intéressante qu’une nuit à la belle étoile. Passant par la fenêtre que je laissais toujours ouverte, je traversais mon appartement, le poing enflammé, jusqu’à ce que je trouve l’interrupteur de la lumière. Une fois la large pièce un peu plus éclairée, je vis sous mon pied une lettre. Je n’eus pas besoin de la lire pour savoir qu’il s’agissait là d’une convocation de la part de la dirigeante du village brumeux. Vu les idées qui m’avaient traversé l’esprit toute la soirée, j’étais certain qu’elle voulait me voir uniquement en tant que juunin de son village. Ne voulant pas la voir, ne supportant plus l’épaule froide qu’elle m’offrait, je brûlais le papier sans même l’ouvrir et m’empressait de m’occuper l’esprit. Je refusais de penser à elle, alors qu’elle m’ignorait royalement, pas quand il y avait des tas de femmes toutes aussi agréables qu’elle, prête à se battre pour avoir mon corps ne serait-ce qu’une nuit.

J’avais déjà aspiré le moindre grain de poussière et ma bicoque brillait plus qu’un sous neuf. On n’aurait pas dit, mais je savais y faire question nettoyage, vu qu’au début, quand j’avais été vendu, je n’occupais que le poste de mousse. Et un petit matelot gringalet, ça fait briller le pont sur lequel la capitaine marche, même si ça ne lui fait pas plaisir. Content de ne plus sentit cette odeur de renfermée et de moisissure, j’ôtai mes bottes, enlevai mon bermuda et m’affalai sur mon lit. Je n’étais pas loin de rejoindre Morphée quand quelqu’un frappa à la porte, m’emportant avec lui le sommeil que j’avais frôlé des doigts. Aigri, je me levai et allai ouvrir sans prendre le temps de remettre quelque chose sur le dos. Le messager derrière la porte fut choqué de me voir en caleçon et baissa aussitôt des yeux, ce qui ne l’empêcha pas de bégayer son message. Lui fermant la porte au nez, je pris une douche glacée pour me remettre les idées en place. Une fois certain que je ne tirerai pas de conclusions hâtives, je remis un short sur moi, ma ceinture fétiche pour faire en sorte que ce dernier ne tombe pas et m’en allai en sautant par la fenêtre.

J’avais été sot de croire que Mei me laisserait filer sans insister. Elle était du genre à faire des pieds et des mains pour obtenir ce qu’elle voulait, un peu comme moi. Dans le cas présent, voyant que je ne viendrais juste parce qu’elle m’avait envoyé un petit bout de papier, elle avait réclamé ma présence immédiate par l’intermédiaire d’un sous-frire. Il ne me fallut quelques secondes de course à vive allure pour arriver à la tour où elle résidait. Grimpant les escaliers quatre par quatre, je me retrouvai bien vite devant sa porte, ne sachant pas vraiment si je devais entrer ou essayer de fuir. Après de longues minutes de réflexion, je saisis la poigné, la tournai et entrai dans le bureau. Je me figeai devant celui-ci et attendit patiemment qu’elle me dise pourquoi elle me réclamait, ici, aussi tard… Quelque part dans mon esprit, j’espérais encore qu’elle cède à mes assauts et qu’elle devienne mienne et uniquement mienne. Était-ce pour cela que tu m’avais convoqué, à cette heure tardive ou étais-je simplement fou…

Ambiance

Torture Me By Taking Your Time

J’aurais du fuir quand j’avais reçu la convocation chez moi, m’en aller loin d’ici et reprendre ma vie de vagabond. Certes, elle aurait été moins tranquille vu que j’aurais sûrement été traqué comme une animal dans tout le continent. Mais cela aurait certainement été moins douloureux que ce à quoi j’avais droit maintenant. Dommage pour moi, il était trop tard. Dès l’instant où j’avais pénétré dans ce bureau et que je m’étais figé devant sa sublime silhouette, j’avais, sans jeu de mot, signé mon arrêt de mort. Mes yeux la suivirent, avides, tandis que tout mes ses me criaient de disparaître pendant qu’elle avait le dos tourner. Et, idiot que j’étais, je les fis taire, tous l’un après l’autre, m’accrochant encore à cette stupide lueur d’espoir. Or, tout s’effondra presque aussitôt, quand sa douce main vint violement s’abattre sur ma joue. La lumière disparut et les ténèbres m’enveloppèrent, mon âme sombrant dans une indifférence totale. Je ne savais pas pourquoi elle m’en voulait et depuis que le coup que j’avais reçu, cela ne m’importait plus vraiment. Tout ce que je voulais, c’était sortir de cet espace clos, de cette cage que j’avais laissé se refermer sur moi, en même temps que la serrure de la porte de cette pièce.

J’avais détourné mes saphirs glaciales d’elle, refusant que nos deux joyaux ne se rencontrent une nouvelle fois. Cependant, elle ne semblait pas vouloir me laisser filer aussi facilement car, attrapant mon menton, elle m’obligea à la fixer. Je pouvais voir, dans cette mer d’émeraude, qu’elle se retenait, qu’elle ne voulait pas m’infliger plus de mal. Du moins, pour l’instant. La question qu’elle me posa ne me fit même pas sursauter, bien que j’ignorais toujours de quel mal je m’étais rendu coupable, cette fois-ci. Ne savant pas quoi répondre, vu que je ne savais pas de quoi j’étais coupable, je restai silencieux, chose qui sembla apparemment la contrarier davantage. Docile comme un agneau, ce qui ne me ressemblait pas, je la laissai me projeter en avant. La douleur de l’impact, quand mon visage heurta le bois rugueux du bureau, je ne la ressentis pas. J’étais passé en mode souffre-douleur, comme dans mon enfance.

Quand j’appuyais sur cet interrupteur mental, le monde autour de moi disparaissait pour devenir tout blanc. Et les tortures qu’on m’infligeait dans le monde réelle, je les sublimais dans ce monde imaginaire. Malgré le peu de pression qu’elle exerçait - j’étais quasiment certain de pouvoir me défaire de cette étreinte - en gardant son corps sur mon bras courbé, elle continuait son discours. Elle me rappelait tout ce qu’elle avait fait pour moi et je ne pouvais nier qu’un autre dirigeant n’en aurait pas fait autant. Qui aurait recueilli un délinquant, un brigand donc on ne connait même pas la vraie identité ? Qui aurait pris sous son aile un malade accro à la pyromanie et laissant derrière lui une liste de méfaits grandes comme son bras. Pourtant, elle l’avait fait. Mais cela me laissait indifférent et je répondis sans trop réfléchir à la tirade qu’elle venait de terminer.

♠ Vas-y. Fais donc, Mei. Ne te gêne pas. Mets fin à mon existence, si cela peut te soulager. Ce n’est pas comme si on regrettera un démon comme moi. D’ailleurs, qui pourrait pleurer quelqu’un qui n’a jamais exister… ♠

Ma voix était identique à celle d’un mort, froide, rauque, sans aucune tonalité. Je ne me débattais toujours pas alors que je sentais qu’elle augmentais la pression sur mon membre. Levant des yeux vides vers elle, à m’en torde le cou d’ailleurs, je lui fis cette dernière demande.

♠ Puis-je au moins savoir pourquoi tu m’exécutes, vu que je ne me souviens pas avoir fait quoique ce soit de mal. ♠

Si en fait, j’avais commis un crime, mais à mes yeux, c’était un acte légitime, que ma justice m’autorisait à faire… Était-ce le crime si grave qu’elle me reprochait ? Était-ce ça, le trahison dont je m’étais rendu coupable? Qu'importe maintenant... Rien n'avait plus d'importance...

If I Never See Your Face Again, I Don't Mind

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Torture Me By Taking Your Time

Quoi ? Qu’Est-ce que c’était, celle lueur dans son regard quand je lui avouais que ma vie n’avait pas plus d’important pour moi que le pantalon que je portais ? J’ai cru apercevoir de la peine, comme si elle répugnait de me voir mourir. Comment mon esprit pouvait encore espérer une telle réponse de sa part, alors qu’elle cherchait à m’arracher un membre ? C’était sûrement parce que mes yeux ne pouvaient tout bonnement pas me tromper, quant à la vérité qu’ils me montraient. Ce n’était peut-être pas ce que j’espérais d’elle mais c’était quelque chose pensais-je l’espace d’une seconde. Et je replongeais. Non, Ace, tu ne pouvais pas te laisser avoir aussi facilement, pas par un vulgaire regard compatissant. Elle t’avait ignoré pendant tellement longtemps et parce qu’aujourd’hui tu jouais les suicidaires et qu’elle ne voulait pas perdre un gentil jouet, elle te faisait des yeux doux. Ma voix intérieure me disait de ne pas me laisser prendre par cet appât sans consistance et je l’écoutais sans discuter. Alors, je décidai de rester aussi indifférent qu’au départ, agissant comme un mort aux moindres de ses gestes.

La prise se resserra mais je ne pipai mot, sublimant encore la douleur qu’elle m’infligeait, comme s’il s’agissait d’une agréable caresse. Quand elle parla du crime, du meurtre de ma famille, je ne réagis toujours pas, car c’était Rei pas Ace qui les avait brulé vif. Son doigt sur mes lèvres m’intima le silence que je ne comptais pas briser, tandis qu’elle continuait son jeu sadique. Puis, une douleur fulgurante m’empoigna, souleva mon torse en une grande inspiration mais rien ne sortit de ma bouche. Pas un cri, pas un murmure, ma mâchoire de tiqua pas, mes dents ne grincèrent pas, il n’y eut absolument rien. Rester gentiment assis quand on vous déboitait l’épaule était franchement une torture, mais rester assis quand on répétait ce rituel dix fois d’affiler c’était pire que l’enfer sur terre. Mei, dans son infinie bonté, ne savait pas le bien qu’elle me faisait en me traitant de la sorte. Cette souffrance qu’elle m’infligeait en souriant, m’aidait juste à revenir à la vie, à reprendre conscience, que même si Ace n’était qu’une identité factice, il existait tout de même.

Je retrouvais à peine mes sens quand elle décida que ma punition ne pouvait pas être aussi maigre. Elle m’envoya valser sur le sol, pour ensuite me chevaucher sensuellement, chose qui n’était pas pour me déplaire. Depuis le temps que j’attendais qu’elle se laisse aller ainsi en ma présence, je n’allais pas me plaindre du fait que c’était dans l’unique but de me faire souffrir. Tandis qu’elle était assis sur mon torse nu, je me moquais comme de l’an cinquante de ce qui pouvait m’arriver par la suite. Je pouvais mourir demain que ça ne me dérangerait pas plus que cela, vu le cadeau qu’elle m’offrait à l’instant. Ses mains sur mes poings, je restai immobile, attendant comme un gentil toutou que sa maîtresse me dresse. La lave assurant que je restais statufié ne me fit même pas broncher, vu que j’étais habitué à la chaleur des flammes. Mon visage non plus ne changea pas, neutre, mort, comme si la douleur de tout à l’heure avait été un électrochoc non fructueux.

Cependant mon rythme cardiaque s’affola quand ses lèvres s’approchèrent de mon cou, à l’instar d’un vampire s’apprêtant à s’abreuver du sang de sa victime. Je savais qu’il ne pouvait s’agir qu’un de mortel baiser, pourtant j’étais impatient de le recevoir. Quand sa langue frôla ma peau, brulante et glaciale à la fois, un frisson parcourut tout mon corps. L’effet de l’acide qui me rongeait l’épiderme était une broutille, vu que le Hiken, mon taijutsu personnel, avait le même effet quand je l’utilisais pendant trop longtemps. Mais le symbole qu’elle grava ici, aussi visible qu’un suçon était trop significatif à mon goût. Pour le coup, je fus totalement ramené à la vie et fut d’ailleurs pris d’une telle euphorie que le sol tremblait presque sous mon rire tonitruant. J’en aurais eu les larmes aux yeux, s’ils n’avaient pas déjà pleuré toute l’eau de mon corps des années auparavant. Alors, je pris enfin la parole, d’une voix enjouée, presque extatique, répondant à toutes les questions qu’elle avait pu me dire.

♠ Primo, je ne renie pas mes responsabilités. Je le crie sur le toit de ta tour tout de suite, que j’ai flambé l’idiot qui m’a vendu, sa putain de femme qui n’a rien fait pour empêcher ça et le salle gosse qui voulait se faire passer pour qui il n’était pas… ♠

Mes poings s’enflammèrent, m’aidant à briser la lave séchée qui me maintenait prisonnier au sol depuis tout ce temps. Me redressant et éteignant le braise de mes poings, j’arrangeais l’une de ses mèches rebelles, sachant pertinemment qu’elle me ferait payer ce geste. Et je repris ma tirade.

♠ Mais tu sais, tu n’avais pas besoin de me marquer pour que je sache que je t’appartienne. ♠

Fuck Me... I'm Too Good To Let Me Go

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Torture Me By Taking Your Time

Je l’avais prévu, dès l’instant où j’avais levé ma main dans l’optique de la toucher, qu’elle me rejetterai. Ne voyant pas l’intérêt d’opposer une quelconque résistance à ma maîtresse, je me laissais à nouveau repousser. Cependant, ce refus ne fut pas douloureux comme les autres, vu que je savais maintenant ce qui se cachait derrière eux. Un sourire narquois étirant mes lèvres quand , pour la seconde fois, sa main vint me caresser la joue. Je ne pouvais pas qualifier cette claque autrement vu qu’elle ne me faisait absolument pas mal. Le bonheur m’avait-il anesthésié ? C’était fort probable. Manipulé entre ses doigts comme un pantin, je la regardais s’installer à son aise, changeant de position pour paraître plus haute apparemment. Je comprenais pas pourquoi elle tenait tant à afficher une supériorité si évidente à mes yeux. Mais puisque cela l’amusait, la rassurait, je me fis convainquant et laissai passer une lueur de craindre dans mes prunelles azurés. Elle aurait pu être capable et avoir la cruauté de faire fondre ma chair à n’importe quel moment, j’espérais seulement qu’elle s’aperçoive un jour que c’était mon cœur de glace qui fondait un peu plus à chaque fois que nous nous croisions. Surtout que j’en étais certain, à en jeter mon bras au feu, que je ne lui étais pas indifférente, que ce n’était que sa position et d’autres petits détails insignifiants qui le retenaient encore loin de moi.

Et le contact se rompit à mon grand damne, car je désirais encore profiter de la douceur sauvage de sa peau. Elle m’en avait tant donné, en si peu de temps que l’appétit que je nourrissais risquait de ne jamais plus être rassasié. Bien que je savais qu’elle n’en avait pas fini avec moi, j’aurai préféré qu’elle ne me lâche pas. Je la suivais du regard, décrivant le moindre mouvement que ses généreuses courbes pouvaient exécuter. Tout cela pour me figer quand elle reporta son attention sur moi, avec ce sourire qui en disait long. Elle me préparait à nouveau un supplice dont elle avait le secret, à n’en point douter. Dressant mes barrières mentales, je restais insensible à mon bras qui criait qu’on ne devait pas autant le bousculer. J’attendais patiemment qu’elle termine son peu jeu avec moi. Non pas que je n’appréciais pas cette pseudo étreinte, juste que je me doutais que la suite serait bien moins agréable. Et les paroles qu’elle prononça ne servirent que d’introduction au martyre qu’elle voulait m’infliger.

Et la douleur me parcourut de nouveau, alors qu’elle s’affairait à arranger le mal qu’elle m’avait fait. Emboiter à nouveau un membre était bien plus atroce que l’action de le déboiter, je parlais en connaissance de cause. Par automatisme ou de mon plein gré, allez savoir, mon bras valide apparut soudainement dans son dos et l’attira plus près de moi encore, alors qu’elle s’amusait à me faire souffrir. Ben quoi ? Mieux valait en tirer le maximum, vu le prix exorbitant que je devais payer. Un nouveau craquement résonna et mon épaule avait elle aussi retrouvé sa place originelle. Mes saphirs furent, encore une fois, obligé de soutenir ses prunelles émeraude, alors qu’elle irradiait de satisfaction. L’idée de lui rappeler qu’elle devrait peut-être changer de divertissements traversa mon esprit, mais pas la barrière me mes lèvres. Je me contentai de refroidir sa joie en ne montrant aucune émotion capable de trahir les cris que poussaient silencieusement mon corps. Ce qu’elle dit par la suite m’arracha un petit sourire, car elle paraissait tellement contrarier à l’idée que je ne sois pas sa possession. Ne cachant pas la joie qui m’habitait, respectant malgré tout les limites qu’elle cherchait inutilement à préserver, je fis un petit commentaire, histoire de détendre l’atmosphère.

♠ Pas mal comme piqûre de rappel… Mais je pense qu’un collier et un laisse auraient largement suffi. Pas toi ? ♠

Mon cou me démangeait encore à cause de l’acide mais ce n’était pas gênant en soi. Je ne bronchai pas quand elle m’annonça qu’elle me privait de mission et de chasse pour quelques semaines. Or, la fin de la phrase m’intrigua et avec raison, d’ailleurs. Elle venait à peine de se retourner qu’elle m’arrosa de la tête au pied pour ensuite me projeter une énième fois au sol. Passif, je la laissais me transpercer la jambe et le regrettai aussitôt que j’entendis mon tibia se briser. Soupirant devant l’infantilité de cet acte, tout comme des mots qui sortirent encore de ses délicieuses lèvre, je finis par me dire que la nuit allait être riche en coups bas de ce genre. Réchauffant l’air autour de moi, l’eau qui m’entourait ne tarda pas à s’évaporer, me laissant aussi sec qu’à mon arrivé, bien qu’un peu décoiffer. Me relever n’allait pas être simple, vu que mon bras gauche me lançait encore, à l’instar de ma jambe gauche qui était quasiment hors d’usage. Soupirant de nouveau, parce que j’étais trop fier pour lui demander ne serait-ce qu’un coup de pouce pour me relever, je m’appuyai sur ma jambe valide et en un effort surhumain, prenant un peu d’élan, je me mis debout. Non sans peine. En ce qui concernait ma jambe blessé, le sang coulait abondamment mais cela ne me préoccupait pas plus que cela. Je ne voulais absolument pas lui montrer qu’elle avait gagné. Une lueur de défi dans les yeux, je lui affirmai :

♠ Tu t’émousses, on dirait. Je n’ai pas du tout l’impression d’avoir un os brisé, là. ♠

Que de la frime… Mon pied gauche avait à peine frôler le sol que la douleur me lacera de nouveau. Si aucun son significatif de ma douleur ne sortit de ma bouche, je ne pus m’empêcher de serrer les dents, cependant.

Ambiance

Torture Me By Taking Your Time

Mais d’où sortait-elle tant de cruauté, de sadisme ? Était-ce le fait que je lui tienne constamment tête qui l’obligeait à déployer des trésors de méchanceté ? Quand bien même cela aurait été ma faute, je ne pouvais pas me soumettre entièrement à son pouvoir, je ne pouvais pas toujours accepter tout ceci. Je l’affrontais toujours du regard, tandis qu’elle jubilait, en me torturait davantage, me forçant à marcher sur ma jambe blessée. L’exercice me fit serrer à nouveau les dents, mais il avait ses avantages, vu qu’ainsi, je m’habituais à la douleur. Une fois que son intensité ne me sera plus aussi étrangère, il me serait bien plus aisé de l’oublier, malgré ma démarche boiteuse. Je me faisais violence, alors qu’elle examinait ma mâchoire contracté, afin de ne pas me jeter à son cou. Or, c’était bien trop me demander que d’ignorer les doigts qui se jouaient de mes lèvres en cet instant. Je m’étais déjà bien trop retenu cette nuit et les souffrances que j’avais reçues pesaient lourd sur la balance contrairement au bonheur obtenu en contrepartie. Et l’idiote ne voyait pas qu’elle dépassait les limites, qu’elle croyait bien trop en ma retenue. Cela lui perdrait…

Alors que son corps était si près, trop près du mien, que sa poitrine rebondissait contre me torse, ma volonté s‘effilochait à vive allure. Elle voulait savoir pourquoi je serrais des dents, j’allais bientôt lui donner une réponse assez explicite. Tandis que je combattais chacune des idées malsaines qui me traversaient l’esprit, elle continua sur sa voie de perdition, emportant avec elle ce qui restait de ma retenue. Je ne tarderais pas à commettre l’inévitable. Affairée à faire cicatriser la plaie qu’elle avait elle-même ouverte, elle m’offrait un vue de premières qualités sur ses formes qui me dépouillait de toute raison. Et ce qu’elle me fit n’avait pas su me distraire du chemin de croix sur lequel j’avançais, beaucoup trop vite. Retenant les tremblements de mes mains, les ordonnant mentalement de se tenir correctes, je ne pus pas les détourner de ce que mon cœur prévoyait déjà de faire. Quand elle se releva, il était bien trop tard pour éviter quoique ce soit.

M’emparant de la main avec laquelle elle venait de marquer mon torse, de mon bras encore endolori, je fis disparaitre le peu d’espace qui m’éloignait encore d’elle. Ma main valide passa habilement à l’arrière de sa nuque, alors que mes lèvres emprisonnaient déjà les siennes. Je me foutais royalement qu’elle me rende se baiser, je préférais même qu’elle réagisse violemment face à cet assaut. Cependant, par le biais de ce contact, je lui fis comprendre tout ce que je tentais de lui expliquer avec des mots depuis si longtemps. Ouais j’étais devenu masochiste et non pas parce que la souffrance me faisait tripper, mais juste parce que mon tortionnaire était une déesse qui savait y faire. Et, m’emparant contre son gré de la récompense que je méritais à mes yeux, mes lèvres n’étant pourtant pas rassasiées du plaisir que je m’octroyais, je m’écartai, non sans lécher une dernière fois l’objet de mon désir. Maintenant elle avait une bonne raison de sévir, si elle se remettait tout de suite, s’entends.

Voila pourquoi je serre les dents. C’était la phrase que j’espérais lui lancer à la figure pour achever mon acte, mais j’étais encore tout étourdi de ma propre hardiesse. Elle disait que des chiens ne faisaient en aucun cas des chats et je venais d’affirmer ses dires. Je m’étais fait aussi provoquant qu’elle, dépassant les limites qu’elle m’imposait vu qu’elle négligeait toujours les miennes. Le bleu de mes yeux, ravivé d’une flamme nouvelle, la fixait intensément, attendant la violente réaction que mon corps ne pouvait sûrement pas enduré sans flancher. Non, je ne pouvais pas être sage, quand tout chez elle m’appelait à me conduire ainsi. Je ne pouvais pas être sage tant que je saurais qu’une femme de sa trempe existe sur cette planète. Et le silence s’installa et la pièce me semblait trop petite, suffocante, ce qui n’aidait pas mon rythme cardiaque de reprendre sa course normal. L’adrénaline coulait encore dans mes veines, faisait battre le sang dans mon cerveau et je me faisais à nouveau violence pour ne pas me laisser aller à une plus grande folie.

You Turn Me On...

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Torture Me By Taking Your Time

Ô monde cruel, pourquoi a-t-il fallu que notre relation soit basé sur des échanges aussi douloureux que passionnés ? Pourquoi, Mère Nature, me tentes-tu, en exhibant ton plus beau joyau, sans me laisser la chance de le polir à ma convenance ? Qu’importe tes raisons, moi, ton fils, digne représentant des océans que tu déchaîne relève ton défi.

Oui, cela ne pouvait être qu’une fleur, une faveur divine m’étant accordé car la sensation que je ressentis que nos lèvres de touchèrent ne pouvaient pas appartenir à ce monde. J’avais sûrement été foudroyé sur place dès l’instant où l’idée avait piqué mon cœur et trépassé pour rejoindre les cieux. C’était la seule raison qui expliquait un acte que je n’avais pas pu prédire, alors qu’il était question de mon propre corps. Mei, immobile dans mes bras, tout aussi choquée que moi de mon attitude, ne semblait pas encline à mettre fin à ce baiser. Or, je n’étais pas assez stupide pour penser que c’était tout simplement parce qu’elle ne voulait pas que cela s’arrête. Je l’avais désarçonné et j’avais certainement déclenché son ire prématurée, pensais-je alors que je la libérai de mon emprise. Et le confirmation me frappa durement, bien plus que je ne l’avais espéré, mais toujours dans mes prédictions.

Je ne fus pas frustré par son recul, comprenant qu’il lui fallait mettre une certaine distance entre nous, uniquement pour se sentir pour en sûreté. Cependant, quand elle m’attrapa par la nuque, imitant mon geste brusque, je ne vis pas tout de suite où elle voulait en venir. Elle ne pouvait pas vouloir me rendre mon baiser, cela aurait été bien trop beau et mon cœur n’en aurait pas pu s’en remettre. Son autre main vint rejoindre la première, m’obligeant à me courber légèrement devant elle. Et la, voyant son genou se lever, l’évidence me frappa aussi violement que ce dernier. Mais au lieu de me faire crier d’agonie, au vu du son inquiétant que j’entendis, un sourire jubilatoire étira mes lèvres, alors que je m’accroupissais sur le sol. La douleur était supportable, surtout parce qu’elle m’avait infligé la punition que j’avais tant espéré. Même le résultat me faisait horriblement souffrir, Mei était maintenant le pantin que je bougeais allègrement grâce aux ficelles attachées à mes doigts. J’avais confirmé mon hypothèse et je n’avais plus besoin de la pousser dans ses derniers retranchements.

Redressant le visage, je la contemplais, admirant l’effet dévastateur que mon geste avait eu sur elle. Elle était hors d’haleine, à l’instar d’un fauve frustré ayant manqué à la capture de sa faible proie. Une brûlante colère irradiait d’elle et faisait fondre les vitres sur lesquelles ses mains étaient posé. Cette petit destruction était un bien maigre exutoire quand on sentait la tension qui alourdissait l’atmosphère. Je voyais ce à quoi j’avais échappé et pourtant je ne semblais pas du tout effrayé, comme si j’étais certain qu’elle n’aurait jamais pu se laisser aller à de telles extrêmes. Et les vitres cédèrent, tombant au sol en une matière gluante qui donnait presque envie de gerber. Aussitôt le vent s’engouffra dans la pièce refroidissant l’air et portant avec lui le parfum de sa peau. Sa voix résonna après qu’elle eut posé sur moi un œil plein de rancune. Son ordre fut clair comme de l’eau de roche et ma réponse le fut tout autant.

♠ Non… ♠

Mon refus fut net et cinglant. Afin de lui faire face, je me relevai, ce qui m’arracha, pour la première fois depuis le début de la soirée, un grondement sourd. J’avais du mal à respirer et le moindre effort pour me redresser et tenir debout me coûtait beaucoup. Pourtant mes prunelles azurés n’exprimaient rien sinon une flamboyante détermination enveloppé dans une tendresse que je ne savais exprimer autrement que par des regards.

♠ Je sais que tu ne veux pas me voir partir… Alors je ne peux pas obéir à cet ordre. ♠

Elle pouvait se mentir autant qu’elle le souhaitait, mais elle était aussi facile à lire qu’une livre ouvert. Je voyais dans ses yeux qu’elle voulait encore profiter de ma présence et que cette seule envie la faisait souffrir autant que les blessures sur mon corps. Comment lui dire que fuir ce qu’elle ressentait n’allait faire que nourrir la douleur en poignardait son cœur ?

Your Love Is Killing Me But I Just Can’t Give Up On You

Torture Me By Taking Your Time

C’était fini. Nous n’avions plus aucune raison de nous battre, je pouvais le lire dans le regard qu’elle me lança. Je sus, quand il me transperça, que nous n’avions plus rien à nous dire, enfin elle du moins. Le calme était revenu dans le bureau, suivit d’un silence atroce et ce dès l’instant où ses émeraudes m’évitèrent. Elle s’avança, si lentement qu’on aurait cru la marche du temps arrêté, puis elle me dépassa, toujours sans m’adresser le moindre mot. Elle fuyait toujours mon regard ce qui n’annonçait rien de bon, me mettant dans une hystérie silencieuse. Le verrou de la porte résonna et mes pires craintes devinrent réalité à la seconde où le vent secoua mes mèches. Et elle revint vers moi et m’attrapa par le bras, me tirant contre mon gré vers la sortie. Je n’opposais pas une grande résistance vu les douleurs qui m’élançaient de partout et finis par me retrouver derrière la porte de bois. En temps normal, si j’avais voulu m’introduire de nouveau, je serrais aisément rentré par le fenêtre dont elle avait fait fondre la vitre. Or, j’étais vidé. Je ne pus que chuchoter son nom.

♠ Mei… ♠

Je savais qu’elle n’avait pas encore bouger car j’entendais les battements irréguliers de son cœur, tout comme sa respiration. Je pouvais encore sentir son envoutante fragrance et mourrai pour que cette porte ne sot pas là. Mais la nuit avait été longue et je n’avais plus personne devant moi pour que je cache la douleur qui me rongeait. M’appuyant sur la porte à mon dos, je me laissai glisser au sol et m’assis le tant que je retrouve un peu de mes forces. Assis sur le sol froid, ne pouvant plus feindre ma souffrance, chacune de mes respirations sortaient comme une plainte. Elle n’y était pas aller de main morte quand elle m’avait perforé l’estomac et certainement plus d’une côtes. Pourtant, j’essayais malgré tout de taire mon mal car j’étais certain qu’elle n’avait pas encore bouger depuis le moment où elle m’avait claqué la porte au nez.

Alors que j’étais à peu près sur de pouvoir me relever, le bruit d’un corps se lâchant sur le sol. J’en déduis qu’elle ne s’était toujours pas remis de notre échange enflammé et que même si elle m’avait mis dehors, elle regrettait mon départ. Ainsi installés, dos contre dos, séparés par une simple porte, j’avais pourtant l’impression que nous étions l’un face de l’autre. J’avais l’impression de la voir, regardant distraitement son bureau pour arrêter son regard sur la tâche que sang que j’avais malencontreusement laissé sur son plancher. Et je l’imaginais se perdant dans ses pensées, ne sachant toujours pas comment décrire le torrent d’émotion la tiraillant à l’instant. Pour une raison que j’ignorais encore, un sourire étira mes lèvres, alors qu’une idée me vint à l’esprit. Levant le bras gauche, dans un effort qui m’arracha une grimace, je toquai à la porte et dit d’une voix innocente.

♠ je veux bien rentrer chez moi, mais tu m’as pas mal amoché. Va falloir que tu me donne un coup de main. Je promets d’être sage, enfin j‘essaierai du moins.♠

Oui, j’allais essayer. Je ne ferais pas beaucoup d’effort pour me retenir vu le peu de force qui me restait, donc elle ne craindrait pas grand-chose. Elle m’avait limé les crocs, de toute manière.

Ambiance

Torture Me By Taking Your Time

Une nuage grisonnant plane dans le ciel de ma vie et fait taire la joie qui, jadis, m’avait envahi. Me noyant dans les profondeurs de ma détresse, traverser les sept océans ne peut me ramener de cette dernière. Voyant ton visage dans chaque ombre, à chaque seconde interminable de mon existance, je désire ta présence. Tel un bateau brisé par la tempête que tu es, je dérive au gré du courant, condamné à ne jamais accoster sur l’île de ton amour.

Le temps s’était arrêté pour moi, tout comme l’espace n’avait plus de signification particulière. Les secondes, les minutes défilaient, cette porte nous séparait toujours mais la sensation que j’avais niais avec acharnement tous ces faits. J’étais certain que c’était son dos qui était appuyé contre le mien, chaud, brûlant même d’une fièvre qu’elle ne voulait expliquer. C’était ses cheveux qui chatouillaient ma nuque, à chaque fois qu’elle tournait la tête pour constater que je la fixais moi aussi. Ce fut sa main qui alla rejoindre la mienne pour la frôler de ses doigts avant de déserteur, me laissant le cœur lourd. Or, si tout cela me semblait si réel, rien n’était vrai. Me revint à l’esprit le moment où elle avait gravé son initiale sur mon cou, afin que je me rappelle à tout moment que j’étais sa propriété. Et la haine me submergea et dévasta tout en moi, comme un torrent de lave impétueux brûlant tout sur son passage. Elle aurait du en finir avec moi, à cet instant, au lieu de me condamner, de par mes sentiments, toujours la contempler de loin. Cette distance me tuerais, je le savais, car jamais elle ne m’avait sied.

Je sentis un mouvement, de l’autre côté de cette stupide porte et priai pour qu’elle ne se lève pas et s’enfuit par la fenêtre. À mon grand soulagement, elle n’avait fait que changer de posture. J’entendais encore les battements de son cœur, qui cognait contre sa poitrine à un rythme tout aussi hérétique que le mien. C’était le seul bruit, et le plus agréable d’ailleurs, qui troublait ce silence morbide, planant depuis qu’elle m’avait mis dehors. Je ne savais plus trop si j’espérais encore la voir m’ouvrir, l’entendre partir ou nous voir ainsi jusqu’au petit matin. En fait, je ne pouvais même plus coordonner mes pensées tellement mon esprit était chamboulé. Pour peu qu’elle entendait toujours ma respiration, on devait pouvoir déduire que je vivais encore. Pourtant, j’aurais juré être mort, vu que la définition même de la vie signifiait ressentir, exister, partager. Et, en me marquant ainsi, elle m’avait privé de tout cela, elle m’avait tout simplement construit, érigé, pour mieux jouir de mon chute, ma destruction, mon déclin. Et c’était, dans cet état de non-existence, que je l’accueillis quand elle décida enfin de me prête main forte.

Son regard ne croisa pas le mien et je ne cherchai pas non plus à la déranger plus avant. Notre joute, tant sentimentale que verbale, se terminait bien misérablement selon moi et elle devait s’en rendre compte, quelque part, au fond d’elle. Me laissant soulever, faisant en sorte de peser le moins possible sur son épaule, nous avançâmes de concert vers ce lieu qui voyait tellement rarement ma personne. Ses yeux me transpercèrent, l’espace de moment et je fis tout pour que mes prunelles azurés n’entre pas en contacter avec sa mer d’émeraude. J’avais fini de me battre, je serais sage, tout comme je lui avais promis. Sa tour s’éloigna derrière nous, alors que nous traversions les rues désertes, ce qui nous arrangeait certainement tous les deux. Mes lèvres ne laissèrent aucun mot, aucun murmure s’échapper, de peur qu’elle ne voit en eux un nouveau péché impardonnable. Je pouvais sentir le malaise qui l’habitait, à l’instar de celui qui me déprimait, bien que la raison de nos deux maux me fuyaient. C’était sûrement mieux de l’ignorer, pensais-je, sans chercher à compliquer davantage la tâche à ma cervelle retournée.

Notre pèlerinage prit fin devant la porte de ma demeure et je m’apprêtais à tourner la serrure, vu que je n’avais pas pris la peine de fermer la porte, quand Mei la fit fondre. Je ne fis aucune remarquer et me laissai trainer comme un sac mort jusqu’à ma chambre. Là, elle m’étala sans délicatesse aucune sur ma couche, se lavant les mains de ce qui m’arriverait par la suite. Me tournant promptement le dos et me laissant à mon agonie silencieuse, elle repartait. Alors que je n’en espérais pas tant, elle me fit une dernière fois face et me demanda, de manière indirecte de prendre soin de moi. Je ne répliquai pas, comme à mon habitude mais ne dit rien non plus. Je n’avais pas les mots adéquates, ni dans ma tête ni dans mon cœur, ce qui m’obligea à la laisser partir sans même lui offrir une dernière fois le son de ma voix. C’était peut-être mieux ainsi, les dieux l’avaient certainement voulu ainsi. Quand la porte se referma en un doux claquement, je sortis de mon lit et allai m’exiler dans la salle de bain, un sourire morose étirant mes lèvres.

♠ Bonne convalescence… Trois semaines infernales, ouais… ♠

J’étais obligé, vu les blessures qu’elle m’avait infligé, de rester cloitrer chez moi, à attendre gentiment que mon corps se régénère. Cependant, je ne comptais pas revenir comme elle me l’avait ordonné, une fois guéri pour lui tenir informer de mon état. Trois semaines ne seront jamais suffisante pour permettre à mon cœur de guérir. Cette rencontre m’avait bien trop émotionné, trop chamboulé et je ne voulais pas risqué d’avoir droit à une scène de la même eau quand je le reverrai. J’étais décidément mauvais à tout point de vu, si maintenant, je ne pouvais même plus obéir à ma maîtresse. Allongé dans ma baignoire, tandis que l’eau tombait en un pluie torrentielle sur moi, je voulais faire disparaître de mon corps tout ce qui me rappellerait cette soirée, tout ce que l’eau pouvait emporter avec elle.