[Mission Rang D] Un livre est une fenêtre par laquelle on s'évade

♥ Un livre est une fenêtre par laquelle on s'évade ♥

Le soleil venait à peine de se lever et j’étais déjà prête. Lavée, habillée, coiffée et armée de patiente. La journée n’allait pas être de tout repos pour moi et je m’étais préparée afin de pouvoir y survivre. Par manque d’argent, j’avais décidé de me lancer dans une journée « mission ». Le but étant d’enchainer le plus de petites missions afin de gagner des sous assez facilement et sans vraiment m’épuiser même si à la fin, je serais forcement fatiguée. Quittant les beaux quartiers de mon enfance, le quartier des Hoshi, je devais passer par divers ponts et ruelles afin de me rendre à la tour de la Mizukage afin de me rendre au tableau des missions de rang D. Etant des missions mineurs et de surcroit assez nombreuses suivant les périodes, les dirigeants avaient décidés de mettre les missions en libre service pour que les Shinobi et surtout pour que les Genin puissent se rendre utile lorsqu’ils n’avaient rien de mieux à faire. Malheureusement aujourd’hui, c’était moi, Kumiko, la Chunin qui n’avait rien de mieux à faire. Ne désirant pas m’entrainer et ayant besoin de pas mal d’argent, je me rendais donc vers ce lieu tellement adoré pour prendre une mission classique.

Il ne me fallut pas bien longtemps pour m’y rendre, connaissant le chemin par cœur, je pouvais m’y rendre les yeux fermer et c’était presque le cas. Dans ma main droite, trônait un livre d’histoire qui était à moitié terminé. Afin de ne pas perdre de temps dans mes lectures, j’ai appris à marcher tout en lisant et surtout tout en évitant les passants pour ne pas me faire bousculer, ce qui m’est arrivée à de nombreuses reprises. Passant la grande porte, je monte les étages menant au dit tableau et je salue tous les membres présents dans la grande salle. Il y avait quelques Sensei et pas mal de civils qui venaient déposer des missions. Souriante comme toujours, je m’approche du tableau et je laisse mes yeux noisette lire les quelques lignes qui sont écrites avant de retirer le rouleau qui me plaisait le plus. Apparemment, ils manquent de personnel à l’hôpital et ce qu’ils demandent et totalement dans mes cordes. Défaire et refaire les lits, plier les draps, quoi de plus simple.

Heureuse, je ressors de la tour de la Mizukage et me rend directement à l’hôpital en empruntant divers ponts. Mon arrivée fit sourire les quelques infirmiers et infirmières qui étaient présentes, car ils manquaient apparemment cruellement de personnel. On ne tarda pas à me montrer ou se trouvait le local de lingerie ou je pourrais venir chercher les draps propres et ramener ceux qui étaient sales. Souriante et bien contente de pouvoir aider ceux qui me soigne habituellement, je ne rechigne pas à la tache et prend plusieurs draps avant de les poser sur un plateau à roulettes. Sans plus attendre, je regarde le plan afin de trouver sur la carte les chambres qui me sont assignées et je me met au travail en sifflotant un air joyeux. Ayant les chambres du ré-de chaussé, je n’avais pas à utiliser l’ascenseur, ce qui allait me faire gagner pas mal de temps !

Toquant à la première porte et n’entendant aucune réponse, j’entre avec un petit air inquiet et surprise je remarque qu’il n’y a plus personne dans la chambre, seulement un lit mal fait. Apparemment, l’on m’avait assigné les chambres « de passage » ou les blessés les plus légers étaient installés. Il avait surement voulu me préserver, mais ils n’avaient pas à s’inquiéter… J’en ai vu des choses monstrueuses dans ma petite vie. La mort est bien un cycle récurant dans la vie d’une Kunoichi. C’est malheureux, mais c’est la vie que j’ai décidé de mener et grand bien me face ! M’approchant du lit, je commence par retirer les têtes d’oreiller avant de passer à la couverture et au dessous de draps. C’est quelque chose que je fais assez souvent dans ma chambre vu que j’aime dormir dans des draps propres et frais. C’est quand même plus agréable ne trouvez vous pas ?

Une fois le linge sale retiré, le je met en boule sur le second plateau de mon chariot avant de prendre ceux qui sont propres. Enlever c’est simple, mais mettre les draps propres c’est moins sympathique, surtout pour les grandes couettes, mais heureusement pour moi, c’est un petit lit une place et en un instant je réussis à remettre à neuf ce lit. Bordant bien la couverture, passant la main au dessus pour bien lisser le tout. Souriante, je sors de la chambre contente du travail fait, mais ce n’est pas terminé ! Il y a encore pas mal de chambres à faire et ce n’est que le début. M’armant de patience, je pousse mon chariot vers la prochaine porte, allez, encore un couloir entier à faire ! Et au moins une bonne vingtaine de lit à défaire et à refaire !

Les chambres sont fort heureusement toutes vides, car ça me ferait perdre trop de temps si je devais demander aux malades de bouger de leur lit. Ou même de devoir appeler une infirmière parce que la personne en question n’est pas transportable. Ouvrant à présent la fenêtre pour laisser l’air frais entrer, je m’attèle à la tache et retire tous les draps sales des lits de la chambre qui sont au nombre de trois. Parfaitement parallèles et séparés de deux mètres chacun. L’air frais et légèrement humide fit du bien et rafraichis la pièce pour les prochains patients. Fermant les fenêtres ainsi que la porte, je venais de terminer mon couloir et j’avais donc terminé.

Rangeant les draps sales dans les panières à linge, je ne tarde pas trop et me dirige vers l’accueille toute souriante. Je viens d’accomplir une demie journée de travail et je me sens encore en pleine forme, je vais donc pouvoir en faire une deuxième voir même une troisième si je me dépêche ? Avec ces missions, nul doute que demain je vais aller m’acheter de nouvelles armes, depuis quelques temps, mes Kunai ne sont plus aussi performants, autant dire que je les use un peu trop en fait à force de les lancer ! Passant par l’accueil, je fais un petite signe de main aux infirmières présentes en disant d’une voix joviale que je repasserais surement dans les jours à venir s’ils avaient encore besoin de petites mains pour faire et défaire les draps.