Memories [Pv Shikai]

La journée touchait à sa fin, le soleil emportant avec lui les péripéties quotidiennes. G espérait seulement que l’étoile de feu n’éloignerait pas sa divine lumière sur la rencontre qu’il venait de faire. Sortant au coté du jeune Nara, l’imitant en sortant lui aussi son paquet de nicotine en tubes, un nuage de fumée ne tarda pas à sortir de sa bouche. Une cigarette pincée entre ses doigts, faisant régulièrement l’aller et retour de ses lèvres à ses mains, le jeune homme aux tatouages avait bien réfléchi à toutes les paroles dites par le manipulateur d’ombres. Soudain pris d’une vague de nostalgie, faisant tout de même attention à ne montrer aucune trace de cette émotion, il dépassa son compère en silence. Après avoir mis deux bons mètres en eux, il s’arrêta et lui dit, un ton assez catégorique mais pas forcément méchant :

- Suis-moi…

Cette invitation pouvait être considérée comme un miracle vu l’égoïsme et le manque de compréhension dont il faisait souvent preuve. Or, ceux qui le connaissaient vraiment savaient qu’il ne s’agissait que d’une façade, un mur qu’il mettait entre lui et le monde pour éviter de souffrir inutilement. Après tout, on devenait très frileux quand on avait été, pendant toute son enfance, l’objet de moqueries et autres. Mais pour une raison qui lui était encore inconnue, le pyromane sentait qu’il pouvait faire confiance au juunin, du moins assez pour lui tenir encore un peu compagnie. Avançant nonchalamment dans les ruelles presque vides de vie, ignorant le regard femmes qui convoitaient son corps comme celui des hommes qui voulaient sa tête, il continuait sa progression. Shikai pouvait déjà deviner l’endroit où le chuunin le menait. N’importe quel villageois aurait visé juste dans ce cas là. Au fur et à mesure qu’il marchait, la tour du Kage devenait de plus en plus visible et derrière elle, la montagne où les visages des anciens meneurs du village étaient taillés.

L’ascension fut longue mais pas vraiment fatigante, vu la fréquence de ses passages sur ce site symbolique. Rallumant une nouvelle mort à fumer, le Sarutobi contemplait la vue. D’ici, on pouvait voir tout le village sans exception, les lumières de la capitale au loin, ainsi que les ombres de la forêt qui dissimulait le village de Konoha. Debout de cette manière devant cette immensité, il se sentait petit, insignifiant, tout comme pouvait l’être une feuille dans accroché aux branches d’un arbre centenaire. Après un long moment de réflexion silencieuse, où seule la mélopée du vent se faisait entendre, il se tourna vers les têtes. Chacun des visages donnaient une impression de sévérité, de puissance mais surtout de sureté. S’exprimant pour la seconde fois depuis qu’ils avaient quitté l’échoppe d’Ichiraku, il prononça ces quelques mots.

- J’aime venir ici, quand je me sens mal. Son regard perçant, maintenant immortalisé dans la pierre, j’ai tout le temps l’impression qu’il me reproche quelque chose.

Ne détachant pas ses pupilles couleur émeraude de l’effigie du troisième Hokage, l’archer s’assit, les jambes croisées en tailleur, sa cigarette fumant dans sa bouche, souriant sans pour autant éprouver aucune joie. Il était comme perdu dans son petit univers, différent ce celui qui se promenait tous les jours dans les rues bondées de Konoha.

- Mon oncle me disait souvent que le devoir de tout shinobi était de protéger ce qui lui était cher. Qu’en plus de cela, les Sarutobi se devaient de perpétuer la volonté de feu. Je suis d’accord avec lui mais je me demande souvent comment faire. Alors je viens ici dans l’espoir qu’il pourra me donner un indice.

Incroyable n’est-ce pas? Le grand, fougueux, impétueux et téméraire G, nostalgique et presque en larmes devant une statue de pierre. Les astres nocturnes, lune et étoiles, apportaient maintenant avec eux les réflexions qui rendraient n’importe quel homme insomniaque. Qui sait… C’était peut-être le manque de sommeil qui rendait notre fumeur compulsif si irritable.

Le chemin se passa dans le calme et la sérénité, la fumée de leurs cigarettes accompagnant chacun de leurs pas. G ne fut pas vraiment surpris de voir son camarade rallumer son petit tube de nicotine, alors qu’il le suivait sans rechigner au travers des rues sombres du village. Deux accros se promenant en silence comme s’ils pouvaient lire les pensées de l’autre. Et quelque par, il avait vraiment l’impression d’être comprit par ce shinobi qu’il venait à peine de connaître. Était-ce comme cela que naissait l’amitié, celle qui résistait à toutes les intempéries de la vie? Le chuunin espérait fort en lui que la réponse à cette question était positive. Tout semblait prendre ce chemin en tout cas, vu que son caractère ne lui dérangeait aucunement, tout comme l’étrange pouvoir d’attraction qu’il exerçait sans le vouloir sur la gente féminine. Et, cerise sur le gâteau, leurs capacités, du moins leur domaine de prédilections faisait d’eux des partenaires parfaits, complémentaires en tous points. C’étaient des petites évidences en lesquelles, notre jeune ami voulait croire.

D’un bond gracieux et puissant, les deux ninjas étaient enfin arrivés au lieu qu’ils visaient : le mont des Hokages. Ces légendes vivantes reposaient là, immortels, leur âme de guerrier protégeant et guidant les générations futurs. Et ce fut devant ces fidèles témoins qu’il ouvrit son cœur comme il ne le faisait jamais devant personne, sinon ses parents adoptifs. Il parla de ses souvenirs d’enfance, des conseils et des préceptes qu’il avait reçus de ce grand homme qu’était Hiruzen Sarutobi. Il avait tant de mal à comprendre le concept si abstrait qu’était la Volonté de Feu et c’était d’un frustrant pour quelqu’un d’aussi peu confiant comme lui. Il avait si peur de décevoir son oncle qui l’avait accepté sans hésitation, passant outre le fait que leurs gênes différaient. Si peur d’apporter l’opprobre sur cet homme qui l’avait recueillit, totalement conscient des tous les problèmes que lui apporterait sa bonne action. Il avait si peur…

Mais devant le discours enflammé du jeune Nara, la flamme qui brûlait en lui fut comme alimenter par ses mots d’espoir et de passion. Et l’étrange nostalgie ou plutôt ce sentiment d’impuissance qui le rongeait parfois, s’envola comme s’il n’était jamais apparu. Malgré la maladresse de ses paroles, l’intention était là, intense et toucha l’archer, lui qui se laissait si rarement émouvoir. Si les larmes ne lui vinrent pas, c’était parce que l’image de l’homme fort et inébranlable était ancré en lui comme la volonté flamboyante qu’il se devait de transmettre. Se rendant compte que sa cigarette était finie, seulement parce que la cendre lui avait légèrement noircie les doigts, il finit d’écraser le mégot pour en rallumer immédiatement une autre. Dans ce sens, il était un Sarutobi jusqu’à la racine des ses cheveux de feu.

Mais cet intense moment de complicité fut interrompu par une étrange présence. Ses sens, toujours aux aguets, comme s’il ne se sentait jamais en sureté, ce qui était vrai dans un sens, l’avertirent d’une présence nouvelle. À cet instant précis, Shikai lui fit une remarque assez troublante. En effet, une ombre sur l’édifice naturelle du village s’avançait, éclairée par le clair de lune. Le fumeur compulsif réagit automatiquement, comme un robot programmé à éliminer un danger potentiel. Cette initiative pouvait certainement déplaire à son compagnon, mais il n’aurait pas le temps à l’arrêter. Joignant les mains, dévoilant le sceau de l’élément flamboyant qu’il maîtrisait, le shinobi de la feuille s’apprêtait à faire descendre l’insolent de la scène sacrée sur laquelle il avait osé poser les pieds. Or, sa vue se troubla, comme s’il allait bientôt tomber dans les pommes. De faiblesse, il vacilla, posant un genou à terre face à la lourdeur de ses muscles. Changeant de stratégie, il ordonna, sans lui manquer de respect pour autant, au Nara d’agir.

- Le Kage Mane... Utilise-le pour le faire descendre de là. Je n’accepterais pas qu'on piétine aussi impunément l’hommage fait aux héros de notre nation.

Le fait qu’il connaisse le nom de la technique principale de son compagnon n’était pas vraiment surprenant. Avec les siens, ils avaient appris beaucoup sur tous les clans résidants dans le village caché du pays du feu. C’était l’éducation qu’il avait exigé d’avoir, car il prenait très au sérieux son devoir qui était de protéger sa maison et toutes les personnes y vivant. Aussi avec la lune pleine haut dans le ciel, brillant comme si elle voulait imprégner de son aura les deux ninjas, il savait que son camarade n’aurait aucun mal à user des ombres. Posant la main, sur sa tête, il remarqua aussi que son crâne saignait encore. La blessure était peut-être plus profonde qu’elle n’en avait l’air si la perte de sang avait réussi à l’affaiblir en si peu de temps. Poussant un grondement face à la composition faible de son organisme, il grommela ses quelques mots.

- Putain d’ivrogne de mes deux !! Si un jour je le recroise, je lui fais avaler sa bouteille, histoire qu’il reste saoul pour le reste de son existence.

Beaucoup prendrait cela pour des paroles en l’air, mais G n’était pas souvent homme à plaisanter quand il était dans des postures aussi inconvénientes. Il remerciait le ciel de ne pas avoir été seul aujourd’hui, car s’il s’agissait d’un être aux vils intentions, son sort aurait sûrement été tout autre.

De tels moments de tranquillité ne durait jamais bien longtemps, comme si le destin ou les dieux eux-mêmes s’amusaient à perturbés la magie de ses instants. Ne se plaignant pas cependant de la tournure que prenait les choses, car G était toujours d’humeur à botter quelques fesses, il ne s’enflamma que plus quand l’inconnu au loin salissait de la poussière de ses sandales le monument naturel, la montagne aux cinq faciès, qui faisait le charme de Konoha. Ne supportant pas l’affront qu’on pouvait à l’un de ses descendants, qu’importe si ce mot ne pouvait être employé que si un vrai lien de sang unissait les membres, le ninja du feu était près à juger et condamner sans aucune forme de procès l’inconscient qui osait agir aussi peu respectueusement devant sa face. Enfin, c’était sans compter quelques petits détails mineurs comme une blessure à la tête.

Ne songeant pas au fait que son camarade n’était pas un homme aussi fougueux que lui, le pyromane lui donna l’honneur de passer à l’offensive, vu qu’il en était incapable pour l’hure. Il ne fut pas surpris cependant quand il vit le manipulateur d’ombre passer dans son dos, tout en lorgnant le sommeil de la falaise, afin de lui procurer les premiers soins. Se taisant et se penchant gentiment comme on le lui demanda, il remarqua la boule de chakra verdâtre qui se forma au niveau des mains de Shikai, qui révélaient lui aussi d’autres capacités que celles qu’on étiquetait à ceux de son clan. Patient, ce qui n’était pas son fort, gigotant un peu voyant que la guérison prenait plus de temps que nécessaire, ne voyant même pas l’utilité de la soigner en totalité vu qu’il recouvrait déjà ses sens. La plaie fut cependant plus vite soigner ainsi que par des moyens conventionnelles, lui donnant une jolie cicatrise, invisible sous sa touffe de cheveux rouges. Se relevant une fois qu’on eut fini avec lui, s’étirant car il était resté dans une position plus d’une minute, ce qui était un record, le Sarutobi s’apprêtait à remercier son compatriote.

Cependant ce dernier le devança et commença sa longue tirade explicative. N’étant pas fan de grand discours, comme grand nombre d’homme d’action, la moitié des mots lui étant adressés lui passèrent loin au-dessus de la tête. Cela ne l’empêcha pas de comprendre le fin mot de ce monologue interminable. Hochant négligemment la tête de temps à autre, il eut le temps de sortir ce qui ressemblait fort à une sucette. Il ne mangeait pas souvent de sucreries, mais quand il n’avait pas de cigarettes ou essayait tout bonnement de se passer de son péché mignon, il recourait à cette petite friandise pour lui calmer les nerfs. Son petit cousin Konohamaru était d’ailleurs son fournisseur vu qu’il était lui un gros accro aux confiseries en tout genre. Haussant simplement les épaules quand il fut certain que le bavard en eut finit, il répliqua avec une indifférence qu’on ne lui connaissait qu’occasionnellement.

- Tu sais… J’allais seulement te remercier et non me fâcher… Je ne vois pas rouge pour si peu.

Venant de lui, ses paroles sonnaient faux mais dans ce cas précis, il n’avait vraiment aucune raison de se mettre en colère. S’énerver alors qu’il avait préféré s’occuper de lui plutôt que de poursuivre un inconnu qui pouvait très probablement un autre soulard à la recherche de sensations extrêmes aurait puéril de sa part. de plus, l’archer était conscient que son tempérament brûlant avait toujours tendance à le faire agir trop impulsivement, le mettant souvent dans des situations peu confortables. Aussi, il était reconnaissant au Nara de lui avoir permis de réfléchir avant d’agir, chose qu’il ne faisait quasiment jamais. Et, en effet, avec le recul, il s’était rendu compte tout seul que sa demande était complètement stupide vu la situation et le terrain. Dans le cas où le rodeur s’avérait vraiment être quelqu’un de dangereux, l’initiative de son compagnon était, en plus d’être louable, la plus appropriée. À deux sur le coup, les hypothétiques dangers devenaient moindres et plus faciles à contrer. Tout ceci pour dire que l’idée de coopérer ne le dérangeait pas le moins du monde.

Continuant lui aussi ses réflexes sur la nature et les intensions de cette ombre, le fumeur compulsif ne quittait du regard ce corps étranger qui continuait lentement sa progression. S’il s’agissait d’un potentiel ennemi, comment avait-il pu échapper à l’œil aiguisé des anbus qui patrouillaient en permanence dans la forêt pour prévenir des attaques surprises? Tout ceci ne présageait rien de bon et pour être connu comme une trouble-fait de première catégorie, G savait de quoi il parlait. De son côté, le juunin avait lui aussi fait ses conjonctures et en avait tiré ses conclusions, qu’il ne tarda pas à énoncer. L’écoutant avec attention, enfin, avec autant d’attention qu’on pouvait tirer de lui, il assimila les directives qui lui étaient proposées, tout en cherchant à comprendre les intentions de son camarade. Quand il demanda de raté son tir, il était clair pour le flambeur qu’il voulait le surprendre à l’attaquant par derrière.

- Ok, je vais voir ce que je peux faire.

En effet, plus connu pour ne jamais rater sa proie, le chuunin prenait cet exercice comme une nouveauté. Manquer un tir était quelque chose qu’il avait enrayé de son vocabulaire d’archer et ce dès son plus jeune âge. D’où la difficulté! Quoiqu’il en soit, le Sarutobi s’affaira aussitôt de la partie qui lui concernait. Invoquant son arc de chakra, arme de prédilection avec laquelle il excellait, il visa les points qu’on lui avait vaguement montré. Tendant la ligne bleue, créant dans une flèche de la même couleur, il en tira une au premier endroit indiqué, les trois autres suivirent les secondes d’après. Posant par la suite sa main sur son épaule comme Shikai lui avait demandé, il se préparait mentalement pour une chose qui lui était devenu étrangère au fil des années. L’échec qu’il redoutait dans sa vie de tous les jours, dans sa carrière de ninja du feu, dans sa passion pour cette arme complexe, ce même échec, il devait l’embrasser aujourd’hui comme son plus fidèle ami.

Dans un clin d'oeil, alors qu'il n'avait même pas eu le temps de prendre sa respiration, l'archer se retrouva sur la falaise, son compagnon prêt à respecter sa part d'action. il composa une courte série de signes, prenant la forme d'un grand shuriken, arme de lancé, domaine de prédilection du chuunin à la chevelure enflammé. Se saissant de l'arme humaine qu'était devenu le NAra, il scrupta les environs, à la recherche de l'intrus. Il ne tarda pas à entendre un mouvement l'indiquant où se trouvait l'étranger. Armant son bras, bandant ses mucles, il envoya la grande étoile avec force sur sa cible, en prenant bien soin de faire en sorte que le coup rate. Cependant, malgré ses précautions, l'une es branches de la fausse étoile de métal, effleura les cheveux du rodeur, avant de la dépassant, laissant le champs libre à son camarade pour agir comme bon lui semblait. Maintenant, G ne faisait qu'attendre la suite des évènements.

*Je ne sais pas ce que tu comptes faire, mais t'as intérêt à assurer, mec...*

Notant l’étonnement de son camarade, il comprit tout de suite qu’il devait mieux se comporter en public. Si sa réputation allait jusqu’à faire croire qu’il s’énervait pour des broutilles pareilles, le temps était venu d’améliorer son attitude. Mais, après réflexion, pourquoi modifierait-il ses habitudes, surtout quand celles-ci étaient l’essence même de ce qu’il était ? Sa vie serait bien moins excitante si les femmes ne lui courraient pas après pour ôter ses vêtements, si des maris ne complotaient pas contre lui parce que leurs épouses fantasmaient sur lui. Il vivrait bien moins d’aventures s’il ne s’attirait pas de problèmes, qui étaient toujours le fruit de son tempérament trop enflammé. Renier sa personne alors qu’elle était le piment de sa vie aurait été la pire erreur de sa vie. Aussi, il se promit qu’il allait mettre un frein à la langue venimeuse des vipères qui le médisaient, même si leurs paroles étaient parfois aussi véridiques que celle de la Bible.

Cette parenthèse mentale fermée, les choses sérieuses pouvaient commencer. L’adrénaline faisait déjà battre son cœur d’un rythme hérétique, prédisant presque l’arrêt définitif de ce dernier. Les poils fins recouvrant ses bras s’étaient relevés suite aux salves de frissons qui avaient parcouru son corps au moment où il avait remarqué son cible. Déjà, le pyromane agissait comme le prédateur qu’il était, prévoyant les réactions de l’inconnu qui entraient insolemment sur son si précieux territoire. Dès que l’étoile de fer fut lancée, manquant de très peu l’homme de petite taille, le shinobi à la chevelure de feu dissimula sa présence, profitant des ombres et des nombreux buissons qu’il y avait dans son site préféré. Silencieux, tel un fauve observant la proie qui le faisait saliver, il monta sur un des nombreux arbres, en prenant soin de ne pas ne pas laisser ses sens s’émousser face à la situation qui semblait en leur faveur.

De son perchoir, il vit les sublimes actions de son partenaire Nara, venant presque à envier le grade qu’il avait réussi à avoir à la sueur de son front. Les shurikens qu’il tira pour désarmer le novice en face de lui arrivèrent sur le ninja avec une précision convenable pour un juunin comme Shikai. Mais le poteau rose fut vite révélé, quand l’ombre de ce dernier finit sa furtive croisée pour conquérir celle du rodeur, qui fit prit de la technique manipulatrice. Malgré la réussite de leur entreprise, le Sarutobi ne se réjouissait pas dans son coin et grâce à la lumière de ses flèches, il remarqua que son compatriote ressentait le même malaise. Tout cela avait été bien trop facile. Un combattant expérimenté ne se serait pas laisser avoir sans poser si peu de résistance, en dépit des inconvénients que les deux ninjas du feu venaient de poser devant lui. Soudain très inquiets pour son confrère, le jeune homme tatoué se rapprocha furtivement.

En tant qu’archer, il avait du faire pas mal d’efforts pour palier les désavantages que lui imposaient le combat à distance. Ses sens étaient d’ailleurs ceux qui en souffraient le plus. Pour parfaire sa maîtrise de sa passion, il avait du s’entraîner encore et encore et ce depuis son plus jeune âge. Il avait fait violence à son corps, pour qu’il dépasse les limites que son humanité lui imposait. Et si, au sommet de ces dix-huit printemps, il n’était pas un tireur infaillible, il était tout de même devenu le prédateur le plus dangereux de son domaine, vu qu’il était sûrement le seul pratiquant de cet art complexe. Et ce fut grâce à ses années d’entraînements, d’où ses cinq sens en étaient ressortis aussi aiguisés que ceux de n’importe quel prédateur, qu’il comprit la situation qui prenait place devant ses yeux horrifiés.

*Et merde!! C’est quoi ce putain de bordel?!*

Des pensées bien vulgaires qui néanmoins résumaient si bien l’embuscade qui se refermait sur son camarade. Le voyeur, sûrement venu dans le but de repérer les éventuelles failles de l’enceinte du village, signe qu’on préparait encore une nouvelle attaque contre le village de la feuille, n’était pas venu seul. Et ces vils acolytes se comptaient au nombre de trois : trois affreux qui pensaient sans nul doute que le nombre jouaient maintenant en leur faveur. Mais le fumeur compulsif, de sa cachette, pouvait jouer le rôle de quatre hommes à lui tout seul, s’il le désirait. Et il n’allait pas tarder à renverser à nouveau la situation. Réfléchissant aussi vite que l’aurait fait son ami, il comprit tout de suite que son arme de prédilection ne lui serait d’aucune utilité. En effet la lueur de l’arc de chakra révèlerait trop vite sa position, lui ôtant toutes possibilités d’attaques surprises. Les solutions se réduisaient, ne laissant vite qu’une seule manière d’agir au jeune bellâtre.

Jouissant à la simple pensée qui germait dans sa tête, G commença une série de signe, tout en se rapprochant à pas feutrés du lieu où était encerclé son compatriote. L’heure de lui porter secours était arrivé et bien que l’envie de le faire languir lui traversa l’esprit, il l’écarta en imaginant l’explosion de sa fureur prochaine. Si ses bébés dans le monde cruel du ninja ne connaissaient pas encore l’enfer de la guerre, notre jeune ami comptait bien leur donner un aperçu très parlant de ce qu’il réservait à ceux qui menaçait sa nation. En juge impartial qu’il était, il venait de décréter la sentence de ces insolents pour leur crime. S’introduire secrètement chez lui, souiller une architecture mémorielle et biens d’autres méfaits que cette infiltration symbolisait, tout ceci ne pouvait qu’être passible de mort. Ôtant son masque de juge, pour arborer celui du démon des lieux arides qu’était l’outre-monde, il entama sa dance mortelle.

Comme l’une des ses flèches à la vitesse traitresse, un énorme jet de flamme s’abattit rageusement sur les trois criminels qui venaient de faire leur apparition. Le jugement ne faisait que commencer et déjà le rideau menaçait de les chasser du devant de la scène.

- Bienvenue dans mon paradis, votre ENFER!!

Cette invitation à mourir fut suivi d’un rire que seul un dément pouvait sortir. Mais quand on y réfléchissait, la démence était le mot le plus adéquat pour qualifier la folie meurtrière dans laquelle entrait le pyromane dans ces moments. Ces intrus avaient choisi un bien mauvais jour pour accomplir leur mission, car ils venaient de trouver comme adversaire un diable dont la colère était aussi brûlante que la lave d’un volcan. Alors que les échos de son hérésie résonnaient toujours dans les bois, l’aura assassine de l’archer se faisait ressentir, aussi asphyxiante qu’un air rempli de soufre.

The Beast Is Out!

Dans les ténèbres des bois enivrants, on ne pouvait qu’une seule chose du jeune ninja du feu. Il s’agissait de ses pupilles émeraude, semblable à celle d’une panthère guettant sa proie. Et c’était exactement ce qu’il faisait. Toujours dissimulé, bien plus près que tous les protagonistes présents pouvaient l’imaginer, il regardait les dégâts qu’avaient provoqué sa technique élémentaire. À son grand soulagement, l’attaque surprise qu’il avait mené semblait plus coller à l’initiative que ce faisait son camarade pris en embuscade. Un des trois hommes visés resta à terre, souffrant des brûlures importantes que lui avait infligées flammes. Inquiet de savoir que cet acte pouvait être réitéré, l’un des shinobi adversaire, à première vu le grand patron de cette escouade, ordonna qu’on inspecte les lieux, en vain. G était bien plus futé qu’on le croyait et maintenant qu’il avait les esprits plus clairs, sa colère s’étant envolée avec le jet de flamme, il réfléchissait à un moyen de diviser les forces ennemies.

En effet, c’était la meilleure des choses à faires. Mais il n’eut pas à réfléchir bien longtemps. Toujours à couvert, chakra et aura dissimulé par une technique qu’on lui avait apprise à l’académie dans ses jeunes années, il écoutait le dialogue qui commença entre Shikai et le chef adverse. Applaudissant intérieurement le bluff que servait son compatriote à l’homme en face de lui, il récupérait un même temps les informations qui lui seraient utiles, lorsque que son tour viendrait à nouveau. Les inconscients pensaient vraiment que leur avantage numérique leur était d’un grand secours. Et au vu du peu des capacités qu’ils avaient montré, cette affirmation pouvait être juste. Il y eut même un moment de sentimentalisme, qui le pyromane ouïe le titre que son compère lui octroya : frère… De là à savoir si l’on parlait de frère d’armes ou de frère de cœur, le jeune homme tatoué s’en moquait éperdument. Pour cette dénomination seule, ajoutée à la confiance que lui portait le jeune Nara, il ne pouvait décemment pas se laisser aller à son tempérament fougueux.

Les choses sérieuses pouvaient commencer. Deux des ennemis s’enfonçaient dans le noir, avec pour seul but : mettre fin aux agissements furtifs du Sarutobi. Les voyant s’éloigner, à sa recherche, il posa une dernière fois un regard sur son camarade qui faisait face avec beaucoup de sang froid aux deux autres gaillards devant lui. On pouvait qualifier cela de truc de fille, mais il espéra fort que ses encouragements l’atteignent malgré la distance. Pas vraiment serein, l’archer suivit les proies qui lui étaient destinés, tout en pensant à la manière la plus rapide de les mettre hors d’état de nuire. De ce qu’il avait pu voir, l’une était un utilisateur aguerri de l’élément aqueux, ce qui le mettait dans un sacré pétrin qu’il se découvrait. Non seulement ses katon seraient inefficaces, mais il risquait de se faire noyer au moindre faux pas. L’autre, mise à part le bandeau qui enserrait son front, paraissait tout aussi inoffensif que lui dans ses meilleurs jours. Mais quelque chose à propos de lui rendait mal à l’aise le fumeur compulsif, comme si l’inconnu était un prédateur plus puissant que lui.

Fort de cette intuition, il décida qu’il serait le premier à dégommer. Assez loin maintenant du terrain ou son nouvel ami combattait seul, il complota un petit piège qui lui rendrait la tâche plus simple. Toujours haut perché, comme le corbeau dans la fable de La Fontaine, G passa à l’action en créant premièrement deux doubles de lui, totalement inconsistants. Ces derniers s’éloignèrent de l’original, conscients de ce qu’ils devaient accomplir. Pendant ce temps, l’archer exécutait une série de mudras, préparant une nouvelle technique enflammé pour celui qu’il considérait comme le plus dangereux. Enfin les clones arrivèrent à destination, une position opposé à leur créateur, alors qu’une dizaine de mètres les séparait. Il n’eut pas besoin de signal pour savoir qu’ils devaient commencer l’opération. Se jetant sur l‘utilisateur de Suiton, dévoilant ainsi leur position aux yeux des deux scélérats, ils firent mine de cracher une nouveau de jet flammes, espérant leurrer ainsi les vilains qu’ils piégeaient. Pendant ce temps, dans la direction contraire, une boule de feu arriva droit sur le compère du manipulateur des eaux. Ne cessant de se mouvoir pour les empêcher de connaître sa localisation, la Flèche de Konoha jubilait en silence.

Let’s Play Together.

PV :125
PC : 260 - 10 - 15 + 10 = 245

A1 : Création de clones : +2 Réfexion
A2 : Katon, Goukyakuu no Jutsu : 67PV

Le combat prenait des proportions grotesques. Alors les clones que l’archer avait créé n’avait point réussi leur but initiale, mais au contraire, avait empiré la situation de notre fougueux personnage. Maintenant, à cause du tempérament aussi flamboyant du jeune genin, le terrain ne se trouvait plus vraiment sous sa juridiction, le laissant en proie à des techniques qui ne verraient peut-être pas venir. Utilisant sa maitrise en ninjutsu pour marcher sur l’étendue d’eau artificielle, il vit venir son second adversaire, un sabre à la main, avec la ferme intention de le trancher en rondelles. Il lui porta un coup qu’il espérait allait atteindre sa cible. Mais c’était bien vain. Vif comme l’éclair et agile comme le singe qu’on entendait dans son nom de famille, G montra dans une esquive majestueuse, qu’il restait le prédateur, qu’importe si les lieux ne lui donnaient aucun avantage.

Son tour d’agir était revenu et il ne comptait pas y aller avec le dos de la cuillère. Le pyromane n’eut pas besoin de faire de grandes séries de signes. Un seul mudra suffit pour qu’une rafale de boules de feu jaillissent de sa bouche sans interruption. Elles allèrent toute s’écraser sur l’utilisateur de Suiton, certain qu’il ne se remettrait pas aussi facilement qu’il le croit de cette attaque. Mais alors que la dernière boule de feu sortait de sa bouche, ses mains s’agitaient déjà, dessinant le dernieur sceau de la prochaine technique. Aussitôt, un nouveau jet de flamme alla s’abattre sur le sabreur, un châtiment pour s’être trop approché d’une cible qu’il ne touchera jamais. Combien de temps tiendrait les deux novices face à un Sarutobi énervé.

Pendant ce temps, de l’autre côté de la falaise.

Le chuunin aux commandes de cette escouade se trouvait face au Nara qui ne perdait plus de temps en futiles bavardages. Entamant aussitôt une série de signe, un gaz violet sortit de sa bouche, recouvrant les deux compères en face de lui. Or, ses derniers, d’un bond, s’étaient extirpé du nuage empoisonné sans difficulté, pour se mettre à nouveau au devant d’un nouvelle attaque. Voyant la pluie de kunai qui fonçait son sur chef, le ninja de Taki décrocha l’éventail à sa ceinture et l’ouvrit de tout son large. Se mettant sur le passage, il fouetta l’air de son arme créant un grand vent, qui emportant tant les kunais que les feuilles parsemant le sol, renvoyant le tout sur le manipulateur d’ombres. Esquivant tout deux l’ombre qui s’approchait furtivement, le chuunin passa lui aussi à l’attaque, sortant une lame de sous son vêtements. Serrant son arme contre lui, il asséna un coup rapide, en direction du ciel, dans le but de lui toucher le visage, le poussant à reculer. Ne perdant pas une seconde, il enchaina aussitôt avec un nouveau mouvement. Son pied droit en avant, il recula pour frapper par la suite en recomblant l’espace de quelques pas rapides.

Actions de G

PV : 125
PC : 236 - 3(Suimen) - (5x5) - 40 + 10 = 178

A0 : Esquive Classique
A1 : Tir Katon sur G2 => 8PV x 5+27(Spé & bonus) = 67PV + brûlure premier degré
A2 : Katon, Ryuuka sur G3 => 90 + 27 = 117 + brûlure au premier degré

Spoiler:

Action PNJ

Chuunin 1
PV : ???
PC: ??? - ( 10 +???) - (10 - ???) + ??? (régen pass) = ???

A0 : Esquive Classique
A1: Esquive classique sur Kage Mane
A2 : Kassaki Tachi = -2vitesse - fait reculer - permet Nodaichi
A3 : Nodaichi: 121PV x 2 ( utilisé après Kassaki Tachi); mouvement ralenti à la douleur; -2vitesse

Spoiler:

Genin 1
PV : ???
PC : ???- 25 + ??? (régen pass)= ???

A0 : Esquive Classique
A1 : Fuuton Kamaitachi => 15PV + hémorragie légère + renvoie les kunai du Raikou Kenka
A2 : Esquive Classique sur Kage Mane

Spoiler: