[Mission] Une fessée bien méritée

Let’s have some fun

Cogner Haru
Haru est un criminel arrogant. Il contrôle une petite parcelle du quartier sud de Raikien, petit village au sud de Kumogakure. Allez lui mettre une bonne correction, mais attention à ses gardes !

Enfin une mission intéressante. Tsuki sentait qu’il rouillait à ne faire que s’entrainer. Certes, c’était une manière efficace de se garder en forme. Mais on ne pouvait vérifier ses acquis que lors d’un affrontement. Rien de tel qu’un bon combat pour savoir ce que l’on doit améliorer et ce qu’il faut perfectionner. Or notre jeune loup n’avait pas eu l’occasion de se mesurer à qui que ce soit depuis une période bien trop longue à son goût. Et voila que se présentait à lui un cadeau descendu des cieux. En effet, sa sœur, voulant le féliciter pour sa bonne conduite, ce qui sous entendait qu’il avait suivi à la lettre ses consignes pendant son congé forcé, lui avait assigné cette mission. Il ne voulait pas savoir ce qu’elle avait du dire au Kage mais il ne comptait pas cracher sur une occasion pareille. Il se rendit au bureau de Ei dès l’instant où il avait fini de lire son message.

Une fois sur place, les autorités présente lui firent part de la situation. Une racaille de plus qu’il fallait corriger. La mission s’avérait sans difficulté, si le Hari parvenait à passer la ligne de gardes qui protégeait le vilain. Mis à part ce petit détail, le loupiot promit qu’il ramènerait l’audacieux à la raison et que si un échange de coup était nécessaire, il s’y adonnerait avec plaisir. Voyant le sourire carnassier qui tordait ses lèvres, personne ne chercha en le contredire, ni même à mettre en doute la réussite de cette mission. Le lieu en tête, le chuunin tourna les talons, se dirigeant d’un pas serein vers les portes du village. Il avait une long chemin à faire avant de s’amuser une peu. Traversant la ville en sifflotant, les commerçants, habitué à sa mine sérieuse, furent bien surpris devant cette facette du loup rebelle. Et s’il entendait les murmures qui s’élevaient sur son passage, il n’y faisait guère attention. Sa journée, si bien commencé, ne pouvait être gâché aussi facilement.

Il arriva devant les portes qui lui firent ouvertes presque aussitôt. Les gardes lui souhaitèrent bonne chance. Leur faisant un signe de la main en remerciement, un peu de chance ne faisait jamais de mal, il s’engouffra dans la forêt Denkishiki. Direction : le sud. Sautant d’arbres en arbres, Aoi s’approchait du Raikien au fur et à mesure que les minutes défilaient. Pas pressé et ne voulant pas s’épuiser avant les festivités, il gardait une allure constante tout le temps que durait son trajet. La route fut longue cependant, car, alors qu’il voyait enfin les fondations du petit village, le soleil atteignait déjà son zénith. Il songea qu’il avait bien fait de partir de bonne heure. En effet, à cette heure de la journée, il y avait foule dans les ruelles et bons nombres d’ombres et d’angles mots où se cacher. Mais tout d’abord, il fallait savoir où se trouvait les gardes à éviter. Ces derniers ne seraient sûrement pas visible d’un premier abord, l’embuscade était un fait commun après tout. Mais le loup des nuages connaissait la chanson bien mieux qu’eux. Il n’allait pas tarder à le leurs prouver.

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Pas le temps de jouer les touristes. Distrait un instant par les différents odeurs qui embaumaient l’air, Tsuki du se rappeler qu’il n’était pas là pour jouer les gourmets et encore moins les critiques gastronomiques. Lui si sérieux d’habitude, se faisait presque honte devant son laxisme sur l’affaire. Il faut dire qu’il était plus de midi et son petit déjeuner avait été digéré depuis bien longtemps. Raison de plus de trouver notre petit caïd et de lui régler son compte aussi vite que possible. Le problème c’est qu’il ignorait totalement où il se trouvait. Les indications donnés étaient vagues et la foule, dans ce cas, devant une arme à double tranchant. Dissimulé dans une horde de gens, il écoutait les conversations espérant pouvoir entendre une information qui lui serait d’une quelconque utilité.

Mais cette méthode ne fut pas très fructueuse. Les gens d’ici semblaient craindre ce petit brigand sans envergure. Peut-être les terrorisait-il en envoyant ses hommes de main faire le sale travail, comme on dit souvent dans ce genre de combine? Toutes ces questions sans réponses ne donnaient que plus de motivations au louveteau qui ne perdit pas espoir pour autant. Déambulant dans les rues, ayant l’air de chercher quelque chose, il bougeait au travers de la cohue sans jamais toucher personne, comme si son corps entier n’était qu’un ruisseau coulant paisiblement dans son nid. Ajoutant à cela son apparence un peu douteuse, il finit par attirer l’attention de quelqu’un. Un homme adossé à un mur, caché sous sa capuche l’interpela d’un signe de la main. S’approchant négligemment de lui, il attendit de voir ce qu’il lui réclamait.

- T’as l’air d’un mec qui va faire un truc pas net?

Haussant les épaules devant une constations que le commun des mortels aurait pu faire sans aucune difficulté, il lui tourna le dos, dans l’optique de continuer son chemin. Mais l’inconnu ne semblait pas vouloir lâcher l’affaire et se mit à le suivre de manière assez agaçante baragouinant des mots qui n’avaient aucun sens aux yeux du jeune Hari. Cependant, ne voulant pas en ouïr davantage, il s’arrêta une nouvelle fois, espérant qu’il finirait par cracher ce qu’il croyait si important.

- Si tu veux te faire d’un fric facile, il faut voir le jeune Haru. Suis-moi et je te montrerais ses quartiers…

C’était un bien trop belle aubaine, à un point que le chuunin ne voulut tout d’abord pas y croire. Mais son suspicieux informateur s’en allait déjà et disparaissant dans le chaos du village. Se hâtant pour ne pas le perdre de vue, craignant que le suivre à l’odeur révèle ses véritables intentions, il se mit à bousculer du monde sur son chemin, élevant sur son passage, des plaintes et des injures. Le Raiken était grand et quand on disait que Haru en contrôlait toute la partir sud, le loup vairon n’aurait jamais cru qu’on parlait de la totalité des terres. Il remarqua aussitôt la différence quand il entra dans le territoire du brigand. Les gens marchaient la tête basse, le dévisageant comme s’il était un autre malfrat leurs voulant du mal. Se montrant tout de même impassible, bien qu’il en souffrait quelque part, il continua sa route.

- C’est ici…

Après plusieurs minutes à courir, ils étaient tous deux arrivés devant une étrange bâtisse, étrange dans le sens qu’elle ne ressemblait en rien à ce qui sert généralement de QG aux bandits. Quand le Hari se retourna pour remercier sa source, il n’était plus à ses côtés. Haussant les épaules tout en lâchant un soupir, le shinobi des nuages s’approcha de la porte d’entrée. Il savait déjà qu’il n’y avait personne à l’intérieur. En effet, les lieux auraient été habités qu’il ne serait peut-être plus vivant. Mais les gens qui occupaient cette baraque venaient de s’en aller. Les odeurs étaient trop fraîches pour dater. S’imprégnant des fragrances de ceux qu’il recherchait, il se mit à les pister. Le prédateur avançait furtivement, dissimulant tant son chakra que ses intentions meurtrières. Car il se réjouissait d’avance du tabac qu’il allait passer au petit seigneur de pacotille qu’était sa proie.

Il ne lui fallut pas longtemps pour arriver devant l’établissement où se trouvait le brigand. Caché dans un coin d’ombre, allongé à plat ventre sur un toit, l’animal épiait les gardes qui prenaient du bon temps sur la terrasse. Ces derniers riaient de leur patron, qui jouissait d’une compagnie des plus agréables à voir. Même un ado comme le ninja de Kumo ne pouvait nier cette évidence. Or, si la cible était sans sa ligne de mire, le loupiot ne savait toujours pas comment l’éloigner de ses gorilles. Avec eux autour, son jouet principal trouverait une échappatoire et réussirait à esquiver les crocs qui se refermaient doucement sur lui. Réfléchissant, tout en ne quittant pas des yeux le play-boy, Aoi jubilait en lui. Les hostilités allaient bientôt pouvoir commencer.

*Ris tant que tu peux Casanova. Tu ne profiteras plus longtemps des vices de ce monde…*

Let’s have some fun

Des tous les sentiments qu’un être vivant était capable d’éprouver, l’arrogance était sûrement celui que détestait le plus notre jeune ami. Mais dans ce cas là, il ne pouvait que remercier les cieux d’avoir pourvu sa proie d’une émotion aussi ingrate vu que c’était elle qui menait à sa perte l’idiot qu’il chassait. De son perchoir, Tsuki avait envie de vomir à chacun des mensonges qui sortaient de la bouche de petit seigneur. Ces douces paroles que tous les grands séducteurs connaissaient et que toutes femmes qui se respectent devraient savoir repérer à des kilomètres. Aussi, l’estime qu’il s’était forgé à la seule vison de sa fine silhouette tomba en morceau quand il entendit les gloussements qu’elle lâcha en réponse aux bobards qu’on venait de lui servir. En fait, tout ce quartier était plongé dans la perdition et la seule lumière de rédemption viendrait au moment où il calmera les envies trop grandissantes du petit caïd.

Le temps de l’observation prenait fin avec l’initiative du Casanova. Comme tous bons coureurs de jupon, il passait déjà à l’étape suivant : montrer à cette pauvre jeune fille le démon luxurieux qui gisait dans ses entrailles. Et c’est là qu’il fit son erreur. Voulant à tout prix que son intime moment de perversion reste entre lui et la jeune serveuse, il congédia deux de ses gardes, réduisant grandement l’effectif des forces le protégeant. Ainsi présenté, la mission du louveteau prenait une tournure très intéressante. Continuant à dissimuler sa présence, suivant le brigand d’en haut, il arriva quelques secondes après l’entrepreneur sans envergure. Il remarqua aussitôt une nouvelle ouverture. L’un des gorilles était entré en même temps que son patron dans l’optique de se faire de quoi manger, vu les bruits de claquements qui arrivèrent aux oreilles du prédateur à l’affut. Il ne perdit pas plus de temps.

Se laissant glisser habilement le long du toit, il tomba dans le vide, conscient que quelqu’un aurait la gentillesse d’amortir sa chute. Comme il l’avait prévu, ses soixante kilos de muscles allèrent s’écraser sur la tête de sbires gardant la porte. Mais cela ne suffit malheureusement pas à l’assommer. Posant une main puissante sur sa bouche afin de l’empêcher de prévenir son collègue, son bras libre s’était enroulé autour de son cou, compressant encore et toujours plus fort. Au bout de quelques secondes, il eut des grandes difficultés à respirer la minute d’après, il avait tourné de l’œil à cause du manque d’oxygène dans ses poumons. Le Hari ne l’avait pas tué, n’étant pas une fan des bains de sang. Et puis, cette homme n’était qu’un employé pour Haru, comme lui l’était pour le village de Kumo. La comparaison était étrange mais compréhensible quand on y prêtait l’attention qu’elle méritait.

Dénudant le torse de l’homme pour utiliser ses vêtements comme liens, vu qu’il n’était pas venu avec du fil de fer, il l’attacha solidement. Certain que ce dernier n’était plus une menace, il prit son apparence et se faufila sans aucune difficulté dans la bâtisse. Il se fit hermétique aux sons désagréables qui pouvaient venir d’une certaine pièce et se dirigea, à l’odeur, dans la cuisine. En effet le compagnon se préparait des nouilles. Ne faisant pas attention au loup déguisé en agneau, ce garde fut certainement le plus facile à avoir. Une balayette pour le mettre au sol et un coup de genou dans l’estomac avaient suffit à l’envoyer dans les bras de Morphée. Tsuki espérait seulement qu’il n’avait pas fait trop de bruit en laissant tomber le gros tas au sol.

Let’s have some fun

Vraiment pas de bol. Dire qu’il avait presque réussi la surprise qu’il préparait à sa proie. L’instant d’après, quelques secondes après que le lascar se soit affalé sur le sol, les bruits de bizutages cessaient presque instantanément. Pas le temps de cacher le corps, donc il ne restait qu’une seul solution : jouer le jeu. Quand le patron sortit pour voir ce qu’il se passait et qu’il vociféra avec une rage non contenue ses questions, Tsuki, sous son déguisement, prit un air penaud, se grattant l’arrière de la tête. Il prit du temps pour répondre, faisant croire qu’il craignait la colère de son employeur. Après quelques secondes de silence, il prononça ces quelques mots, alors qu’il s’était incliné en signe d’excuse.

- Il a glissé… Manque de prudence, pour sûr…

Puis, sans crier gare, il fonça sur celui qui pensait être son patron, un sourire carnassier sur lèvres, des yeux pleins d’un soif sanguinaire. Ce spectacle aurait pu faire fuir n’importe quel gosse de cinq piges ou plus tellement le louveteau était effrayant à l’instant. Mais il savait aussi que ce faciès ne suffirait pas à faire reculer le délinquant en face de lui. Le prenant par surprise en l’attaquant sur les traits de son garde du corps, il espérait, non était certain qu’il serait trop désarçonné pour pouvoir faire quoique ce soit contre son attaque. Sautant en l’air et enfonçant son pied gauche dans son estomac, il l’envoya valdinguer contre le mur alertant sans doute la demoiselle de draps couvert.

- Et toi aussi, tu as été imprudent Haru-chan. Tu aurais du continuer à faire tes petites affaires. Tu aurais eu un bon souvenir de cette journée au moins.

Tout en disant ses paroles, il s’était réceptionné. Il ne reprit que maintenant son apparence original, dévoilant des canines légèrement développées, un sourire animal, ainsi qu’un aura meurtrière. Il savait qu’il ne devait pas le tuer, juste lui faire assez mal pour qu’il comprenne sa place dans le système. Mais le laisser pour mort ne signifiait pas qu’il le serait. Donc pour ce qu’il avait du entendre et voir juste parce qu’il se croyait tout puissant, Haru allait payer au centuple son erreur. Avançant avec assurance, tel un shinigami s’apprêtant à prendre une âme par le biais de sa grande faux, Le Hari exultait du jeu auquel il s’adonnait.

- Tu es prêt, mon agneau? Le grand méchant loup est venu pour te saigner…

Actions

A1 : Préparation de piège : +5 réflexion
A2 : Raimen Zan : 43PV; envoie à une action de distance

Spoiler:

Bilan

PV : 250
PC : 175 - 13 + 7 = 169

Let’s have some fun

Les choses ne pouvaient-elles pas se terminer sans encombre? Au premier coup, le méchant ne pouvait-il pas se rendre compte qu’il n’avait aucune chance et se rendre docilement? Non, ce n’était jamais le cas; ce scénario ne se produisait même pas dans les films, alors en vrai! Qui y croirait… Tsuki vit la surprise teindre un instant le visage de sa proie, qui ne comprenait pas comment son compagnon et surement ami d’enfance pouvait aussi bassement l’attaquer. Mais l’effet de surprise ne dura pas longtemps. Alors qu’il l’attaquait avec un coup qu’il connaissait depuis un moment, il vit briller une lueur de compréhension dans le regard de son adversaire. Le loupiot s’était révélé d’une manière ou d’une autre, ce qui permit au brigand de se reprendre et d’esquiver la première offensive, enfin d’une certaine manière. Se retrouvant plaqué contre le mur, il sembla content de voir un gamin apparaître devant ses yeux.

Quelle bêtise de croire que le Hari était un gamin dans tous les sens du terme. Du haut de ses seize ans, il brillait dans bien des domaines. De plus, il disposait d’un génie et d’une volonté qu’on trouvait rarement de nos jours. Si, il y avait de cela deux ans, on le caractérisait comme une feignasse de première, un drogué sniffant des somnifères, aujourd’hui l’objet de son addiction était tout autre. Le travail, l’effort, l’adrénaline, c’était à ça qu’il carburait maintenant. Et Haru se rendrait bien vite compte de son erreur en le prenant ainsi à la légère. Ne bougeant pas d’un millimètre, observant les gestes de son opposant, il le vit arriver dans un mouvement qui lui était bien familier. N’opposant aucune résistance, restant les bras ballants, attendant simplement l’impact, il reçut le coup sans broncher, déjà conscient que les dégâts seraient moindres.

En effet, le coup de pied ne réussit même pas à lui couper le souffle. L’impact ne le fit même pas reculer. C’était comme s’il avait totalement ignoré les effets de cette attaque sournoise, qu’il utilisait lui-même dans l’optique de jauger les shinobis qu’il combattait. La suite des choses devenait bien plus intéressante. Si imbu de sa personne, son égo étant gonflé par une arrogance sans limite le petit voleur de bas étage pensa qu’il avait le temps de rassurer la jeune demoiselle encore allongé dans ses draps. Le Hari ne laissa pas passer cette occasion de lui prouver qu’il devrait faire plus attention à la personne qu’il pensait pouvoir tenir en laisse. Alors qu’il tapait du poing dur le mur pour hurler ses indications à sa charmante compagne, le louveteau tapait du poing sur le plancher, envoyant une décharge de son chakra foudre.

Ne prenant pas le temps de voir si sa proie avait été prise par les sutures électriques, même s’il l’avait pris dans un moment d’inattention, le ninja aux yeux vairons s’élança une nouvelle fois. Cette fois, l’approche fut différente et les mouvements plus vifs. Bandant les muscles de ses jambes, il exécuta un parfait coup de pied en marteau capable, de part sa puissance, de briser n’importe quelle défense physique. Si le bandit pensait s’en sortir sans aucune égratignure, il pensait que tout serait vite terminé comme il venait de l’affirmer à la jolie fille enfermé dans sa chambre pour sa sécurité. Il ne pensait pas si bien dire, mais au final ce serait lui qui serait au tapis. Époussetant son vêtement à l’endroit au le pied poussiéreux de sa cible l’avait touché à l’instant, comme s’il voulait ôter l’impureté qu’il venait de le souiller, le loup bicolore déclara.

- En effet, j’en aurais bientôt fini avec toi. C’est d’ailleurs bientôt l’heure du diner. Je trinquerai à ta santé, qu’est-ce que tu en dis ?

Actions

A1 : Révélation du piège : Denka Hougou => Paralyse pour une action, rend la prochaine attaque inesquivable classiquement
A2 : Nerichagi => 58PV, mise en defense impossible

Spoiler:

Bilan

PV : 250 - ( 22 -8 ) = 236
PC : 169 - 15 - (8+15) + 7 = 138

Let’s have some fun

De quand datait son dernier combat ? Bien trop longtemps apparemment car cette affrontement allait vite prendre une tournure sanglante. Tsuki était pacifiste, à un point qu’on le qualifiait toujours de loup sans crocs, une petite blague qui ne le faisait jamais sourire. Cependant, cette appellation était totalement erronée. En fait, s’il savait faire preuve de maîtrise face à une provocation verbale, ce qui était miraculeux vu ses antécédents familiaux, il ne différait pas des siens quand on s’attaquait physiquement à lui. D’ailleurs, dès que le premier coup était donné, il serait vain d’essayer de la calmer. En gros, avec lui, le dicton clamant qu’il fallait se méfier d’un loup endormi prenait tout son sens. Dans le cas présent, le pauvre Haru allait comprendre qu’il n’aurait pas du éveiller le prédateur en lui, qu’il aurait bien fait de ne jamais appuyer sur l’interrupteur alors qu’un sigle incitant à la prudence était placardé au-dessus. Dommage pour lui, il serait trop tard.

Les coups volaient d’un peu partout, le duel battait son plein mais le loupiot sentait la nervosité qui émanait de sa proie, comme un parfum alléchant. Tout ceci ne faisait qu’excitait la bête du jeune homme, lui donnant encore plus envie de titiller les nerfs, déjà hyper tendus, de sa victime. Il se délecta de l’incompréhension qu’il lut sur le visage du brigand quand la technique consistant à l’immobiliser l’atteint sans qu’il ne s’en rende compte. Il exulta à l’instant à son pied toucha la minable garde son adversaire, lui autant toute chance de minimiser les dégâts occasionnés. Il s’enflamma quand, ravivé par une rage soudaine, le Casanova se releva les yeux brillants. Il n’y avait que dans ses moments qu’on voyait à quel point il pouvait être dérangé, une fois lancé. Car même pour un membre de ce clan bestial, la fureur et le sadisme qu’on voyait dans ses yeux étaient exagérés.

Debout, une sourire carnassier étirant ses lèvres, Aoi attendait la suite des évènements avec impatience. Son jouet, car l’homme en face de lui n’était rien d’autre ses yeux, pouvait maintenant réagir vu que l’assaut qu’on menait sur lui s’était calmé. Il ne se fit d’ailleurs pas prié. Voulant imiter le ninja aux yeux vairons, il leva un pied en l’air avant de l’abattre furieusement sur le sol, envoyant par la même occasion une décharge de chakra paralysante. Connaissant fort bien ce mouvement, étant lui-même une adepte du taekwondo, il l’esquiva d’un bond puissant qui le maintint en l’air pendant quelques secondes. Or à l’instant où il se réceptionna, il remarqua que le brigand fondait déjà sur lui. Réagissant automatiquement, comme programmé ainsi, il sauta de nouveau, passant au-dessus de la jambe qui venait vers lui tendu, comme la ligne d’un arc. La suite fut tout aussi automatique. Prenant appui sur la jambe d’Haru, il lui asséna un coup de pied en pleine nuque, tout en lui disant nonchalamment.

- Tu ne penses pas qu’il est un peu tôt pour crier comme un cochon à l’abattoir.

Actions

A0 : Esquive classique
A1 : Esquive spéciale
A2 : Coup de Pied => 43PV

Bilan

PV : 236
PC : 138 - 8 + 7 = 137

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Un nouveau coup de plus à l’effectif de Tsuki qui ne faisait que rire devant la faiblesse de son adversaire. Le seul assaut qu’il avait réussit à porter avec succès avait touché l’adolescent uniquement parce qu’il n’avait pas voulu esquiver. Debout, immobile devant le brigand à bout de souffle, il ne put s’empêcher de bailler ouvertement, pour montrer l’ennui que lui inspirait cette échange de coup unilatéral. L’amusement qu’il tirait de ce combat disparaissait petit à petit, tout comme l’envie de continuer. Comme le chat se lassant de jouer avec la souris qu’il venait d’attraper, ce jeu de chaud-taper devenait d’un ennui. Il était temps qu’il en finisse avec ce règlement de compte, qu’il laisse tomber le pied justicier de Kumo sur sa victime. Alors que sa proie semblait reprendre des forces, le ninja des nuages se préparait à répondre à la moindre de ses attaques.

D’ailleurs, elle ne tarda pas à venir. Un enchainement rapide de dix coups de pieds qu’il ne vit presque pas venir. Le Hari comprit tout de suite qu’il aurait du mal à esquiver cette enchainement normalement. Encaisser une attaque aussi puissante, vu le mal qu’il avait lui-même à l’apprendre, lui serait certainement néfaste. Cependant, la fatigue qu’il voyait sur les traits de son opposant était significatif : il était au bord de ses limites. Il était temps de faire un jolie coup de poker. Attendant patiemment que les coups viennent, le loupiot prépara son pied guettant le moment précis. Quand le pied du pseudo Casanova arriva sur lui, il passa lui aussi à l’action. Décidant de prendre les dommages pour porter simultanément un puissant coup de pied qui projeta le vulgaire voleur en l’air. Vu la synchronisation entre les deux attaques, il serait bien fort celui qui arriverait à se défiler.

Vacillant le temps d’un instant, la puissance de la technique lui ayant fait plus de mal qu’il ne l’imaginait, Aoi ne perdit pas de temps. S’élevant dans les airs pour se mettre à la hauteur de sa proie, le louveteau décocha une série de coup de pieds horizontaux, tous aussi puissants les uns que les autres. Avec ça, espérant mettre fin à ce jeu stupide qu’il était certain de gagner, le jeune homme retomba lourdement sur ses membres, le souffle court après l’effort qu’il venait de faire vu son état. Si cet enchainement n’était pas synonyme de la fin du combat, il ne donnait pas cher de sa peau. Malgré tout, il prenait un air arrogant, sur de lui et des paroles qu’il prononça à la fin.

- Elle est où la laisse que tu voulais me passer au coup, maître ?

Nouvelle provocation qui pourrait bien lui coûter un long séjour à l’hôpital si tout ne se passait pas comme il l’espérait.

Actions

A1: Hiten Hou’ou Kyaku => 123PV
A2 : Ashi Binta => 103PV

Spoiler:

Bilan

PV : 236 - (164 - 8 ) = 80
PC : 137 - 78 - 28 + 7 = 38

Let’s have some fun

Les choses avaient plutôt bien tourné, les analyses plutôt bien faites, car Tsuki sortait victorieux de cet affrontement. Après un coup de poker qu’il n’espérait pas voir réussir, le brigand se releva et tenta d’avancer en traîner du pied en vain. Ces dernières paroles firent rire l’adolescent qui le regarda tomber au sol, complètement sonné. Après cette raclée, s’il continuait à sévir dans la cité de Raiken, les autorités de Kumo seraient bien moins clémentes. Tout ce que notre jeune ami espérait, c’est qu’il serait encore celui qui abattrait le pied vengeur sur cette vermine. Reprenant petit à petit son souffle, ressentant une douleur sourde au niveau des côtes quand il expirait, il sortit de sa veste l’ordre de mission pour en relire les termes. Après une lecture en diagonale, il déclara à l’homme inconscient :

- T’as de la chance… Je ne suis pas sensé t’enfermer… T’as intérêt à changer si tu ne veux pas que la roue tourne, idiot.

Haru ne l’entendrait sûrement pas, mais pour le moment, il était gracié. Car en effet, le Hari avait beau lire encore et encore les lignes d’encre noirs sur le parchemin, il n’était spécifié nulle part qu’il devait prendre la vie du voyou ou encore de le ramener à des geôliers compétents. Se relevant péniblement, pressentant qu’il n’arriverait pas à convaincre sa sœur qu’il avait été prudent lors de cette mission, le ninja des nuages se préparait à s’en aller. Il avait accompli sa tâche et comptait se reposer pour le rester de la journée, oubliant la faim ou la douleur qui tiraillait ses entrailles. Alors qu’il tournait le dos au corps inerte mais vivant du Casanova, il se rappela qu’avant qu’il ne le dérange, il était en charmante compagnie. Ouvrant la porte de la chambre d’un coup de pied qui le fit plus souffrir qu’autre chose, il tomba nez à nez avec la jolie demoiselle.

Elle tremblait comme une feuille, imaginant sûrement qu’elle était la prochaine sur la liste et que le corps derrière le loupiot aux yeux vairons était sans vie. Pour éviter de l’effrayer davantage, il fit une entorse à son masque d’impassibilité et lui offrit un visage souriant. Elle pouvait s’avouer chanceuse, d’avoir pu voir le jeune homme sous cet aspect de lui qu’il ne révélait qu’à sa sœur. Ainsi présenté, il faisait vraiment ses seize ans, non, on le croirait facilement moins âgé, plus enfantin encore. Un peu plus en confiance, mais ne bougeant pas pour autant, il ramassa les vêtements de la serveuse et les lui lança, craignant de détruire l’ambiance qu’il avait tant de mal à conserver. Cette dernière se rhabilla et s’approcha enfin, d’un pas hésitant. Lui tendant une main secourable, vu que le contrecoup de la peur qui l’avait habité plutôt semblait lui donner un équilibre douteux.

- Je vous raccompagne, dit-il d’une voix chaleureuse qu’on ne lui connaissait pas. Il serait préférable pour vous que vous évitiez ce genre de personnages à l’avenir. Vous vous éviterez des scènes aussi désagréables ainsi que les ennuis qui pourraient en découler.

La prenant dans ses bras, malgré l’état non négligeable de sa personne, Aoi prit l’initiative de la ramener chez elle. Trouver sa maison fut une partie de plaisir pour son odorat lupin. Une fois la jeune femme en sureté dans ses appartements, il tira sa révérence, ne voulant pas faire attendre plus longtemps, Morphée, la déesse de ses nuits.