Chapeau melon, et bottes d'acier

Rang D - Poing d'Acier
Certains ne paient pas ? Parfait, vous êtes là pour aller prendre ce qu'ils doivent à vos supérieurs.
Spécial : JOB

Il courait comme si sa vie en dépendait. Il renversa une poubelle dans l'étroite ruelle, et tomba à terre avant de se relever rapidement sous les insultes d'une vieille mégère. Il s'en fichait. Il n'avait pas le temps pour tout cela. Il devait fuir. Absolument. La panique se lisait sur son visage, comme s'il avait tous les bijuus à ses trousses. A c'est sûr, maintenant il regrettait. Il aurait du quitter la ville plus tôt. Il s'engouffra dans une petite ruelle sombre qui se terminait en impasse. Il escalada le petit muret et sauta dans la grosse avenue. Il devait trouver un refuge. Rapidement, un endroit où se cacher. Ses jambes le menèrent à un vieil entrepôt désaffecté. Il ouvrit la porte grinçante et se cacha à l'intérieur.

Reprendre son souffle. Récupérer. Son cœur battait la chamade. Il était en train de faire ses bagages, peinard, pour quitter la ville. Il avait contracté simultanément un petit butin et une dette à un jeu de carte. Plutôt que de repartir de zéro, il avait fait le choix de laisser la dette derrière lui et de recommencer sa vie dans un autre endroit. Plus loin, et avec pas mal de ryo dans ses poches. Pourquoi pas Konoha, par exemple ? Il sentait ses veines battre sur ses tempes. Le sang circulait rapidement dans son corps déjà fatigué par la fuite longue. Il pouvait enfin prendre du repos. Le type ne semblait plus derrière lui...

Je te vois... Tu sais que tu cours vite pour un intellectuel ?

La voix d'Alias avait retentit dans tout l'entrepôt.Le fuyard eut un frisson dans tout le corps, même s'il n'avait pas put repérer d'où provenait le son. Il se serait connu un peu plus en ninjutsu qu'il aurait comprit que la porte elle-même n'était d'autre que l'employeur. Le sasurai avait été payer pour le poursuivre, et s'apprêtait à lui faire vivre un véritable enfer avec toute l'expertise qu'il possédait. Sa cible - Kurosaki, c'était son nom - hurla et se remit à courir et sortit de l'entrepôt. Son esprit ne comprenait pas, comment ce type avait-il fait pour le retrouver après tout ce chemin ? Alias annula son henge et suivit sa cible sans aucun problème. Il avait récemment augmenté sa vitesse à un niveau beaucoup plus confortable et relativement rare parmi les êtres normaux. Il sourit. Après tout, il prenait du plaisir dans cette chasse. Il escalada un mur et suivit d'en haut, le trajet de Kurosaki. Il se rappelait de comment tout avait commencé...

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Quelques heures plus tôt, dans une ruelle sombre des quartiers malfamés de Kiri Gakure, une étrange réunion avait lieu. Deux personnes, tout de blanc vêtu. La première, c'était votre serviteur Alias. Digne, de stature moyenne, on n'aurait eut du mal à croire qu'il était musclé et pourtant, après plusieurs semaines d'entrainements intensifs, il avait acquis des capacités physiques plutôt hautes. Il n'avait plus rien à envier aux simples genins désormais. En face de lui, un homme chauve plus petit, et beaucoup plus gros. Quelques rares cheveux parsemaient son crâne dégarni. Ses mains tremblaient, et il transpirait abondamment. Il parla avec hâte avec Alias, l'homme qu'il venait d'embauché. Une valeur montante dans le monde des ombres et des coups tordus. On en disait du bien, il savait qu'il pouvait lui faire confiance.

Son nom est Kurosaki. Il me doit environ un millier de ryo pour une dette de jeu. Je crains qu'il ne veuille prendre la fuite dans un autre village. Pouvez-vous assurer qu'il ne quitte pas Kiri, et que j'obtienne ce qu'il me doit ? Je vous paierais...

Le sasurai réhaussa ses lunettes. Il fit un signe dans l'ombre pour prévenir ses subordonnées qu'il agirait seul cette fois-ci. Il avait besoin d'un peu de distraction, et d'aller directement sur le terrain. Cette cible n'allait probablement pas lui donner du fil à retordre, et il était même certain qu'il prendrait du plaisir à cette chasse à la souris. Ses lèvres restèrent immobiles et ne montra pas sa joie et son amusement à venir. Il répondit simplement.

Mais avec grand plaisir. Vous ne regretterez pas d'avoir fait appel à nos service, je vous l'assure. Je m'y mets sur le champ.

Et ce fut de cette manière que la chasse débuta. Dans la joie, l'allégresse, et la certitude d'une bonne promenade. Une fois n'était pas coutume, Alias en personne allait se déplacer sur le champ de bataille. Mine de rien, il était désormais du même niveau, si pas plus fort, que ses subordonnées. Ces dernières l'ignoraient encore, bien entendu. Mais il voulait voir de lui-même ses capacités et les appliquer à des cas concrets. Après cela, il mériterait bien d'améliorer son arsenal et il irait faire un tour dans une boutique du marché noire. Il se focalisa sur sa mission. Une chose à la fois. Tout d'abord, repérer ce petit truand de Kurosaki dans les bas-quartier. Sa maison n'était pas loin. Il y arriva rapidement.

Le type semblait préparer ses bagages. Et bien, le sasurai était arrivé à temps. Enfin, il avait probablement encore une heure ou deux de marge fut la lenteur à laquelle cette personne se démenait. Utilisant le Shunshin il arriva instantanément derrière lui, il l'attrapa par l'épaule et lui murmura d'une voix chantante.

Je t'ai trouvé !
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Ce type était apparut comme par magie dans sa maison alors qu'il faisait ses valises. Son premier réflexe avait été de dégainer sa lame et de frapper dans sa direction. Malheureusement, il ne trancha que le vide et une jambe puissante le frappa dans le ventre. Il avait été propulsé à travers une fenêtre dans la ruelle. Le verre l'avait coupé un peu partout sur son corps, à travers ses vêtements. Sans gravité, tout de fois, et il avait ses bottes aux pieds.

Ce fut à ce moment là qu'il avait décidé de fuir. Il prit ses jambes à son coup, entendant derrière lui des bruits de pas. Parfois, ce bruit avait disparut, pour revenir un peu après. Il voulait disparaitre, se dissimuler quelque part. Il désirait que ce type bizarre arrête de le suivre. Il ne savait pas ce qu'il voulait. Sa vie peut-être ? Ou son magot ? Il préférait mourir plutôt que de tout abandonné à un sale voleur, fut-il lui-même une crapule.

Il avait traversé cinq quartiers remplis de truands, de malades, de vieux, de pauvres et malgré tout, il était encore à sa poursuite. Kurosaki pensait pouvoir un peu se reposer dans ce vieil entrepôt, mais cet étrange personnage le poursuivait partout, comme un vieux cauchemar de gosse qu'on n'arrive pas à oublier. Comment faisait-il ? Cela échappait à sa compréhension. Son persécuteur ne portait pas de bandeau ninja, mais il semblait en posséder tous les attributs, dont un principal. Il savait instiller la peur dans ses ennemis.

Il allait prendre une autre petite ruelle lorsque l'étrange homme en blanc lui barra la route. Du coup, par réflexe, il prit la ruelle opposée. Cul-de-sac. Fichtre. Il était fait, et le mur était trop grand pour être escalader. Il pivota vivement et fit face à Alias, le sabre au poing. Il était déterminé à vendre chèrement sa peau. Ses yeux brillaient d'une flamme invincible.

Qui que vous soyez, reculez, si vous voulez pas que je vous fasse du mal !

C'était un grand bluffeur. Il tenait ça du poker, mais ses jambes le trahissaient. Elles tremblaient. L'homme en blanc se rapprocha de lui. Doucement. Il était sûr de ses capacités, vraisemblablement. En même temps, il avait réussit à le suivre durant toute cette cavale... et il ne semblait guère fatigué. C'était certain désormais, l'homme en face de lui n'était pas un être normal comme les autres. C'était soit un mercenaire bien entrainé, soit un ninja déviant qui travaillait pour les maffias locales. Alias prit la parole.

Tu es à des années-lumière de me faire du mal, petit. Tu dois une certaine somme à quelqu'un. Pourquoi ne pas lui rembourser avant de quitter la ville... ou de partir pour le royaume des ombres ?

Kurosaki l'attaqua une nouvelle fois. Normalement, ses attaques avaient toujours fonctionné de par le passé. Rares étaient ceux qui arrivait à survivre à deux coups dans les bars, et pourtant l'homme en face de lui s'en fichait complètement. Il l'ignorait même. Nouvelle esquive de la part de l'employeur vagabond qui se mit à rigoler avant de le frapper d'un coup très rapide, bien que relativement faible. Pas le temps d'éviter l'attaque, il se prit tout à la figure. Et mine de rien, ce pied avait de la puissance derrière lui. La cible s'essuya la bouche où quelques gouttes de sang perlaient avant de lever son katana et de dire à voix haute à son attaquant.

Je n'abandonnerais pas ! C'est mon argent, et personne n'a le droit de me le retirer. Personne !

Cette fois-ci, Alias passa à l'assaut. Il frappa d'un coup puissant de pied qui fractura le bras de Kurosaki - il dut lâcher son sabre - et continua avec un autre coup de pied qui l'envoya valser contre le mur de pierre. Il s'y affaissa et tomba. Il pleurait de douleur et se tordait dans des petits spasmes. Il avait peur. L'éclat de ses yeux était brisé. L'employeur entendit un "pitié" mais n'y prit point garde. Il arracha la bourse du malheureux et la soupesa. Parfaitement ce dont il avait besoin pour la mission. Il salua sa cible et le remercia ironiquement de sa coopération avant d'aller voir son client. Deux bourses changèrent de main. Il repartit donc avec une plus petite qu'initialement prévue, mais qu'importe. Sa renommée de sasurai commençait à s'étendre. C'était bon pour les affaire.