Repérage dans un pays étranger II

Après la petite visite à Kumo pour entretenir ses réseaux de communications et d'informations, Alias décida à trouver des informateurs au pays de la brume. Les négociations n'allaient sans doute pas être faciles, il devrait aussi fournir divers renseignement en échange, mais le village de Kiri devait recéler de ce genre de personnes, dans certaines ruelles mal famées. Non, le seul souci, c'était l'état de crise de ce village. Il était avec sa troupe d'employée, plutôt décontracté et relaxe, mais il ne tenait pas à ce qu'on le prenne pour un assaillant. Lorsqu'ils arrivèrent aux portes du village, ils virent des aspirants et des genins en train de nettoyer et rénover l'enceinte.

Des traces de combats récents. Un mauvais moment pour passer dans le coin.

"Tour enflammée" n'était pas à l'aise dans ce pays de toute façon, toute excuse était bonne pour repartir d'ici le plus vite possible. L'humidité de l'air était trop importante. Tout ici respirait l'eau et le suiton. Elle frissonnait souvent, comme si tout son être refusait de croire où elle était. Pour une spécialiste du katon, c'était presque l'idée de l'enfer. Un village entier remplis de personnes dotées de sa faiblesse. Il y avait de quoi faire peur a la plus endurcies des serveuses d'auberges. Cela ne passa pas inaperçus aux yeux de son employeur qui lui prêta son manteau. Cela alla mieux après, mais elle jetait en permanence des regards inquiets, comme si mille yeux étaient en permanence fixées dans son dos. "Céleste", la dernière venue et récemment engagée à Kumo prit la parole et fit par de son expérience en tant que mercenaire qui avait voyagée dans de nombreux village.

On devrait se faire connaitre au premier ninja d'un grade important qu'on croise. Nous ne sommes pas des nunekins, ni même des ninjas à proprement parler. Néanmoins, je n'ai pas envie qu'on nous emprisonne parce que nous portons le katana et que notre chakra n'est pas nul. Croyez moi, ca sent le vécu.

Alias savait qu'elle n'avait pas tord, et il ne désirait pas non plus rester trop longtemps dans ce village. Il ne restait jamais longtemps au même endroit, à part peut-être son "QG" au pays de la pluie où il se sentait parfaitement à l'aise, et où il se formait à l'art ninja à l'abri des yeux indiscrets. Il s'agissait donc de repérer quelqu'un de relativement fort, confiant et sympathique pour comprendre qu'ils ne faisaient absolument rien de mal dans les parages, et qu'ils n'avaient rien à voir avec les récents évènements qui avaient frappé ce village. Ce fut la première employée d'Alias, "Disciple" qui repéra l'interlocuteur parfait pour ce genre de discussions. Elle montra du doigts une silhouette à quelques dizaines de mètres plus loin.

Le monsieur avec la grosse épée à l'air gentil là-bas ! Et il a son bandeau sur la poitrine, c'est trop cool. On va se présenter à lui ?

"Céleste" et Alias acquiescèrent. "Tour enflammée" éternua pour toute réponse. Après tout, il avait bel et bien gentil, cet épéiste. Enfin, si on pouvait appeler l'énorme lame entourée de bandages qu'il portait dans le dos une épée, et Alias avait ses doutes à ce sujet. Cela ressemblait plus à un bloc de métal, mais une étrange aura s'en dégageait. Quelle force il devait avoir pour bouger avec de manière aussi fluide et naturelle. Il était certain que ce n'était pas un chunnin. Tant mieux. Un sourire se dessina sur ses lèvres. Le groupe se rapprocha de l'épéiste. Alias prit la parole alors que la "disciple" se rapprocha à son tour et examinait l'interlocuteur avec un petit sourire.

Bonjour, seigneur ninja. Nous sommes de simples voyageurs de passage, mais nous désirons faire connaitre notre présence au village... Par respect et pour prouver notre bonne fois. Je m'appelle Genichi. Veuillez excuser ma servante, elle n'a pas souvent l'occasion de voir des épées de si grandes tailles et de si bonnes factures.

"Disciple" recula avec un petit rire et se cacha derrière Alias. Elle était de cet âge où elle n'était plus une enfant, mais pas encore une femme. Malgré tout, elle était dotée d'une grande beauté. Comme la plupart des employées d'Alias, d'ailleurs. Il était toutefois évident qu'elle manquait de maturité. Son éducation était en cours, mais ils avaient tous des choses plus importantes à faire que de lui expliquer l'ensemble des règles de bienséances.

Nous ne dérangeons pas, j'espère ? J'ai l'impression que nous arrivons à un mauvais moment et ...

Il n'eut pas le temps de terminer sa phrase que la "Disciple" lui coupa la parole et revint au devant de la scène en demanda d'un ton très curieux à l'épéiste.

Dites monsieur le ninja, je peux voir votre épée de plus près s'il vous plaiiiiit ?

Spoiler:

Pour une fois depuis longtemps, la journée avait au moins eu le mérite de commencer d’une façon qui laissait place à l’espoir pour la suite de son déroulement. Et surtout pour un habitué des mauvais réveils comme le jeune homme qu’était Chôjuro, débuter une matinée de façon positive représentait un exploit. Il avait réussi à ne pas se cogner le pied sur quoi que ce soit en se réveillant – ce qui représentait déjà un miracle en soi, voire une intervention divine -, n’avait rien jeté au sol en se levant, et avait été suffisamment béni de toutes les divinités existantes pour ne pas mettre le pied sur quelque chose de dangereux pour sa santé en sortant de sa chambre. Comme quoi les miracles peuvent arriver quand on s’y attend le moins, en fait. À la suite de ces constatations pour le moins surprenantes, le jeune homme s’affaira à ses petits trucs matinaux, à savoir prendre le premier repas de la journée, vérifier son matériel, entretenir Hiramekarei comme il se doit…Un tas de trucs qui s’apprennent aisément à force d’habitude et de les refaire sans arrêt chaque jour depuis longtemps. La routine, quoi. Une fois tout ce joli petit train de vie accompli comme il se doit, ce fut dans un état reposé et optimiste que l’épéiste quitta son lieu de résidence pour partir au hasard dans le village. Sans compter qu’il avait réussi dernièrement à se procurer une somme d’argent intéressante, ce qui lui ouvrait la porte vers de nombreux nouveaux items pour compléter son équipement. Après tout, on est jamais trop équipé, lorsqu’on exerce le métier de ninja à temps plein. Et en particulier en étant l’un des Sept Épéistes de Kiri. Il ne pouvait se permettre d’être mal équipé.

Ce fut sur cette pensée qu’il se dirigea directement sur les environs du quartier marchand du village, aux environs de la porte principale. C’était bien situé, juste à entrer au village pour se retrouver parmi les étals et les marchands dans le temps de le dire. Et même s’il n’avait pas l’intention de servir du fait qu’il soit alors tout près des portes pour sortir de Kiri, le tout restait vachement utile pour prévenir d’un départ intempestif si jamais la situation venait à se produire. Tout pour rester dans le pratique. Mais en tout premier lieu, il allait voir à faire le tour des boutiques intéressantes pour voir s’il pourrait trouver quelque chose qui serait susceptible de l’intéresser. Recherche qui s’avéra couronnée de très peu de succès pendant près d’une demi-heure, jusqu’à ce que le jeune homme finisse par tomber sur un étalage de kits de qualité pour l’aiguisage…Bah quoi, une épée faut bien que ce soit aiguisé de temps en temps, non? Ça valait bien la peine qu’il jette un coup d’œil. Mais ce projet se retrouva obstrué par une voix juste à côté de lui, venant d’un homme qui semblait s’adresser à un ‘’seigneur ninja’’. Il parlait sans doute à quelqu’un d’autre derrière lui. Mais au bout d’un moment, remarquant que la présence de l’homme – ainsi que des quelques personnes qui semblaient le suivre – n’avait pas bougé d’un pouce, Chôjuro détourna son attention des objets qu’il regardait, tournant le visage vers celui qui semblait visiblement lui parler à lui, en fait. Du moins, le fait qu’il soit en train de le regarder lui en terminant sa phrase le laissait supposer ce fait, à moins qu’il ne regarde au travers de lui pour regarder quelqu’un d’autre. Clignant des yeux à deux reprises, immobile, l’épéiste finit par laisser échapper deux mots de sa bouche, n’ayant qu’à moitié entendu la majorité de tout ce qui venait d’être dit.

''…Hein, quoi?’’

Ce furent les seules paroles qui eurent la capacité de franchir les lèvres de Chôjuro à ce moment précis, étant donné qu’il n’avait absolument rien saisi de ce que son interlocuteur avait dit. Il avait cru que les paroles s’adressaient à quelqu’un d’autre, après tout, et il était en train d’examiner de la marchandise par-dessus tout ça. Pas très utile pour bien saisir tout ce qui se dit aux alentours. L’homme sembla remarquer sa désorientation momentannée, et commença à demander s’il n’était pas tout simplement tombé sur un moment peu souhaitable. Mais il finit par être interrompu avant la fin de sa phrase, étant donnée que l’une de ses suivantes s’avança soudainement, emportée par une initiative impromptue, pour venir se placer directement devant Chôjuro, un grand sourire aux lèvres. S’ensuivit ensuite une question pour le moins aussi impromptue.

…
Hein?

Si elle pouvait voir son épée de plus près!? Mais c’était quoi cette idée d’arriver aussi soudainement et de demander ce genre de trucs sans crier gare? Oui bon, c’était rien de réellement déplacé ou quoi que ce soit, mais quand même! Reculant par réflexe le visage en rougissant un brin sous l’effet de la demande soudaine…mais également de l’apparence de la demandeuse, l’épéiste resta incertain l’espace d’un moment. Cette fille dévoilait un peu trop de détails de son anatomie pour l’avis de Chôjuro, et il fallait dire qu’elle avait pourtant quelque chose de bien formé à cacher. Et elle venait comme ça, tout sourire, lui demander de voir son épée? Une gamine de cinq ans fascinée par la taille d’une arme trois fois plus grosse qu’elle, oui, mais là…Enfin bref. Se reprenant au bout d’un moment en se raclant la gorge, le jeune homme posa d’instinct la main sur la surface enveloppée de l’arme dans son dos, sans réellement montrer quelque signe d’hostilité toutefois. C’était juste…l’habitude.

''Non non, vous ne me dérangez pas du tout, rassurez vous…mais pour l’épée…je ne la prend en main que pour combattre, vous voyez…’’

Une tentative un peu maladroite de s’en sortir, mais un essai en valait bien un autre, après tout. Il fallait seulement espérer que cette situation quelque peu gênante ne durerait pas outre mesure, histoire de remettre un brin de confort dans la discussion, si cette dernière était destinée à se poursuivre. Mais pour l’heure, il se devait pourtant de se concentrer sur celle qui le fixait toujours depuis qu’il avait répondu. Il fallait espérer qu’elle ne prendrait pas mal ce qu’il avait dit, car il n’avait pas réellement envie de rendre une jeune fille triste au beau milieu de la place marchande du village, devant tout le monde qui déambulait dans les environs. Chôjuro le briseur de cœurs. Génial.

L'épéiste sembla être prit complètement au dépourvu. En voila un qui ne devait pas avoir facile à s'intégrer socialement. Ou alors qui avait du mal à gérer les jolies filles. Si au début il sembla ignorer le groupe, il mis un temps certain à comprendre que c'était bel et bien à lui qu'Alias parlait. C'est avec un air absent qu'il fit une petite mine d'incompréhension. En son fort intérieur, le sasurai soupira très fort. Il aurait préféré quelqu'un de doué dans l'usage du verbe et de harangue. Mais soit, celui là devait faire l'affaire. "Disciple" mit néanmoins son grain de sel lorsqu'elle tint à voir son épée. L'épéiste refusa, ce à quoi la pseudo-kunoichi répondit en se serrant fort contre son bras et en murmurant des supplications à son oreille. Tiens donc, il n'était donc pas du genre à se vanter de ses possessions, mais il posa sa main dessus alors qu'il venait de spécifier qu'il ne la prenait en main que pour combattre, ce qui était amusant. Le sasurai répliqua d'un ton joueur.

Attention "Disciple", il a actuellement la main sur son épée, c'est une mise en garde ! Tiens toi sage quelques minutes, et peut-être que le seigneur ninja te laissera la regarder de plus près, d'accord ?

"Enflammée" lui tendit la main et elles allèrent visiter quelques échoppes plus loin. Elles poussèrent quelques exclamations devant le bric-à-brac, mais Alias savait que du côté de sa subordonnée de feu, c'était feint uniquement pour faire plaisir à la jeune. Cette fois-ci il lâcha un réel soupir et se tourna vers son interlocuteur. Ses yeux perçant tombèrent sur l'objet qu'il avait en main. Un kit d'entretien de lames, et pas du genre bon marché. Un produit de très bonne qualité. Il nota l'information pour plus tard. Il était peut-être temps de refaire la conversation ainsi que les présentations depuis le début. Il prit une voix très polie, et manipula son intonation de manière à se révéler le plus courtois et humble aux yeux du ninja.

Je me nomme Genichi, marchand itinérant en recherche de nouveaux fonds à investir. A oui, j'ai dit cela à ma servante uniquement pour qu'elle nous laisse tranquille et qu'elle ne fasse pas une scène. Je peux parfaitement comprendre que vous ne voulez pas nous montrer votre lame, surtout si vous avez la droiture pour la tirer uniquement en bataille. J'essaierais de lui faire oublier, c'est tout. Mais revenons à nos moutons.

Il toussota. Il était temps de reprendre la discussion là où elle avait été sensé débuter. Il fallait que le village de kiri accepte de les considérer comme inoffensif. Cela n'allait probablement pas être difficile, au vu du faible niveau de leur chakra et de leurs capacités physiques négligeables. De plus, ils étaient loin d'être du bingo book ou autre. Non, le souci, c'était qu'ils n'avaient pas vraiment d'autorisations. Et comme ils ne connaissaient pas les mesures de sécurité de Kiri cela posait un gros problème.

Nous désirions, avant que ma jeune et folle servante ne se jette sur vous, faire connaitre notre présence au village de Kiri. Nous ne représentons certainement pas une menace - c'est tout juste à peine si je pourrais protéger ces damoiselles d'une attaque de brigands - mais c'est par respect pour votre village et pour vous assurer qu'on ne posera pas d'ennui. Je ne sais pas si vous avez une procédure particulière pour les visiteurs mais... hum...

Ce fut "Céleste" qui coupa la parole au sasurai. Elle parla avec sa voix puissante, mais avec de la sagesse qui en émanait. Bon, pas tellement, vu qu'elle parla d'expérience et qu'on pouvait deviner qu'elle en avait déjà vu d'autres. N'importe qui pouvait dés lors comprendre qu'elle avait un minimum de connaissance sur le terrain. Bah, son niveau de chakra restait très faible, même pour une personne normale. Elle n'inquièterais pas.

J'ose penser que les dégâts à l'entré ne sont pas témoins de ce rituel. Si je puis me permettre, c'est un beau bordel. Je suppute que vous avez été attaqué, parce que ce n'est guère un endroit de choix pour autre chose. J'ignorais qu'il existait des gens suffisamment fous pour s'en prendre à Kiri.

Tu es trop directe Céleste, ils ne doivent vouloir que ca s'ébruite.

Il espérait que les choses allaient être en ordre pour son court séjour, mais Alias désirait en savoir un peu plus sur leur étrange interlocuteur qui semblait désespérément intrigué par les membres de la gente féminine. Ou du moins, ses beaux représentants.

…Merde. Visiblement, il n’avait pas réussi à se monter suffisamment convaincant pour dissuader cette fille de s’intéresser à son arme. Mais pourquoi il faut toujours que les filles s’intéressent aux trucs plus gros que la normale, aussi? Sans compter qu’en ce moment précis, la situation venait d’atteindre son apogée, sur l’échelle de l’inconfortable. Visiblement mécontente, ou du moins insatisfaite au minimum du premier refus de l’épéiste, le jeune Kunoichi avait pensé bon de venir s’accrocher à son bras pour lui refaire la même demande sous un angle…différent. Un angle qui lui mettait un décolleté monstrueux appuyé sur son bras en plein dans son champ de vision. Passant à une teinte auparavant rosée, à une couleur flamboyante accompagnée de toussotements, le jeune homme tourna la tête dans une autre direction, serrant les dents pour ignorer au mieux les supplications de la jeune fille. Un miracle, s’il-vous-plaît…un miracle! Et miracle il y eut. La voix du dénommé Genichi se fit entendre à nouveau, s’adressant cette fois à sa suivante, qui partit quelques secondes plus tard au bras d’un autre des subordonnées de l’homme. Dieu merçi, il venait d’être sauvé en beauté. Chôjuro avait beau être capable de démolir un arbre à coups de poings, ce genre de situation le laissait aussi démuni qu’un ver dans une volière. Grattant maladroitement l’arrière de sa tête en se raclant la gorge le temps de reprendre une teinte normale au niveau du visage, l’épéiste releva le regard vers son interlocuteur. Ce dernier venait sans aucun doute de lui sauver la mise de façon évidente, et il lui en devait une pour ça. Ou tout du moins, il lui devait bien un remerciement au minimum pour s’être donné cette peine.

''Hum…merci bien. Je crois que j’aurais pas su la faire partir moi-même.

Et c’était loin d’être une exagération. S’il avait fallu qu’il gère tout ça par lui-même, il aurait aussi bien pu se retrouvé allongé au sol, l’air d’une véritable tomate mûre, avec la Kunoichi encore en train de lui envoyer ses supplications en sautillant sur son ventre en position assise. Disons que d’un point de vue basique, les femmes et Chôjuro, c’était un illogisme. Du moins, pas avant qu’il ait ne serait-ce qu’un peu plus de confiance en lui. Il savait gérer des contacts sociaux, ça oui. Mais les femmes et leurs atouts, c’était le vide total. Mais bon, au moins le pire était passé maintenant. Et d’ailleurs, le dénommé Genichi avait repris la parole. Une dernière parenthèse sur le sujet, un peu d’humour à demi-voilé…et finalement, la raison de leur présence au village de Kiri. Alors c’était donc ça, ils souhaitaient s’assurer de ne pas de faire chopper par un des quelques duos en patrouille au village, se faire demander s’ils avaient des autorisations, et se la faire mettre profondément en conséquence. Pas bête. Surtout depuis les récents évènements, il était relativement clair que le village se trouvait dans un état quelque peu méfiant des suites de l’attaque sur deux fronts qu’il avait subi. Sans compter tous les décès comptabilisés, et les réparations à effectuer, autant sur le mur d’enceinte et la porte, que sur de nombreux bâtiments. C’était ça, le fichu inconvénient de devoir combattre en plein milieu d’un village. On finit toujours par tout casser. Mais maintenant qu’il le disait, leur souhait de se déclarer rapidement était une excellente idée. Car effectivement, il l’avait dit, leurs niveaux étaient probablement fort bas. Même en se concentrant, l’épéiste n’arrivait qu’à calculer une quantité très basse de chakra, tout juste de quoi égaler un Genin fraichement diplômé de l’académie. Mais même en sachant cela, un malentendu était si vite arrivé. Or donc, maintenant, quel était le meilleur moyen pour eux de se faire identifier rapidement?...Quelle question.

''Eh bien, si vous souhaitez vous faire annoter comme séjournant temporairement au village, il y a bien le poste de garde à l’entrée…mais je suppose que je peux toujours…

Il n’eut jamais le temps de terminer sa phrase, car une voix fort bruyante s’éleva à côté de Genichi, clamant haut et fort son avis même si…bah…personne ne le lui avait réellement demandé. Ce que son maître – du moins, c’était ce que supposait Chôjuro – se fit un devoir de lui faire remarquer rapidement. Soupirant brièvement après une moue mécontente qui ne dura qu’un instant, l’épéiste se contenta de répondre un bref commentaire à cette phrase, avant de continuer la phrase à laquelle il n’avait pu mettre un terme.

''Pour ne rien vous cacher, je crois qu’on était plusieurs à l’ignorer. Et pour ce qui est de vous recenser, je peux voir à faire ça pour vous, ça ne devrait pas poser de problèmes.

Restait à voir si ce genre de réponse conviendrait à ce qu’ils souhaitaient avoir. Il était évident qu’ils essayaient de se renseigner un brin en faisant la causette, comme à peu près n’importe qui. Et puis il fallait bien avouer que l’état dans lequel était la porte pouvait laisser place au doute quand à savoir si un évènement particulier avait eu lieu récemment. Oui, ça c’était rien de le dire. Mais dans l’immédiat, ils devraient se contenter de ça, étant donné qu’il n’était pas vraiment dans les coutumes de Chôjuro de dévoiler toutes les nouvelles du village à des nouveaux arrivants. Du moins, pas du premier coup, au moins. Ce serait un peu trop facile. Quoiqu’il en soit, il ne restait plus qu’à voir vers quoi se porterait leur prochain intérêt particulier sur les affaires du village ayant mené à leur présence dans les environs.

Le ninja épéiste comprit la requête d'Alias et de sa compagnie. Il avait l'air d'être intelligent, mais particulièrement mal à l'aise avec les femmes, surtout au vu de sa façon de réagir à "Disciple". Cette dernière jetait d'ailleurs parfois des coups d'œil à leur conversation, comme pour s'assurer que l'épéiste n'allait pas filer en douce sans lui montrer son épée. Il répondit même au commentaire un peu sans retenue de Céleste sur l'état du village. Sa réponse, comportant un soupir, ne laissait planer aucun doute. Quelqu'un avait bien attaqué Kiri, et plus encore. Ce quelqu'un s'en était probablement sortit vivant au vu de la moue qu'il avait fait, comme s'il s'en voulait. Un groupe militairement très puissant. Une organisation intelligente devait avoir fait une action d'éclat. Était-ce une alliance temporaire de shinobis dispersés, ou est-ce qu'une trame plus profonde et dangereuse se dessinait derrière ces actes étranges ? Le sasurai devrait un peu plus écouter les rumeurs du monde des ombres, peut-être que la situation gagnerait en clarté. Dommage que son interlocuteur n'avait pas précisé l'origine des attaquants. Néanmoins, une simple observation du village suffit à confirmer qu'il n'était pas sur le pied de guerre, et que l'hypothèse d'une attaque d'un des villages principales était à rejeté, ce qui laissait des villages lointains, secrets ou des célébrités nunekins dans les possibilités restantes. Rien de très concret pour le moment, donc une information invendable dans l'état des choses. Alias s'inclina en tout cas devant le shinobi pour lui témoigner son respect et sa gratitude. Il dit alors d'une voix chaleureuse et modérée.

Merci de votre collaboration, je dirais du bien de vous dans mes voyages, enfin si vous désirez me dire votre nom. Et vous savez, mine de rien, ma parole porte assez loin. C'est le propre de tout voyageur.

Il se releva et regarda l'épéiste droit dans les yeux en espérant qu'aucune de ses subordonnées n'allaient encore intervenir dans la conversation et le couper de manière peu courtoise. Heureusement, ce ne fut pas le cas. Céleste gardait sa bouche fermée depuis son commentaire, et Disciple poussait des exclamations plus loin devant une espèce de jouet mécanique qui avançait tout seul en zig-zag. Bien, il était satisfait de cette conversation, et décida d'hâter un peu la tournure des évènements. Après tout, il avait encore deux informateurs à visiter dans les bas-quartiers, et ce n'était pas le genre d'expédition qui se préparait en quelques minutes. Il continua donc.

Alors, quelle est la procédure à suivre ? Je suis tout ouïe.

Ce n'était pas une mauvaise chose, puisqu'il allait aussi être en mesure de vérifier les systèmes de sécurité de Kiri vu de l'extérieur. Bon, il n'en connaitrait pas l'intégralité certainement, mais une première prise de conscience avec un système de défense très au point allait d'une part lui donner de bonnes idées pour les défenses d'un éventuel QG, d'autre part estimer la difficulté d'une attaque sur celui-ci afin d'avoir une meilleure compréhension sur cet étrange attaque. Ho, et puis, il y aurait toujours des gens intéressés par ce genre d'informations sur le marché noir.

Direct, le type. Visiblement, cet homme n’était pas vraiment du genre à perdre du temps à palabrer plus que de raison sur un sujet qui ne l’intéressait pas réellement. Certes, il avait su faire montre des formalités nécessaires à ce qu’on se plait à nommer la ‘’civilité’’, mais sa langue semblait avoir autant de talent à détourner le cours d’une conversation, que Chôjuro à manier l’épée qu’il arborait dans son dos. D’ailleurs, il fallait bien avouer que malgré l’éloignement récent de la dite Disciple, l’épéiste ne put se résoudre à laisser son arme sans surveillance, laissant un peu de son attention concentrée sur cette dernière. Après tout, la dernière personne à avoir secoué son épée par surprise avait bien failli y laisser la main en question. Il fallait d’ailleurs dire que ce voleur amateur d’une treizaine d’années avait pris ses jambes à son cou, après que le type qu’il avait tenté de surprendre s’était lui-même stoppé de justesse de lui tordre le poignet avec une force qui aurait sans doute pu arracher la main sur le coup. C’était fort malheureusement le réflexe habituel de Chôjuro envers ceux et celles qui faisaient montre d’un peu trop de curiosité vis-à-vis ce qu’ils ne connaissent pas.

Or donc, cet individu qu’était ‘’Genichi’’ semblait de nouveau vouloir s’informer sur les principes pour soumettre son arrivée à qui de droit, histoire de pouvoir éviter les séjours intempestifs en geôle pour ne pas être en règle aux yeux des forces spéciales qui parcouraient sans relâche le village. Question plutôt simple quand au fait d’obtenir une réponse rapide, sans compter que la femme derrière semblait disposer d’une soudaine aptitude à en pas interrompre les discussions des autres, Plaçant le bras gauche en une position repliée sur son torse alors que l’autre s’élevait pour aller placer la main refermée à bouts de doigts sur le menton, Chôjuro se mit à réfléchi rapidement sur le sujet. La marche à suivre? Facile.

''Alors, comme j’allais le dire il y a trente secondes, son regard se porta furtivement sur Céleste l’espace d’un moment, il y a principalement le poste de gardes à l’entrée du village, pour commencer. N’importe qui connaissant un brin les coutumes du village sait que le plus simple, c’est ce poste. Ils gardent un registre quotidiennement mis à jour, comme ça il n’y a pas d’erreur possible.

Ce fut à ce moment qu’une question vint percuter l’esprit du jeune homme. Qu’avait ce type à se renseigner avec tant d’insistance sur les principes de registre du village? Normalement, ça n’aurait pas réellement été une question à problèmes, du moins, dans le cas de voyageurs normaux. Mais ceux-là n’étaient pas normaux. Certes, ils n’étaient pas vraiment dangereux non plus au vu de leur potentiel faiblement développé, mais quand même. Ils avaient eu beau veiller à les dissimuler dans certains cas, ils portaient tous des armes ninja. Et n’arboraient aucun insigne de village. La jeune donzelle qui s’était amusée à le supplier de voir son arme lourde à l’aide d’arguments fort déloyaux, pour sa part, dissimulait une dizaine de senbons dans les replis de ses manches, la moitié de chaque côté. Et les deux autres femmes, en plus de leur patron visible, disposaient tous trois d’un katana à la ceinture. Maintenant qu’il y pensait, c’était peut-être à lui de tâcher de se renseigner un peu sur eux, non? Histoire de montrer qu’il savait lui aussi faire tourner une discussion dans la direction qu’il souhaitait de temps en temps.

''…À moins que vous n’ayez une raison bien spécifique de venir au village? Il est rare que les humbles voyageurs armés viennent à Kiri juste pour faire du tourisme. Certains se croient encore à l’époque où le village portait son nom de ‘’La Brume Sanglante’’, du coup, il y a plusieurs petits trucs non-officiels qui attirent les gens.

Pas bien subtil en soi, mais juste assez pour ne pas avoir l’air d’être soupçonneux, en adoptant un ton naturel et relativement détendu. Oui bon, il avait un peu insisté sur le terme ‘’armés’’ en parlant, mais ce n’était pas vraiment quelque chose de majeur. Croisant les bras en terminant de parler, adoptant aux finales un air qui se voulait ennuyé par les petits détails dont il parlait, l’épéiste observait du coin de l’œil les mimiques et réactions de son interlocuteur. En fait, il était tout à fait possible que ce type ne soit réellement qu’un voyageur – fort bien accompagné – maniéré qui souhaitait faire part de sa présence pour éviter tout possible conflit sur sa présence, à lui et ses suivantes, à l’intérieur du village. Ce qui était compréhensible, vu la nature profonde du chef des forces spéciales de Kiri. Cet enfoiré aurait tôt fait de les bouffer en sandwich mayonnaise avant qu’ils aient pu expliquer quoi que ce soit. Mais il restait une dernière formalité à régler, en ce moment. Une question bien simple qui aurait peut-être la capacité de simplifier ce qui allait suivre.

''Ah et tant que j’y pense, désolé, j’ai oublié de répondre à votre question de tout à l’heure. Vous pouvez m’appeler Chôjuro.

Le sasurai entendit donc le conseil de l'épéiste concernant le registre. Bien, il s'agissait de faire cela rapidement, et de ne plus trop le déranger. Il prit Céleste par l'épaule et lui demanda d'un ton gentil.

Céleste, tu peux t'occuper de ce registre ? Merci.

Pour elle, c'était un ordre, évidemment. Elle partit de mauvais gré en direction des gardes et commença des pour-parler tandis qu'Enflammée s'occupait toujours de la petite disciple. Il fallait bien admettre que le groupe du vagabond était disparate. Deux de ses subordonnées portaient le katana, ce qui n'était pas fréquent pour des femmes et lui même... était non armé, mais ses capacités approchaient celles des genins. Ses entrainements réguliers et fastidieux commençaient à porter leur fruit. Lorsque Chôjuro continua la conversation, le vagabond sentit qu'il se doutait de ses intentions. Légèrement. Un marchand aurait sans doute préféré des gardes du corps masculins. Une image qu'il aiderait à changer, sans doute, plus tard... Mais pour le moment, il désirait garder sa couverture, quitte à lâcher du leste.

Je ne suis qu'un humble et prudent marchand itinérant, vous savez. J'ai déjà souffert une fois d'une attaque de brigands, et j'aimerais autant que possible que cela n'arrive plus. J'aurais put choisir Kiri comme un autre village, mais j'admets avoir une certaine curiosité envers le monde des shinobis. Je ne peux donc nier que je ferais un peu de tourisme, même si je viens surtout pour faire affaire. Et si j'ai entendu ce nom de la brume sanglante, je sais bien que cela est révolu depuis quelques temps déjà.

Hum... pas si convaincant que cela. Ce shinobi était un épéiste, et malgré son problème avec la gente féminine, il ne serait pas entièrement dupe. D'un autre côté, il pourrait devenir un client potentiel. Le vagabond lâcha une phrase en apparence un peu extra-ordinaire, mais profondément sibylline.

Je vais vous avouer que j'ai bien une raison spécifique de venir au village. Il est une marchandise - totalement légal, je vous le promets - que je ne peux trouver qu'ici. Des oi-nin recherche une certaine Mélissa, et je dois leur fournir quelques indices que je glanerais.

C'était entièrement exacte, et bien la première raison de son arrivée dans les parages. Alias était avant tout un marchand d'information, et à ce regard, il n'avait pas mentit à l'épéiste. Il ne parla toutefois pas des petits jobs un peu illégaux qu'il faisait parfois. Tout le monde doit bien arrondir ses fins de mois, n'est-ce pas ? Mais rien que le fait qu'il s'exposa de cette manière au shinobi était légèrement dangereux pour lui. Enfin, ce n'était pas une confession d'un crime non plus. Ce genre de pratique n'était pas très courante, mais pas rare non plus. La chasse de déserteur était une pré-occupation grandissante dans le monde, et Alias comptait bien en profiter.

Et bien merci seigneur Chôjuro, je vous suis infiniment reconnaissant pour votre patience et votre gentillesse. Si d'aventure vous avez besoin d'autre chose qu'un combattant, vous pourrez toujours essayer de me contacter, et je me ferais un plaisir de vous aider le cas échéant. Passez une bonne journée.

La graine était plantée. Un ninja suffisamment subtil comprendrait que c'était une future invitation, si d'aventure il nécessitait certains renseignements. Voir un boulot. Un sasurai devait veiller à se constituer une clientèle, c'était normal. Il attendit un instant, pour voir si l'épéiste réagissait d'une quelconque manière, ou si il allait laisser le vagabond repartir sur son chemin. Disciple semblait bien agitée de son côté, elle risquait de revenir à la charge de l'épée dans peu de temps. Céleste semblait en avoir terminé avec les gardes et se dirigea vers son boss.

Il avait fait preuve de prudence. C’était une bonne chose pour lui. Après tout, il devait sans doute s’être douté que la moindre présence de doute dans son ton de voix n’aurait fait que déclencher une méfiance accrue chez son interlocuteur, ce qui n’aurait certes pas été à son avantage. Avoir un épéiste de Kiri à dos…alors qu’on EST à Kiri, c’est pas toujours le plus utile, directement en arrivant. Mais il avait bien joué ses cartes sur ce coup-ci. Or donc, il prétendait n’être qu’un marchand itinérant. C’était à la fois une bonne et une mauvaise chose en soi. Une bonne, parce que les marchands ne représentaient généralement pas vraiment une menace armée à prendre en considération sérieuse. Du moins, à quelques exceptions près. Et c’était également mauvais, car il n’avait pas spécifié ce qu’il marchandait. Quoique…la phrase qui alla franchir ses lèvres durant l’instant qui suivit vint mettre le doute sur cette affirmation. Des…indices? Qu’est-ce qu’il voulait dire?...En fait… ce Genichi parlait fréquemment de ses relations, depuis le début de la conversation. Il faisait mention de nombreux contacts, d’informations, et maintenant de personnes pour qui il venait ‘’glaner des indices’’. Un vendeur d’informations? Chôjuro en avait déjà rencontré plusieurs, ils affluaient à certains endroits, selon les informations que l’on recherchait. Plus l’information prenait de temps, ou était ardue à dénicher, plus il fallait payer le gros prix. Certains de ces types étaient de vrais arnaqueurs. Serait-il possible que cette vocation ait un quelconque rapport avec le groupe de quatre personnes qui l’avait abordé depuis quelques minutes? Il faudrait faire quelques petites vérifications à ce sujet.

En attendant, il venait visiblement de se faire imposer – bien contre son gré, mais de façon toutefois bien manœuvrée pour qu’il ne puisse répliquer – quelques mots qui menaient sans aucun doute vers la fin de la discussion. Dommage, il aurait sans doute apprécié d’apprendre un truc ou deux de plus sur le groupe. Les deux filles qui étaient parties ensemble un peu plus loin, histoire de jeter un œil aux étalages, n’étaient pas encore revenues de leur petite escapade, la plus jeune s’amusant encore à pousser des acclamations devant la moitié des objets qu’elle voyait. Soit elle exagérait un acte théâtral rallongé, ou alors elle n’avait pas vraiment l’habitude de visiter les villages ninjas pour faire ses emplettes. Et quand à la troisième des filles qui accompagnaient le marchand, elle venait visiblement de terminer leur inscription au registre commun des portes du village, laissant sans un mot les deux chuunins de garde à cette heure de la journée pour revenir d’un pas tranquille vers eux. Même en essayant, il venait de se faire couper l’herbe sous le pied, et l’initiative lui était maintenant perdue pour ce qui était de la suite de la conversation elle-même. Tant pis. Mâchant ses mots quelques secondes, l’épéiste se contenta d’une ultime forme de politesse laissant savoir à son interlocuteur que la conversation venait bel et bien de trouver son terme.

''Je n’y manquerai pas. Au plaisir de se revoir!

Qu’aurait-il pu dire de plus? Rien. Alors autant voir à finir le tout dans les règles de l’art. Donnant un léger coup d’épaule pour réajuster son arme dans son dos, le jeune homme fit un dernier hochement de tête en direction du Sasurai, un salut final avant de se mettre à marcher plus loin dans l’allée marchande. Il n’avait pas vraiment laissé la meilleure impression, mais pas une mauvaise non-plus. Mais bon…il y avait une petite chose de plus à faire, finalement. Hâtant le pas en entendant ce qui lui sembla ressembler à une voix féminine pleurnichant au sujet d’une grande épée, l’épéiste veilla tout de même à ne pas s’éloigner trop rapidement, trainant devant quelques étalages jusqu’à être à peu près hors de vue du quatuor. Ses pas obliquèrent alors, le menant au bout d’un moment devant le poste de garde des portes. Appuyant simplement sa mort en regardant dans la direction de laquelle il venait, puis vers le duo de chuunins de garde, une simple phrase quitta ses lèvres, claire et concise.

''Placez quelqu’un sur la surveillance du groupe de quatre personnes qui vient de s’enregistrer. Un jour ou deux, juste au cas-où…

Les deux gardes se regardèrent l’espace d’une seconde, puis hochèrent la tête de concert pour démontrer qu’ils avaient compris, baissant ensuite les yeux directement sur leurs documents comme si de rien n’était, alors que le jeune homme s’éloignait à pas réguliers du poste de garde. Mesure superflue? Seul le temps le dirait. Après tout, des marchands d’informations en visite dans le village, il valait mieux garder ça sous surveillance, histoire de s’assurer qu’ils ne fassent pas de bêtises. Si le quatuor ne faisait effectivement que passer pour le tourisme et une affaire bénigne ou deux, alors tout irait bien. Mais s’ils s’avisaient de s’aventurer sur certaines petites affaires dans lesquelles ils n’auraient pas dû…

Alors tant pis pour eux.