J'arrive, je cogne, et on me paie

Mission rang D comme Démolition de tronche
Poing d'Acier
Certains ne paient pas ? Parfait, vous êtes là pour aller prendre ce qu'ils doivent à vos supérieurs.
Spécial : JOB

Dans le monde des ombres, certaines traditions se devaient d'être respectée. Il était par exemple extrêmement impoli de se rendre dans un endroit pour une longue période sans demander une entrevue avec l'employeur le plus influent du coin. C'était souvent vu comme une tentative d'intimidation ou d'imposer sa personne sur son territoire. Dans ces conditions, il était normal pour Alias - qui comptait rester quelques semaines au moins dans ce pays - de se présenter au maffieux du coin. Il trouva rapidement qui était ce type et où le rencontrer, après de légères recherche dans des bars. Un rendez-vous fut organisé. Il était dans l'ombre, et portait un masque de corbeau qui ne montrait pas sa véritable apparence.

Bonjour Monsieur Crow... je serais des vôtres pour quelques temps, et j'effectuerais tout travail avec plaisir pour vous montrer ma bonne foi.

Il inclina sa tête en signe de soumission ainsi que pour mieux observer le Yojimbo qui trainait dans un coin. Il se releva et l'homme masqué parla à son tour d'un ton gras entre-coupé de toussotements. Sans nul doute, quelqu'un de puissant, mais qu'à cela ne tienne. Un jour, Alias serait à sa place. En attendant, il ferait profil bas, il augmenterait sa fortune petit à petit. Son empire aussi. Et il aurait un grand plaisir à écraser ce porc qui se cachait lâchement derrière un masque. Il sourit au fond de lui, même si son visage restait de marbre.

Un homme qui aime les pseudonymes à ce que je vois. Cela ne te dérange pas que je t'appelle Alias ? Dans un sens, ca te va bien. Bon, j'ai pas mal de boulot effectivement. En ce moment, y'a un pitre qui est partit du casino sans payer ses dettes. Classique. Il s'appelle Shikai, et tu le trouveras sans doute sur le premier bateau qui quittera le port demain. Le tout est de le repérer avant qu'il ne parte bien sûr. Tu peux y aller.

Il fit un signe de la main, et Alias utilisa le shunshin pour disparaitre sans laisser de trace de cette auge à cochon. Il n'avait pas beaucoup d'indication sur la cible, mais le nombre de bateau partant pour le continent était limité. Tout au plus deux ou trois. Ils étaient surveillés, naturellement. Pas mal de gardes, et pas mal de manière de s'infiltrer aussi. Toutefois, il aurait parié que sa cible n'avait d'une part aucun talent ninja, et d'autre part était déjà sur un de ces bâtiments. La première assomptions était logique au vu du niveau de la mission et de la probabilité faible qu'un mauvais payeur Béta soit aussi un shinobi. La deuxième réflexion était plus subtile, mais si monsieur Crow pensait que ce type aurait été autre part, il en aurait fait part à l'employeur tout simplement. Non, il n'avait parlé que des bateaux, ce qui prouvait que c'était un indice pour lui, mais qu'il manquait de ressource pour l'exploiter. Le premier bateau était impossible d'accès sans le kinobiri, Alias passa logiquement au second. Celui là était sous très haute surveillance, et n'allait pas tarder à appareiller. Il regarda rapidement si le rat aurait put se faufiler à l'intérieur, mais la réponse était évidemment négative. Aucun trou dans le périmètre de sécurité.

Il passa donc au dernier bateau qui devait partir dans la nuit. Le plus tard donc, mais c'était le dernier possible. La sécurité n'était pas mauvaise. Toutefois, Alias remarqua une faille petite et exploitable. Ils chargeaient des caisses sans les ouvrir au préalable, ainsi que des bagages. N'écoutant que son instant, Alias se glissa dans une de ces caisses en faisant une diversion henge et bunshin classique. Une diversion, il se fait passer pour un garde, moment d'inattention et hop la caisse est plus lourde. Une fois transporté, il sortit de la cale et se mit à faire le tour des cachettes possibles, aux aguets. Il arrivera en face d'une porte qui donnait sur les chambres des clients.

Tiens, cette serrure à été fracturée. Ce pourrait-il que...

Il n'eut aucun mal à trouver sa cible, endormie un peu plus loin dans un hamac et murmurant des méchancetés. Alias le renversa à terre sans ménagement et applaudit son audace avant de dire simplement d'une voix oppressante et intimidante en s'approchant du pauvre type.

Bon finis de jouer, maintenant. Rentre chez papa et maman et rembourse monsieur Crow, sinon je cogne.

Ce dernier se réveilla, et maugréa quelque peu. Reprenant ses esprits, il se releva et saisit même une dague. Il menaçait avec le Heisotsu, fou qu'il était. Apeuré aussi, il ne craignait pas spécialement son adversaire, non plutôt le contraire même. Un type aussi maigre qu'Alias, cela ne devait pas être bien dangereux, mais quelque chose ne tournait pas rond dans cette histoire. Il était confus, mais parvint à dire sous ses bégaiements.

Je... je ne vois pas de quoi vous voulez parler, je ne connais pas de monsieur Crow, et d'ailleurs qui êtes vous ? Je ne vous ai rien fait, et j'ai parfaitement le droit de me trouver ici. J'ai payé ma place comme tout le monde !

Le premier coup de pied lui déboita l'épaule aussi facilement qu'on pouvait le faire. Hurlement, bruit sourd de l'os. La dague vola dans un coin obscur de la pièce sous des injures typiques de Yuki. Le heisotsu écrasa son pied sur la tête de sa cible et le mit à terre avant de se rapprocher de lui et de lui murmurer.

J'avais dit qu'on avait fini de jouer pourtant rholalala... essaie de ne pas trop tâcher mon costume quand même.

Commença alors le concert en os brisé, et en frappe de taekwondo majeure. Pas trop non plus, pour par le tuer, mais il fut rapidement amoché. VInt alors l'acte des supplications, du sang, des larmes et de la souffrance. Et encore, il frappait. Sans jamais l'achever. Une partie terrible de cet opéra. La cible finit par dire dans un murmure.

D'accord... d'accord...poche arrière...droite...promis...pas...frapper

Et bien voila, tu deviens raisonnable. Je vais même te laisser devant un hôpital, parce que dans cet état, ca m'étonnerais que tu dures tout le voyage.

Il le prit sur son dos, et empocha au passage la bourse. Il sortit discrètement par le versant du bateau avec le kinobiri et sauta sur les quelques mètres qui le séparait de la berge. Il vérifia qu'il n'était pas suivit malgré les plaintes de son colis et avisa un hôpital au bout de la rue. Il déposa son fardeau sans plus tarder et repartit en direction de son employeur à lui. Il lui balança la bourse à ses pieds en disant.

C'est fait. Il est à l'hôpital des fleurs bleues, vous vous chargerez du suivit je suppose.

L'homme murmura à l'oreille de son ombre qui partit vérifier l'information sans doute. Quelques minutes passèrent avant que l'ombre ne revint.

C'est bon, tu as fait du bon boulot. T'as mérité ta paye. Bon vent, et à la prochaine fois. J'aurais toujours du boulot pour des gars dans ton genre.

Alias était content de lui, et il repartit joyeusement de cet endroit sordide avec une belle bourse.