Gentil nunekin !

mission rang D : Soin aux Agresseurs
Les nukeins, voyageurs innocents, ont souvent quelques soucis lors de leus voyages. Donnez les premiers soins à ceux qui passeront devant votre clémence.
Spécial : JOB

Tout commença par une belle journée ensoleillée dans le pays de Kusa. Alias faisait ses quelques entrainements pour apprendre la maitrise du Doton. Parallèlement, il faisait quelques courses et se baladait allègrement dans les environs pour voir du pays, comprendre sa mécanique interne et éventuellement repérer des caches utiles pour plus tard. Dans ce genre de situation, il ne lui était pas rare de parcourir des routes entières en une seule journée. Et tout ceci se passa alors qu'il était sur une de ses routes, en train de rêver à des choses interdites au moins de 18 ans. Son esprit vagabondait agréablement, tandis qu'il aperçut un peu plus loin deux ninjas portant le bandeau de Kusa. Chose intéressante, un masque noir cachait leur visage. Cela ne pouvait signifier qu'une seule chose, c'était des oi-nins. Des chasseurs de déserteurs. Alias avait un certain don pour les repérer de loin, ces empêcheurs de tourner en rond. Il tendit l'oreille suffisamment loin pour entendre leur conversation. Ils ne se faisaient pas discret en tout cas.

Tu crois que c'est lui ? Il dégage pas mal de chakra... mais pas suffisamment pour un classé A. Ça doit être une erreur de la part du recensement. Il faut faire attention à ses techniques de manipulation. Hé ! Toi là-bas !

Un des oi-nins avait pointé du doigt Alias et commencé à l'appeler de loin. Néanmoins, le Heisotsu fit comme si de rien n'était, perdu dans une rêverie quelconque. Il lui fit un vent, en fait. Mais l'autre oi-nin sembla plus malin. Il poussa le bras de son collègue vers le bas et lui dit d'un ton rapide et sec, aux intonations féminines et autoritaires. Son chef peut-être ?

Tais-toi ! Il ne correspond pas tout à fait à la description, et ce n'est pas un henge. Il n'est pas dans le book non plus... C'est un simple vagabond. Garde tes pulsions meurtrière pour l'autre. On a dut le blesser dans l'embuscade de tout à l'heure, et celui-ci est indemne.

Il arriva a leur niveau et les salua, avec son baluchon sur son dos. Il alors dit simplement d'un air un innocent.

Belle journée n'est-ce pas Messieurs ?

Il continua sa route, le dos aux chasseurs. Toutefois, il fit très attention à écouter ce qu'ils avaient à dire. Cela l'intéressait, et en plus, ils semblaient particulièrement peu méfiants de lui malgré le fait qu'il ressemblait à leur cible. Toutes informations étaient bonnes à prendre. Son oreille toujours à l'affût il entendit un fragment de dialogue avant que le vent ne finissent par tout recouvrir de son bruit permanent.

Il ne doit pas être très loin, ce maudit Ayatsu. Cherche des traces de sang, ca pourrait nous aider...

Quelle arrogance de sa part de revenir ici impunément !

Il sourit. Il n'avait pas besoin d'en savoir plus. Il marcha encore un petit temps avant d'obliquer en direction d'un champ de hautes herbes comme on en trouve beaucoup dans ces régions. Sauf que ce champ là était spécial. Il y avait une caverne en-dessous, à quelques dizaines de mètres. A vrai dire, le Heisotsu ne connaissait pas l'entrée de cette cave. Mais il savait parfaitement comment utiliser sa récente affinité du doton pour y entrer en fusionnant avec cette terre nourricière. Son corps fondit dans la surface de glaise comme s'il s'était de l'eau, et il tomba dans le vide, avant de se rattraper sur le sol avec une bonne flexion de genou. Il y avait de la lumière, et un kunai se pressait déjà sur sa gorge, avant de se retirer lentement. Alias parla en premier, rompant le silence.

Ils tournent dans le coin, je n'ai pas beaucoup de temps devant moi avant qu'ils ne se doutent de quelque chose.

Il s'agenouilla sans regarder celui qui était dans son dos et déposa son baluchon qu'il commença à ouvrir. L'homme, ou plutôt le déserteur, le contourna et s'affaira un peu plus loin, en train d'allumer plusieurs bougies pour augmenter l'éclairage avant de revenir devant le vagabond et de lui parler. Physiquement, il ressemblait à Alias, même si sa mâchoire était plus carrée et qu'il avait plus de muscles. Moins de cicatrices aussi, bien qu'il était blessé à plusieurs endroits et que des cataplasmes primaires à base d'herbes les recouvraient. Ses vêtements étaient semblables en tout point à ceux de son hôte, si on omettait quelques tâches de sang. Il portait dans ses bras un lapin en peluche, ce qui avait pour effet secondaire de foutre un peu la pétoche à notre ami employeur. Comment un céréale kileur peut-il jouer avec des jeu d'enfants ? Il lui tendit une bourse en même temps que des premiers mots.

Aucune importance. Tiens, voilà ta paie. J'aurais put te faire faire tout ça gratuitement avec mes techniques, mais ce serait un gâchis de force, et pas très élégant sur un homme aussi bien habillé que moi. Et garde ta langue pour toi quand à ma localisation, sinon je te trouverais. Sois-en certain.

Une menace qui avait un certain poids. L'homme était intelligent, et Alias ne le voulait définitivement pas contre lui. C'était déjà suffisamment stressant de travailler pour lui, alors vous pensez bien... Il rétorqua avec facilité et un calme qui n'était qu'apparent.

Aucun risque, je ne trahis pas mes clients lorsqu'ils sont polis. Bon j'ai trouvé quelques baumes au village, et j'ai volé quelques pommes au nord. Avec de la chance ca va attirer les oi-nin de ce côté là. J'espère juste qu'ils ne feront pas le lien avec mon passage à la pharmacie.

Le client se servit des différents fruits et retira sa veste ainsi que sa chemise. Les plaies étaient désormais presque toutes mises à nues, et le Heisotsu entreprit de retirer les cataplasmes afin de bander correctement avec de l'onguent et du matériel qu'il venait d'acheter dans un village. En réalité, cela faisait déjà plusieurs jours qu'il s'occupait de ce type mais c'était la première fois qu'il avait prit le risque d'entrer dans une pharmacie pour des bandages. Il fallait comprendre que faire preuve de trop d'impatience à cet égard attirerait indubitablement l'attention des gêneurs dans leur direction. Par contre, le vol de pomme était une bonne diversion, parce qu'il l'avait fait a plusieurs lieux de là et qu'on l'avait vu de loin uniquement. On pouvait le confondre avec son client à plusieurs dizaines de mètres. Un autre raison pour laquelle ce dernier s'était tourné vers lui. Ils s'étaient rencontrés devant l'auberge. Alias avait directement compris son statut, et lui avait trouvé une première cachette temporaire dans la penderie d'une voisine de chambre. Après une discussion sur les termes du contrat, Ayatsu avait trouvé une meilleure cachette, datant sans doute de ses états de services. Il reprit la parole.

Je partirais d'ici demain matin, lorsque mes blessures seront pansées. Non pas que je perdrais une confrontation directe, mais j'ai pas envie de tâcher mon veston plus qu'il ne l'est déjà.

Chak chak, les ciseaux découpèrent de la peau morte et l'onguent fit frémir le client. C'était la dernière blessure à soigner pour Alias qui se releva et prit la veste de son client vers une flaque d'eau. Il nettoya du mieux qu'il put le tissu afin de faire partir les tâches de sang sans abimer la veste, et du recourir à des pierres ponces malheureusement. Le tissu se retrouva d'un ton un peu plus gris, mais au moins l'odeur avait disparue et les tâches n'étaient plus qu'une vague impression.

Je ressemble de loin à la description, donc je vais repartir dans le nord pour tenter de brouiller les pistes. Le sud vous est donc tout indiqué. Vos blessures vont déjà beaucoup mieux. Je vous dis adieu, car j'espère que nos routes ne se croiseront plus.

Je l'espère pour toi aussi mon grand...

Ils se saluèrent, et Alias repartit par la même entrée. Sa bourse était plus remplie désormais. Mais avant toute chose... il se devait de faire un peu de son méchant garçon dans le nord. Employeur, quelle vie trépidante !