[chasse] Mélissa, non ne pleure pas...

Alias décida de prendre disciple avec lui uniquement, alors que ses deux autres employées se chargeraient de la défense du quartier général. Avec un peu de réflexion, mieux valait ne pas le laisser entièrement sans défense, ne serait-ce que pour la dizaine de katana qui s'y cachait. Un gang rival pouvait aussi s'y rendre et occuper les lieux à leur place. Ce fut donc avec disciple qu'Alias se dirigea en toute hâte dans les marécages mystérieux et nappés de brume. Il eut un peu de mal à se déplacer, et à s'orienter. Le pire, c'était que Disciple n'était absolument d'aucune aide, et qu'elle préférait se frotter à son bras de plus en plus musclé - grâce à son entrainement discret mais régulier et intensif - plutôt que de l'aider. Il dut même faire demi-tour une fois. Un gamin du coin devait avoir trouvé amusant de changer l'orientation d'un panneau signalétique.

Ils virent des feu-follets, et connaissant les rumeurs, Alias dut immobiliser de force sa subordonnée pour l'empêcher d'aller jouer avec eux. Il avait entendu pas mal d'histoires sur eux. Des âmes de morts qui hanteraient le coin. Des esprits maudits qui cherchaient à répandre leur propre malédiction. Un docteur avait même tenté de lui expliqué - lors d'une rencontre dans une taverne - qu'il s'agissait des gaz de décomposition de cadavres qui brulaient par réaction exothermique en anaérobie, mais il était évident qu'il racontait des sornettes et qu'il n'en savait rien. Il continua son chemin, en tirant sur les cheveux de la gamine écervelée pour l'empêcher d'aller rejoindre sa tombe.

Finalement, ils arrivèrent à l'endroit déjà repéré. Un ancien manoir délabré à côté d'un cours d'eau et d'une mare d'eau stagnante. Parfait pour l'occasion et inhabité. Loin de toute civilisation, Alias pensait s'en servir de cache d'armes pour la contrebande après un premier repérage du pays, et l'endroit avait l'incroyable capacité d'être polyvalent et d'offrir sans trop de travail plusieurs retraite rapide. Mais là, cela pouvait toujours aussi bien servir ses intentions. Il avait encore deux heures devant lui avant l'arrivée des clients. Il était temps de décorer l'endroit et de préparer deux plans de secours au cas où ses clients s'en prendrait à lui.

Entrons.

Ils firent un tour du propriétaire et amassèrent l'entièreté des fournitures pas trop moisies pour donner bonne impression. En soi, seul le hall d'entrée et la pièce principale seraient décorés avec l'entièreté de ce qu'ils avaient trouvés. Il y avait même quelques bougies pour l'intimité. A l'aide de grand draps rouges, la salle obtint l'atmosphère désirée. Il fallait ensuite préparer ses portes de sorties. Il creusa sous une table un trou dans le plancher qui menait à la cave où il avait disposé des matelas pour amortir sa chute. Cette cave avait un accès au cours d'eau avec un petit canot, de quoi prendre rapidement la fuite. Et à moins que ses clients ne soit des Hyuugas ou des senseurs de ce même type, ils ne remarqueraient pas le trou sous la table drapée derrière laquelle Alias se tiendrait. Ils étaient en avance sur le temps.

Disciple, va les attendre à l'entrée de l'immeuble, et conduis les ici.

Bien, maitre.

Il suffisait désormais d'attendre, et d'espérer deux choses. Premièrement, que ses renseignements au sujet de Mélissa était correcte. Deuxièmement, que ces clients seraient à la hauteur de la tâche. Il ne voulait pas que la cible, mécontente, se retournerait contre lui. Le restant n'était que négociations et charismes. Il comptait bien tirer un maximum de ses renseignements, notamment une chose qu'il ne pouvait pas obtenir d'une manière normale. Il avait besoin de membres influents dans les villages afin d'obtenir une autorisation spéciale. Et qui de mieux que la police ninja pour ce genre de passe-partout ?

[HJ =] Donc voilà je dcris brièvement notre voyage et je laisse le soin à Hanzö de décrire un peu notre rencontre avec Alias histoire de ne pas monopolisé à moi tous seul le rp et qu'au final Hanzô n'est plus rien à dire. Donc je te laisse les commandes de la rencontre Hanzô ^^[/HJ]

Pensées de sang, pensées de brume. Avançant dans ce brouillard immuable, il pouvait admirer les ' progrès ' du fameux pays de l'eau. Pitoyable, ce n'était rien d'autre qu'un semblant de vie, d'un espoir encore impossible à retrouver dans ce qui fut autrefois appelé la brume sanglante. Avançant à travers un paysage humide et froid, il ne pouvait voir que l'aspect le plus mauvais de cette contrée. Et malgré le fait qu'une certaine joie s'était installée au creux de leur cœur, il y avait toujours de la peur et de la haine dans leur regard qui dévisageait les voyageurs comme lui-même. Il se disait que voir du pays lui ferait du bien. Mais au bout du compte il s'en retrouva très vite nostalgique. Finir la mission et rentrer chez lui devenait la seule chose importante qui lui trottait à l'esprit. Et cette activité intense des villageois qui venaient parfois à se bousculer pour pouvoir avancer le rendait malade et très vite anxieux. Il en finit lui aussi par en venir aux bousculade de la foule qui pliait tel un roseau sous sa volonté. Très vite il sentit d'autres regards se poser sur lui. Il ne suffit qu'à lever les yeux pour pouvoir admirer les fier et nouveaux chiens de garde de Kiri, épier chaque fait et geste de l'étranger qu'il était. Très vite les gens se firent moins nombreux alors que la brume elle s'intensifiait. Il ne pouvait voir qu'à un mètre devant lui mais continua à suivre la route indiquée. La puanteur des marécages lui monta très vite au nez, une odeur irritante dans une atmosphère lus chaude et collante. Il pouvait sentir la terre devenir plus molle sous ses pieds et le sentier de terre devenir un ponton de bois sous lequel reposaient les eaux sombres du marécage. Et dans cet endroit lugubre où les yeux ne pouvait lui servir qu'à se diriger convenablement sur ce chemin de fortune, il pouvait entendre plus de choses. Il entendit le bruits d'insecte grésillant dans les arbres et les croassements de visqueux crapauds qui pataugeait dans cette mixture de boue et d'eau. Au bout d'un moment, le ponton se termina et il pouvait à nouveau mettre un pied sur un sol ferme. Il s'arrêta à un endroit prévu où quelques minutes d'attente se firent avant de pouvoir percevoir les bruits de pas puis le visage de celui qui allait l'accompagner. Un confrère qui allait l'accompagner dans cette chasse. Une petite mise au point se fit avant de reprendre la route. L'échange d'informations fut un bénéfice commun, sachant que maintenant il aurait quelqu'un pour protéger ses arrières ce qui était rarement le cas. Sans doute que l'alliance entre leur deux village faisait qu'ils partirent du bon pied.

Alors que quelques cris de ces nobles chiroptères vinrent percer le silence, il ne pouvait l'expliquer, mais alors qu'ils avançaient, la brume sembla se dissiper devant eux pour que ce grand manoir aux allures de château hanté vint à apparaître. Les quelques minces lumières qui traversaient les fenêtres noircies sans doute par le temps vinrent affirmer la présence de vie, sans doute leur indicateur. Une jeune femme les attendit sur le seuil de cet endroit, les accueillant avec respect et les invitant à rejoindre le fameux informateur. Il entra accompagner de son coéquipier mais en gardant une certaine méfiance de l'endroit et des personnes. Aussi garda-t-il une main cachée sous son large manteau où il pouvait caresser le manche de son kunai. Il ne suffisait que d'un faux pas de leur part et il frapperait. Le maître des lieux vint alors à se présenter devant leurs yeux. Il donnait à cet endroit une touche de lumière part la façon éclatante dont il était vêtu. Mais l'apparence n'était en rien un signe de confiance. Aussi garda-t-il ses distances de cet homme. Les présentations étaient de mise.


' Hanzô Yakusa et Sora Matasaka. Nous-voici pour les renseignements. Je vous demande de m'excusez mais j'aimerais aller droit au but. Avez-vous ce que nous voulons ? '


Le social était une chose qu'il méprisait de quelque peu, aussi voulait-il avec franchise passer les convenances et s'échanger les informations. Mais cela ne tenait qu'à cet homme aux allures distinguées. Peu importe le temps que cela prendrait en réalité, c'était juste son point de vue. Il ne restait plus qu'à savoir qui était cet homme et la fiabilité de ses renseignements.

Ses invités arrivèrent. Il entendait leurs pas dans le hall, et le parquet craquant sous leur poids. Il reconnaissait aussi la démarche de sa Disciple. Deux visiteurs, donc, comme prévu. Pas d'enterloupe. Il sortit une bouteille de vin qu'il déboucha et se servit un verre avant de saluer de manière courtoise ses deux invités. Le premier garda le silence, alors que le deuxième se présenta - et présenta aussi son collègue, peut-être ce dernier était-il muet ? - et montra à la fois sa hâte et sa prudence. Il désirait avoir les renseignements au plus vite, ce qui était une excellente nouvelle. Un client pressé était un facteur a tenir en compte, et cela augmentait toujours de manière certaine le prix maximal que ce dernier était prêt à payer. Mais impatient n'était vraiment pas une imperfection d'Alias. Bien au contraire, cela le faisait rire intérieurement. Les ninjas ne semblaient donc jamais apte à la bonne vie en société. Enfin, cet Hanzo - manquement d'étiquette, il s'était visiblement présenté avant son collègue - parlait quand même d'un ton poli, et n'avait pas oublié de dire son nom, ou son alias. Un mélange de bons points et de défauts qui n'échappa pas à leur hôte. Il tendit sa main et désigna les deux chaises à la table.

Je vois, vous êtes du genre pressés. N'ayez crainte, votre cible ne risque pas de s'enfuir tout de suite, et nous avons toute la nuit devant nous. Prenez place, je vous en prie. Vous désirez à boire ? Excusez moi de la pauvreté de l'endroit où je vous accueille.

Il prit place... à sa place et sirota une petite lampée de vin. Ni mauvais ni excellent, un liquide entre deux qualités, avec l'avantage d'un prix acceptable pour le sasurai. Il continua alors, pour mettre en place la confiance et indiquer clairement que lui, au moins, avait tout son temps.

Pas d'inquiétudes à avoir, j'ai bel et bien ce que vous désirez. L'information n'a pas été facile à obtenir, plusieurs jours de dure labeur et des informateurs fiables à trouver. Mais permettez d'abord mon audace...Pour qui travaillez vous ? Je préfère mettre cette chasse entre des mains compétentes, je n'ai aucune envie que cette Mélissa remonte jusqu'à moi si vous ratez votre chasse.

Il avait vu de ses propres yeux une des victimes de cette Mélissa. Un homme entre la vie et la mort, sur un léger chemin de crête entouré des deux abîmes insondables. Il eut un frisson. En aucun cas il ne voulait qu'une telle machine de guerre ne se lança à sa poursuite. Il devait s'assurer de leur compétence, ou d'un quelconque signe prouvant leur habilité. Ils ne les connaissaient pas de nom, mais il savait déjà que leur niveau de chakra était plus important que le sien. Ce n'était qu'un facteur parmi tant d'autre, mais déjà un bon signe. Pour justifier cela, il ajouta simplement.

C'est aussi ma vie que je joue en ce moment, messieurs, et j'estime avoir droit au chapitre à ce sujet.

Il but une autre lampée de son breuvage couleur vermeille. Une teinte fort proche du sang, et au gout pourtant si radicalement différent. Le vin était le nectar sur terre, il l'avait décidé qu'il s'y consacrerait uniquement. Il eut alors un petit sourire et termina son monologue par les propres règles qu'il aimait, qu'il usait et qu'il admirait.

Et pour ne pas enfreindre les lois de la bienséance, je me présenterais moi-même. Fusaki Genichi, employeur indépendant et entièrement neutre.

Un alias, comme d'habitude. Il emprunta cette fois-ci le nom de son ancien client du pays de Kumo. Si cet être avait été particulièrement désagréable, il avait quand même bien payé. Et puis, il n'avait pas hésité à montrer l'étendue de ses capacités en combat, ce qui intéresserait peut-être quelqu'un, à l'avenir. Au pays des informateurs, ce genre de connaissances étaient loin d'être bénignes et gratuites. Tout avait un prix dans ce monde. A part peut-être l'amitié, mais c'était un luxe dont ne jouissait pas encore l'employeur vagabond.

Dehors, la nuit continuait de filer. Son compagnon Hanzô avait pris la discussion en main, au dépend de Sora qui désirait plus que tous, observer la scène avant toute chose. Cela lui semblait presque vitale. Les deux individus qu’étaient Hanzö et le dénommé Fusaki Genichi, un pseudonyme sans nul doute, avait fait de la discussion une source certaine d’information, chacun jugeant l’autre par son comportement, bien que le dénommé Fusaki semblait exceller en la matière. Quoi qu’il en soit, Sora n’était pas de ce genre là, maniant pourtant la parole aussi bien qu’un diplomate aguerrit, ce dernier préférait pourtant l’observation et le silence. C’es dans ces moments là que le jeune Matasaka se sentait dangereux.

Le relais de la rencontre avait été établi dans un pré en forme de croissant, courbé en bas d’une pente douce peuplée de pommiers. Un ruisseau sinueux irriguait la prairie derrière l’établissement, ce court d’eau semblait même prendre source sous la maison, Sora parvenait à distinguer le léger bruit du mouvement de l’eau. Le relais était composé de trois corps que Sora parvenait à distinguer par les différente fenêtre et surtout grâce à l’absence de brume. Il y avait tous d’abord un hangar et une écurie complétant l’aile principale. Un corral composé de rondins se dressait accolé à l’écurie, malheureusement il n’était occupé par aucun cheval se qui laissait entendre que la bâtisse dans sa totalité était abandonné depuis un certain temps.

Chose curieuse que Sora eu l’occasion de constater, était le bruit sourd qui émanait du parquet en piteux état à chacun de ses pas. Au départ le jeune homme pensait que ce bruit était tous simplement provoquait par les multiples fissures visible dans le bois et l’état dégradé du plancher, mais il n’en était rien, lorsque Sora s’approcha de l’informateur, Fusaki, il compris tous de suite qu’il y avait comme une sorte de trou donnant directement sur le court d’eau dans le sous sol de la maison. Cela expliquait beaucoup de chose, tous d’abord la facilité que Sora avait eu à discerner le bruit si infime d mouvement de l’eau, enfin le bruit sourd du parquet. Tous cela correspondait d’autant plus à l’homme qui lui faisait face, un homme réfléchit comme lui mais également calculateur. En quelques phrases dont les mots étaient parfaitement choisis, Fusaki énonça se craintes et ses attentes, ne laissant à Hanzô d’autre choix que d’y répondre. Sora profita d’un bref silence pour enfin s’imposer et venir en aide à celui qui allait devenir un frère d’arme.

- Doutez de nos compétences seraient une erreurs , Genichi-san.

Sora prit place en invitant Hanzô à faire de même, rien ne presser après tous et il devait prendre e compte les informations qui semblaient précieuses.

- Vous semblez être un homme observateur et d’une certaine noblesse qui plus est. Je le remarque à votre façon de décorer cette pièce, vous avez souhaité la rendre chaleureuse mais pas trop non plus pour garder une certaines distance avec les hôtes que vous vous apprêtiez à recevoir, nous en l’occurrence. Votre allure, vos manières et vos paroles traduisent une envie de nous « charmer » j’en déduit que vous devez être un fin négociateur avec qui sait vous écouter. Enfin votre garde du corps ainsi que le trou présent au dessous de nos pied me laisse finalement pensée que vous n’êtes pas un homme d’arme, mais plutôt une sorte d’employeur qui vend et achète les services du monde Shinobi.

Avec un bref sourire satisfait de sa réplique, il écarta avec délicatesse le verre que lui tendit Fusaki avant d’ajouter.

- Jouons carte sur table voulez vous … Nous devons nous faire confiance, du moins pour cette mission. Je ferais donc le premier pas. Nous travaillons pour l’ensemble des cinq villages majeurs et la cible représente une menace imminente. Une fois que nous aurons trouver la trace de la cible nommée Mélissa, croyez moi vous n’entendrez plus parler d’elle, nous en faisons le serment.

Le monologue de Sora était enfin fini tous comme sa démonstration qu’il espérait convaincante pour la suite des évènements. Le prix des informations étaient fixés et il n’augmenterait pas c’était certain. Les deux membre du Keisatsu espérait à présent en savoir plus sur ce que cachait ce nom sensuelle qu’était « Mélissa »

Intéressant, ils parlaient chacun à son tour. Le dénommé Sora Matasaka - un futur pseudonyme, c'était certain - avait vraisemblablement découvert sa sortie de secours dans le plancher. Il devait posséder un moyen certain de le dire. Par contre, il était un peu redondant. Alias c'était, en effet, déjà présenter comme un employeur, quel nécessité avait-il de le répéter ? Peut-être voulait-il juste impressionner, histoire de se donner l'illusion de maitriser le débat. Futile. Dérisoire. Alias but une petite lampée de vin avant de reposer son verre. La suite de l'histoire l'attirait. Au vu de la description, ils devaient travailler pour le Keisatsu. Après tout, c'était la seule organisation travaillant pour l'ensemble des villages.

Cela lui convenait. D'une part, cela certifiait leurs compétences pour la tâche. D'une autre, ils avaient même un certain pouvoir sur les villages, ce qu'Alias recherchait. Il désirait ardemment parfaire sa maitrise des ninjutsu, et dans l'état actuel des choses, c'était difficile. Une belle opportunité à saisir au vol. D'un geste, il fit signe à Disciple de se retirer dans la salle d'à côté. Il prit alors la parole.

Bien, je vous dirais tout. En ce qui concerne le paiement, je vous laisserais un choix. D'abord, le choix classique de 2000 ryos. Pas des renseignements faciles à obtenir, et la prime sur sa tête est très importante, si vous voyez ce que je veux dire. Bien, en ce qui concerne l'alternative, ceka va vous intéresser. Voyez-vous, je ne suis pas un homme très influent pour le moment, je débute dans le métier et dans ce milieux. Je n'ai que quelques employées. Mais... si jamais il arrivait malheur à ne serait-ce que l'une d'entre elle, je ne me le pardonnerais jamais.

Pas de sanglot dans sa voix, mais son intérêt était réel. C'était la raison pour laquelle il avait demandé à sa subordonnée de sortir de la pièce. Ce n'était pas un mensonge, c'était bel et bien la principale raison de sa demande. L'autre raison étant, bien évidemment, qu'il détestait avoir lui-même mal. Dans ce monde de brute et de traitrise, savoir se soigner serait une force importante pour simplement... survivre. Le monde des affaires était encore plus sévère que celui des shinobis. Ce qui l'intéressait, c'était d'avant tout survivre. Peu importe le prix... Il était prêt à courber l'échine devant ces membres du Keisatsu.

Pour expliciter ma demande, je recherche à apprendre les arts médicaux des shinobis pour éviter ce genre de perte. Je n'ai pas accès à un hôpital de village pour apprendre ce genre de technique, mais si vous pouvez me promettre de faire parvenir ma requête, je vous serais infiniment reconnaissant. En clair, je vous demande de m'aider à obtenir une autorisation spéciale d'apprendre le médic-nin. Si vous travaillez pour les cinq villages, il devrait y en avoir au moins un que cela ne dérange pas.

La discussion venait de dériver, sans conteste. Il espérait que cela ne dérange pas ses interlocuteurs. Après tout, ce Sora ne semblait pas très impatient. Et ce deal était tout à leur avantage, puisqu'Alias n'avait pas stipulé qu'ils devaient arriver à lui pourvoir l'autorisation. Un essai serait suffisant, mais un refus de la part des villages pourraient tout aussi bien se retourner contre eux. Le village du Son avait mauvaise réputation, mais peut-être que là au moins il pourrait apprendre ce qu'il désirait.

Les modalités seront à définir selon vos attentes, et les miennes. En soi, que cela n'aboutit ou pas, le prix restera le même. Mais si vous acceptez ce marché, je le descends à mille ryos seulement. La moitié de mon tarif habituel. Je vous laisse peut-être une petite minute de réflexion ?

Il sirota son vin. Les renseignements n'allaient plus tarder à venir. Quel dommage de perdre une si précieuse compagnie si rapidement, mais l'heure avançait. Et bientôt, ils se retireraient.

Notre ami Fusaki énuméra ses nombreuses demandes, qu’il souhaitais, de toute évidence, ardemment se voir autorisait. Et Selon Sora rien ne semblait très excessif. Le somme que lui réclamait l’informateur ne représentait qu’un cinquième de la somme promise pour la capture de la dite « Mélissa », cette information additionnée au fait qu’Hanzô ne semblait pas se soucier de l’aspect financier de l’affaire renforçait l’idée que cette chasse était une bonne affaire, 8000 ryos pour une sois disant suceuse de sang … que dire. Malgré tous, Fusaki ne semblait pas lui non plus se borner à l’aspect pécuniaire, il semblait également souhaitait développer ses capacités en ninjas. En effet l’employeur souhaitait tous bonnement suivre l’apprentissage des grands Hôpitaux des villages majeurs, afin de se perfectionner dans l’art médical. Une chose osée et qui ne pourrait peut être pas se concrétiser mais pourquoi pas essayer.

- Soit … Je pense que le marché est convenable et même si le fait de vouloir acquérir les connaissances des grands villages en matière d’art médical restera compliqué je pense que nous pourrions tenter la chose. Néanmoins pour une pareil somme, votre présence dans cette chasse sera obligatoire.


Il observa son compatriote Hanzô qui ne fit que confirmer ses dires. Le marché semblait pratiquement conclu, ne manquait plus que les fameuses informations. Le sort en était jeté, la fameuse Mélissa qui sévissait dans la région avait retenu l'attention du Keisatsu qui avait dépêche deux de ses hommes ainsi qu'un intervenant extérieur dans le but d'éradiquer la menace qu'elle représentait. Sora souhaitais terminer rapidement cette chasse il avait fort à faire à Konoha, et, même si l'occasion de se perfectionner dans la chasse, chose qu'il aimait particulièrement, était une chose non négligeable, le village de la feuille retenait toute son attention depuis quelques temps. Sora avait des projets, de grands projets. quoi qu'il en soit cette mission restait un moyen assez simple de s'enrichir rapidement.

- A présent que nous sommes d'accord sur les termes du contrat, quelle sont les informations dont vous disposez.

Il était temps, les trois comparses entraient enfin dans le vif du sujet afin d'établir les prémices d'une stratégie de chasse en fonction des informations apportait par Fusaki.

Allez on enchaine rapidos ^^

Hanzo n'avait pas grand chose à ajouter. Apparemment, ce n'était pas lui qui prenait les décisions dans le groupe et il se contentait de siroter son verre de vin en commentant de façon légère la demande de l'Heisotsu. Un oeil attentif aurait révélé sans tarder une impatience à se battre, et une envie de bouger, chose qu'Alias ne comprenait guère. Ce genre de réflexes ne pouvaient conduire qu'à la mort, et le dialogue était sans conteste toujours plus intéressant à l'alternative de la force. C'était d'ailleurs pour cette raison que l'employeur était plus à l'aise dans le premier que dans le deuxième, même s'il tentait de remédier à ses faiblesses physiques par de long et rigoureux entrainements quotidiens. Sora, par contre, semblait plus réfléchi, plus apte à prendre des décisions intelligentes. Il dit simplement ce qu'il pensait de la proposition, et avoua que cela n'allait probablement pas aussi bien se passer que cela, en théorie. Il était toutefois disposer à tenter l'expérience, si toutefois Alias-genichi les accompagnerait lors de la chasse. Les yeux du Heisotsu filèrent rapidement en haut à gauche, puis vers le bas avant de finalement accepter.

Bien... ca sera une parfaite occasion d'un peu me dérouiller. Mais n'attendez pas de moi un miracle.

Il s'éclaircit la gorge. Maintenant que tout avait été décidé et conclut, il ne devait plus que faire une chose. Dire tout ce qu'il savait. Il se remémora l'entrevue dans les quartiers mal-famés de Kiri. L'odeur de poisson et de viscères entremêlé. Il avait presque l'impression de se retrouver là-bas, après un voyage temporelle, en face de son indic'. D'un geste de la main il balaya ces rêves imaginaires et revint à la réalité, et ce qu'il allait devoir affronter bien malgré lui.

La cible a été repérée dans le coin, il est sans conteste qu'elle se cache dans ce territoire, dans un coin qu'elle connait bien, et où elle a déjà été à plusieurs reprise. Néanmoins, la question est de savoir où exactement. J'ai trouvé un de ses anciens amants qui m'a affirmé qu'elle possédait une cache secrète près de l'auberge de la "brume d'alcool", dans la forêt frontalière. La cache devrait se situer a un grand maximum de 10 minutes à pieds de l'auberge, et vraisemblablement dans la direction cardinale de l'Ouest.

Son regard parcourut l'assemblée. Peu de réactions, mais il continua néanmoins, mu par un souci de perfectionnisme. Ce n'était pas là un trait de caractère omniprésent chez lui, mais ses interlocuteurs lui étaient sympathiques, et il voulait être le plus précis pour eux. Ils étaient réfléchis et civilisés, chose rare pour des ninjas comme le vagabond avait put le constater avec ses nombreux voyages.

Ce n'est pas l'emplacement le plus précis au monde, mais avec des ninjas de votre niveau, cela ne devrait guère poser de problème n'est-ce pas ? Je propose d'aller sur place le plus tôt possible. Je vous suis dès que j'ai rassemblé quelques affaires.

Il se leva de sa table et se dirigea vers la pièce voisine où son employée l'attendait. Elle avait déjà préparé un paquetage, avec ses quelques armes et équipements. Brave petite. Il l'étreignit et lui murmura à l'oreille.

Pas la peine de me suivre sur ce coup là, Disciple. Le jeu est trop dangereux et moi-même j'aurais du mal à rester en vie. Mais je le fais avant tout pour la belle récompense promise. Cela me sera certainement très utile. Retourne à Ame, et occupe toi de mon pied-à-terre.

Lorsqu'il sortit de la pièce, ses deux clients l'attendaient devant l'entré du manoir. L'heure était à la chasse.