Naruto Sekai Densetsu
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Miyamoto Musashi
Miyamoto Musashi
The GodFather
¤ Shura no Ken ¤
修羅 の 剣

Messages : 435
Ame Gakure
Âge : 29
Taille/Poids : 187cm & 85kg
: Kaminari no Kuni
: Kumogakure no Satô
一族 : /

● Disponibilité du joueur ● : Disponible pour RP combat !

Fiche Ninja
Evolution de l'XP:
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PV:
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PC:
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Mer 24 Nov - 16:59

►Laissé à l'abandon
Il fut réveillé par des voix. Tel un murmure rampant dans l'obscurité, elles s'étaient glissées jusqu'à sa conscience. Il reconnut celles de son père et de sa mère qui parlaient à l'extérieur de la maison. En fait de maison, ce n'était qu'une pauvre cabane. Les murs et le toit étaient faits de simples nattes tendues entre des bâtons, et l'on y dormait à même le sol. C'était encore la saison où l'on entend chanter les grillons, mais l'absence de toute couverture laissait redouter l'arrivée des premiers froids de l'hiver. Seule la chaleur des corps couchés côte à côte tenait lieu de literie. Ils avaient habité une maison bien plus confortable, avant... Mais cette maison n'existait plus. Quelque part, dans la ville détruite par les flammes, elle avait été réduite en cendres.

~~On n'a pas le choix...~~
Le ton de son père était grave.
~~Mais tout de même...~~ répondit sa mère.
~~C'est vrai que c'est le plus jeune, mais il est tellement intelligent que ça me fait peur~~
Allongé dans l'obscurité, l'enfant fut saisi d'un frémissement. Ils parlaient de lui, ça ne faisait aucun doute. Il se réveilla tout à fait.

~~Mais...~~
~~A son âge, les autres enfants savent à peine parler, et lui, il est déjà capable de raisonner. Parfois, je me dis que ça ne peut pas être notre enfant, comme si quelqu'un nous l'avait confié...~~
~~Mais il est encore si petit. Il ne peut pas comprendre ce qui se passe~~
~~Ce n'est pas la question. La seule chose, c'est que j'ai peur qu'on s'attire une malédiction en l'abandonnant~~
L'enfant se figea un instant. Puis il resserra son col d'une main, et se tourna sur le flanc en se recroquevillant. Il ne voulait plus les entendre ; malgré ses quatre ans, il avait très bien compris le sens de leurs paroles. Les voix résonnaient encore mais il parvint à les chasser de sa conscience et essaya de retrouver le sommeil. Deux jours plus tard, son père, le regardant droit dans les yeux, lui dit :

~~Je dois partir pour une affaire, veux-tu venir avec moi?~~
L'enfant ne posa aucune question. Ni où ils allaient, ni pourquoi il devait l'accompagner. Il répondit simplement :
~~Oui, d'accord~~
~~Bien...~~ dit son père d'un air étrange.
Et il lui tendit la main.
Le garçon serra bien fort la grande main rugueuse et ils quittèrent la maison. Ils traversèrent la ville en cendres, franchirent une montagne, puis parcoururent des forêts sans nombre, gravissant et dévalant les pentes escarpées qu'ils pouvaient atteindre. Arriva un moment où il ne sut plus de quel côté ils étaient venus et son père lui lâcha enfin la main.

~~Tu vas rester ici, mon petit. Je reviens tout de suite, attends-moi~~
Il fit oui de la tête.
~~Tu m'as bien entendu, hein? Il ne faut pas bouger d'ici~~
Il fit encore oui de la tête puis regarda s'éloigner son père, qui sortit du bois en se retournant plusieurs fois.

... Je ne bougerai pas. Je resterai ici pour toujours, c'est promis.

Comme promis, il resta là où son père l'avait laissé et, à la tombée de la nuit, il se coucha sur le sol. Quand la faim le prit, il arracha les herbes qu'il pouvait atteindre. Pour étancher sa soif, il but la rosée du soir. Au bout du troisième jour, il ne pouvait plus bouger. Il n'en avait plus la force.

... Ne vous inquiétez pas, jamais je ne reviendrai à la maison.

Il savait que s'il retournait chez lui, il serait une gêne pour ses parents. Bien plus qu'une charge pour leur foyer : le rappel cruel de leur culpabilité. La ville avait entièrement brûlé, et les cadavres, à peine dissimulés aux regards, gisaient encore çà et là sous les décombres. La ruine et la désolation s'étalaient au grand jour. Leur maison avait disparu et l'employeur de son père avait été tué. Aussi, pour qu'une famille sans ressources ni domicile puisse survivre, il lui fallait diminuer, ne serait-ce que d'un seul, le nombre des enfants qui constituaient autant de bouches à nourrir. Et il avait été celui-là, cette bouche en trop. Il ferma les yeux et s'abandonna à l'épuisement. Avant de sombrer dans le sommeil, il perçut un bruit, comme des bêtes se faufilant dans les herbes. Non, c'étaient des pas. Des voix se faisaient entendre, mais il était trop faible pour les distinguer, et bien trop pour pouvoir ouvrir ses yeux.

... J'attendrai ici. J'attendrai jusqu'à ce que la vie de notre famille s'améliore et qu'elle retrouve le bonheur. Et un jour peut-être, ils se souviendront de moi, et ils viendront ici pour honorer ma mémoire... J'attendrai autant qu'il le faudra.
Il faisait noir, il ouvrit les yeux doucement, difficilement. Il ne voyait quasiment rien, sauf deux lueurs rouges, fixes, face à lui, tels les yeux d'un démon. Il n'avait pas peur, non, à quoi bon craindre la mort lorsqu'on l'a acceptée il y a déjà bien longtemps ? Cela faisait plusieurs jours qu'il avait perdu connaissance, et il se réveillait, bien vivant, au fin fond d'une grotte sombre et humide, au milieu de la nuit semblait-il. Une ombre se détachait du décor ambiant, grande, large, c'était à elle qu'appartenaient les lueurs rouges, c'étaient ses yeux. L'ombre semblait faire volte face, comme pour se diriger vers l'entrée de la grotte, là où il y avait le plus de lumière, ou plutôt le moins d'obscurité. Même si il était mourant, l'enfant se rendait compte que l'ombre était agitée, comme si elle craignait quelque chose. Il comprit que même pour une vulgaire bête, un bête démon, il n'était qu'un fardeaux. Sans un bruit, comme happé par la faucheuse elle-même, il sombra à nouveau dans l'inconscience, relâchant les muscles de son cou, laissant chuter sa tête sur le côté, la cognant contre la paroi de la grotte.

Soudain, une douleur vive le lance au niveau de la joue, il se réveille, les yeux ouverts en sursaut, il est nez-à-nez avec un homme plutôt grand, à l'air sévère. Il le regarde sans peur, et se rend compte d'une chose : ses yeux sont rouges, exactement les mêmes qu'il avait vu dans la grotte. Le bras de l'homme est levé, il vient de le gifler avec une certaine violence, ce qui eut le mérite de le réveiller. Il ne sait pas depuis combien de temps il dort, mais le geste lui montre bien une chose, les adultes de ce monde ne l'apprécient pas, et ceux qui ne désirent pas l'abandonner le batte. La voix rauque de l'homme résonna alors dans la grotte éclairée par les lueurs du soleil, son ton était tout aussi blessant que ses coups.

~~Réveille-toi, Gamin! Tâche de rester éveillé toute la journée. J'ai risqué ma vie pour toi, alors t'as intérêt à t'y accrocher, t'as compris ? Je ne sauve pas les ingrats qui refusent de vivre!~~
Les, yeux de l'enfant devenaient humides à mesure que l'homme le grondait. Puis les larmes se mirent à couler à flot, sans pour autant le voir sangloter. Il ne pleurait pas à cause du ton de l'homme, ni même de la gifle qu'il venait de recevoir, mais c'étaient bien là des larmes de joie. Quelqu'un se battait pour lui, pour qu'il vive, et dans un monde où tous ceux qu'il avait connu ne faisaient que se démener pour se débarrasser de lui, cela comptait plus que tout à ses yeux d'enfant. C'est le sourire aux lèvres, ému, que l'enfant hoche la tête, s'essuyant le visage de ses larmes à la hâte, d'un revers de la manche.

Plusieurs jours passèrent, durant lesquels, à dos de son sauveur, l'enfant fut déposé à l'hôpital d'un village ninja, le village de Konoha. La nation du feu était en pleine guerre avec le pays du vent, et l'homme qui l'avait secouru craignait d'être repéré par les troupes ennemies, alors qu'il dérogeait à sa mission pour sauver un jeune enfant mourant, abandonné par l'ivresse de la guerre au bord d'un village en flammes. Cependant, les ninjas ont leurs règles, auxquelles ils ne doivent pas faillir. On n'amène pas comme ça n'importe qui dans l'enceinte d'un village ninja, et le sauveur de l'enfant était en train d'enfreindre les règles ninjas. L'histoire se répétait, pleine d'un humour noir adressé au jeune enfant. A peine réveillé, il entendait des voix venant de derrière la porte de sa chambre.

~~Quelle idée d'avoir ramené cet enfant du front...~~
~~Hōjō-dono va se faire sacrément réprimander par l'hokage~~
~~Le pire est pour l'enfant, on ne peut pas le garder au village...~~
Plusieurs comprit aussitôt ce que de telles paroles voulaient dire. Un homme lui avait donné un espoir de vivre, mais cet espoir s'envola en entendant les deux hommes discuter entre eux. Alors comme ça, même ici, il n'était qu'un fardeau. Résigné, l'enfant se leva de son lit doucement, se dirigeant vers la fenêtre. Il était au quatrième étage de l'hôpital du village, de cette hauteur, rien ni personne ne pourrait l'empêcher de s'en aller pour de bon. Après tout, personne ne veut de lui, il n'est qu'un poids pour tout le monde, à quoi bon lutter pour vivre ? Lorsqu'il ouvrit grand la fenêtre, un coup de vent souleva alors les rideaux de la chambre, éclairant toute la pièce, dont une partie était plongée dans l'obscurité jusqu'alors. Les yeux écarquillés, l'enfant était comme paralysé sur place. Derrière lui, un homme qu'il avait déjà vu accompagné d'une impression oppressante.

~~Je peux savoir où tu vas comme ça ? La porte de ta chambre est de l'autre côté...~~
Sans dire le moindre mot, l'enfant enjamba la fenêtre, se retrouvant donc au pied du mur. Poussant un long soupire, l'homme derrière lui, qui était pourtant son sauveur, ne semblait rien vouloir tenter pour l'empêcher de passer le pas, et donc d'aller enfin de l'autre côté, là où tout le monde désire l'envoyer depuis son plus jeune âge. Même son sauveur n'avait que faire de son sort, c'était bien la preuve qu'il devait mourir. C'est donc sans la moindre once de regret que l'enfant se laissa chuter en avant, yeux fermés, prêt à embrasser sa mort. Quelques instants plus tard, tout s'était arrêté, plus aucun bruit, l'enfant n'avait qu'un sentiment de bienêtre étrange. Il y était enfin parvenu ? S'était-il détaché des pieds de tous les gens pour lesquels il n'était qu'un boulet depuis tout ce temps ? Il sentit alors comme des bras se refermer autour de lui, pour le serrer. Était-ce l'étreinte de la mort ? Non, c'était un contact bien trop chaleureux pour être la froide faucheuse qui venait l'emporter.

~~Ohayo, Okasan~~
La voix était lointaine, elle venait d'en haut. C'était celle de l'homme qui l'avait sauvé sur le flan de la montagne il y a quelques jours. L'enfant se rendit alors compte qu'il avait été rattrapé par cette "Okasan", qui le serrait à présent dans ses bras chauds.
~~Mon petit Shôryû, tout va bien à présent~~
Il ne comprenait pas, cette femme qu'il n'avait pourtant jamais vu, venait de lui sauver la vie, mais en plus de l'appeler par son prénom. Alors qu'il n'avait pas ouvert la bouche depuis des jours, comment pouvait-elle le connaitre ? Mais ce contact chaleureux, humain, la sensation d'être materné, cela faisait bien longtemps qu'il ne l'avait plus ressentit, si bien qu'il s'agrippa à la femme qui venait de lui sauver la vie, la serrant contre lui de toutes ses forces, tandis qu'il se mit à pleurer à chaudes larmes. Il ne l'apprit que bien plus tard, mais les membres les plus doués du clan Hōjō ont la capacité de percevoir les pensées les plus en surface des êtres plus faibles qu'eux mentalement. C'est ainsi qu'elle était parvenue à trouver son prénom sans le moindre mal. Fort de ses émotions, le petit Shôryû sombra de nouveau dans l'inconscience. Lorsqu'il se réveilla, il était installé confortablement dans un lit douillet. Sur la couverture qui le bordait se trouvaient des vêtements de soie, témoin d'une aisance de vie qu'il n'a jamais connu. Tandis qu'il se mit en position assise afin de mieux contempler la chambre dans laquelle il s'était réveillé, un homme entra dans la pièce. C'était lui, encore lui, ce sauveur qui n'avait toujours pas de nom.

~~Je vois que tu t'es enfin réveillé. Ça tombe bien, on va passer à table. Habille toi et dépêche toi de nous rejoindre...Petit frère~~
Souriant chaleureusement, l'homme repassa le pas de la porte, refermant cette dernière derrière lui, laissant Shôryû seul, comme choqué de ce qu'il venait d'entendre. Là où beaucoup auraient été surpris de tels évènements, lui, il était content, tellement qu'il en pleura à nouveau. Il l'apprit au court de la journée, mais il allait désormais porter l'illustre nom des Hōjō, ayant été adopté par les parents de son sauveur, qui se prénommait Sōun. Il allait pouvoir vivre, enfin. Il avait enfin trouvé sa place en ce monde, là où les gens s'inquiétaient pour lui, veillaient sur lui, là où il comptait vraiment dans le cœur des autres.
Domo-kun
Domo-kun
Noteur

Messages : 462
● Disponibilité du joueur ● : Fais gaffe ! Je mords !

[Flashback] Shôryû Empty Re: [Flashback] Shôryû

Mer 24 Nov - 20:31
Note et validation du rp

Points gagnés:
4pts
Ryôs reçus:
///
Commentaires:
Très beau flash back
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