Mais c'est qu'ils se barrent ?! [Mission de Poursuite Rang B]

*On ne peut jamais avoir la paix. Quand ce n’est pas les messagers envoyés pour m’offrir des missions aussi ennuyeuses les unes que les autres, c’est ses jeunes morveux qui viennent se mettre dans mes pattes. Comme si je n’en avais pas déjà assez comme ça avec tous ces gens qui se prennent pour le nombril du monde. En plus, il a fallu que ces incapables de gardiens se laissent submerger par leurs prisonniers et qu’ils en laissent filer quelques-uns. Que c’est pathétique! Ils ne sont même pas capables de bien faire ce dont pourquoi on les paye… *

Je m’étais laissé porter un moment par la douce brise de cette critique bien établie dans mon esprit. L’alarme de la prison à faible sécurité n’était pas passée dans l’oreille d’un sourd et tout le monde, ici présent avaient été témoin de leur incapacité à garder enfermer les quelques détenus qu’ils disposaient. Et le comble de tout était que mes supérieurs m’avaient ordonné d’aller régler ce problème qui était loin d’être de mon ressort. M’ayant remis cette mission avec une lame sous la gorge, j'avais finalement accepté d’exécuter leur sale besogne et après avoir arraché des mains de mon interlocuteur ce qu’il avait à me remettre, je m’étais mis en route vers la prison où j’allais devoir écouter avec désintérêt ces faiblards de gardiens qui avaient été témoins de la scène d’évasion. Marchant avec lassitude et rage, j'avais réussis à rejoindre la prison avec une facilité déconcertante. Je me demandais encore pourquoi ce minus m’avait fait perdre mon temps en me remettant une boussole ainsi qu’une carte de la région. N’importe quel idiot aurait été en mesure de rejoindre cet endroit! Il fallait dire que cet énorme panache de fumée qui m’avait guidé jusqu’ici m’avait été des plus utiles, mais même sans cet aide, j’aurai été en mesure de trouver mon chemin à travers cette forêt.

Mais peut importe, j’avais déjà perdus assez de mon précieux temps comme ça et si je voulais me débarrasser le plus rapidement possible de cette mission de débutant, j’allais devoir interpeller les employés de la prison afin d’avoir un rapport fiable de ce qui c’était réellement passé. Au moins de cette façon, j’allais être en mesure de posséder les éléments importants qui allaient me permettre de remettre la main sur ces fuyards qui, au final, n’allaient pas s’en sortir d’aussi bonne façon. Ils allaient recevoir leur sentence bien avant qu’ils se présentent devant les autorités concernées. Voyant en cette situation, une lueur d’amusement et de défoulement, je poursuivis ma route afin de me rendre jusqu’à l’entrée principale de la prison. Ne me faisant pas prier pour pénétrer dans le bâtiment, j’avais présenté cette carte qui finalement n’avait pas été inutile. Ne perdant pas de temps, je me dirigeais directement vers le lieu du crime afin de rassembler les indices que ces incapables avaient eu la brillante idée de garder. Me dirigeant vers le principal responsable de toute cette histoire, je me présentais devant lui, sans m’identifier. Je n’étais pas venu ici pour faire connaissance, mais bien pour élucider toute cette histoire. Le fusillant du regard, j’allais directement au bout sans prendre aucun détour.

-Évitez le bavardage inutile et dites-moi ce qui s’est passé exactement et surtout par où sont-ils partis?

« Vous n'avez aucune chance de le rattraper, ce type a tellement d'influence par ici que vous ne pourrez peut être même pas l'approcher. »

« Vous ne devriez pas monter sur vos grands chevaux parce que vous êtes un ninja, la seule chose qui vous différencie de nous est que vous utilisez des techniques que vous gardez jalousement pour vous. Vous pensez faire régner la justice, mais si l'art ninja n'existait pas, nous n'aurions pas à vous supporter comme en ce moment. »

Spoiler:

Ma présence en ces lieux n’avait pas plu à tout le monde et de leurs cris remplis de rage et de colère, les prisonniers m’avaient foudroyé de leurs menaces afin de m’atteindre droit au cœur. Mais contrairement à leurs intentions principales, leurs plaintes, envoyées en cœur, n’avaient que ricoché sur la carapace de mon indifférence. Je n’en avais que faire de leurs pauvres paroles ainsi que de leur vie minable. S’ils étaient ici, c’est qu’ils l’avaient bien mérité point final. Ils pouvaient me fourvoyer autant qu’ils le voulaient jamais ne n’allait me laisser atteindre par leurs paroles. Tout ce qui m’intéressait était de remmener au bercail les évadés et pour cela, je devais avoir des réponses. Mais malheureusement, les gardiens s’étaient donné le mot pour ne pas coopérer et sans répondre à ma précédente question, le gardien me renvoya en pleine face le comportement que j’avais eu à son égard. Visiblement, il n’avait pas aimé mon entrée en scène et de ma façon de me présenter, il avait décelé mon impatience à en finir le plus rapidement possible avec cette mission. Tentant de me culpabiliser, l’homme me mit sous le nez ce que j’avais osé lui faire et m’accusant de n’être qu’un Être renfermant des techniques ninjas, il avait atteint la limite du respect que je lui avais montrée jusqu’à maintenant. L’empoignant par le collet, je le levais au-dessus du sol pour ensuite le plaquer contre le mur. Après lui avoir clairement démontré mon mécontentement, je répliquais à ce qu’il avait osé me dire plus tôt.

- Fais-moi pas rire. Si nous n’avions pas été là lors des attaques antérieures subies par le village, Kumo aurait disparu depuis longtemps. Si nous existons, c’est pour protéger votre cul puisque vous n’êtes pas capables de le faire vous-mêmes. Être ninja c’est bien plus que de posséder des techniques, mais de ce que je peux voir, votre petite tête n’est pas capable de voir ce qui se cache de l’autre côté de la porte. Si vous aviez fait votre travail comme il faut, jamais je n’aurais eu à venir perdre mon temps ici. Maintenant hélas, quelqu’un doit réparer les pots cassés. Alors, cessez vos balivernes et dites-moi ce que je veux savoir, vous me devez bien ça après la menace que vous avez envoyée sur Kumo.

Desserrant mon emprise autour de son cou, je lui redonnais sa liberté pour ensuite me mettre dos à lui afin d’aller interroger le prisonnier qui m’avait interpellé plus tôt. De ce qu’il avait pu dire, un des hommes qui s’étaient échappés possédait en ce lieu une grande influence. Désirant en connaître un peu plus sur cet homme, je m’approchais de sa cellule et d’une voix plus calme et non menaçante, je lui dis :

-Oui bien sûr, ici il a une grande influence, mais à l’extérieur c’est une tout autre histoire mon gars. Il a peut-être été assez intelligent pour s’enfuir de cette prison, mais au final, serait-il en mesure de survivre à ce qui l’attend à l’extérieur? Je me le demande.

Sur ce coup, j’avais été plus calme que lorsque j’avais parlementé avec le gardien. En s’ouvrant la bouche de la sorte, il avait démontré son intérêt à vouloir parler et ayant fait lui-même les premiers pas, je n’allais pas refuser cette aide qui allait peut-être me permettre de me passer des commentaires inutiles du gardien. D’une façon ou d’une autre, j’allais arriver à mes fins et c’est dans cet objectif que j’avais pris en considération les dires de ce prisonnier. S’il coopérait, j’allais être clément à son égard, mais pour cela, fallait-il d’abord qu’il me donne ce que j’étais venu chercher. Il allait peut-être bénéficier d’un joli cadeau s’il me disait ce que je voulais savoir. Afin, d’accrocher un peu plus l’appât à l’hameçon, je rajoutais :

-Je sais que les repas ce font rare ici et que tu ne manges pas à ta faim, mais ce serait malheureux pour toi ainsi que tous tes camarades de passer outre quelques bons repas copieux. Tu as le pouvoir de te rassasier, toi ainsi que tes amis, d’un délicieux et succulent repas. Mais pour que vous puissiez y avoir droit, tu dois coopérer un minimum. C’est très simple comme marchandage. Mais si tu veux continuer à mourir de faim, je comprendrais, tu sais.

Faisant mine d’abandonner cette idée, je me retournais pour lui faire dos à son tour. Parcourant une très courte distance, je laissais ma suggestion planer dans son esprit. Je ne savais pas si ça allait fonctionner, mais connaissant la quantité de nourriture qu’ils avalaient, il allait peut-être se laisser tenter malgré tout.

« Tu te trompe sur toute la ligne, mon mignon. Quand nous parlions « d'ici » nous entendions l'extérieur de la prison. Personne ne peut avoir d'influence derrières des barreaux puisque nous n'avons aucune permission de sortir de cet endroit. Que crois-tu pouvoir faire contre un groupe dont tu ne connais rien ? J'aimerais bien voir cela, gamin ! Nous ne serons pas du tout appâté par tes belles paroles concernant la nourriture. Rien ne nous certifie que tu tiendras parole. »

Spoiler:

La voix s'éleva de derrière un arbre. Celle d'un homme sûr de soi, avec un rien de sarcasme. Peut-être même une pointe de mépris envers ces ninjas qui, décidément, ne savaient pas parler aux pauvres hommes. Le vacarme de la prison retentissait même en-dehors, difficile de ne pas être au courant d'un échec.

Et bien, et bien ! N'est-ce pas un bandeau de Kumo que je vois là ? Non, pas la peine de dégainer vos armes, je ne suis pas un de ces vulgaires brigands.

L'homme se dévoila. Habillé de blanc. Pas spécialement musclé, mais avec un katana à sa ceinture. Trois femmes l'accompagnaient en retrait, mais bel et bien présentes. Leurs niveaux de chakra étaient sensiblement du même ordre de grandeur que des aspirants, voir des genins. Malgré tout, une certaine assurance se dégageait du parleur. Une maitrise parfaite de la diction, des pauses dans son discours, et un ton charmeur. Alias avait eut un peu de mal à trouver l'équipe de recherche, mais finalement, le détour à la prison avait été une bonne idée. Il continua, toujours sur un ton mélangeant amusement et sarcasme.

Vous sortez de la prison, mais vous n'avez pas l'air satisfait. Je vois même... une pointe d'énervement et d'empressement. Intéressant... Je conjecture que vous n'avez pas réussit à trouver ce que vous recherchiez ? Des prisonniers peut-être ?

Comme si l'on pouvait chercher quelque chose d'autre dans cette prison de bas étages. Ce n'étaient que des petites crapules qui étaient enfermés là-dedans. Mais certains se trouvaient être plus rusés que d'autre. Son ancien boss en faisait partie puisqu'il avait malheureusement réussit à s'échapper. Cela n'était qu'un jeu pour Alias, mais voir son ancien boss à nouveau emprisonné serait terriblement amusant. Les trois femmes derrières lui n'étaient pas à l'aise, sans doute devant la puissance du chunnin. Celle aux cheveux noirs, en particulier, tremblait comme une feuille.

Il se trouve que j'en connais en-dehors de cette prison. Du genre passe-muraille. Intéressé ?

C'était une offre à prendre, ou à laisser. Mais dans les conditions actuelles, Alias doutait fort que le chunnin ait réellement le choix. Il y avait l'art, et la manière. En tant que membre des forces obscures de ce monde, il en savait naturellement plus sur le sujet. Il avait croisé récemment un de ses anciens contacts. Il n'était pas certains que ses informations étaient fiables à 100%, mais un bon 90% suffit dans la majorité des cas. Un sourire orna son visage. Quelle serait la réaction du chunnin ? Il espérait juste qu'il n'aurait pas l'imbécilité de lui sauter dessus sans raison à portée de voix d'une prison. Après tout, ce n'était qu'un simple voyageur...

Ma proposition n’avait pas plu aux nombreux prisonniers qui se foutaient maintenant de ma tronche dans des ricanements cacophoniques. Ayant assez perdu de mon précieux temps dans cet endroit minable, je me retournais et me préparais à quitter les lieux, étant bien décidé à me débrouiller seul dans cette tâche que l’on m’avait confiée bien malgré moi. J’aurais bien aimé faire regretter à tous ces déchets de la société les moqueries qu’ils avaient eues à mon égard, mais le temps était une denrée rare que je ne pouvais me permettre de gâcher avec tous ces minables. Marchant vers la sortie, les rires s’étaient estompés quelque peu, mais une voix féminine, qui s’était élevée dans l’air, m’avait retenue. M’interpellant directement, j’avais cessé d’avancer pour prêter l’oreille à ce qu’elle voulait me transmettre, mais de ses propos, presque aucune information n’avait été retenue par mon esprit. La seule information que j’avais trouvée utile avait été la réponse à l’incompréhension que j’avais eue quelque instant auparavant. Au final, l’influence, de l’un des hommes qui s’étaient enfuis, se portait beaucoup plus loin que ces simples murs.

Il avait une grande réputation à l’extérieur de la prison et de cette nouvelle information, j’allais être en mesure de retrouver, par mon propre chef, les traces de ces fugitifs. Riant intérieurement, je quittais les lieux d’un pas rapide, laissant tous ces faiblards s’occuper des prisonniers survoltés. N’ayant plus rien à faire dans cet endroit, je délaissais la bâtisse pour commencer mon investigation. Connaissant encore que trop peu d’informations sur ces hommes, j’allais bientôt devoir entreprendre ce que j’avais appris à détester, les interrogations. Courir à gauche et à droite dans le but de glaner quelques informations me dégoutait au plus haut point et si j’avais pu éviter cela, je l’aurais fait, sans même m’en prier, mais hélas la réussite de la mission en dépendait. M’enfonçant dans la forêt, je disparus du champ de vision des gardes qui protégeaient l’entrée de cette cage à poules. D’un pas lent et désintéressé, je m’apprêtais à me diriger vers les zones habitées les plus proches lorsque tout à coup, un petit groupe m’intercepta. Portant mon regard sur eux, je demeurais sur place, me demandant encore ce qu’ils pouvaient bien me vouloir. Sans même y réfléchir, ma bouche s’ouvrit d’elle même pour balancer sur mes nouvelles cibles des paroles crues et typiques de l’homme que j’étais.

-Aujourd’hui, vous êtes-vous tous donné le mot pour me faire chier ou quoi?

Ne voulant pas éterniser cette nouvelle rencontre qui n’avait que trop duré déjà, je contournais le petit groupe quand l’un d’eux, d’un ton méprisant ouvrit finalement la bouche. Me retournant, je ne pus m’empêcher d’entrer dans son mépris et ajoutais une couche afin de rendre le tout un peu plus intéressant.

-Vous êtes perspicace!!! Je vois que votre analyse est des plus poussés. Jamais je n’aurais cru que vous auriez pu déterminer ma provenance en remarquant mon bandeau qui est à la vue de tous.

Terminant ma dernière phrase sur une touche d’ironie, je m’approchais de l’homme qui semblait être le chef de cette équipe. Laissant mon aura meurtrière l’entourer, je remarquais très rapidement la peur que j’avais installée dans le cœur de ces enfants qui l’accompagnaient. Esquissant un sourire maléfique face à tant de peur, je reportais mon attention sur l’homme qui m’avait parlé en premier et l’écoutant de plus en plus, je me rendis vite compte que de tout ce que j’avais pensé auparavant à son sujet, ils allaient peut être pouvoir m’être utile finalement. S’ils connaissaient effectivement ce type de personne, ils allaient être en mesure de m’aider dans ma quête, afin de clore, une bonne fois pour toutes, toute cette histoire. Acceptant son offre, je poursuivis la discussion avec une question.

- Que savez-vous des personnes qui se sont évadées?

Allant directement au vif du sujet, je ne voulais obtenir que des réponses. Plus les secondes s’écoulaient et plus les fugitifs me distançaient. Je ne voulais pas leur laisser la chance de me distancer davantage, car plus ils s’éloignaient de moi et plus la réussite de cette mission risquait de s’éloigner également. Heureusement pour moi, leur évasion n'avait eu lieu, il n'y avait encore de cela, pas longtemps. J’avais donc encore une chance de les rattraper si mon informateur daignait me dire ce que je voulais savoir. Insistant, je rétorquais ma précédente question en ne disant qu’un seul mot qui allait la lui rappeler.

-Alors!!!

Et bien, le ninja réagit au quart de tour, aux limites de l'insulte. Le portrait craché du raikage, selon les rumeurs. Alias soupira. Il ne pensait pas que la brutalité était congénitale dans les terres de Kumo, mais apparemment c'était au minimum une mode qui faisait des ravages. Ah non... Ysandre n'avait pas été spécialement brutale. Juste sale et débauchée. Bref. Pas un homme plaisant avec qui faire du commerce. Dommage, il n'aurait pas droit au tarif "amis" mais seulement au tarif "expéditif". Avec un peu de courtoisie, le sasurai aurait simplement divisé par deux ses prix.

Non, ce qui le dérangeait réellement, c'était que ce bonhomme haussait le ton et qu'il se comportait comme un chef alors qu'il n'avait simplement aucune carte en mains. Il venait de tout jeter dehors avec les prisonniers et les gardes sans pour autant se remettre en question. Avec les mêmes méthodes, l'employeur était certain que cette chasse ne pourrait pas se passer de lui. Du coup, les cartes étaient dans ses mains à lui. Le chunnin pouvait gueuler aussi fort qu'il le voulait, cela ne changeait rien à la situation actuelle en faveur du vagabond qui lui répondit d'une voix calme, et sur le ton de la réprimande au début, et mielleux à la fin pour adoucir le tout.

Du calme, voyons. Ce n'est pas en parlant plus fort qu'on aura plus envie de vous écouter, et jusqu'à preuve du contraire, nous ne sommes pas sous vos ordres. Nous sommes ici pour vous aider, pas pour vous servir.

C'était le premier point à éclaircir. Une leçon gratuite pour ce ninja qui n'avait pas l'air de souvent collaborer avec des gens normaux. Peut-être même un loup solitaire. Son arrogance était tout simplement mal placé pour le moment. En tout cas, comme il faisait fi de la subtilité, le sasurai n'allait guère tarder sur ce chemin de crête et aller droit au but.

Je connais avec certitude un point de passage, et si le temps nous manque pour y arriver, j'ai déduis la zone de la frontière qu'ils essaieront de passer. Tout dépend de votre coopération sur... un certain sujet.

Tout travail mérite salaire. En soi, comme le sasurai possédait les seules clefs à la résolution de cette énigme, il aurait put en profiter et demander une somme exagérée, comme la moitié des profits de cette mission. Néanmoins, il préférait ne pas agir avec une telle imprudence au tout début de sa carrière alors que ses meilleurs gardes du corps étaient encore très limité. Peut-être plus tard. Il continua alors, en se rapprochant du chunnin d'un pas lent, et aussi maitrisé que sa diction aux semblants de perfection, et de manipulation.

Je suis un informateur, c'est mon métier d'aider les gens comme vous. En temps normal, je demanderais un quart de la récompense de cette chasse, mais j'aimerais bien voir ce type sous les verrous, donc je diminue le prix à 300 ryos pour les informations. Par tranche de 100 ryos de plus, je vous prête une de mes gardes pour vous aider dans votre chasse - voir moi-même si vous désirez. J'ai une spécialiste du taijutsu, une du katon et des attaques de zones, ainsi qu'une autre spécialiste du fuuton. Quant à moi, je m'intéresse au ninjutsu commun et au maniement du katana, mais je dois être le pire combattant de la bande. Voilà mon offre, et elle est finale compte tenu du faible prix.

Il était vrai que faire des missions de rang D étaient beaucoup plus rentables. Néanmoins, Alias ne mentait pas lorsqu'il disait qu'il désirait voir ce prisonnier sous les verrous. Autant proposer ses prix minimaliste dès le départ. Et même si ce ninja était seul dans cette mission, ce n'était pas dit qu'il aurait besoin d'aide militaire. Enfin, c'était à lui, et à lui seul, de faire un choix. Le tout allait lui couter, bien évidemment, mais sans l'information il pourrait en tout cas faire une croix sur ces évadés. Lorsqu'on ne possède pas la subtilité nécessaire à la diplomatie, on en paie le prix.

Je m'appelle Kengo au passage, mais vous pouvez m'appelez Ken'.

Encore un Alias.

Comment osait-il me dire de me calmer? Qui était-il pour me dire ce dont j’avais le droit ou non de faire? Son arrogance commençait vraiment à me déranger et s’il continuait de se la péter de la sorte, ça allait être ses dents qui allaient en subir les conséquences. Il avait beau parler de belle manière, comme s’il était né d’une famille royale, au final, il n’était que le minable qu’il avait laissé paraître au début. Même si au plus profond de moi, j’aurai tant voulu me défouler un peu afin de récolter les informations qu’il possédait, je savais que je ne devais pas en arriver là. Même si la diplomatie n’était pas mon fort, j’avais été le vecteur de mes échecs précédents et comme les fugitifs s’éloignaient de plus en plus, je ne pouvais me permettre de laisser cette chance passée. Refoulant au plus profond de moi mes envies de bataille, j’écoutais avec une plus grande attention les nouvelles données qu’il venait d’ajouter à la mission. De ce que j’avais entendu, il connaissait quelque un des endroits propices à leur passage et de ce qu’il m’avait dit, il avait même la certitude de connaître leur route, si jamais ceux-ci réussissaient à rejoindre les frontières de Kumo. Il était bien prêt à me donner ces informations cruciales à la réussite de ma mission, mais tout ça était beaucoup trop facile. Je n’avais pas l’habitude d’avoir tout cuit dans le bec et de par mon passé, j’avais appris que de tels miracles n’arrivaient pratiquement jamais. Commençant à douter de plus en plus de ce qu’il tentait de me faire avaler, je le dévisageais du regard comme pour tenter de voir à travers lui le petit qu’il jouait, mais malheureusement, je n’étais pas divin et donc je n’avais pas pu déceler quoi que se soit. Demeurant sur mes gardes malgré tout, je lui lançais une question existentielle. Je savais que ce monde était dirigé par le pouvoir et la richesse et que s’il m’offrait son aide aujourd’hui, c’était simplement pour voler les ryos des honnêtes citoyens.

-Combien ces informations vont-elles me couter?

Attendant quelques brèves secondes, l’homme me dévoila clairement le poteau rose. Comme je m’en étais douté, son aide allait me couter de l’argent et après avoir pris en considération ses tarifs, je plongeais dans ma poche pour y sortir un petit sac qui contenait la somme que je voulais lui donner. Lui balançant directement sur le sternum, je mis au clair un point.

-Tu as la moitié de la somme pour le moment et lorsque les évadés seront de retour dans leur cellule, je te remettrai la différence. Si jamais tu essaies de me rouler, tu le regretteras, je peux te le jurer.

Venant de lui remettre une partie de la somme, je libérais mon regard de sa personne pour aller le poser sur les trois autres jeunes gens qui le suivaient. Les voyants tremblé de tous leurs membres, j’arrivais à la conclusion qu’ils n’étaient pas encore assez mur pour faire face aux dangers que la vie de ninja leur réserverait. Ils n’étaient encore que des enfants à leur maman rien de moins et le fait de devoir jouer le gardien avec ces demi-portions ne m’intéressait aucunement. Seule la présence de cet homme avec qui j’avais arrangé un accord allait avoir le droit de me suivre. Même s’il n’avait pas une très grande puissance, de ce que j’avais pu ressentir de son aura ainsi que du chakra qui coulait dans ses veines, il allait m’être utile en tant que l’informateur qu’il était. Revenant au principal intéressé, je complétais la réponse que je lui avais faite précédemment.

-Je suis prêt à accepter votre présence à mes côtés, mais seulement la vôtre et non celle de ces faiblards. Si j’avais été envoyé dans ce monde pour faire le baby-sitter, je les aurais chouchoutés, mais malheureusement pour vous, je ne suis pas dans ce monde pour m’abaisser de la sorte.

Venant clairement de lui dévoiler ma réponse finale, j’attendais de voir s’il allait être prêt ou non à laisser de côté ces sous-espèces de ninjas. Il devait prendre sa décision le plus rapidement possible, car le temps commençait à se faire court et les chances de retrouver les évadés, avant la frontière, s’amoindrissaient aussi.

Le client balança avec brutalité une petite bourse à Alias. A vue de nez, 200 ryos. Une somme inférieure à ce qui était convenu, mais le ninja ne voulait lui remettre qu'une moitié de la somme pour le moment. Il aurait du demander un peu plus, s'il s'en séparait aussi facilement. Et bien, il trouverait peut-être le moyen de lui faire facturer des frais supplémentaires au besoin. Ce qui était intéressant, c'était son machisme. Il avait choisit le combattant le moins bon de la bande sciemment. Ou alors il ne faisait pas confiance à Alias et préférait l'avoir sous sa main. Intéressant, c'était toujours bon à noter.

Un total de 400 ryos. Parfait. Mes chéries, occupez vous des affaires courantes en mon absence, et pourquoi pas quelques petits job pour le trésor de guerre ?

Elles acquiescèrent et s'éparpillèrent. Alias savait néanmoins qu'une des trois allait au moins les surveiller de loin. Quoi de plus normal, c'était leur boss après tout. Il ne savait néanmoins pas laquelle allait être choisie pour cette place. Une fois seule, il tira un dessin de sa poche et le tendit à genichi. Il s'agissait d'une représentation de la cible principale, le boss. Une bonne reproduction.

Il commença ensuite à balancer quelques infos. Pas question de tout dire, néanmoins, avant que cela ne soit nécessaire. Sinon, il pourrait faire une croix sur ses 200 autres ryos. La paranoïa était une qualité reconnue dans le monde du ninja où la peur de se faire doubler était uniquement dépassée par la peur de se faire triplé. Il toussa un peu avant de continuer.

Voila un portrait de l'année dernière de la cible, cela doit être d'actualité. Il va d'abord tenter de retrouver l'indic' qui a contribué à son arrestation dans le village de Mata au Nord d'ici. Heureusement, ce dernier a déjà prit les voiles, mais cela le ralentira certainement. Si on le rate, on aura l'occasion de le coincer à l'ouest, près des falaises où il a une cache...

Petit mensonge. Il n'y avait pas de cache, mais seulement un pont de contrebandier. Néanmoins, Alias était tenu par le secret et ne devait sous aucun prétexte révéler l'existence de ce pont illégal à un membre du village de Kumo. Cela serait une perte sèche pour le travail underground du coin, et il ne tenait vraiment pas à se faire attaquer par un des vieux clans locaux comme ceux des plaines. Des types terribles, d'après ce qu'on racontait sur eux et leur manoir-musée.

...dont je connais approximativement l'emplacement. Le souci, c'est que s'il arrive à s'y terrer, c'est fichu pour nous. Tout cela est néanmoins très jouable s'il est suffisamment prudent et qu'il contourne de loin les patrouilles. Je vous suis.

En gros, soit on arrivait avant eux au village et on préparait une embuscade, soit on les poursuivait dans la forêt en les pistant avec les moyens du bord. La première alternative était définitivement plus intéressante que la première de l'avis du tacticien, mais après tout ce n'était pas à lui de prendre des décisions, mais à son client. Tant qu'il était payé... Il pourrait même supporter avec le sourire les jérémiades et le manque de subtilité de cette brute. Il suffisait de penser à son rapport. Quelle idée délicieuse il venait d'avoir, il l'appliquerait une fois rentrée de cette chasse.

Spoiler:

Jetant un rapide coup d’œil à l’intérieur de la bourse que je venais tout juste de lui lancer, il la referma presque aussitôt avant de se retourner vers ses «chéries », comme il les appelait lui-même. Après une brève discussion d’affaires, ses acolytes se dispersèrent afin de nous laisser enfin seuls. Une fois le nombre d’incapables considérablement diminué, l’informateur se recentra sur la raison qui nous avait poussés à nous unir dans un but commun. Effectivement, s’il était toujours là, c’est qu’il avait attiré mon attention et que de par les informations qu’il détenait, il s’avérait, à mes yeux, être une source d’informations importantes. De toute façon, sa présence à mes côtés n’aurait pas pu s’expliquer autrement. Il était loin d’être le guerrier redoutable que j’étais moi-même. N’importe qui, à première vue, aurait pu voir en lui le microbe inoffensif qu’il était. Il n’était pas très fort, mais au moins, il avait son utilité. Laissant de côté ce manque de force physique, l’homme entama un long discours afin de me donner de plus amples informations sur les cibles que l’on pourchassait. Après m’avoir remis une photo du chef des évadés, il me fit part d’une information des plus importantes. D’après ce qui avait recueillis, les évadés s’étaient peut être dirigés en direction d’un petit village au nord d’ici, nommé Mata. En ces lieux se trouvait le rat qui avait vendu ses complices pour un crime quelconque. Voyant en cette occasion la chance de leur mettre la main dessus, je plongeais ma main dans ma poche pour y ressortir la carte que le messager m’avait donnée avant mon départ du village de Kumo. L’ouvrant entièrement afin de la déposer sur le sol, je recherchais l’endroit dont Kengo m’avait parlé précédemment et après l’avoir trouvé, je levais la tête dans sa direction et lui dit :

-Je crois que si nous nous dépêchons un peu, nous allons être en mesure de rejoindre ce village très rapidement.

Replongeant vers la carte, je partis, cette fois-ci, à la recherche des falaises qui allaient abriter les fugitifs, si jamais ils nous faufilaient entre les doigts à Mata. Scrutant scrupuleusement l’ouest de la carte, je découvris ces fameuses falaises. Heureusement pour moi, la carte qui m’avait été remise contenait la géographie complète des environs ainsi que la topographie. Grâce à ces nouvelles informations, nous étions maintenant en mesure de suivre une piste concrète qui allait nous permettre de pourchasser sans cesse ces criminels. Repliant négligemment la carte, je la remis dans ma poche et me relevais pour nous débuter notre escapade. Le temps était venu de mettre la main sur ces escrocs. J’espérais juste que les ryos que j’avais donnés à Kengo allaient être profitables et que ceux-ci allaient me permettre de compléter cette mission. De toute façon, si les informations qu’il m’avait transmises s’avéraient être fausses, j’allais toujours être en mesure de reprendre ce qui m’appartenait. Ouvrant la marche, je quittais le premier les lieux de la prison pour me diriger vers notre première destination. Je ne savais pas si elle allait être la dernière, mais si on voulait en avoir le cœur net, on se devait de se rendre sur place afin d’élucider le tout.

Le village de Mata n’était plus qu’à une dizaine de kilomètres devant nous. Nous y étions presque et bientôt, j’allais savoir si les informations de Kengo m’avaient été faussées ou non. Laissant paraître cette détermination dans mon regard, nous poursuivîmes notre route sans jamais nous arrêter. Le repos n’était qu’un luxe que nous ne pouvions nous permettre. Je savais que le jeune informateur était complètement épuisé, dû à la haute cadence que j’avais entretenue depuis que nous étions partis de la prison. Il devait être fatigué oui, mais ce n’était pas une raison pour risquer de perdre mes cibles. Nous devions continuer, peu importe notre état, mais malheureusement pour nous, le destin en décida autrement. Après avoir franchi le trois quarts du trajet sans pépins, un homme venait tout juste d’apparaître devant nous, immobile, à attendre le Père Noël. Je ne savais pas ce qu’il faisait au beau milieu de la route, mais quelque chose me disait qu’il n’était pas là par hasard. S’il se trouvait là, devant nous, aujourd’hui, c’était très certainement à cause que le chef des fuyards avec eu ouï-dire de notre mission et qu’il avait ordonné à ses hommes de nous arrêter. Peut-être que je me trompais tout simplement sur le cas de cet homme, mais ce qui suivit me confirma mes soupçons. En quelques secondes seulement, le sol s’était dérobé sous nos pieds et agrippant le poignet de l’informateur, j’avais réussi à bondir par-dessus son piège afin d’éviter de se faire transpercer par les piques que notre ennemi avait installées si joyeusement, mais il ne s’était pas arrêté là puisqu’une seconde plus tard des dizaines de rondins de bois nous étaient tombés dessus. Cette partie du piège avait eu pour bût de nous ensevelir sous tout ce bois, mais malheureusement pour lui, sa stratégie avait échouée. J’avais été en mesure de contrer l’assaut de ces arbres qui étaient tombés sur nous comme la pluie et j’avais du même fait sauvé la pauvre vie de Kengo. Levant ma voix en direction du jeune garçon, je lui disais :

-Tu m’en dois une, microbe.

Suite à ce petit commentaire, je recentrais toute mon attention sur l’homme qui se tenait toujours devant nous. Je ne pouvais savoir si d’autres pièges avaient été installés, mais tant que nous restions sur place, sans bouger, nous ne courrions rien. Il nous restait qu'à garder un œil sur ce colosse. Afin de tenter de le distraire un peu, je lui balançais :

-Tu as bien failli nous avoir, mais malheureusement pour toi, la chance n’était pas avec toi aujourd’hui.

Ne lui laissant pas la chance de dire ou de faire quoi de se soit, j’empoignais le bras d’Alias et le tira vers moi. Exécutant par la suite quelques signes incantatoires, je formais autour de nous une barrière électrique qui allait nous être utile afin de prévenir d’autres dangers potentiels.

Spoiler:

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Le marché était conclut. Le ninja sortit une carte et une boussole pour déterminer l'endroit du village où aller. Il aurait put tout aussi bien demander à Alias qui en revenait, mais bon, il avait l'air de s'amuser avec ses jouets et le sasurai décida de le laisser faire. C'était drôle de le voir se battre avec des outils. Enfin, il détermina la route à prendre et parla à Alias qui répondit aussitôt, d'une voix froide et mesurée.

Rien n'est impossible pour qui en a la volonté.

Une simple confirmation que la mission n'était pas si éloignée. Il regarda la carte pour voir les falaises, ce qui n'échappa pas à Alias. Tant mieux, c'était qu'il n'était pas si idiot que cela, après tout. Il avait un minimum de conscience professionnelle. Il rehaussa ses lunettes en se préparant mentalement à un long trajet à faire dans un laps de temps... court. Il serait dans un bel état pour une éventuelle confrontation. Bah ! Il avait prévenu genichi qu'il était le plus faible de sa troupe, et si malgré tout il l'avait embauché, c'était qu'il avait besoin de lui pour autre chose, ou qu'il ne faisait qu'à moitié confiance en ses capacités.

Le voyage fut épuisant. Vraiment. Il allait a un rythme incroyablement rapide et ne se reposait jamais. En vérité, il n'allait pas aussi vite que son possible. Il ralentissait pour Alias et ce dernier le comprenait. Il resta néanmoins stoïque et économisa son souffle tant qu'il le pouvait. Il observa la démarche de son client pour en reproduire au mieux la posture et améliorer sa propre course. Bon, il était illusoire de penser que cela allait le transformer en sur-homme en quelques instants, mais il apprit quelques trucs sur la course ninja. Avec un peu d'entrainement, il pourrait grandement en profiter.

T'es... certain ? Pas... de... pause ?

La respiration lui manquait, mais genichi ne lui répondit pas. Avait-il seulement entendu le murmure venant d'Alias ? Difficile à dire. Il vit soudainement quelqu'un au milieu de la route. Il était fier et arrogant, et les attendait. C'était certain. Et comme il était seul, il devait avoir préparé un piège pour oser s'afficher de la sorte. Peut-être des collègues cachés dans la forêt, parce qu'il ne remarqua rien de particulier sur le sol. En tout cas, Alias n'aimait pas cette situation. Il aurait préféré rester en retrait tandis que ses employées se chargeraient du sale boulot, et d'ailleurs il se tenait derrière son client d'un bon mètre, mais là...

Tu peux pas l'attaquer à distance ? Cela sent le coup fourré. Il est trop sûr de luiiiiiiiiii.

Là le client arracha presque le bras d'Alias alors que le sol se dérobait sous ses pieds. Normalement, il aurait peut-être put se rattraper sur la falaise opposé, compte tenu de son retrait par rapport à son compagnon, mais ce dernier l'avait tiré vers lui et il avait fait un vol plané au-dessus d'un trou rempli de pieux. Genre sensations fortes, on ne faisait pas mieux. Le souffle court, et déjà fatigué de la course, Alias se tint surtout à quatre pattes pour reprendre sa respiration.

Un bouclier de foudre le protégea d'un rondin de bois qui tomba du ciel. Le client lui fit une remarque comme quoi il lui avait sauvé la vie. Alias avait bien envie de lui répliquer que c'était lui qui avait décidé de la marche à suivre et qui avait prit autant de risque, mais l'envie et la force lui manquait.

Je te préviens, ca dépasse largement du cadre de mes capacités. Mon employée spécialiste du Katon aurait été plus indiquée.

Il se leva. Difficile de voir ce en quoi il pourrait être utile dans ce combat de brute. Il allait commencer par rester à côté de son client, et d'espérer rester en vie.

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Le piège tendu par notre ennemi ne vous avait que ralentis, rien de plus. Tout ce que me restait à faire maintenant était de me débarrasser de cet homme, qui avait tenté de nous arrêter, sous les ordres probables de la personne âgée qui avait été représentée sur la photo qu’Alias m’avait remis avant notre départ. Ce guet-apens venait de me prouver que l’informateur que j’avais emmené avec moi m’avait bel et bien donné les bonnes informations. Après tout, si ce n’avait pas été le cas, ce colosse n’aurait rien tenté contre nous et aurait continué son chemin sans même faire attention aux deux voyageurs que nous étions. S’il avait agi de la sorte, c’est qu’il devait protéger quelqu’un, son maitre très certainement. Nous étions donc sur la bonne voie, mais avant de pouvoir poursuivre notre traque, j’allais devoir éliminer cet homme. Ne perdant pas notre ennemi de vue, je scrutais la zone autour de nous afin de voir si d’autres pièges avaient pu être installés. Si je devais me battre ici, je ne voulais pas être ralenti une nouvelle fois par un autre de ces satanés pièges. Alias avait bien tenté de m’avertir du doute qui avait régné dans son esprit, mais ma cupidité m’avait empêché de prendre en considération son opinion. Mais maintenant que nous avions été piégés, il était trop tard pour avoir des regrets. Nous nous devions de nous en sortir afin d’être en mesure de retracer l’homme qui nous intéressait plus particulièrement. Ne m’apitoyant pas sur mon sort comme venait de le faire le jeune Alias en dédaignant me dire que le cadre de ce combat venait de dépasser ses capacités, je l’apostrophais d’un solide coup pour ensuite renforcer mon geste avec des paroles noires.

-Ferme-toi donc!!! Tu ne vois pas que j’ai du travail à faire??

Après lui avoir craché verbalement au visage, quelque chose attira étrangement mon attention. L’homme qui était devant nous s’était mis à nous décrire comme s’il discutait avec quelqu’un. À première vue, il n’y avait personne au alentour, mise à par nous trois, mais avec cette étrange façon d’agir, il venait de me mettre la puce à l’oreille. Ne voulant que m’assurer de la conclusion que je venais de faire, je scrutais à la loupe l’homme qui se tenait debout devant nous. Reprenant son petit jeu, je me mis moi aussi à le décrire, mais à la différence de lui, j’avais tout gardé pour moi et n’avait transmis aucune information à Alias. Dans mon analyse, j’avais découvert ce que je recherchais. Maintenant bien visible, j’avais découvert qu’il portait à l’oreille un appareil de communication qui, à l’habitude, n’était utile que lorsqu’on était plusieurs. S’il en portait un, c’est qu’il devait y avoir, cacher dans les environs, un complice, qui attendait le meilleur moment pour entrer en scène. Ne baissant aucunement ma garde, je continuais de garder à l’œil, l’imposant homme, mais après quelque instant, l’ennemi fonça directement sur nous, après avoir fait un léger signe de tête comme s’il venait d’accepter quelque chose. Voyant en ce signe le début des hostilités, je me préparais à le recevoir, faisant du même fait, confiance en cette barrière qui nous protégeait. Mais loin d’être indestructible, l’assaut du colosse mit en pièce ma protection raiton et s’effondrant sur nous, le coup dévastateur de l’homme porta, nous infligeant des blessures conséquentes. Déclenchant en moi une colère extrême, je revins au cas de cet homme qui venait de passer à travers ma barrière et d’un regard noir, je lui annonçais sa mort.

-J’espère que tu as une bonne assurance vie.

Mais malheureusement pour moi, je n’eus pas le temps de le lui faire regretter, car suite à l’attaque de l’homme, la marmotte était sortie de son trou et s’apprêtait à m’attaquer par surprise. Cette fois-ci, son petit jeu n’allait pas fonctionner sur moi. Le voyant arriver sur ma droite, brandissant son arme, il tenta une percée que j’esquivais grâce à un simple saut. Mettant en échec sa stratégie, il rétorqua malgré tout par un autre assaut. Décidément, il était téméraire, mais sa témérité n’allait pas durer très longtemps. Le voyant approcher de moi, j’exécutais une série de signes qui forma aussitôt une onde de choc qui le renvoya loin de ma personne. Suite à leurs attaques manquées, mon tour était venu. Joignant mes mains ensemble, j’invoquais un magnifique dragon de foudre qui, suite à mon ordre, fonça directement sur celui qui avait tenté de me surprendre. De mille éclats, il s’abattit sur sa cible, sans pitié et tournoyant autour de lui enfin de l’emprisonner entre ses griffes. Pendant que mon dragon s’amusait avec lui, je me permis de m’occuper du gros et avec toute ma vitesse, je fonçais sur lui en ayant comme seule arme mes mains, mais plus je me rapprochais de lui et plus mes mains semblaient faire d’étranges choses. Une fois à deux mètres de sa personne, une immense lance de foudre apparut et s’enfonça dans le corps musclé de l’ennemi. Une fois transpercé, je m’éloignais du terrain de combat et me préparais à contre-attaquer de nouveau, afin de ne leur laisser aucune chance de s’en remettre.

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Tout se passa très vite autour d'Alias.

D'abord, le géant arriva en premier à leur hauteur et frappa de son poing le bouclier électrique de genichi, le faisant exploser dans une gerbe d'étincelles. Cela ne rassura pas le jeune homme de voir de si gros muscles d'aussi près. Sa vitesse avait beau être super lente, il n'en restait pas moins effrayant. Et poilu en plus, ce qui était répugnant.

Ensuite un type surgit derrière le groupe, de la terre précisément. Il devait s'être caché dans un trou, comme un vulgaire rat. Alias était sur ses gardes, mais heureusement, il ne semblait pas être la proie de cet embuscade. C'était le ninja qui les intéressait. Le petit adversaire se battait avec deux sabres, et était sans conteste très rapide. Pas un adversaire intéressant pour le pauvre sasurai dont les compétences martiales étaient limités. Il pourrait éventuellement éviter deux de ses coups, mais le troisième le rattraperait. C'est pour cette raison qu'Alias recula d'un pas et ne s'engagea pas dans ce combat.

Il analysa les réponses de genichi, et se dit que dans la conjecture actuelle des choses, il serait plus utile d'attendre un peu de voir comme tout cela allait se dérouler. Il comptait intervenir, bien entendu, mais pas tout de suite. Non, c'était trop tôt. Il désirait attendre le moment opportun, l'instant parfait où son attaque serait décisive et permettrait de passer d'un statut indéfini à une victoire claire et éclatante. Il se mit légèrement de côté, en tentant de ne pas gêner son client.

A ce moment là, ce dernier lâcha un gros commentaire bien subtil qui fit soupirer Alias. Non sérieusement, comment on pouvait sortir ce genre d'âneries en plein combat ? Si c'était une insulte ou une tentative de gêner son adversaire, c'était pathétique. Heureusement qu'il se débrouillait bien dans le ninjutsu élémentaire. Du raiton, d'après les maigres connaissances de l'employeur. Il nota néanmoins les différentes techniques utilisées d'après leurs effets, et leur puissance probable. Mais l'enchainement n'était pas des plus judicieux. Il avait l'impression que le ninja ne se battait pas avec sa tête, mais uniquement avec sa puissance brutale. Aucune véritable stratégie derrière tout cela. Et en plus, il éparpillait ses efforts sur deux adversaires. Pourquoi donc ? S'il forçait l'un des deux sur la défensive, il pourrait aisément s'en débarasser avec sa puissance de frappe.

Débarasse toi du colosse. Il est lent, il pourra pas esquiver très longtemps tes attaques.

Un simple remarque pour le chunnin qui semblait disperser ses efforts. S'il montrait une belle performance dans les prochaines minutes, il l'aiderait certainement à remporter ce duel. Il avait déjà un bon plan pour retourner la situation. Il suffisait de l'appliquer maintenant... Si le shinobi suivait son conseil, un ninja au moins périrait à coup presque sûr. Il se donnait 70% de réussite. Mais le mieux, c'était que cette réussite dépendant uniquement des compétences de ses adversaires, en une situation perverse qui permettrait de renvoyer contre eux le fruit de leurs efforts.

Il se mit à rigoler.

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Spoiler:

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Aussitôt après m’être éloigné de ma dernière cible, je m’étais rendu compte assez rapidement que mes précédentes attaques n’avaient pas touché. Le colosse malgré sa lenteur avait réussi à esquiver malgré tout les lances jumelles tandis que le petit mince lui avait à son tour esquivé mon dragon élémentaire. Ne me décourageant pas, j’étais de nouveau prêt à leur faire mordre la poussière. Même si mes techniques précédentes n’avaient pas eu les résultats escomptés, le combat n’était pas terminé pour autant. Mes deux adversaires avaient eux aussi tenté de profiter de mes échecs pour prendre le dessus, mais malheureusement pour eux, ils n’y étaient pas parvenus. Le plus costaux des deux, avait tenté une contre-attaque qui aurait très bien pu fonctionner, comme il se devait, s’il m’avait touché, mais sa lenteur était un tel handicape pour lui que je n’avais eu aucune peine à esquiver, d’un simple mouvement sur le coté, son assaut. S’il avait réussi à me capturer, son attaque aurait été dévastatrice pour moi et ça m’aurait causé de nombreux torts, mais heureusement pour ma propre personne, je m’en étais sorti entier, sans ajouter une seule grafigne à mon palmarès. C’était suivi par la suite les assauts répétés du plus jeune et du moins imposant aussi. Sans me laisser le temps de souffler, il m’avait attaqué aussitôt me prenant presque par surprise. De justesse, j’avais réussi à me mettre à l’abri en contractant mes muscles afin de rendre mon corps beaucoup plus dur.

Son attaque avait porté oui, mais au moins, mon corps avait réussi à en diminuer les blessures qui auraient pu être beaucoup plus graves si je n’avais rien fait. De minces filets de sang avaient été ajoutés aux blessures que mon corps portait déjà, mais au moins, mes capacités n’avaient pas été diminuées pour autant. J’avais encore tous mes moyens, mais ça aurait pu devenir bien pire si mon précédent adversaire avait réussi à me planter sa lame dans la jambe comme il le souhaitait, mais mon agilité m’avait permis d’éviter le pire et de lui rire au nez. Tout s’était fait avec grâce et agilité et croyant qu’à ce moment-là, que mon tour était finalement arrivé, le colosse avait faits des siennes et m’avait réattaqué. Encore une fois, j’avais été obligé d’esquiver le coup si je ne voulais pas me retrouver entre ses salles pattes, mais plus j’utilisais cette agilité que je possédais et plus je m’essoufflais. En très peu de temps, j’avais esquivé de nombreuses attaques et je n’avais porté aucun coup. Si je continuais sur cette voie, jamais je n’allais pouvoir continuer de traquer ma cible prioritaire. Je me devais de trouver un moyen afin que chacun de mes coups porte. C’était ça où j’abandonnais la mission, mais cette possibilité était impensable. Peu importe ce qui allait arriver, j’allais poursuivre ce combat jusqu’à mon dernier souffle s’il le fallait. Il était hors de question que je leur donne cette victoire par forfait.

C’est pour ça que suite à cette analyse de la situation, j’avais décidé de poursuivre mes attaques à distance. N’ayant reçu de leur part que des attaques au corps à corps, je pouvais me douter qu’ils maitrisaient tous les deux le taijutsu. En les gardant à distance, j'allais peut-être avoir une chance de les attaquer tout en me protégeant. C’était donc avec cette idée en tête que je m’étais éloigné de mes adversaires pour ensuite, après une série de signes très brève, balancer sur le plus costal une pluie de sembons électriques. J’avais envoyé un nombre suffisant de piques électriques pour lui faire le plus mal possible, mais je n’avais exagéré en rien les choses puisque je voulais le tester pour voir s’il allait être en mesure d’éviter mes attaques à distance. Je devais absolument trouver leur point faible afin de tirer avantage de ce combat.

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Parfait, son plan était au point. Son client semblait en grande difficulté contre deux adversaires simultanés et, paradoxalement, ne se battait pas non plus de la manière la plus efficace pour s'en débarrasser. Une véritable perte d'efficacité. On sentait pourtant que derrière, il maitrisait un large panel de techniques puissantes, dévastatrices et que son chakra était une ressource énorme à sa disposition. Malgré tout ces atouts, le chunnin de kumo peinait. Alias trouva cela pathétique. Même s'il n'était pas un maitre dans l'art du combat - bien loin de là, c'était maitriser les foules son petit pêcher à lui - il disposait néanmoins d'une certaine compréhension et d'une habilité pour se sortir du pétrin, et il comprit tout de suite où se situait le problème, ainsi qu'une solution adaptée pour y rémedier. Il dit tout simplement au ninja.

Je demande une augmentation négociable en fin de mission selon mes performances.

Il attendit que son client acquiesça, ou fit simplement un signe pour comprendre ce qu'il venait de dire avant de faire quelques échauffements en se rapprochant des combattants. Il était l'heure de monter sur la scène. Il s'étira en tentant de toucher ses pieds, et leva après une jambe à la fois en pliant un maximum le genou. Il murmura, plus pour lui même parce que connaissant Genichi, il s'en foutrait et de toute façon, il était trop obtus pour comprendre ce que le mot subtilité pouvait bien dire. Un trait commun à la majorité des ninjas de kumos apparemment.

Bon, quand il faut y aller, faut y aller. Je vais vous montrer comment on se bat avec subtilité et finesse.

Il se tourna vers le colosse. Il avait déjà esquivé une attaque, et ne semblait pas des plus rapides. Même s'il se protégeait d'une technique de taekwondo, ou s'il la contrait, il ne pourrait pas esquiver ses effets. Or, il s'agissait bien là du caractère intéressant de ce Taijutsu des plus polyvalents, mais qui devait entièrement se baser sur des coups de pieds. Le sasurai prit une impulsion, et leva bien haut son jambe - avec une souplesse digne d'une gymnaste de treize ans - pour faire un coup de pied sauté avec le transfert de sa quantité de mouvement. Un raimei Zan ! Lors de la collision, l'énergie cinétique serait transféré au colosse qui, à son tour, subirait une force pour l'envoyer valser en arrière dans le fossé. S'il survivrait à cela, il mettrait quand bien même du temps à rejoindre les combattants, ce qui laisserait plus de place à Genichi pour se développer et montrer son talent de grosse brute. Le vagabond montra du doigt l'adversaire restant.

Essaie de ne pas trop l'amocher, on pourrait toujours le torturer pour avoir plus d'informations sur leur destination.

Un léger sourire se dessina sur ses lèvres. Bon, normalement, cela allait égaliser les chances. Et il était confiant dans ses capacités défensives pour réussir, au minimum, à tenir le coup contre le ninja au wakizashi. Peut-être pas plusieurs assaut, mais si les adversaires se concentraient sur lui, Genichi n'allait certainement pas laisser l'occasion passer devant lui. Il s'agissait désormais de frapper fort, et vite, au coeur du mal.

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Spoiler:

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Ce combat commençait vraiment à s’éterniser et plus celui-ci se continuait dans le temps et plus le chef et ses acolytes s’éloignaient de moi. Je devais donc trouver un moyen de me débarrasser de ces deux rigolos en un temps record, mais ce qui arriva par la suite mit un point final à ce combat. Ne s’étant pas mêlé au combat depuis le début de notre altercation, mon informateur s’était finalement décidé à entrer en scène et à y participer, mais comme tout bon informateur, il ne s’était pas gêné pour demander un petit bonus de performance, dépendamment des résultats qu’il obtiendrait. Loin de moi de lui offrir un quelconque bonus, je l’interpelais pour mettre ça au clair, mais malheureusement pour moi, il n’avait pas vraiment attendu ma réponse et s’était exécuté malgré tout. Ne pouvant pas le lui empêcher, il se précipita sur le colosse et riant intérieurement, je savais que face à un tel mur, il n’obtiendrait aucun résultat.

Sa finesse et sa subtilité n’allaient lui servir à rien face à une attaque de front de la sorte. En vue, à la vue de ses capacités plus que médiocre, il n’allait qu’être balayé du revers de la main, sans même gêner nos adversaires. Admirant le spectacle, tout en gardant un œil sur le plus jeune de nos ennemis, Alias s’exécuta et en a peine quelques secondes, il envoya une volé de coup de pied sur le colosse qui vraisemblablement ne reçut pas de graves blessures. Lui riant presque à la figure, l’homme recula d’un pas pour mieux préparer la correction qu’il préparait probablement à ce jeune incapable, mais que ne fut pas ma surprise lorsqu’il tomba dans son propre piège, s’empalant des nombreux piques qu’ils avaient eu même installés précédemment afin de nous piéger. Se retournant contre leur auteur, le piège venait de me débarrasser d’un premier ennemi. Alias devait certainement s’attendre à une glorification de son acte, mais de la chance auquel j’avais été témoin, il n’y avait pas réel exploit à y avoir.

-De la chance tout simplement.

M’apprêtant à continuer le combat comme si rien ne s’était passé, Alias me fit part d’un commentaire qui lui était bien personnel. D’un ton autoritaire, il m’avait ordonné de garder en vie le dernier homme qui se tenait toujours debout, mais au final, c’était moi qui l’avais engagé et non le contraire. De quel droit pouvait-il m’ordonner de faire quelque chose? Après tout, je n’avais pas besoin de lui, puisque j’avais déjà Alias. Il connaissait les endroits possibles où pouvait se cacher le chef et comme il était ma cible prioritaire, j’allais être en mesure de le retrouver facilement, sans être obligé de perdre davantage de temps en interrogeant ce dernier survivant. Lui faisant part de mon refus à l’ordre qu’il venait de me lancer, je répondis.

-Nous avons déjà perdu assez de temps comme ça. Notre cible prioritaire doit s’être grandement éloignée maintenant, alors terminons-en avec ce dernier et poursuivons notre route. Et aussi, petit commentaire comme ça, c’est moi qui t’a engagé alors si tu veux avoir tes ryos à la fin de ce périple, je te conseille de garder tes ordres pour toi.

Ne restant pas longtemps sur le sujet, je recentrais mon esprit sur la principale cible et empoignant un kunai, je fonçais directement sur lui, mais à mi-chemin, une autre distraction apparut à l’horizon et m’obligeant à stopper net mon assaut, je retournais à ma position initiale et reporta mon regard sur ces nouveaux venus qui venaient d’apparaître au loin. En à peine quelque seconde, je reconnus l’homme de la photo que m’avait remise l’information et voyant bien là ma chance de mettre un terme à cette course poursuivre, je me dirigeais dans sa direction, prenant soin d’éviter le piège qui se trouvait devant nous. À ce même moment, l’homme âgé parla et m’offrit sa tête sur un plateau d’argent. Intrigué, je demeurais sur mes gardes, car jamais au grand jamais un criminel de son statut s’était livré aussi facilement. Quelle idée avait-il derrière la tête? Était-ce un piège?

Tant d’interrogations s’étaient créées dans ma tête et de sa pseudo acte de bonnes fois se cachaient certainement un acte de traitrise. Ne lui faisant aucunement confiance, j’exécutais une série de signes et en à peine quelque seconde, je disparus de leurs champs de vision pour réapparaitre derrière le vieil homme. Me servant de la corde qui était venue avec la boussole que l’on m’avait remise au début de cette mission, j’attachais les mains de l’homme et par miracle, il se laissa faire. Aucune résistance n’était venue de sa part et de sa décision, il s’était laissé arrêter, sachant très bien qu’il retournerait derrière les barreaux. Venant de capturer le chef des criminels, ma mission était terminée. Ma cible prioritaire était cet homme et maintenant que je l’avais sous la main, il était temps pour nous de retourner à la prison afin de terminer une bonne fois pour toutes cette mission.

Le retour s’était bien passé et maintenant que j’avais remis le prisonnier entre les mains des autorités, j’étais enfin libre. J’avais fait ce que j’avais à faire et rejoignant l’informateur, je lui balançai de nouveau une petite bourse remplie d’argent. Dans celle-ci, il y avait les 300 ryos qui lui manquaient. Après en avoir fini avec cette dernière tâche, je me mis dos à lui et quittant les lieux, je disparus dans la forêt pour de nouvelles aventures.

Spoiler:

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Comme prévu, le coup de pied fit perdre au colosse son équilibre. Il tomba dans son propre piège et s'empala sur les piques. Il mourut, et a vrai dire, Alias ne ressentit rien de très spéciale. C'était la première fois qu'il tuait de ses propres mains une être vivant, et pourtant cela ne lui faisait ni chaud ni froid. Étrange. La clef de voûte du combat allait chuter, et l'arche entière s'effondrer. Le combat était dorénavant en leur faveur. Une technique taekwondo, rien de très compliqué, mais parfaitement bien maitrisé et placé à un moment bien choisit. C'était tout là la différence entre Alias et son client, l'intelligence et le sens tactique. Genichi avait, par contre, la stupidité de croire qu'il s'agissait de la chance. Ce type à lui tout seul était une blague dans ce monde. Il redescendit encore plus dans l'estime de l'employeur. Comment quelqu'un d'aussi imbécile, niais et étroit d'esprit pouvait-il être devenu ninja ? Kumo était bien étrange dans sa façon de former des shinobis. Tous dans les muscles, et rien dans la tête.

Quoi qu'il en soit, le fugitif semblait s'être rendu, après la mort de l'homme... Un peu facilement d'après Alias. Il cherchait la cohérence derrière tout cela, mais lorsque le leader fut attaché, il eut un sourire. Sa vengeance était accomplie. Mais une autre allait prendre place. Ce genichi avait poussé les bornes, il était des plus désagréables. Vaniteux, aussi. Il n'avait pas l'air de se rendre compte que sans l'employeur, il aurait péniblement raté cette mission par deux fois. D'abord en tentant de trouver les informations - ha, il devrait lire la définition du terme subtilité dans le dictionnaire - et ensuite son implication décisive dans le combat. Il le suivit jusqu'à la prison, pour garder les apparences. L'employeur garda un sourire de façade tandis qu'il préparait déjà son plan. Il attendit sa bourse - tiens, il y avait 100 ryos de plus que prévu, est-ce que ce signe savait seulement compter sur ses doigts ? - et dit simplement.

Nous nous reverrons.

Il partit en direction de sa base d'opération, laissant le chunnin seul. Après quelques heures de marches il retrouva ses collègues. Et lorsque la nuit vint... Il écrivit sur papier une analyse complète des capacités physiques, mentales (?) ainsi que des techniques utilisées par ce ninja. Si d'aventure quelqu'un nécessitait ces données, il les lui donnerait à un bon prix. La vengeance peut se manger froid ou chaud, mais il y a des limites à l'arrogance humaine. Et ce chunnin méritait une bonne leçon. Tôt ou tard, un de ses ennemis viendrait bien frapper à sa porte. Une information comme celle-là, ça n'a pas de prix.

La morale de l'histoire ? Une épée de damoclès au-dessus de la tête du chunin, des pièces dans la poche de l'employeur. Ne jamais sous-estimer celui qui est faible, car la puissance n'est pas le seul moyen en ce monde, pour ceux à la vaste imagination.