[Mission] Dettes à régler

Depuis l'installation de Céleste au centre-ville de kumo, dans une maison close, tout allait plutôt bien. Le trio étant séparée, il n'y avait plus de frictions entre les membres. Alias pouvait donc souffler, mais parallèlement... Il sentait une certaine nécessité à trouver une autre subordonnée. Et donc de l'argent pour la former. Comme son empire s'était largement étendu, il avait fort heureusement plus de sources de revenus. Là, par exemple, c'était un type qui était partit sans payer apparemment. Céleste l'avait poursuivit dans tout kumo avec toute la grâce qu'on lui connait, mais il avait réussit à s'esquiver discrètement. La kunoichi avait alors préféré laisser son chef faire, histoire de protéger la maison close.

Ecoute, il faut faire un exemple. Ce genre de client ca nous discrédite. Par contre, je sais où il va. D'après la fille qu'il a côtoyée, il se vantait de connaitre les falaises comme personne. S'il doit faire profil bas quelque part, c'est bien là.

Aucune crainte, je m'en occupe. Il reviendra ici la queue entre les jambes.

Le Heisotsu n'avait pas eut la cruauté de dire que c'était de sa faute s'il avait prit la fuite. Et de toute façon, il voulait se dérouiller un peu. Dans le fond, elle avait raison aussi. Il fallait faire un exemple, montrer que son organisation montante n'était pas à prendre à la légère. Il cherchait d'ailleurs encore un chouette nom pour sa famille, mais tombait sur un os. Manque d'inspiration sans doute. Ses bagages furent rapidement rassemblés par les différentes habitantes de l'endroit - toutes très charmantes, il fallait l'admettre. Peut-être que dans ces damoiselles se cachait une futur kunoichi ? Alias secoua sa tête, l'heure n'était pas venu aux songes, mais à l'action. Il mit son sac sur le dos et partit à l'aventure... Il commençait à bien connaitre le coin. Presque autant que le pays de la pluie, mais a cause de l'Akatsuki ca craignait un peu comme endroit. Kumo c'était plus sûr, tant qu'il gardait un profil bas, et que le clan maffieux des environs ne le remarquait pas. Comme le disait le proverbe "tout vient à point à qui sait attendre", et en tant que joueur d'échec invertébré, il savait que la patience était une des plus grandes vertus.

Le chemin ne fut pas désagréable. Monotone, oui, à cause du manque d'animation. Il voyageait seul après tout, c'était pas génial comme situation. D'habitude, il y avait toujours une de ses employées pour l'accompagner. Il soupira. Le paysage se faisait de plus en plus escarpé, et les voyageurs de plus en plus rare. Sans aucun doute, c'était une région peu peuplée de ce pays. Il siffla une mélodie pour faire passer le temps. Mangea un morceau. Dressa un campement pour la nuit. Son objectif n'était plus très loin, il y serait dans la matinée. En attendant, il se blottit sur sa paillasse, seul. Il écrasa une larme de regret et tomba dans les bras de morphée. Au petit matin, le soleil le réveilla.

Et bien, après une bonne nuit, rien ne vaut un bon ravalement de façade. Cet imbécile ne doit plus être très loin.

Le déjeuner fut rapide et sommaire, pour reprendre la route sans plus tarder. La solitude le touchait plus que prévu. Effectivement, après quelques heures de marches, il arriva au lieu. Les célèbres falaises de kumo. Une chute dans le coin était facilement mortelle, il se devait de faire attention. Il y avait de nombreuses cavernes, et le fuyard se cachait certainement dans l'une d'entre elle. Mais comment savoir laquelle ? Plutôt que de se lancer dans une chasse aléatoire et sans intérêt, il s'agissait de trouver une méthode simple, efficace, pour trouver la cave où il se trouvait. Après plusieurs minutes de réflexion, Alias commença d'abord par délimiter le périmètre de fouille avec des pierres. Ensuite, il se mit à la recherche d'indices. Il trouva des restants de diners, ce qui prouvait qu'il était bel et bien ici depuis quelques jours. Certaines traces de pas étaient aussi visible dans la boue, mais cela ne diminua que de moitié le nombre de caves possible. Ce fut à ce moment là qu'Alias décida d'utiliser une technique de chasseur. Il ramassa des brindilles et commença un feu. Lorsqu'il était suffisamment gros, il confectionna des torches qu'il lança dans chaque caverne. En effet, celle qui descendait étaient certainement des puits naturels non vivable, seules les cavernes montantes étaient possible d'habitation. Et la fumée le forcerait bien à sortir de son trou.

Alias attendit patiemment, jusqu'à voir une tête blonde débouler en toussant d'une de ses cavernes. Sa cible était en train de suffoquer à terre. Alias arriva à sa hauteur, et d'un coup de pied puissant, le renversa ventre à l'air avant de prendre sa tête entre un étau puissant, son arme à lui. Son pied. Prit entre le marteau et l'enclume, les poumons assoiffés d'oxygènes, il arriva avec peine à murmurer.

P'tain... Tu m'veux quoi, c'est relou là !

Un langage ordurier en plus ! Alias n'aurait aucun scrupule à lui briser la mâchoire... mais il désirait l'entendre le supplier. Par conséquent, il commença par déboiter son bras gauche. Cri de douleur. Le Heisotsu s'agenouilla sur sa cible, toujours avec son pied sur sa tête, de plus en plus pressant. Il lui souffla à l'oreille.

Je suis le propriétaire de la plante luxueuse.

Hey zy-va, je capte rien là... de quelle planète tu débarques ? Tu cherches la merde ? J'ai pas peur ! AIE !

Devant un langage aussi incompréhensible, Alias avait frappé dans ses côtes. Il espérait que sa cible allait être plus conciliante. Toutefois, il nia les faits. Il jura sur sa tête, celle de sa mère, de ses femmes et de son enfant. Un tel flot de mensonges était impressionnant, et Alias fut presque tenté de le prendre au mot et de retrouver sa famille. Mais c'était trop d'effort pour un gringalet comme lui. Il existait une méthode beaucoup plus fiable pour le faire parler. Le vagabond ricana. Alors le ravalement de façade commença. Pendant de longues minutes, les pieds d'aciers de l'employeur brisèrent différentes parties de son anatomie dans un concert de bruits sourds, de plaintes étouffées et de juron, jusqu'à ce qu'enfin, le prisonnier arriva à dire.

Pitié ! Non... arrête... je repayerais !

Enfin le stade des négociations. Il était temps. L'Heisotsu lui dicta lentement les termes de sa défaite. Il devait payer le double de ce qu'il avait pas payé, et serait obligé de rester dans les parages et de fréquenter sa maison close. Sinon, il le retrouverait. Où qu'il aille. Au début, il tenta de refuser ce contrat tout en sa défaveur, mais, finalement, il fut contraint d'accepter sous la menace du brisement de mâchoire. Alias le traina jusqu'au premier hôpital qu'il croisa et rentra à la "plante luxueuse". Il ne fut pas surpris de recevoir son paiement dans la semaine. Bientôt... une nouvelle pièce à son échiquier.