Passé - La mort de Koshirō

~ Contra vim mortis non est medicamen in hortis ~

Oichi avait quitter le groupe qu'elle formait avec Koshirō d'une centaine de mètres à peine et la belle se retrouvait déjà encerclée par les shinobis de Suna qui attaquaient de toute part. Gaspillage après gaspillage de chakra, ils ne leur restaient plus qu'à attaquer à coup d'arme blanche afin de transpercer l'ennemie qu'elle était. Cependant si la belle était parvenue à séduire le ninja le plus puissant de Konoha ce n'était pas à force de battements de cils mais bel et bien par sa démonstration à ne jamais flancher en combat, garder la tête haute et vaincre tous les ennemis qui pouvaient lui faire face. C'est d'ailleurs ce qu'elle faisait, repoussant attaque sur attaque, elle ne trouvait cependant pas le temps de contre-attaquer, ils étaient beaucoup trop nombreux autour d'elle mais ils l'étaient encore plus autour de Koshirō et Sōun.

Soudain elle reçut un coup au niveau du bras, entaillant férocement sa peau pour laisser sa chair apparaître et son sang couler le long de son bras. Lâchant un léger gémissement, elle se retourna vers son assaillant comme pour se venger, mais il était au moins cinq rien que derrière et à peine eut-elle tourner la tête qu'on lui offrait une nouvelle balafre sur la cuisse. Elle était comme un taureau dans une arène, on tentait de l'épuiser à force de légère blessure pour pouvoir finalement lui planter le coup de grâce d'une épée derrière la nuque quand elle serait finalement à genoux. Elle avait déjà posé un genoux à terre et tenait son bras ensanglanté.
Les deux frères ne pouvaient plus la voir à présent qu'elle n'était plus debout. Ils pouvaient seulement observer l'étau qui se resserrait autour de la jeune femme et le danger qui la menaçait. Oichi quand à elle pouvait voir Koshirō qui se battait comme un lion au côté de son petit-frère. Un sourie se glissa sur ses lèvres et elle se releva finalement haletante et en sueur comme tous les shinobis qui lui faisaient face. Ils pouvaient sentir qu'il n'était pas encore de s'approcher de la belle tigresse qui n'hésiterait pas à emmener dans la tombe avec elle le premier qui s'aventurerait trop près d'elle. Le fauve n'était pas encore assez affaiblis pour être achevé, il pouvait encore aisément arracher des mains...

Et alors que la kunoichi relevait fiérement le torse en tenant sa hallebarde avec plus ferveur encore, ses yeux se posèrent sur le duo de Konoha un peu plus loin. La situation était pire encore, les ninjas de Suna avait senti la menace que représentait les deux frères et qu'ils ne pourraient gagner s'ils ne les exterminaient pas simplement. Sōun effectuait un fameux ménage lors de ses attaques mais Koshirō était encore plus dévastateur, si bien qu'ils commençaient déjà à tenter de les séparer et alors elle les vit. Tous ces hommes, katanas levés, prêt à donner leur vie se jeter vers son amant comme des kamikazes.
Alors que son visage était terrassé de terreur, elle reçut un nouveau coup au niveau de ses côtes. Sa colère se déversa alors enfin. Les larmes coulèrent sur ses joues et son corps se laissa envahir d'un chakra malsain donc on ne pouvait qu'être méfiant. Sa hallebarde solidement encrée entre ses doigts fins, elle se multiplia tout autour de la jeune femme pour former une sorte de cercle protecteur tandis que quelques secondes plus tard son pouvoir éclatait et déferlait telle une vague sur un rayon de plus d'une centaine de mètres. Les lames fendaient les airs et les chairs sans distinction, tranchants aussi bien les corps que les membres, mutilant atrocement les uns comme tuant simplement les autres. Un ménage fulgurant venait d'être fait dans les rangs des ninjas de Suna qui devaient être choqué par l'attaque dévastatrice.
Courant alors vers les deux Hōjō, Oichi vit l'homme de sa vie à genoux, qui l'observait courant vers elle et qui doucement tombait sur le sol alors que les ninjas de Suna s'éloignaient davantage à l'arrivée de la jeune femme. Elle se jeta alors sur Koshirō, ses mains se ruant vers le visage de son amant tandis qu'elle chuchotait, son visage face aux siens.

" - Mon amour... "

Ses yeux cherchèrent alors la cause de la chute de l'homme et ses larmes coulèrent sur ses joues tandis qu'elle pouvait voir l'une de ses lames poignardant le ventre de l'homme de sa vie. Elle posa une main dessus, sachant pertinement qu'elle ne pouvait le retirer sans lui infliger une terrible souffrance. Pourquoi n'y avait-il aucun medic-nin dans les parages?! Ses yeux parcourant le corps toujours le corps du trentenaire, elle remarqua également la lame d'un katana qui s'était incruster dans sa cuisse, perforant probablement une artère primordiale. S'intéressant de nouveau au visage de l'homme, elle posa ses paumes sous la mâchoire du Hōjō.

" - Ne t'en fais pas, je vais arranger tout ça... Tu iras mieux après, ne t'inquiète mon coeur... "

Usant des derniers résidus de chakra qui parcouraient encore son corps elle dupliqua le corps et le coeur de Koshirō qui apparut à ses côtés, il était tout aussi blessé, souffrait tout autant et semblait perdu d'avance également. Les larmes coulèrent de ses joues alors qu'elle ne comprenait pas l'erreur qu'elle avait pu commettre et la raison pour laquelle il n'apparaissait pas en pleine forme. Son coeur meurtri n'avait plus conscience de la logique ou de la raison qui aurait facilement répondu à ses questions. Elle posa sa tête sur l'amour de sa vie, saisissant la main de la copie qui mal faite venait déjà de périr. Son regard se portait sur le jeune homme, ses prunelles se noyant dans des sanglots puissants et violents, elle était fatiguée et ne prenait plus conscience de tout ce qui se passait autour d'elle, seul Koshirō lui importait. Son regard perdait de la lueur qu'elle tant aimé et il leva faiblement sa main jusqu'au visage d'Oichi qui ne put que le saisir avec tendresse pour profiter de cette dernière caresse qu'il lui offrait.

" - Ne pars pas... Koshirō s'il-te-plait, ne me laisse pas. Je t'aime, reste avec moi ou emporte moi avec toi. Je ne veux pas non... "

Il lui offrit alors un dernier sourire, son pouce ensanglanté caressant la joue de la jeune femme tendit qu'il murmurait tout bas dans le dernier souffle de sa vie.

" - Je suis désolée Oichi... Ma chère et tendre femme... Je t'ai... "

Elle le coupa dans son élan pour lui donner un dernier baiser qu'il partagea avec délice et lorsque ses lèvres se détachèrent des siennes il ferma doucement les yeux, laissant sa main retomber et glisser jusqu'au sol. Ce fut comme si son propre coeur arrêtait de battre en même temps que celui de l'héritier Hōjō. Quelque chose venait de se briser en elle et la jeune femme resta muette et choquée, refusant la vérité qui s’étalait devant elle, elle posa sa tête sur le torse, ses prunelles prunes ouvertes, elle ne voyait, n'entendait et ne ressentait plus rien.

~ Contra vim mortis non est medicamen in hortis ~

Plus aucune lueur, des yeux vides de toutes émotions. Oichi était vidée de toute envie, de toute volonté et son corps ne semblait plus qu'être un cadavre comme un autre sur le terrain de sable sanglant. Il y avait encore quelques secondes le ventre du ninja se soulevait encore, avec difficulté certes mais il respirait, il vivait. Elle était comme perdue dans un autre espace temps où rien n'existait, même pas elle, elle s'y perdait, elle ne pleurait plus, elle se laisserait mourir ici si elle le pouvait, il fallait pour cela se donner le coup de grâce pour ne pas le laisser partir seul...
Cependant elle fut ramener à la réalité, Sōun attrapa violemment, la retournant vers lui avec colère. Il lui faisait sans doute mal mais elle ne sentait rien, toutes les douleurs physiques n'étaient plus que futiles sur la jeune femme. Torturée, elle ne pensait plus qu'à rejoindre l'âme du corps qui gisait sur le sol. Koshirō n'était plus qu'un pâle cadavre sans vie, de la chair inanimée qui deviendrait putride. Elle tenait toujours son arme à la main, ses jambes ne voulaient plus vraiment la portée mais elle s'était relevée lorsque le petit frère l'avait attrapée. Elle semblait faible, délicate mais surtout des plus inutiles en ce moment.
Et pourtant ses yeux prirent une teinte foudroyante tandis que sans plus attendre sa main armée frappa le visage du Hōjō sans aucune pitié. Un peu de sang gicla et Oichi fit un pas en arrière. Folle et furieuse, elle avait les yeux injectés de sang et chaque muscles de son corps étaient près à se contracter ou se décontracter pour tuer quiconque l'approcherait de nouveau.

" - NE ME TOUCHE PAS! IL EST MORT POUR TE SAUVER TOI! "

Elle reculait encore progressivement et elle tomba finalement à genoux, lâchant son arme et déposant les paumes de ses mains sur ses yeux qui déjà ne pouvaient plus que lâcher des sanglots plus fort les uns que les autres. La pluie ruisselait doucement sur les deux jeunes gens, les lavant du sang qui avait tâché leur corps. Oichi devenait à présent une proie facile pour les ninjas de Suna qui n'avaient plus qu'à venir l'embrocher cependant il persistait une méfiance particulière insistance vis à vis d'elle et de son pouvoir étrange si bien qu'ils avançaient vers elle avec une lenteur déconcertante.
Puis la jeune femme se releva doucement tel un zombie, n'attrapant pas la hallebarde qui se trouvait à ses pieds sur le sable, elle avait les yeux rivés sur le sol et ses iris restaient cachés par sa chevelure qui retombait de part et d'autre de son visage. Ses épaules voûtées, ses bras bringuebalant et ses jambes molles intimidaient qu'elle n'avait plus la volonté de garder d'entreprise sur son corps. Avançant vers les ninjas ennemis, ils reculèrent alors de crainte tandis que la kunoichi avançait vers eux jusqu'à se retrouver presque encercler.

Elle releva alors la tête, ses prunelles opaques pleuraient toujours chaudement mais elle affichait un sourire étrange. Observant le ciel qui crachait contre son visage toute la haine qu'elle méritait à ses yeux, elle souriait et elle leva les yeux aux cieux mécontents. Ici prenait fin une vie qui ne l'avait que trop longtemps torturé et aujourd'hui elle arrivait à la frontière de ce qu'elle ne pouvait supporter. Aujourd'hui Oichi décidait de mourir et d'offrir sa vie aux armes de ses ennemis. Mais finalement elle se retourna vers le nouvel héritier des Hōjō, ses yeux toujours opaques le fixèrent.

" - Sois fier. Tu seras le seul à avoir survécu aujourd'hui Sōun... "

Puis se retourna rapidement la jeune femme se rua sur l'un des ninjas de Suna, son katana levé au niveau de la ceinture de la jeune femme. Elle s'empala alors elle-même sur la lame froide et aiguisée, lâchant un cri aiguë, ses yeux se fermèrent pour qu'elle supporte assez la douleur pour encrer le métal davantage dans son ventre. Le ninja de Suna lâcha son arme, surpris et horrifié de la scène dont il était le témoin, la victime et l'auteur sans avoir rien demandé. La belle tomba alors à genoux, gardant férocement la lame entre ses mains, elle ne parvenait cependant pas à l'enfoncer davantage dans ses entrailles. Haletante, la pluie ruisselait à présent et son sang commençait doucement à s'écouler de son corps. Alors c'était comme ça que ça finissait? Sōun survivait et le couple périssait?

~ Contra vim mortis non est medicamen in hortis ~

Doucement, elle se vidait de son sang et ses prunelles perdaient de la lueur qui les avait emplis durant les quelques années de bonheur que lui avait offert l'héritier mort des Hōjō. Elle perdait peu à peu conscience et allait se laisser aller dans les tréfonds d'un doux coma, ses mains n'étaient plus crispées sur la lame qui venait de percer son ventre. Et pourtant alors qu'elle allait se laisser guider vers les limbes, une nouvelle et vive douleur lui arracha un cri et des larmes atroces. Sōun venait de l'attraper par l'épaule et semblait bien décidé à lui ôter la lame du ventre. L'opération fut plus douloureuse que toutes les souffrances physiques qu'elle avait pu subir. Elle pouvait sentir le métal froid qui doucement ressortait de son corps, emportant avec lui quelques nouvelles fibres de sa chair interne, le sang sortait par intermittence de son ventre. Ses mains placées sous la lame, elle n'avait pas la volonté de la retenir, elle n'avait plus la force de faire quoi que ce soit et se laissait faire. Toujours plus de larmes et un nouveau cri de douleur ponctuèrent l'acte cruel de Sōun qui aurait pu limiter facilement ses souffrances. Voulait-il qu'elle éparpille ses viscères sur le sol comme une pauvre charogne? Finalement la lame tomba au sol, Oichi cracha une gerbe de sang d'entre ses lèvres autrefois roses et qui à présent étaient teintée d'un sang vermillon vif.

Elle allait tomber sur le sol, d'ailleurs c'est ce qu'elle espérait: pouvoir se recroqueviller contre sa plaie béante qui crachait toujours un peu plus de son fluide vital en dehors de son corps, mais malheureusement pour elle, la main mise sur son épaule l'en empêcha, retenant la chute qu'elle avait espéré et imaginé dans son esprit, elle ne put que poser les paumes de ses mains sur son ventre. Les larmes coulaient toujours sur ses joues, mêlées à la pluie qui ruisselait sur son visage, on ne pouvait voir la douleur qui la tiraillait mais on aurait pu la deviner dans ses prunelles. Oichi était détruite, aussi bien physiquement que psychiquement, elle ne serait plus jamais la même. Son esprit brisé avait atteint un point de non retour, l'ancienne jeune femme qu'avait connu les gens de Konoha n'existerait plus et ne serait plus qu'un vague souvenir remémorer par les traits de son visage. Plus jamais elle ne sourirait car plus rien ne pourrait le lui en donner envie.
Alors elle sentie les mains puissantes du shinobi de Konoha se saisissant de son corps pour la porter avec plus de délicatesse qu'elle n'avait cru qu'il en soit possible. Elle n'avait fermé les yeux que quelques secondes, elle était encore déconnectée de la réalité. Elle ouvrit néanmoins les yeux, rivant des iris prunes dévastés sur un visage ensanglanté qu'elle reconnaissait comme étant celui de Sōun, la paume de sa main s'élevant légèrement vers le visage du ninja, elle n'eut cependant pas le temps de le toucher et la blessure de son ventre venait de nouveau tirailler ses nerfs. Elle grimaça lorsqu'il la déposa avec délicatesse sur la carapace du monstre. Il était froid et dur, ses paumes posées sur l'animal, elle tressaillit lorsque l'immense queue vint perforer l'abdomen d'un pauvre humain qui se jetait sur le ninja de Konoha. Oichi n'avait eu que le temps de lever faiblement une main en direction de ce dernier pour l'avertir du danger. Elle était d'une faiblesse et d'un degrés de réactivité digne de celui d'un nourrisson.

Son regard toujours braqué sur le Hōjō, il lui semblait voir flou, ses yeux n'étaient plus les alliés qu'elle avait connu et les traits du jeune homme n'étaient plus aussi distinct qu'avant, si bien qu'elle pouvait imaginer les traits de Koshirō dans ceux de son petit frère. Son coeur se souleva dans sa poitrine et elle toussota légèrement, juste assez pour que ses lèvres se teintent à nouveau de sang et que ses prunelles perdent encore un peu de leur lueur. La fièvre commençait à s'emparer de son corps et comme par hasard le pluie ne tombait plus sur son corps pour la rafraîchir de ses douleurs. Le sang commençait à coaguler sur ses vêtements et sa chair.
Alors qu'elle avait baissé la tête pour poser son front sur la carapace fraîche, elle releva son visage vers Sōun lorsqu'il prononça son prénom. A présent on pouvait voir les larmes qui coulaient sur son visage sans un bruit, ses traits ravagés avait tout de même réussi à garder ce charme et cette douceur qu'Oichi savait propager dans un de ses regards, ils étaient juste agrémentés d'une douleur vive. Elle tentait de se relever, ayant fini par ne plus observer le shinobi, elle parvenait à s'asseoir et glissa doucement sur le côté de la carapace du Roi Scorpion pour tomber lourdement sur des jambes qui ne réussirent pas à supporter le choc au sol. Finissant donc à genoux sur le sol, elle se releva avec difficulté avant d'avancer de quelques pas timide vers le nouvel héritier. Puis se jetant ou tombant presque sur lui, elle plaqua son visage sur le torse du jeune homme en pleurant encore davantage. " - ...Je ne peux pas... je n'ai... " elle toussa et un peu de sang coula de nouveau de ses lèvres tandis qu'elle se laissait tomber à genoux devant Soun, se retenant d'une main droite fébrile le tissus qu'il portait sur lui. " ... pas le droit... " Elle avait fermé les yeux et son front était doucement posé sur le genoux de Sōun. Elle ne pouvait pas vivre ou plutôt ne voulait pas vivre dans un monde où les frères Hōjō n'existaient pas, c'était d'une cruauté sans précédent qu'elle devrait subir si on l'y obligeait. Elle continuait à pleurer à chaudes larmes, son visage chaud et fiévreux se frottant contre la jambe qu'elle ne voulait plus quitter. Il était tout ce qui lui restait comme être tangible dans cette bataille et elle ne pouvait même pas imaginer qu'il s'en aille comme Koshirō, c'était tout bonnement inhumain de lui dire de vivre pour eux, elle en serait incapable.

Un sentiment particulier la tiraillait, il était celui qui avait causé la mort de l'être qu'elle aimait le plus au monde mais il était également une sorte de souvenir qu'elle pouvait toucher et qui correspondait à son tendre amant. Il avait été là lorsqu'elle avait rencontré Koshirō pour la première fois... il avait été là dans la plupart des moments importants de sa vie, toujours en arrière plan, mais toujours présent. Sōun avait les mêmes traits que son frère aîné à quelques détails près, il était cependant d'un caractère tout autre mais il avait toujours été doux et agréable avec elle et même s'il était responsable de la mort de l'amour de sa vie, elle n'était pas non plus pour rien dans cette dernière par son action tragique. Doucement la culpabilité allait envahir son corps et la ronger de l'intérieur.
Elle releva les yeux pour tenter de voir le visage sûrement sévère du shinobi qui ne lui pardonnerait jamais sa faiblesse et sa faute. Elle observait son fasciés caractériel et fixa l'oeil ensanglanté qu'elle avait frappé lorsqu'elle était penchée sur le corps de son fiancé. Décidément elle était des plus détestable, elle n'était qu'un déchet qui ne savait que commettre des erreurs plus effroyables les unes que les autres. Elle allait ouvrir la bouche et tenter de nouveau de parler mais finalement elle sembla se figer, sans qu'elle ne toussa, du sang coula de sa bouche pour venir se perdre dans son cou. Elle lâcha le tissu, se laissant finalement tomber sur le dos en fermant les yeux, dans la boue suintante de sang et de mort. Il ne lui restait plus la moindre bribe d'énergie et plus rien ne sortirait de ses lèvres, prise dans le doux sommeil d'un coma profond et salvateur, elle s'endormait pour se rapprocher de sa fin.