Un repas non reposant! (PV Sôma Kyara)

Ce jour-là, le ciel est couvert, des oiseaux noirs volent en rase-motte à cause de l'hypothétique orage qui transperce à proximité le ciel en deux; de fines gouttelettes de pluie tombent le long des cheveux d'une masse énorme vacillant sous son propre poids. En faisant un zoom sur cette masse, on peut distinguer que c'est un jeune homme portant des bandelettes à ses bras; en fait c'est Ryuku, faisant les ultimes commissions de sa sœurette Miyuki.
Les bras et le crâne surchargés de bibelots en tout genre, il avance à tâtonnant tel un aveugle le sol de la rue boueuse en éclaboussant au passage une multitude de badauds. Des insultes diverses dont je tairais les significations par peur de poursuites judiciaires tombent en abondance sur le jeune Gokuhi.

Par la suite, il s’arrête devant une boutique d’apothicaire et ressort un quart d’heure plus tard avec une poche entre les dents, dernier emplacement de libre sur le corps de Ryuku. Elle est remplie de divers ingrédients nécessaires à la fabrication de divers médicaments et de potions. (Gnnn…! Gnnn…! C’est la dernière fois que je remets les trucs à faire au lendemain. Elle exagère aussi avec toutes ses choses essentielles à ses études d’Eiseinin. Gnnn…! C’est lourd.)

La pluie, peut-être clémente envers l’homme changé en bête de force, cesse son raffut pendant un moment. Une éclaircie particulièrement restreinte se profile à l’horizon. Alors que Ryuku avance péniblement avec les paquets en équilibre, un fichu volatile de la taille d’un pigeon planant au-dessus des toits humides du quartier cogne stupidement un de ces sacs en question. Il produit une réaction en chaînes; un paquet…, puis deux…, puis trois… et ainsi de suite jusqu’à qu’ils chutent ensemble sur l’être épuisé qu’est Ryuku. Les quidams sans importance se mettent à rigoler en observant le Gokuhi se débattre sous l’avalanche des sacs de courses; ils le font sans aucun doute par vengeance.

Ryuku se relève sali de partout. La boue couvre intégralement son visage; il peut-être reconnaissant envers l'oiseau, il lui a offert un soin de peau gratuit. Non, je ne me moque pas! Ce n'est juste qu'une constatation. Bon, revenons à nos moutons! Le Gokuhi n'a pu que laver son visage dans la flaque d'eau plus proche; ses vêtements et ses cheveux sont tout encrassés par les débris de terre séchée. Il ramasse tant bien qu'il puisse les sacs qui ont survécu au choc et recommence son calvaire.
Plus tard, sur son chemin vers sa maison, une odeur agréable de cuisine attire le nez du jeune homme encrassé. Il la reconnaît c’est celle des bons petits plats du restaurant d’Ichikaru, surtout de ces bols de ramen connu dans tout Konoha. (Mmmh! Cela sent bon! Je vais y aller faire une halte.) Il entre dans le « Chez Ichikaru », s’installe au comptoir, pose ces sacs mouillés à côté de lui et s’enivre des effluves reposants du restaurant.

« Bienvenue, Ryuku, ça fait un bail que je ne t’ai pas vu! Qu’est-ce que ça sera?»
« Bonsoir, Ichikaru. Je sais, je suis occupé en ce moment. Euh…! Je prendrais ta spécialité du jour et du saké. »
« Bien sûr! Voilà, un Shio Ramen et un litre de Saké.»

Heureusement, pour Ryuku, que le propriétaire du lieu n’a pas remarqué toute la salissure que celui-ci a ramenée et fait partager avec le sol et le tabouret du restaurant. Un grand bol de nouilles, avec du porc, du maïs et du nori et une bouteille de saké se présente au Gokuhi. Il les attaque sans perdre un instant.

« Bon, bon appétit! » s’exclame t’il à lui-même en se frottant les mains et en mangeant la premiere cuillérée de soupe.

La journée de Kyara avait été charger, son frère avait dénié pointer le bout de son nez et leur rencontre ne fut pas des plus sympathiques. S'accusant mutuellement pour de multiple chose, ils avaient fini par ravager davantage le petit appartement. Maudit soit les hommes, pensa très fort la jeune fille. Bah quoi ! elle était tellement tranquille sans ce boulet de Konoha. Ce n'est pas sur un coup de tête qui allait tout chambouler.

C'est donc sur un coup de tête que notre ami quitta les lieux.

Temps pourrie, journée pourrie, mais surtout faim ! En effet la faim semblait être plus puissante que l'énervement et c'est d'un bon pas qu'elle se dirigea vers son restaurant préféré " Chez Ichikaru". Son chemin préféré. Surtout quand la faim semblait venir et contrôler notre amie. C'est donc complètement mouillé qu'elle arriva dans le restaurant. Ca sentait bon, c'était bon, mais sale! En remontant les traces Kyara découvrit un client. Mauvaise première impression. Un mec dégueulasse on dirait. Bref, la jeune fille s'approcha du comptoir et commanda enfin:

-"Ce que tu as à m'offrir contre la plonge ?"

-" Kyara ... Avec le temps qui fait ... Tu payeras la prochaine fois. Et Ramen ça te vas ?"

-" Naturellement !"

Toujours comme ça ici. Elle mangeait à l'oeil et ne payait pas toujours. Mais face à ce visage enfantin et ce regard d'ange, qui pourrait résister ? Pas grand monde en effet. Pour ça défense, Kyara faisait toujours en sorte d'être quitte. Allant jusqu'à travailler le soir. Sa commande arriva enfin. Hummm ça sentait bonnnn. Elle mangea un tire du bol quand elle regarda son voisin de table:

-" Tu me dis quelque chose ... Tu bosses à l'académie ?"

Kyara n'était que très peu attentive en cours, mais ce visage n'était pas inconnue. Peut-être un prof qui donné un cours merdique sur l'histoire shinobi.

Ryuku déguste avec joie son bol de ramen. Les nouilles parfaitement imbibés dans le bouillon se laissent fondre sur la langue, les délicats morceaux de viande de porcs royalement cuits et les grains de maïs craquelés par la chaleur se croquent sans difficulté sous les dents libérant au passage une succulente saveur accompagnée par celle des algues noires. Le Gokuhi récupère peu à peu ses forces avec ces condiments. Il prend un verre de saké pour satisfaire sa soif. (Ah! Cela fait du bien par où ça passe!)

Le jeune homme encrassé s'arrête un instant de manger et jette un coup d'oeil rapidement sur les paquets de courses. Il perçoit une main baladeuse qui s'approche un peu trop du premier sac ouvert. Les yeux de Ryuku remontent le bras suspect et s'aperçoit qu'il appartient à un enfant de six ans.

« Petit, Scrounch! ne touche pas, Scrounch! à cela ou Scrounch! tu risques de le regretter! Scrounch! » Dit-il impoliment avec la bouche pleine.

Une autre main attrape le gamin par le col et le gronde devant tout le monde, c’est celle de sa mère sotte et irresponsable de laisser son fils vagabondé n’importe où. Ce n’est que mon opinion après tout! Elle part dehors sans omettre de lancer un regard noir en la personne de Ryuku. Haussant les épaules de je-m’en-foutiste, il descend son bol de ramen et en recommande un autre au grand bonheur d’Ichikaru. Le sourire aux lèvres, Ayame, la fille du patron de l’établissement, lui verse à son tour un nouveau bol de shio ramen sorti tout droit des cuisines; Ryuku le découvre à son insu à cause de la première gorgée qui brûle le fond de sa gorge. Il descend d’un trait un autre verre de saké pour « calmer » la douleur.

Un vieil ivrogne, endormi à côté de lui, se réveille d’un coup en sentant l’alcool porté à la bouche de Ryuku. Ah! Ces genres de personnes ont l’odorat très développé lorsqu’il s’agit de la bouteille, la maîtresse de leur pitoyable vie. Pour s’en débarrasser, le Gokuhi lui offre trois verres. L’alcoolique après un bon rôt, se rendort aussitôt comme un bébé sur le comptoir. Une haleine fétide provenant de son collègue de boisson empêche Ryuku d’apprécier son bol de ramen.

L’encrassé de boue change de place en prenant tout ce qui lui appartient et se remet à manger et à boire comme si rien de n’était. Mais, dix secondes après, alors qu’il croit pouvoir manger tranquillement une fois pour toute; il entend une voix féminine, venant d’une préadolescente, lui posait une curieuse question sur un boulot à l’Académie.

« Hein…? Euh! Je ne travaille pas à l’Académie; j’y suis élève, c’est amplement suffisant pour moi. Attend, Hum! On se connaît? »

Il était donc aspirant à l'académie de Konoha. Cela n'étonna pas Kyara, il y en avait pas mal. Mais son jugement sur le garçon, enfin le jeune homme, était tout fait. Mais quand apprendra-t-elle à voir plus loin. Ce jeune homme avait peut-être plein de responsabilité. Et a en croire par sa réponse il avait en effet une vie chargée.

-Ha ...

Elle n'avait même pas cherché à dissimuler son dédain.

- Surement, je suis moi aussi à l'académie... Tu t'appelles ?

Voilà qui était plus gentil, plus avenant. La jeune fille s'était vite reprise. Affichant un visage un peu plus agréable. Se rappelant qu'il n'était pas commode de parler ainsi. Elle commença enfin à attaquer sa commande. Commande qu'elle savoura réellement. Oubliant son frère et ses idées chiantes.

Rien que penser à lui l'énervé. Son changement d'attitude depuis qu'il était devenu ninja était des plus désagréables. Elle ne supportait pas l'idée que son frère ne respecte pas les souhaits et l'éducation de leur père. Des souhaits très simples, compassion, indulgence et ouverture d'esprit. C'est marrant que Kyara lui reproche cela, surtout quand l'on sait que notre jeune ami n'en respecte pas un seul. D'ailleurs il lui fallut plusieurs minutes avant de comprendre ceci. Plusieurs minutes avant de penser à une chose. Ce jeune homme n'avait peut-être pas pu passer avant.

Oui c'est vrais Kyara, toi et tes conclusions hâtives n'iraient pas bien loin.

Elle remarqua toutefois la bouteille de Saké sur le comptoir. Encore un alcoolique ... Kyara en avait marre de tomber sur des amateurs de la bouteille. C'était comme-ci il n'y avait que ça. Des alcooliques. Que peut bien apporter la boisson, surtout alcoolisé ? Kyara se l'était toujours demandé.

La réponse de la gamine ne manquant pas de courage pour parler à un inconnu ne se fait pas attendre. La première est dite sur un ton que Ryuku n'apprécie guère. (De quoi « Ha », elle me snobe celle-là; ça va mal aller si elle continue sur cette voie.) Heureusement, la jeune fille, peut-être en faisant un travail sur elle-même, change d'attitude à travers sa deuxième réplique. La mademoiselle avoue qu'elle est aussi à l'Académie, sûrement une aspirante vue son âge.

Ryuku, perché sur son bol de ramen, se demande pourquoi le doux visage de la jouvencelle lui est un peu familier. Il a pu l’apercevoir parmi les autres élèves soit dans une classe ou soit dans les couloirs; généralement l’aspirant aux bandelettes ne se préoccupe pas du monde qui l’entoure tant que ça ne le concerne pas lui ou sa petite sœur Miyuki; il peut passer pour un égoïste, mais bon tout humain l’est un peu selon les circonstances ou son envie.

« Tu veux savoir mon nom! Je me demande bien pourquoi veux-tu le savoir? Mais bon, comme tu me rappelles quelqu'un que je connais intimement à travers de ton audace. Je te le vais te le dire; je m'appelle Ryuku, Gokuhi Ryuku. Et toi...? » Prononce- t-il avant de porter de la viande et du bouillon à sa bouche.

Il prend une pause et boit un autre verre de sake et enchaîne avec une question qui turlupine ses méninges.

« Euh! Au fait, c'est particulièrement étrange de voir une fille de ton âge traîner seule à cette heure-ci?»

L’ivrogne de tout à l’heure s’est à nouveau réveillé et se rapproche une fois de plus de Ryuku en tendant son verre vers la bouteille du Gokuhi. L’alcoolique aux cheveux grisonnants se sert soi-même à la bouteille en terre cuite. Ichikaru aperçoit en flagrant délit le resquilleur alcoolique. Pour tenir propre la respectabilité de son établissement, le cuistot attrape doucement l’individu et l’amène en dehors du restaurant. Plus tard, Ichikaru revient tout mouillé et avec du vomi plein les basques. En entrant, il remarque les traces de boue déposées par les sacs et les bottes de Ryuku.

« Argh! Quel temps de chien! » Exclame-t-il en passant derrière le comptoir.

« Le pauvre bougre a tout lâché sur moi avant de repartir chez lui, il est gentil quand il n'a pas un coup de nez. » explique-t-il en rigolant en gorge déployée. Il fait une trêve en changeant son tablier et ses chaussures.

« Tiens, à propos de saleté! Avant de partir, Ryuku tu pourras nettoyer la boue que tu as laissée à l'entrée; ça serait sympa.»

Lorsque le Gohuki entend la phrase, une profonde gêne le gagne. Il se gratte la tête, puis il la rabaisse sur son bol.

« Ben quoi! Je le ferais que si tu me fais un rabais sur le prix. »
« Ryuku! N'exagère pas non plus.»
« S’il te plaît, après les services que je t’ai rendu! » Exprime-t-il en suppliant avec les mains.
« Bien soit!Mais, ne me refais jamais ce coup. »
«Oui, on est quittes!»

Ryuku prend la serpillère tendue par Ayame et nettoie, brique le sol et retourne à sa place pour finir de manger. (Pffou! Qu’il ne vient plus chercher des noises, sinon je casse tout comme la dernière fois!)

Le jeune homme accepta de décliner son identité. Il se nommait Gokuhi Ryuku. Ryuku ... Trop proche de Ryoku. AHHHHH. Mais ce mec hanté ses pensées ou quoi. En parlant de lui, elle devrait peut-être l'annoncer à son frère, juste histoire de le rendre fou. Fou de jalousie. Histoire de voir son vrais visage... Pour en revenir à notre compagnon de sexe masculin, Kyara le connaissait. Et elle s'empressa de lui répondre:

-" Je me nomme Sôma Kyara, nous sommes dans la même promotion... Enfin je crois ..."

C'est vrais que cette année il y avait foule. Trop de ninja à son gout. Mais surtout trop de squatteur. Le niveau avait sacrément baissé en un an. Même les professeurs avaient du mal de temps en temps. Devant s'incliner régulièrement face aux caprices des élèves. Il y avait pourtant de très bon professeur. Des ninjas de talent qui aimaient enseigner aux autres. Beaucoup de Chuunin, dont une certaine élite. Un professeur faisait fureur dans les couloirs. Nara Shikai. Un Nara très prometteur qui avait enseigné à beaucoup d'élève. Kyara ne l'avait jamais eu comme professeur particulier. Juste en tant qu'intervenant durant un cours. Mais sa réputation le précédé souvent.

Un ninja calme qui apprend bien.

Et puis il y avait Hyuuga Neji. Un jonin qui avait enseigné à Kyara le Kai. Tout aussi calme. Il venait toutefois de débuter et la réputation n'était pas la même.

Ryuku avala un verre de Saké avant de reprendre son interrogatoire. Que faisait une fille de son âge dehors ? La réponse était simple. Elle fuyait son crétin de frère et avait eu un petit creux. Ayant l'habitude de manger ici, elle n'avait pas hésité sur le choix du restaurant. Mais pour le bien de tout le monde Kyara préféra mentir et ne pas citer son frère :

-" Je mange tout simplement ... Et toi ?"

Et puis un ivrogne arriva faisant tout un foin pour de l'alcool. Cela finit par une corvée de ménage pour le jeune homme. Il dut nettoyer les cochonneries qu'il avait fait par terre. Sa tâche accomplie il retourna manger. Kyara finit par ajouter:

-" Tu passes l'examen Genin ?"

Ryuku peut enfin mettre un nom sur la bouille de la jeune fille, celui de Sôma Kyara. Un nom et un prénom qui finira certainement immerger parmi tant d’autres dans la mémoire de l’aspirant aux bandelettes. Le Gokuhi s’en souviendrait peut-être ou pas, tout dépendra de son bon vouloir. En fait, Ryuku ne prend pas jamais en compte l’identité générale d’une personne; il préfère se référer à sa personnalité même s’il n’aura jamais confiance en elle. Pour le jeune adulte aux yeux verts, la personnalité est un parfait résumé de la personne qu’il côtoie. (De la même promotion?! S’agirait-il d’une farce? Je suis plus vieux qu’elle. Ah! Oui, je me suis pris sur le tard pour la formation de ninja. J’avais des affaires à régler après la mort des parents; particulièrement à cause de cette bataille juridique pour la tutelle de ma sœur et ses conséquences à venir.)

« Enchanté! Pour la promotion, cela se peut qu'on soit dans la même. C'est à cause de la différence d'âge, j'en suis confus. Je commence à peine l'apprentissage, je ne pouvais pas m'y consacrer avant. » Dit-il en jetant un autre coup d'oeil sur les sacs.

Pendant que le Gokuhi rétorque à Kyara, Ichiraku s'attelle à préparer énergiquement des plats pour répondre à une commande de quelques nouveaux clients arrivés entre temps. Ayame, la fille du patron, range l'équipement de nettoyage dans un placard à balai situé derrière la cuisine. Kyara répond de façon étrange à la deuxième question « indiscrète » de Ryuku.

« Ah! T'es là pour manger, C'est...c'est logique. Moi, je suis là pour me reposer et prendre un bon repas après avoir acheté et trimballer le bric-à-brac pour ma petite soeur. Mais, bon je ne vais pas te raconter ma vie. »

Ryuku prend une profonde inspiration et enchaîne sur l'examen genin.

« Oui, je le passe dans les prochains jours. J'en stresse un peu surtout à cause de l'attente qui semble interminable. Je l'espère en tout cas l'avoir, car j'en ai marre de suivre des cours à longueur de journée. Je préfère l'action que les mots. Pourquoi est-ce que tu le passes aussi?

Ayame qui fait la plonge ne s'empêche pas de s'immiscer dans la conversation qui a lieu devant elle.

« J'ai entendu que tu parlais de Miyuki, comment va-t-elle? Ça fait longtemps que je ne l'ai pas vu. »
« Elle va bien! Elle est consacrée à ses études. Par bonheur, vu le prix qu'elles me coûtent! »
« C'est toi qui les payent? »
« Ben, oui ! Elle est sous ma responsabilité depuis la perte de nos parents. »

Ayame range la vaisselle et continue à parler, mais avec un ton plus ferme.

« A propos, tant que je te tiens; tu m'expliques pourquoi Kichi, lors d'un matin, est revenue en pleurs vers moi en parlant de toi comme un salaud. »
« Kichi, tu dis? Je ne connais pas. »
« COMMENT? C'est une amie que je t'ai présenté, il y a trois jours de cela, lors d'une soirée. Ne me raconte pas que tu l'as fait encore »
(Oups! C'était cette fille que j'ai viré ce matin-là avant les cours, mais c'était juste un coup d'un soir.)

« Euh...! Je t'en parlerai plus tard quand nous serons seuls ». Réplique-t-il en lançant un clin d'oeil envers Ayame.
Sur son visage, un sourire niais se dessine au contact du clignement de l'oeil et retourne à sa première occupation. Ryuku finit le fond de la bouteille de saké en levant le verre vers le ciel. (Maman, Papa! Paix à vos âmes!)

Voilà qui était fait. Ils savaient tous deux qui ils étaient. Et lui aussi passé le fameux examen tant attendu par les jeunes de l'académie. Une sorte de tension en suivi. Aucun ne parlait. Se focalisant sur le repas. Ce fut le jeune homme qui finit par rompre le silence. En effet il rentra dans une discussion très intime avec la fille du gérant. Une histoire de fille. Kyara leva les yeux au ciel. Ne voulant pas en savoir plus.

-" Merci Ichikaru !"

Elle se redressa avant de quitter sa chaise. S'étirant un petit peu avant de se tourner vers son compagnon d'infortune. Elle reprit un visage neutre. Ne sachant plus vraiment comment réagir avec lui. Le prendre de haut. Ou le voir comme un ... Mec.

-" On se revoit à l'Académie !"

Elle lui sourit assez faussement avant de quitter la petite échoppe. Elle aimait bien le calme de temps en temps et là, maintenant, le silence d'une ville qui s'endort n'avais pas de prix. Kyara profitait de chaque seconde. Il faudrait bien rentrer un jour. Et son frère l'attendrait surement de pieds fermes. Aucun doute il aura eu vent des petits écarts de Kyara. Les rues se désemplissaient de plus en plus. Les gens rentraient chez eux après une longue journée de travail. Les dernières personnes qui restaient encore dehors été soit ninja, soit des personnes sans obligation familiales.

Le cas de Kyara, à moins que son frère n'ai encore perdu face à la boite de conserve ...