[Mission] Mater l'animal

Au Pied!

Mission Rang D
Capture du ... chien de Tezuna
Le Chien de Tezuna n'aime pas son maitre. Normal, il lui donne du celeri à manger alors que le pauv' animal veut d'la carne, d'la viande ! Mais vous n'en avez cure : le chien doit retourner à son maitre fissa, et vous êtes garant de cette réussite.

Quel ennui, cette punition. Heureusement qu’elle prenait terme aujourd’hui. Tsuki comptait profiter de sa liberté retrouvée comme jamais auparavant. Rien de mieux qu’une mission pour se mettre d’aplombs. C’était ce qu’il appelait commencer une journée en beauté. Comme à son habitude, le loupiot fit ses séries de pompes et son jogging histoire de se réchauffer. Mais afin de ne pas se faire priver d’exercice une nouvelle fois, il du brider ses envies de difficulté en se contentant d’une mission de rang D. Partir à la recherche d’un chien fugueur, un partie de plaisir pour un Hari comme lui. Au vu des informations qu’on lui avait fourni au bureau du Kage, le jeune chuunin comprenait l’animal qui ne se lassait de réitérer ses escapades. Depuis quand un carnivore devait sublimer ses envies de viandes et combler son ventre de feuillages indigestes? Il devait être bien fou le maître qui infligeait une telle torture à son compagnon à quatre pattes. Mais les ordres étaient les ordres et ce chien allait retrouver son maître pas plus tard que tout de suite.

Le lieu le plus logique pour chercher était sans aucun doute le centre ville. Le boucher du coin avait d’ailleurs du en voir de toutes les couleurs avec ce garnement en liberté. Une bonne supposition, car en venant l’interroger, ce dernier sortit un chapelet d’insultes, chacune décrivant joliment le canidé en cavale. À la fois amusé et attristé par le discours du marchand, Aoi ne perdit pas le fil de son investigation. Pendant que l’homme robuste, coupait un quartier de bœuf tout en racontant les dégâts fait par le compagnon de Tezuna, notre loupiot flairait la trace de son proie. Par la suite, remerciant le commerçant pour ses informations, certes très inutiles, il partit à la recherche du brigand à poil. Il ne lui fallut pas longtemps pour retrouver l’animal, qui guettait un passant qui venait de s’acheter d’un douzaine de saucisses. Il comptait apparemment lui faire sa fête à sa pauvre villageois. Dommage qu’il manqua de réflexes. D’un bond, le loup bicolore lui sauta dessus et lui passa sa laisse. Plus moyen de s’échapper.

Mais le chemin du retour ne semblait pas être chose aisée. Le chien, plantant ses griffes dans le sol, forçait le jeune Hari à tirer plus que nécessaire sur la laisse. Rien d’assez énervant pour énerver notre homme au sang-froid, mais il avait d’autres choses de prévu pour la journée, il traînait un clebs mal-éduqué chez lui était déjà barré de sa liste. À bout de patiente, il s’enquit de prendre carrément l’animal dans ses bras. Une erreur monumentale. À peine l’avait-il toucher, qu’il retrouva sur sa main une jolie trace en forme de croissant de lui. La seconde d’après, il grondait comme un loup enragé, tandis que le fugueur s’éloignait à toute patte. Se léchant la main, car il avait été mordu à sang, Tsuki jura qu’il assommerait le chien quand il lui remettrait la griffe dessus. Repartant au pas de course vers le sacripant qui ne perdait rien pour attendre, il grommela entre ses dents.

- Je vais le mater moi, ce sale clebs…

En effet, ce chien n’aurait pas du pousser notre loupiot à bout. Maintenant, il ne comptait plus y aller avec des pincettes. Faire dans la dentelle, c’était de l’histoire ancienne, à l’heure où je vous parle. The hunting game pouvait commencer. Courant comme un dératé, bousculant presque autant de gens que le chien qu’il poursuivait, il soulevait une onde de désapprobation. Mais le Hari n’en avait cure, aveuglé par sa cible qu’il rattrapait petit à petit. Le festin qu’il avait du faire avant sa première capture lui avait refilé pas mal d’énergie, au bougre. Il savait comment semer un poursuivant, le jeune homme reconnaissait au moins ça. Dommage, toute tentative d’escapade était vaine et ce sale cabot n’en savait encore rien. Tournant à un carrefour et accélérant son allure, le loup bicolore fut en deux temps trois mouvements à côté de la boucherie de tout à l’heure. De l’extérieur, il pouvait entendre les cris du commerçants qui chassaient à coups de balais le chien voleur. Tsuki ne perdit pas une seule seconde. Entrant sans se soucier des manières, il repéra sa cible d’un rapide coup d’œil. Une nouvelle fois, il lui mit la main dessus et planta ses yeux, l’un vert et l’autre rouge, dans ceux du chien qui se figea.

- Je vais faire court, sac à puce. Soit tu me suis gentiment, soit je te ramène à ton maître en steack haché.

Le chien n’avait évidemment rien compris des menaces qui venaient de lui être proférées. Mais le regard glacial qui lui transperçait l’âme était, vraisemblablement, plus parleur. Aussi, se mit-il à gémir comme une animal battu, les oreilles baissées et la queue entre les jambes. Un problème de régler, pensait le louveteau, enfin jusqu’à ce que le boucher montre le bout de son nez. Il n’avait pas l’air d’humeur joyeuse. Le jeune chuunin était apparemment arrivé trop tard car le vilain toutou avait eu raison du jambon de notre brave commerçant. Se renfrognant davantage, ce qui effraya le pauvre animal qu’il tenait entre ses mains, Aoi dégageait soudainement des pulsions meurtrières, chose qui n’impressionna pas beaucoup l’homme en face de lui. Il grommela quelques injures incompréhensibles pour un humain normalement constitué tout en fouillant dans ses poches. Il y sortit un billet qu’il tendit au marchant avant de lui tourner le dos. Sa voix résonna au moment où il passa le pas de la porte.

- Je suppose que ça suffira…

Puis, il s’en alla, tenant le chien par la peau du cou. Pendant tout le trajet jusqu’à la tour du Kage où le maître attendait, le Hari ne cessa de grogner, jurant que ce chien le lui paierait un jour. Ce dernier semblait regretter d’avoir mordu un loup d’ailleurs. À tel point que quand il vit son propriétaire, il se jeta dans ses bras en couinant comme une bébé. Tsuki n’attendit pas de remerciements et s’en alla, vu qu’il avait fait ce qu’il avait à faire.