Apprendre et se faire apprendre [ Alias ]

1ère Phase : Ne jamais cracher sur la main qui te nourrit

Deux jours après la sortit de l'hôpital du jeune Teru Kishûu, cet homme en question se trouvait dans une sorte de dojo dans le centre ville de Kiri no kuni. Une allée était réservée à pour des salles d'entraînement que les shinobis pouvaient demander pour une certaine durée à la municipalité de Kiri.. A l'intérieur, Teru se concentrait, les yeux fermés, il avait une respiration lente et profonde, il était en pleine concentration. Depuis l'accident avec la jeune femme et la rencontre avec un deuxième Kishuu, il avait décidé de doubler ses efforts pour percer dans l'univers vaste et violent du taijutsu. Concentré, il tournait sur lui-même en distribuant des coups dans le vide, s'arrêtant avec la jambe en l'air, forçant sur ses muscles pour se maintenir immobile. Cela faisait maintenant un peu plus de trois heures qu'il était dans la salle à frapper dans le vide en forçant sur ses muscles qui commençaient à être mis à rude épreuve. Pendant deux minutes, Teru garda la pose, la jambe droite en l'air, au-dessus du niveau de l'épaule, en soufflant lentement afin de garder le calme et l'équilibre nécessaire. Relâchant ses muscles, il descendit lentement sa jambe pour éviter les claquages puis il se dirigea vers uns sorte de vase d'eau, il pris une sorte de chiffons qu'il trempa dans l'eau avant de se l'appliquer sur le visage. Il allait maintenant reprendre ses techniques de taijutsu qu'il avait appris les semaines précédentes. Deux de l'école du tigre et une de l'école du singe. L'école du tigre visait à frapper avec force et précision afin de toucher un point précis, sans laisser de « flou ». L'école du singe quant à elle est inspirée de la souplesse et de la vitesse du singe, pour surprendre l'adversaire et lui porter des coups aux endroits pratiquement impossible à toucher.

Cela pouvait sembler ridicule, mais il s'entraînait simplement à l'exécution des techniques, mais dans le vide. Très ridicule même. Bras, poing, avant bras, jambe, pied. Il se servait de tous ses membres afin de gagner en souplesse et expérience. Autour de lui, un décor magnifique, Kiri avait investi beaucoup d'argent dans la construction de ces magnifiques dojo afin que les shinobis s'entraînant à l'intérieur se sentent bien et qu'ils progressent aussi rapidement qu'un changement d'heure. Le jeune démon de la brume, simplement vêtu de son pantalon de soie sentit alors une étrange présence, un shinobis ? En un bond, le jeune homme se retrouva juste à côté de son sabre de bois et le saisit en laissant s'échapper son aura agressive. Qui osait venir ici perturber son intense entraînement ? Armant son bras, il attendit que la personne entre. Comment elle voulait sûrement le faire.

« Qui est là ? »

HRP : Désolé, mais là j'ai pas réussi à faire mieux ><

Alias avait réussit à dégotter un permis de résidence temporaire au village. Une bonne chose, il avait tellement de chose à apprendre sur le coin, tant pour sa culture générale que pour ses affaires. Car Alias est un employeur, et il sait vendre les informations à bon prix. Du coup, il ne comptait pas rester trop longtemps à Kiri. Techniquement, il n'avait pas d'Oi-nin à ses trousses, mais il préférait ne rien risquer. Et puis sa curiosité était trop forte. Il voulait en apprendre plus sur ce village, ses habitants.

Et les méthodes d'entrainement de ses shinobis.

Il devait bien l'admettre, il ne rêvait que posséder leur force. Jeune, il avait postulé dans un village, mais avait été refusé net par son manque de capacités. Désormais , il ne pouvait compter que sur lui-même. Il s'améliorait, par des répétitions encore et encore. Son niveau physique était presque celui d'un genin. Mais niveau technique ninja, il en était encore loin. Et pour seul sensei, il avait un vieux catalogue volé malencontreusement à un aspirant de Kumo. Peut-être genin à cette heure-ci, qui sait...

Il se promena dans la ville, et arriva dans une allée de dojo. Un endroit certainement lié à la pratique du Taijutsu, et c'était ce qui le rendait aussi attrayant. Cela sentait la transpiration, et l'effort. Il entendit des bruits dans l'un d'entre eux. La porte était entre-ouverte. Un homme s'entrainait à du taijutsu de base. Les mouvements étaient intéressants, très différents de son école du Taekwondo. Le sasurai prit bonne note des différents katas, au cas où quelqu'un les utiliserait contre lui. L'homme s'arrêta et se retourna dans sa direction, sans pour autant le voir. Repéré, malgré sa dissimulation. Le vagabond soupira et entra dans le dojo, en utilisant son déplacement éclair - shinshun - pour arriver derrière l'adversaire. Juste pour la frime. Et parce qu'il avait levé un sabre de bois contre lui malgré la différence de niveau évidente.

Excusez moi, je contemplais votre entrainement. Je suis moi-même un adapte du Taekwondo, et je connais quelques ninjutsus. Je me nomme Hanzo Yakuza, vagabond. A tout hasard, êtes-vous de ces shinobis de Kiri ?

Il s'était ramené devant son interlocuteur et l'avait salué, simplement mais avec courtoisie. Après tout, peut-être qu'il pourrait lui apprendre des choses intéressantes. Il pensait a certaines techniques qui lui étaient encore inconnues. Au pire, il pourrait faire un petit test au combat, en restant très gentil bien sûr. Une joute de Taijutsu serait intéressant, mais le savoir passait en premier. Il continua alors, d'un ton curieux et sympathique.

Vous ne connaitriez pas autre chose que du taijutsu ? J'ai toujours été curieux sur le ninjutsu... et si j'en connais un peu moi-même grâce à mes vagabondages, je n'hésite jamais à toujours en apprendre plus lors de mes voyages...

Il regarda celui qu'il avait interrompu. Allait-il accepter son offre ? Il ne semblait pas idiot, bien au contraire. Et il devait sentir que si le chakra de l'étranger était plus important que le sien, il n'avait pas un niveau dangereux. Il avait son droit de résider temporairement à Kiri tout de même !

1ère Phase : Ne jamais cracher sur la main qui te nourrit

Quel audace. L'homme avait usé de la technique de déplacement instantané pour se retrouver derrière le shinobis méfiant. L'homme avait la chevelure noire, d'une carrure pas vraiment impressionnante, vêtu d'une veste blanche, à lunette, ce n'était pas vraiment le type d'homme à rechercher la merde avec les autres, mais bon, comme disait le proverbe, on ne doit pas juger un livre d'après sa couverture, mais d'après le contenu. Sentant que l'homme n'avait aucune mauvaise intention, l'homme se dirigea alors vers ce bol d'eau et posa son arme juste à côté, sans regarder l'homme, il se saisit du torchon, le trempa dans l'eau froide avant de l'appliquer sur sa chevelure. C'était rafraichissant et très bon pour la santé et le corps. L'homme s'annonça être un vagabond du nom d'Hanzo Yakusa. Il était apparemment en train de contempler l'entraînement du jeune Teru. Mais ce qui était bien plus surprenant dans les dires du vagabond, c'est lorsqu'il lui demanda s'il connaissait autre chose que des simples techniques de taijutsu. L'homme semblait fortement intéresse par la maîtrise du ninjutsu, on avait d'ailleurs pu le voir avec le Shunshin qu'il venait d'utiliser pour passer furtivement derrière le shinobis de Kiri no Kuni. Bien que surpris de cette question, le jeune Teru préféra plonger sa tête dans la serviette afin de se frotter les yeux et d'en même temps masquer sa surprise. Un homme venait lui demander... Venait lui demander un apprentissage ? Il savait bien que s'il lui montrait les techniques qu'il connaissait, l'homme pourrait bien s'en servir contre lui plus tard. Bien sur, c'était dans les circonstances d'un « Si ». Si il se retournait contre lui, mais il fallait toujours prévoir les « Si ». Malgré ça, le jeune homme semblait tout de même d'accord pour lui faire la démonstration de quelque technique de ninjutsu qu'il connaissait afin de venir en aide à ce vagabond. Mais..

« Oui je suis un shinobis de Kiri. Mais j'avoue que ta demande me surprend. Désolé vieux, mais je n'aime pas vouvoyer les gens, tu n'es pas exclu du lot, j'espère que cela ne te dérange pas. Je pourrais t'apprendre à marcher sur l'eau, à marcher sur la surface verticale d'un solide sans user des mains, je pourrais t'apprendre à se défaire d'un genjutsu, mais comme tu le sais sûrement étant vagabond, tout à un prix. Je suis comme toi, à la recherche d'apprentissage. Enseigne-moi, et je t'enseignerais. »

Le jeune Teru prenait toute sorte d'enseignement, taijutsu, ninjutsu ou autre. Tout était bon à prendre pour un jeune de son niveau. Tout d'abord, Teru voulait que l'homme lui enseigne le Shunshin qu'il venait d'utiliser contre lui. Cette technique faisait partie de tous les répertoires des plus grands ninjas, une technique commune à tous les shinobis, qu'ils utilisaient pratiquement tous. Par la suite, Teru enseignerait à Hanzo la technique de son choix. Puis à tour de rôle, ils continueraient à s'apprendre des techniques afin de faire grandir à eux deux leur répertoire de technique. Ce n'était certes pas des techniques de hauts niveaux, mais c'étaient des techniques de bases qui méritaient d'être apprises. Le futur épéiste lâcha donc son torchon trempé qu'il reposa près du bol, il se saisit à nouveau de son katana avant de faire deux pas vers l'invité. Il pouvait à tout moment se montrer agressif, et c'est à ce moment-là que Teru devrait frapper. Même si la situation ne semblait pas engager un combat, il fallait toujours prévoir les « Si ». Mais il n'y avait aucune raison, d'autant plus que le marché qu'avait proposé Teru était très équitable. Le Kishuu connaissait pratiquement toutes les techniques de bases des grands shinobis, mis à part la technique de métamorphose, celle du clonage et celle de déplacement instantanée. Plus qu'équitable même. Ils avaient tous deux à gagner dans cette histoire, mais le jeune binoclard était peut-être du genre à se faire apprendre, mais à ne pas vouloir apprendre aux gens. Pour s'assurer de cela, Teru avait pris la sécurité de lui demander de lui enseigner le premier une technique. Cet homme qui n'avait pas de bandeau du village de la brume, qui arrivait furtivement pouvait très bien apprendre une technique de Teru et se barrer sans donner son reste. Ce n'était qu'une mesure de précaution.

« Alors, tu décides quoi ? »

L'aspirant ne semblait pas méfiant. Il proposa même un marché au sasurai, celui de s'entrainer côte à côte, et de compléter les connaissances de l'autre. Cela n'était pas pour déplaire au vagabond qui avait du mal à s'entrainer sans sensei. Et puis, il pourrait en apprendre plus sur cette futur recrue de Kiri. Peut-être que cela sera se montrerait intéressant plus tard. L'avenir était plein de surprise.

Marché conclus. Je t'explique mon premier tour de passe-passe, et tu m'apprends à marcher au plafond. Pour commencer.

Il montra à deux reprises un exemple de déplacement instantané. Il commençait à devenir bon dans son exécution, sans vouloir se vanter. Il était même fier de pouvoir montrer l'excellence de ses résultats. Il avait pour principe de ne pas montrer ses capacités à ses subordonnées. Du coup, c'était sans doute la première fois qu'un être humain allait voir de près sa technique, et disséquer son comportement, ses résultats. Le chakra circula parfaitement dans son corps, et grâce à son bon contrôle, il fit une impulsion dans ses jambes qui lui permit de bouger très vite. Suffisamment vite pour qu'on le perdit de vue. Il ré-apparut derrière son disciple et maitre.

Le Shunshin est une technique de déplacement instantané. Le seul sceau à effectuer est celui du bélier - si tu es shinobi, tu dois le connaitre. Son usage est polyvalent, puisque cela peut tout aussi bien te servir d'esquive sur un jutsu ou un kunai que d'une action propre à surprendre l'adversaire. Exemple.

Il emprunta la serviette humide du jeune aspirant et la lança en l'air. Avant qu'elle ne retombe et ne le touche, il avait déjà composé le sceau et malaxé son énergie interne pour se déplacer à un mètre de distance, sur le côté. La serviette toucha le sol uniquement. Voilà le genre de pratique qu'on faisait facilement en combat. Il regarda son disciple avec un léger sourire, propre à ceux qui savent qu'ils en savent plus.

Toute la difficulté réside dans la manipulation du chakra. En fait, la technique n'est qu'un "bond" à très grande vitesse. Au plus ton contrôle est parfait, au plus ta vitesse se rapprochera de l'instantanée. C'est ce qu'on appelle un contrôle "asymptotique" dans ce cas-ci. Tes premiers essais seront sans doute voué à une vitesse peu importante... mais commençons par le début.

Ses mains se lièrent pour former le sceau du bélier. Il prit une inspiration, et exécuta la technique mal de manière intentionnelle. Du coup, il se déplaça rapidement, mais de manière visible pour l'aspirant - qui ne s'était toujours pas présenté d'ailleurs, un vrai manque à l'étiquette. Il continua, d'un ton docte et savant.

Le sceau du bélier, et répartit ton flux de chakra dans tout ton corps en faible intensité.

Il s'agissait désormais de voir les progrès de son élève. Il lui faudrait sans doute plusieurs essais pour y arriver. Mais qu'importe, Alias était patient. Il pouvait attendre un peu avant d'apprendre à marcher au plafond - ce qui pourrait se révéler extrêmement utile, soit dit en passant. C'était un ninjutsu commun, mais fort pratique pour la suite de son apprentissage.

2ème Phase : Shunshin no Jutsu

C'était donc décidé. Le jeune Hanzô avait accepté le marché de Teru, il commençait à lui apprendre une technique, pour que Teru lui en apprenne une et ainsi de suite. Le vagabond allait commencer par lui apprendre son tour de magie, ou du moins la technique de déplacement instantanée. Shunshin no Jutsu était une technique que tous les ninjas utilisaient de nos jours, il était donc plus que normal que le jeune membre du fameux clan Kishuu la connaisse. Contre cet apprentissage, le vagabond demandait à ce que Teru lui apprenne la technique pour marcher au plafond, Kinobori. Aucun problème, vu qu'il avait accepté le marché, il n'y avait aucune raison que le futur épéiste refuse et s'engage dans un combat qui lui couterait peut-être la vie. Dans le monde ninjas, chaque litige finissait soit par la prison soit par un combat pouvant entraîner la mort de l'un des deux voir des deux combattants. Là, Teru sentait bien que le niveau de l'homme était nettement plus élevé que le sien, il le sentait à l'aura et à l'intensité du chakra que dégageait le jeune binoclard. Quoi qu'il en était, le marché prenant ainsi court, Teru s'écarta afin de laisser le vagabond lui faire une nouvelle démonstration de la technique de déplacement instantanée, chose qu'il fit deux fois de suite. Les yeux de Teru ne cherchaient pas à suivre le mouvement de l'homme, mais à voir de quelle façon il se déplaçait avant de se mouvoir d'une vitesse folle. La seule chose que l'on voyait était une flexion des jambes avec le signe du bélier. Par la suite, on ne voyait qu'un amas de poussière déplacé par la vitesse de déplacement. Après lui avoir montré deux fois la technique, Hanzô lui expliqua les utilités de cette technique. Teru en avait déjà une petite idée, mais autant en être certain. D'après l'homme, elle pouvait servir d'esquive pour éviter une attaque, ou même à surprendre l'adversaire comme il l'avait fait à Teru lors de son arrivée dans le dojo.

« Huum »

De suite, l'homme devant le visage attentif de son élève qui deviendrait son maître s'empressa de lui faire une démonstration. IL attrapa la serviette humide de Teru, dont il se servait pour humidifier son corps, il la jeta en l'air, de façon à ce qu'elle lui retombe dessus. Mais au dernier moment, alors que la serviette allait s'écraser sur la chevelure noire de l'homme, il effectua le signe du bélier, fléchi légèrement les jambes et on ne vit ensuite qu'un déplacement de poussière. Magnifique ! Le Ninjutsu n'était pas aussi utile en combat que le taijutsu comme était la vision du shinobis de Kiri, mais il avait également une grande part d'utilité. Toujours plongé dans les explications de l'homme, il découvrit que la difficulté de cette technique se trouvait dans la bonne manipulation de son chakra. C'était un peu comme le kawarami si on réfléchissait bien. Le kawarami consistait à propulser son chakra dans un objet avec qu'il prenne la place de l'utilisateur, mais là, on, propulsait son chakra dans l'air pour un meilleur déplacement. Un contrôle « asymptotique » ? C'était quoi ça ? Ola, il allait bien trop loin dans les explications. Les désignations scientifiques ou à connotation compliquée ennuyait fortement le jeune shinobis, il lui fallait juste une explication de base ainsi qu'une démonstration pour le contenter. Pas rentrer dans des détails qui étaient aussi incompréhensibles pour Teru. Le shinobis de Kiri était intelligent, mais il n'avait pas une grande culture.

Le jeune Teru s'approcha du centre de la pièce, c'était son tour de réaliser cette technique. D'après l'homme, ses premiers essais seraient voués soit à l'échec soit à une vitesse peu importante. Mais avec l'expérience et le temps, sa vitesse se rapprocherai de plus en plus de la vitesse instantanée. L'homme ferma les yeux, c'était sa façon de se concentrer. Il isola ensuite tous les bruits extérieurs, jusqu'à n'entendre plus que sa lente respiration. Teru rapprocha ses mains pour ne pas prendre trop de temps entre la concentration de chakra dans tout son corps et le temps de faire le sceaux du bélier. Malaxant son chakra, il le répartit donc dans toutes les parties de son corps avant d'ouvrir les yeux, de fléchir les jambes, de composer le signe de bélier et de se déplacer. Malheureusement, il y avait mis bien trop de chakra pour le premier essai, il ne réussi pas à se contrôler et sa trop grande vitesse l'amena dans le mur. Au sol, il se souvint alors que le vagabond lui avait conseillé de mettre un minimum de chakra dans son corps afin de commencer par une faible vitesse. Là, il avait voulu commencer par la vitesse maximum, mais s'il ne se contrôlait pas, c'était encore plus inutile que si sa vitesse n'était pas trop importante. L'expression du visage de son maître d'un jour ne changea pas, il s'attendait sûrement à un échec. Teru était un homme qui ne maîtrisait pas vraiment bien son chakra, mais il faisait tout pour s'améliorer. Comprendre et apprendre cette technique ne pouvait être que bénéfique pour lui. Avec cette idée en tête, il se releva pour continuer à s'exercer. Il devait au moins avoir pigé le concept pour commencer à apprendre la technique. De son mur, il concentra de nouveau un chakra de faible intensité dans son corps avant de composer le signe du bélier pour se déplacer. C'était une victoire, petite victoire certes, mais il avait réussi. Il s'était déplacé d'un bout de la salle à l'autre avec une vitesse peu importante, mais déjà plus que s'il se mettait à courir. C'était le début de la richesse.. euh non ! Du savoir ! Oui ! C'était le début du savoir. Le jeune homme concentra de nouveau son chakra en augmentant la dose, il composa pour la trosième fois la signe du bélier et se déplaça d'une vitesse encore plus importante que tout à l'heure.

« Shunshin no Jutsu »

Le futur épéiste ne cessait d'utiliser la technique, quitte à user assez rapidement son chakra. A chacun de ses essais, il se déplaçait de plus en plus vite à travers la salle. Avec le temps, il arriverait à atteindre la vitesse de l'instantané. Pour se venger, avec humour bien entendu, le shinobis de Kiri utilisa la technique pour se déplacer rapidement vers Hanzô. En se plaçant derrière lui. Sa vitesse n'était pas aussi grande que la sienne et Teru le savait, mais ça viendrait... Oui ! Avec le temps, ça viendrait. Teru avait donc pigé le concept. Et avait assimilé la façon de réaliser la technique.

Bon, là il en avait pour un petit temps à s'entrainer tout seul, alors Alias décida à faire des exercices physiques de son côté, tout en jetant un coup d'oeil de temps à autre aux progrès de son protégé. Il avait encore du chemin à faire. Il fit donc un ensemble d'entrainement de son côté pour développer ses capacités physiques. Sa vitesse et son agilité, d'abord, puis sa force physique. Il désirait d'abord être capable de manœuvrer ses ennemis à sa guise avant d'augmenter sa puissance brute. Des pompes. Nouveau regard sur l'autre. Il avançait bien. Alias se releva et l'observa un peu, avant qu'il n'arrive derrière lui par la technique. Bon, la vitesse était largement à travailler encore.

Voila, c'est ça la base. Donc tu arrives à comprendre le mouvement rapide que ca impose, et tu saisis la façon dont ton corps et ton chakra doivent bouger.

Il attendit un instant que son "disciple" ne se repose, et dégusta un petit biscuit en attendant. Il avait un peu faim d'avoir attendu tout ce temps, mais heureusement, il apprenait vite. En y repensant, Alias avait prit presque une demi-journée pour la première phase de cette technique. Enfin, en même temps, il devait apprendre à former des sceaux aussi, et d'autres âneries du genre sur le monde shinobi, comme la maitrise des chakras... Il reprit alors son explication.

Tout dépend désormais de ton contrôle, et de la quantité de chakra. Pour ce genre de technique, il vaux mieux ne pas trop en dépenser. Tu remarqueras que tu n'as besoin d'une vitesse qu'à un seul instant, le moment où tu commences ton déplacement.

Il fit quelques sauts sur le côté pour montrer que seule l'impulsion de départ déterminait la vitesse du saut. C'était d'une logique implacable, presque enfantine, mais il fallait bien insister sur ce fait pour fignoler tous les détails de cette technique de base, plus complexe qu'au premier abord.

Tout le reste du moment, tu dans les airs donc tu n'as plus besoin de dépenser du chakra inutilement. La bonne façon consiste donc à envoyer très rapidement une dose de chakra et d'effectuer juste en même temps la flexion des jambes. Il doit avoir une synchronisation entre ton corps, et ton énergie.

Pour prouver cela, le vagabond montra à trois reprises la même technique, mais en contrôlant de plus en plus le caractère unis de son énergie et de son corps. La vitesse augmenta drastiquement à chaque petit changement. D'où le terme de tout à l'heure "d'asymptotique" parce que les résultats étaient beaucoup plus importants que les changements. Mais peut-être que le shinobi en face de lui était plutôt du style à apprendre avec son corps, plutôt qu'avec sa tête. C'était une possibilité, et il réfléchit à un moyen de l'aider du mieux qu'il put. Enfin, il trouva.

Petit exercice pratique. Essaie d'éviter un coup de pied avec cette technique. Si tu n'es pas assez rapide, tu te feras toucher. Lorsque je t'aurais manqué, cela sera la preuve irréfutable que tu maitrises entièrement cette technique.

Le sasurai vagabond fit quelques échauffements, et attendit que son disciple soit prêt avant d'envoyer quelques coups de pieds basiques dans sa direction. Pour un maitre du Taekwondo comme lui, il pouvait facilement réduire l'impact de ses frappes pour ne pas le mettre en danger tout en étant suffisamment rapide pour lui mettre la pression. Il frappa, encore, et encore. Et il frapperait tant que son disciple n'ait pas assimilé ce qu'il venait de dire, et qu'il n'esquiverait pas sa technique.

2ème Phase : Shunshin no Jutsu

Pendant que le jeune et agressif shinobis de Kiri Gakure s'entraînait à augmenter sa vitesse lors de l'exécution de la technique de déplacement instantané, l'homme qui s'était présenté comme étant un vagabond nommé Hanzô Yakuza s'était installé sur le côté de la salle afin de se mettre en condition physique en échauffement à la technique qu'allait lui apprendre Teru. Kinobori n'était pas une technique qui demandait un effort physique, au contraire, à par marcher, il n'y avait rien besoin de plus. Voir ainsi une personne oser s'entraîner juste à côté de lui alors que dix minutes avant il se présentait énervait grandement le futur épéiste. Les sourcils froncés, le visage crispé par la haine d'autrui le rendait immobile à regarder cet homme avec un regard noir. Pour changer de vision, il dirigea son regard vers le mur et continuait à effectuer la technique en prenant soin de toujours augmenter sa vitesse de déplacement comme le requérait cette technique. Shunshin était une incroyable technique, formidable, très utilisé du monde shinobis, Teru savait parfatitement que durant sa carrière de shinobis, il allait user de cette technique d'innombrable fois, dans tous ses combats, car il savait parfaitement qu'aucun de ses adversaires ne se laisseraient faire, en répliquant, cette technique pouvait aisément servir d'esquive. Comme l'avait démontré Hanzô avec la serviette humide du jeune shinobis de Kiri.

Alors que l'entraînement suivait son cours, le membre de la dynastie Kishuu regardait intensément l'homme qui lui servait de maître. Il s'était annoncé comme un adepte du Taekwondo. Un homme aussi maigre et faible physiquement que lui pouvait avoir rencontré l'art du taijutsu. Une coupe très bien organisé, des lunettes de premier de la classe et un costume blanc digne de grands mariages nobles. Etait-il réellement ce qu'il prétendait être ? Un soupçons de curiosité envahit alors l'homme aux yeux rouges qui se contenta de regarder sans poser aucune question. Cet homme nommé Yakusa Hanzô semblait être plutôt manipulateur que combattant, il semblait plutôt être diplomate que pugilat. Frapper sournoisement plutôt que d'attaquer de front comme des samurais. Qui était-il exactement ? Quoi qu'il en était, un de ces jours, comme chaque personne qu'il rencontrait, il combattrait contre cet homme. C'était obsessionnel chez Teru, chaque personne qu'il rencontrait qui montrait un minimum de puissance était alors vêtu de l'obsession de Teru à évaluer sa force. Pour cela, il avait besoin de combattre des personnes, des personnes ayant une grande puissance. L'homme à l'allure mesquine allait également y passer, mais pas dans l'instant, un peu plus tard, lorsque Teru aurait plus confiance en ses capacités. La seule technique de taijutsu qu'il connaissait était une technique de l'école de Rassetsu no Sato, du domaine du tigre. Technique de balayage lors d'un coup de pied adverse. Pour le moment, la seule hâte de Teru était d'améliorer sa maîtrise au Rassetsu et d'apprendre tous les domaines possibles afin qu'il devienne un adversaire redoutable et redouté.

Poursuivant son entraînement, Hanzô cessa quant à lui le sien en voyant que son disciple commençait à comprendre. Il devait à présent l'aider à gagner en vitesse et en souplesse. L'homme lui annonça que cette technique dépendait essentiellement du contrôle du chakra ainsi que de sa quantité. " Trop en dépenser " ? Donc une fois que la vitesse instantané était atteinte, cela voulait dire qu'on ne pouvait pas aller plus vite, la vitesse du son ou celle de la lumière était bien impensable pour une technique de ce niveau. Hanzô lui annonça qu'il n'avait besoin de vitesse physique que lors du début de déplacement. Quelle complexité, pire que ça même... C'était une technique très difficile à effectuer à la perfection. Bien que douteux, Teru n'allait pas lâcher l'affaire et continuerait à s'exercer jusqu'à ce que l'instantané soit atteint. L'homme aux lunettes lui fit alors quelques démonstrations pour mettre une image sur des mots. Effectivement, il savait parfaitement de quoi il parlait. Une parfaite synchronisation entre la flexion des jambes et la dépense son chakra. Hum.. Une nouvelle fois, l'homme fit une démonstration à son disciple. Par la suite, Hanzô se plaça devant Teru en soufflant comme s'il allait combattre. Mais il annonça que pour se mettre en condition de combat il fallait que l'homme ne le frappe. Le frapper lui ? Teru avait intérêt à atteindre rapidement la vitesse de l'instantanée, par pour lui, mais pour l'homme. Car plus il se ferait frapper plus la colère se ferai sentir. C'était un homme qui détestait qu'on le frappe, mais qui aimait frapper. Quoi qu'il en était, Hanzô commença sa série de coup de pied.

« Ok »

Le premier coup ne fut volontairement pas esquivé par Teru, il voulait tester la force de l'homme avant de lui offrir sa tête. Les conditions qu'offrait Hanzô étaient assez délicates, il fallait faire vite. Le jeune Teru ferma les yeux en encaissant les coups mis à répétition dans son crâne. Malaxant son chakra, il se répéta ce que venait de lui apprendre le vagabond. Bouger qu'au premier moment, parfaite synchronisation entre le corps et l'énergie, bonne flexion des jambes, réfléchir à sa direction et contrôler sa vitesse. L'homme ouvrit les yeux et attendit que le prochain coup arrive, mais malheureusement, son déplacement et son énergie ne furent pas utilisés au bon moment, aucun timing. Le coup atterri violemment dans la tête du futur sabreur de Kiri Gakure. Cependant, le point positif est qu'il était assez joyeux de ne pas perdre son sang froid devant les innombrables coups de l'homme qui l'instruisait. Bien que son concept de ne jamais frapper la main qui le nourrissait le maintenait, il ne semblait pas autant énervé qu'il pensait l'être. C'était une victoire caractériel important, et l'homme ne se retint pas de lâcher un sourire de contentement. Mais malgré cette victoire, les coups continuaient de pleuvoir, il fallait se concentrer. De nouveau les yeux fermés, il conta le nombre de seconde entre chaque coup, trois secondes très exactement. C'est lors de ces trois secondes d'intervalles qu'il allait relâcher son énergie et son chakra. Le coup arriva, s'écrasa sur son avant bras qu'il avait mis comme protection, il constitua rapidement le signe du coq et relâcha son énergie en mettant fin à la flexion de ses jambes, choisissant une direction.

« Parfait »

Teru était plus que satisfait de sa journée, il avait réussi à maîtriser la technique du déplacement instantané en un rien de temps. Se faisant, il était juste à côté de la porte, la direction qu'il avait choisit. Une goutte de sueur perla sur son front alors que ses yeux se rouvrirent et qu'un souffle de soulagement sortit de sa bouche. Plus qu'une bonne journée même, victoire caractérielle et une victoire shinobis. Mais le temps pressait, car ils avaient encore beaucoup à faire. L'homme aux yeux rouge devait maintenant apprendre la technique Kinobori à celui qui devenait à partir de cet instant son disciple. Les rôles s'inversaient. Pour débuter, Teru lui demanda ce qu'il savait sur cette technique nommée Kinobori.