[mission]Un message à délivrer

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Heureuse. Qu'est-ce que je suis heureuse. Quand j'ai ouvert la porte et que j'ai vu cet homme - je ne connais d'ailleurs toujours pas son vrai prénom, seulement ses Alias - qui m'avait lâchement abandonné, j'avoue que ma première réaction fut la colère, et une envie de vengeance. Surtout qu'il était bien accompagné, le bougre. Deux superbes déesses se trouvaient derrière lui et le surveillaient de leurs yeux de biches. La jalousie se superposa alors aux sentiments de haines, et j'avais lancé mon premier jutsu quand il arriva à me calmer en utilisant tout son charme légendaire. Il me supplia de rejoindre son organisation et j'ai accepté, naturellement. Je suis tellement gentille de nature. Bon, je l'ai suivie pour une chasse et ils nous a congédié en nous demandant de faire une mission pendant qu'il aide à la chasse. Un simple message à transmettre à un bar du ventre ville. Nous faisions déjà route en soi. Je suis aidée de la soi-disante disciple, la dernière surveille le maitre au cas où ca tourne au vinaigre.

Et sinon, c'est quoi ton histoire à toi ?

Le sourire qu'elle avait sur le visage depuis le début s'évanouit en quelques instants. Il revient, mais j'ai bel et bien vu cette onde de tristesse et de mélancolie traverser son visage. Je voix le genre. Alias est vraiment machiavélique, mais je l'aime tellement. Elle toussote puis dit fermement, en se rappelant des cours donnés par son ainée blonde.

La mission consiste à donner un message à un vieil homme. Cheveux gris-blanc. Il est de stature moyenne, et le signe de reconnaissance sera une rose accroché à sa veste. Le rendez vous doit avoir lieu au bar du Nuage Mousseux.

Tu as éludé ma question petite ! Sache pourtant que tout le monde à son lot de malheur. Moi, par exemple, j'ai eut le coeur brisé lorsque le maitre est partit, en m'abandonnant lâchement pendant six longues années. Heureusement, il est revenu, sinon je crois bien que je me serais donné la mort.

Je soupire. J'exagère un peu la situation, mais c'est pour qu'elle comprenne l'étendue de ma douleur. Elle me regarde d'un air... bizarre. Comme si elle ne croyait pas un mot de ce que je raconte. Le silence se fait dans le groupe et nous marchons toutes les deux avec hâte dans le centre-ville de Kumo Gakure. Nous devons demander notre chemin à plusieurs reprises, et les gens sont généralement ravis de nous donner quelques directions. Cela doit être à cause de ma grande beauté, je les fais tous craquer, certainement ! Je ne remarque même pas les mots doux qu'ils murmurent à ma collègue, ni ses joues qui virent au rouge. Par contre, quand elle a foutu un type à terre, là je lui ai tout de même conseillé de ne pas mal-mené de futurs prétendants potentiels. Pour toute réponse, j'ai droit à un regard enflammé. J'aime cette petite.

Nous arrivons à un bar qui correspond à la description. La pancarte confirme. C'est un bel établissement. Calme aussi, si on fait abstraction des quatre types qui se battent dans une ruelle juste à côté, et que celui qu'ils frappent est un vieux qui nous appelle à l'aide. Pas de fleur, pas de stress. C'est pas notre affaire, en tout cas. Ma collègue semble tendue et prête à réagir, mais je lui met la main sur l'épaule. J'exerce une pression pour l'empêcher d'y aller et lui dit.

Pas notre problème. T'en occupe pas, sinon tu vas finir au Keisatsu à poursuivre des chimères. On cherche la rose, c'est le signal de reconnaissance. Il faut vraiment tout vous apprendre, à vous les novice.

Nous entrons alors dans l'auberge à la recherche de notre contact. Il y a des vieux, mais pas de traces de roses. Cela sent le coup fourré quelque part. Pourtant, c'est clairement le lieu, et l'heure indiquée. Aurait-il eut une problème ? Serait-ce un traquenard ? Je remarque une fleur piétiné par terre à côté d'une table vide. Je m'agenouille et je la prends en main. Ses pétales sont chiffonnés. Il y a une goutte de sang dessus. Des traces de combat. Je regarde ma collègue, espérant qu'elle comprenne de quoi il s'agit parce que moi, je n'en sais fichtrement rien. Je vois qu'elle réfléchit, puis elle comprend et sort de l'auberge avec la fleur à la main. Je la suis jusque dans la petite ruelle où la bataille de saoul est toujours en cours. Elle dit alors.

Cette fleur appartient-elle a l'un d'entre vous ?

Le vieux qui se fait tabassé acquiesce rapidement tandis que les autres nous regardent d'un air ahuris. Ils sont trois, mais aucun chakra n'émane d'eux. Je souffle dans la main, utilisant un jutsu pour créer une énorme bourrasque qui fait littéralement voler les assaillants de notre client contre le mur. Le vieux en profite pour ramper jusqu'à notre position. La disciple saisit un bras et d'un mouvement bizarre, le déboite presque. Cri de douleur. Je lève le doigt et je lance un autre ninjutsu. Trois lames de vent viennent frapper le mur. Ils dégainent des poignards, ca pue un peu. La disciple recule vivement et me regarde, en me suppliant de faire quelque chose. Mais quoi ?

Je sais ! Je lance un dernier jutsu, une sorte de boule d'air pressurisé avec du vide à l'intérieur. Il défonce un de bandit et ce dernier se met à saigner abondamment. Bon, par contre, niveau chakra, je suis complètement à sec alors je dégaine mon katana et la disciple se prépare elle aussi. Les deux derniers bagarreurs indemnes s'approchent de nous. Je fends l'air avec ma lame et la disciple arrive à en immobiliser un et le maintient à terre jusqu'à ce qu'il perde conscience. Le dernier prend la fuite. J'aide notre client à se relever.

Vous en avez mis du temps...kof kof... bon vous avez le message ?

Je fouille dans ma besace avant de trouver l'objet de toute cette quête. Quel message contient-il ? Pas moyen de le savoir, j'aurais du la lire avant d'arriver à l'auberge. Je lui donne la lettre d'une manière solennelle. Mission accomplie ! Bon comme on lui a sauvé la vie, je trouve qu'on est tout a fait en droit de demander une récompense supplémentaire. Je m'approche donc de lui et j'ajoute, sur un ton langoureux et aguicheur à souhait.

Pas le droit à une petite récompense pour vous avoir sauvé ?

Il me regarde avec des yeux pétillants. Son visage est ensanglanté, mais je crois lire qu'il est en colère. Je ne vois pas pourquoi il le serait néanmoins. Après tout, on a fait tout comme il le fallait non ? Là, il me répond clair et net, avec un énervement et un mépris qui suinte dans chaque mots.

Vous les avez laissé me tabasser pendant au moins cinq minutes, filez vite avant que je ne change d'avis et que je ne décide de ne pas vous payer du tout !

Autant dire qu'on ne mets pas longtemps à prendre la poudre d'escampette. Cela m'a valut une leçon de la part de la "disciple", parce que soi-disant, avec elle, elles auraient eut droit au fameux bonus. Mais de quoi est-ce que je me mêle ? Direction le pays de la pluie maintenant pour faire le rapport à Alias, une fois qu'il sera de retour de sa mission avec le ninja de kumo. J'ai trop hâte de le revoir. <3